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mardi 28 mai 2013

Carlos Slim n’est plus l’homme le plus riche du monde | La-Croix.com

Mexican tycoon Carlos Slim (R) and US business magnate Bill Gates (L) pose for a picture during t...

Mexican tycoon Carlos Slim (R) and US business magnate Bill Gates (L) pose for a picture during the inauguration of the International Maize and Wheat Improvement Center (CIMMYT) --which was built with funds from their foundations --in Texcoco, Mexico State, on February 13, 2013. AFP PHOTO/Ronaldo Schemidt


Classé homme le plus riche de la planète pendant trois années consécutives, l'homme d'affaires Carlos Slim a finalement perdu le titre que lui avait décerné le magazine américain Forbes, sous l'effet des réformes impulsées par le président Enrique Pena Nieto, soucieux d'ouvrir davantage l'économie de son pays.
Trois semaines après que le parlement mexicain eut passé une législation libéralisant le secteur des télécommunications, Forbes a redonné à Bill Gates, le fondateur de Microsoft, la place cédée à Carlos Slim en 2010.
La fortune nette du magnat mexicain, évaluée à 73 milliards de dollars (56,4 milliards d'euros) il y a un mois, est tombée à 69,1 milliards de dollars (53,4 milliards d'euros) sous l'effet de la chute de la valeur de sa participation dans l'empire de la téléphonie mobile America Movil. L'Américain Bill Gates affiche, quant à lui, un patrimoine de 69,8 milliards de dollars (60 milliards d'euros).
Pour Jorge Bravo, éditeur du site spécialisé Mediatelecom, l'avènement de Carlos Slim comme l'homme le plus riche du monde l'aura finalement desservi. « C'est à partir de ce moment qu'ont été mises en place une série de mesures dirigées contre lui », explique-t-il.

Impact sur la forteresse Slim encore incertain

America Movil disposait jusqu'alors de positions très enviables. Le groupe offre des services de téléphonie fixe et mobile, mais aussi dans l'Internet et la télévision par câble dans 17 pays latino-américains et aux États-Unis. Au Mexique, la filiale de téléphonie fixe Telmex contrôle 80 % du marché, alors que celle spécialisée dans les communications mobiles, Telcel, détient une part de marché à peine inférieure de 70 %.
Le nouveau président mexicain a pris ses fonctions en décembre en s'engageant à réformer des secteurs clefs de l'économie du pays, allant jusqu'à former une alliance inédite avec d'anciens rivaux, pour mener à bien ses projets. Le projet de loi sur les télécoms n'a pas encore été promulgué et son impact sur la forteresse Slim est encore incertain, mais il a d'ores et déjà détourné les investisseurs de l'action America Movil. « Le gouvernement veut réduire sa dominance en imposant plus de concurrence dans le secteur, avec des prix plus bas », estime Carlos Hermosillo, un analyste chez Banorte bank.
Le texte gouvernemental instaure deux régulateurs autonomes pour les télécoms et la télévision, autorise les investisseurs étrangers à détenir une compagnie de téléphone à 100 % et à prendre des participations allant pratiquement jusqu'à 50 % dans les groupes audiovisuels
À terme, les réformes envisagées par le nouveau pouvoir, pourraient malgré tout faire les affaires de Carlos Slim. Le milliardaire septuagénaire envisagerait d'investir dans le groupe pétrolier public Pemex, dont le gouvernement devrait ouvrir prochainement le capital.


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