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samedi 22 octobre 2016

لبنان الجبل المقدس ، للاب ميشال حايك

لبنان الجبل المقدس في التراث الاسلامي

http://tawaseen.com/?p=1854

Le Liban dans la Bible :

http://www.levrier-editions.com/Le-Liban-Bible-et-Histoire.htm

Le Liban dans la Bible et l'exode
du Peuple Juif vers le Liban et le Pays de Canaan
Georges H Chakkour


« Le Liban ne suffit pas pour le feu, et ses animaux ne suffisent pas pour l’holocauste. »



Le Liban dans la Bible et l'exode
du Peuple Juif vers le Liban et le Pays de Canaan


Georges H Chakkour


« Le Liban ne suffit pas pour le feu, et ses animaux ne suffisent pas pour l’holocauste. »

« Dissocier le Liban d’Isarël, c’est bien mal comprendre le rêve de Moïse… »

Le Deutéronome : 3, 25.24.
Le Livre de Josué : 11, 17.
Le Livre des Rois I : 5, 13 ; 20 ; 28. 7, 2.
Le Livre des Rois II : 14, 9. 19, 23.
Le Livre des Chroniques II : 2,7.
Le Livre des Juges : 3, 3.
Les Psaumes : 29, 6. 72, 16. 92, 13. 104, 16.
Les Proverbes :
L’Ecclésiaste :
Le Cantique des Cantiques : 3, 9. 4, 8. 5, 15. 7, 5.
Isaïe (ou Ésaï) : Chp 10, 34. Chp 11, 1-10. Chp 14, 8. Chp 29, 17. Chp 33, 9. Chp 40, 16. Chp 60, 13.
Jérémie : 18, 14. 22, 6. 22, 20-23.
Ézechiel : 17, 3. 27, 5. 31, 15.
Daniel :
Osée : 14, 7.
Joël :
Nahum : 1, 4.
Habacuc : 2, 17.
Zacharie : 10, 10. 11, 1.
Le Livre de Judith :
L’Apocalypse de Jean : 1, 15



Le Liban dans l’histoire :      

Depuis 1920, son nom, qui signifie enarabe « Montagne Blanche », est devenu celui de tout le pays environnant, et le doit probablement autant aux rochers calcaires du plissement qu’aux neiges célèbres de ses crêtes. Ainsi lit-on dans Jérémie : « La neige du Liban abandonne-t-elle le rocher des champs, ou voit-on tarir les eaux qui viennent de loin, fraîches et courantes ? [ 1 ] » (Le Livre de Jérémie, 18, 14) En ce temp-là, le Liban se distinguait de la plaine de la Bekka et des villes du littoral méditerranéen qui constituent le Pays du Cèdre actuel, tout comme dans le Livre de Judith :

« À Nabuchodonosor s’étaient joint tous les habitants de la montagne et tous les riverains de l’Euphrate, du Tigre, de l’Hydaspe et les gens des plaines d’Aryok, roi des Élyméens, et de nombreuses nations s’étaient rassemblées pour combattre les fils de Chéléoud. Nabuchodonosor, roi des Assyriens, envoya des messagers à tous ceux qui habitaient la Perse et à tous ceux qui habitaient vers l’Occident, à ceux qui habitaient la Cilicie, Damas, le Liban et l’Anti-Liban, à tous ceux qui habitaient le littoral, à ceux des nations du Carmel et de Galaad. » (Le Livre de Judith, 1, 6-8) 

Ou dans le Livre des Juges, où « le Liban » est nettement distingué de « la ville de Sidon » et autres cités phéniciennes du littoral méditerranéen : 

« Voici les nations que Yahvé laissa subsister pour éprouver par elles Israël [...] : les cinq souverains des Philistins, tous les Cananéens, les Sidoniens et les Hittites qui habitaient la montagne du Liban depuis le mont-Baal Hermon jusqu’à l’entrée de Hamat. » (Le Livre des Juges, 3, 1-3)

Les Hittites (ou Héthéens, fils de Het, le second fils de Canaan, fils de Cham, père éponyme des « Chamites » et fils de Noé) formaient une société féodale, militaire et religieuse, où le roi était aussi juge et grand prêtre (sorte de Souverain-Divin ou Sultan-Calife). L’agriculture formait la base de l’économie, mais la richesse provenait de l’exploitation minière du terrain, tels que le cuivre, le plomb, l’argent et le fer. Déjà, depuis Moïse et Josué, le Liban semble intégré dans une idée géographique de Terre Promise idéale. Ainsi lit-on ce passage dans le Deutéronome (où Moïse exhorte son peuple au départ en lui rappelant les paroles du Seigneur à l’Horeb) :

« Tournez-vous et partez, allez à la montagne des Amoréens et dans tout le voisinage, dans la plaine, sur la montagne, dans la vallée, dans le midi, sur la côte de la mer, au pays des Cananéens et au Liban, jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate. » (Deutéronome, 1,7)

« L’Éternel chassera devant vous toutes ces nations, et vous vous rendrez maîtres de nations plus grandes et plus puissantes que vous. Votre frontière s’étendra du désert au Liban, et du fleuve de l’Euphrate jusqu’à la mer occidentale. » (Deutéronome, 11, 23-24)

De même trouve-t-on dans Josué que le Liban fait, géographiquement, partie du Royaume idéal promis à Israël :

« Maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour entrer dans le pays que je donne aux enfants d’Israël. Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne comme je l’ai dit à Moïse. Vous aurez pour territoire depuis le désert et le Liban jusqu’au grand fleuve, le fleuve de l’Euphrate, tout le pays des Héthiens, et jusqu’à la grande mer vers le soleil couchant. » (Le Livre de Josué, 1, 2-4)

Dissocier le Liban d’Isarël, au sens biblique du terme, c’est bien mal comprendre le rêve de Moïse durant l’exode, et la valeur symbolique de ce nom, assez claire dans le Cantique des Cantiques. De toutes les régions, de tous les pays, les fleuves et les cités mentionnés par Moïse, c’est le Liban qu’il faudrait oublier le moins et qu’on oublie le plus. Même des historiens analystes du « best-seller mondial par excellence » comme André-Marie Gérard oublient, comme celui-ci l’a fait dans son précieux Dictionnaire de la Bible, ce point important, en parlant du « Pays des Cèdres ». Voici en effet ce qu’on entend dans le Deutéronome, par la bouche de Moïse, œuvre écrite du temps du roi David qui relate des événements vieux de trois siècles, autrement dit du temps de l’Exode et de la traversée du désert du peuple juit, conduit par Moïse, vers la Terre de Canaan :

« En ce temps-là, j’implorai la miséricorde de l’Éternel, en disant : Seigneur Éternel, Tu as commencé à montrer à Ton serviteur Ta grandeur et Ta main puissante ; car quel dieu y a-t-il, au Ciel et sur la Terre, qui puisse imiter Tes œuvres et Tes hauts faits ? Laisse-moi passer, je Te prie, laisse-moi voir ce bon pays de l’autre côté du Jourain, ces belles montagnes et le Liban. » (Deutéronome, 3, 23-25)

Mais c’est surtout Salomon qui donnera au Liban sa double réputation unique. À cause de ses cèdres d’abord, en tant que matériau de choix pour construire le Temple de Dieu (comme son père David l’avait fait d’abord pour la construction de son propre temple, dont un quartier est d’ailleurs appelé Maison de la Forêt du Liban). De même que sa valeur symbolique de perfection humaine et de splendeur divine. Il suffit de lire Le Cantique des Cantiques… Le Cantique des Cantiques, ce livre qui ne parle pas de Dieu et qui pourtant, ne parle que de Dieu. C’est le plus beau bouquet de poèmes d’amour profane, le Cantique divin par excellence, aussi est-il appelé Le Cantique des Cantiques (comme on dit Le Roi des rois, ou Le Dieu des dieux). C’est en se fondant sur son symbolisme ésotérique que les antiques chefs religieux yahvistes ont accepté ce texte athéiste dans leurs écrits sacrés, et que plus tard toutes les églises chrétiennes ont adopté ce texte comme une Écriture sainte.
 Son caractère purement amoureux, et souvent érotique, n’a pas empêché de trouver en lui le prophétisme par excellence, aussi compare-t-on le Bien-Aimé du Cantique de Salomon à l’Adam idéal (homme/femme autrement dit l’Âme à la recherche de sa Source comme le Fleuve creuse son lit vers la Mer Originelle), et la Bien-Aimée à l’Extase en Dieu. Le Liban y est cité quatre fois au cœur d’une longue tirade amoureuse, et chaque fois au centre d’une fresque comparative qui, oubliant le but de la comparaison, en poursuit un autre : le symbole qu’elle représente. Il n’y a pas de livre de l’Ancien, ni aucun texte du Nouveau Testament dont on ait proposé des interprétations plus divergentes.
 La plus récente étude sur le sujet cherche l’origine du Cantique des Cantiques « dans le culte d’Isthar et de Tammuz, » écrit un des Collaborateurs de La Bible de Jérusalem, et « dans les rites de mariage divin, de hiérogamie, qu’on suppose accomplis par le roi, le substitut du dieu ». Cette théorie cultuelle et mythologique, ajoute-t-il, ne peut être démontrée, et elle est invraisemblable. « On ne peut imaginer un croyant israélite qui démarquerait ces productions d’une religion de la fécondité simplement pour en tirer des chants d’amour. S’il y a des rencontres d’expression entre les hymnes à Ishtar ou à Tammuz et les poèmes du Cantique, c’est parce que les uns et les autres parlent le langage de l’amour ». 
Selon lui, l’interprétation allégorique est beaucoup plus ancienne. « Elle est devenue commune chez les Juifs à partir du IIe siècle de notre ère : l’amour de Dieu pour Israël et celui du peuple pour son Dieu sont représentés comme les rapports entre deux époux ; ce serait le même thème du mariage que les Prophètes ont développé depuis Osée. »
 Les auteurs chrétiens qui se sont penchés sur ce livre d’inspiration libanaise, surtout sous l’influence d’Origène et malgré l’opposition individuelle de Théodore de Mopsueste (dit également Théodore d’Antioche), ont suivi la même ligne que l’exégèse juive, mais l’allégorie est devenue chez eux celles des noces du Christ avec l’Église ou de l’union de l’Âme avec Dieu. Le Liban flotte dans le texte sous plusieurs formes, d’abord comparative et symbolique, puis mystique, enfin Christique. Le lit de justice de Salomon par exemple :

« Le roi Salomon s’est fait un palanquin en bois du Liban. » (Le Cantique des Cantiques, 3, 9)

C’est ainsi que le Bien-Aimé appelle sa fiancée à quitter son pays et à venir le rejoindre du Liban, tout en louant sa beauté et sa perfection :

« Tu es toute belle, mon amie, et il n’y a point en toi de défaut. Viens avec moi du Liban, ma fiancée, viens avec moi du Liban. » (Le Cantique des Cantiques, 4, 7-8)

« Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée ; il y a sous ta langue du miel et du lait, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban. » (Le Cantique des Cantiques, 4, 11)

« Tu es un jardin fermé, ma sœur, ma fiancée, une source fermée, une fontaine scellée. Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers, avec les fruits les plus excellents, […] Source des jardins, puits d’eaux vives, ruissellement du Liban. » (Le Cantique des Cantiques, 4, 12-15)


Voici comment la Bien-Aimée décrit son Bien-Aimé :

« Ses mains sont des anneaux d’or (d’autres disent des globes d’or), garnis de chrysolites ; son corps est de l’ivoire poli, couvert de saphirs ; ses jambes sont des colonnes de marbre blanc, posées sur des bases d’or pur. Son aspect est comme le Liban, distingué comme les cèdres (d’autres disent Son aspect est celui du Liban, sans rival comme les cèdres). » (Le Cantique des Cantiques, 5, 14-15)

Que le Bien-Aimé compare à son tour son amante :

« Ton cou est une tour d’ivoire, tes yeux sont comme les étangs de Hesbon, près de la porte de Bat-Rabbim, ton nez est comme la tour du Liban, qui regarde du côté de Damas. Ta tête est élevée comme le Carmel, et les cheveux de ta tête sont comme la pourpre ; un roi est enchaîné par tes boucles… » (Le Cantique des Cantiques, 7, 5-6)

Il est partout présent sous la plume des prophètes, de Daniel à Malachie, de Jérémie à Osée.

Le grand prophète Isaïe vers 740-687 av. J.-C., dit le fils d’Amos, (Écha’yaen arabe اشعیاء‎), transcrit sur parchemin ses prophéties et ses oracles concernant l’avènement du Messie au Liban, que l’Histoire Chrétienne a confondu, et confond toujours et encore, avec Jésus de Nazareth. Parmi ses nombreux oracles, il est fait plus d’une fois mention de la naissance du Liban et de son agrandissement en État merveilleux, et de l’avènement alors (comme si ces deux états étaient indissolublement liés) du « prophète du Pays des cèdres » qu’on appellera « l’Admirable », puis de « la chute du Liban » en punition de son ingratitude devant les enseignements et les prodiges du Fils du Ciel.

Ainsi lit-on : 

« Encore un peu de temps, et le Liban se changera en verger, et le verger sera considéré comme une forêt. En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du livre ; et, délivrés de l’obscurité et des ténèbres, les aveugles verront. Les malheureux se réjouiront de plus en plus en l’Éternel, et les pauvres feront du Saint d’Israël le sujet de leur allégresse. Car le violent ne sera plus, le moqueur aura fini, et tous qui veillaient pour l’iniquité seront exterminés, ceux qui condamnaient les autres en justice, tendaient des pièges à celui qui deféndait sa cause à la porte, et violaient par la fraude les droits de l’innocent. (La Sainte Bible, Ancien et Nouveau Testament traduits sur les textes originaux hébreux et grecs par Louis Segond, Isaïe 29, 17-21)

« La gloire du Liban lui sera donnée, la magnificence du Carmel et de Sarron, ils verront la gloire de l’Éternel. » (Ibid., Isaïe 35, 2)

« Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule ; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. » (La Sainte Bible, Ancien et Nouveau Testament traduits sur les textes originaux hébreux et grecs par Louis Segond, Isaïe 9,5)

« Et le Liban tombe sous le Puissant. Puis un rameau sortira du tronc d’Isaïe, et un rejeton naîtra de ses racines. L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui : Esprit de Sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel. Il respirera la crainte de l’Éternel ; […] En ce jour, le rejeton d’Isaïe sera là comme une bannière pour les peuples ; les nations se tourneront vers lui, et la gloire sera sa demeure. » (Ibid., Isaïe Chp 10, 34 – Chp 11, 1-10)

 « Le Liban ne suffit pas pour le feu, et ses animaux ne suffisent pas pour l’holocauste. » (Ibid., Isaïe 40, 16)


En fait, l’Ancien Testament cite le Liban plus de fois que Jérusalem, Damas, Capharnaüm, Canaan, l’Égypte, l’Euphrate ou le Tigre réunis !


Osée, vers 780-740 av. J.-C., un des douze petits prophètes d’Israël, et dont le livre vient en tête du recueil des douzes devins dans la Bible hébraïque, va jusqu’à comparer la renommée d’Israël (qui marche à l’ombre de Yahvé) au vin des vignobles du Liban :

« Je serai comme la rosée pour Israël, il fleurira comme le lis, il enfoncera ses racines comme le peuplier, ses surgeons s’étendront, sa majesté sera comme celle de l’olivier et son odeur comme celle du Liban. Ils reviendront habiter à Mon ombre, ils feront revivre le froment, ils fleuriront comme la vigne, sa renommée [la renommée d’Israël] sera comme celle du vin du Liban. » (Le Livre d’Osée, 14, 6-8)

Nahum, fin VIIe siècle av. J.-C., considéré comme le septième des douze petits prophètes, en parle ainsi dans son psaume sur la colère divine :

« Yahvé ne laisse personne impuni. Dans l’ouragan et la tempête est Son chemin, la nue est la poussière de Ses pieds. Il menace la mer et la met à sec, et tous les fleuves, Il les tarit ; le Bachân et le Carmel s’étiolent, la verdure du Liban dépérit. » (Le Livre de Nahum, 1,4)

Zacharie, fin VIe siècle av. J.-C., un des petits prophètes du temps d’Aggée, dit du peuple élu en parlant du Liban… un Liban, hélas ! promis aux feux de l’enfer :

« Je les ramènerai du pays d’Égypte et d’assour Je les rassemblerai ; dans le pays de Galaad et au Liban Je les ferai entrer, et cela ne leur suffira pas. » (Zacharie, 10, 10) « Ouvre tes portes, Liban, et qu’un feu dévore tes cèdres.Hurle cyprès, car le cèdre est tombé, parce que les puissants ont été dévastés. Ceux qui s’élevaient sont détruits. Gémissez, chênes de Basan, car la forêt inaccessible est renversée. » (Zacharie, 11,1-3)

Et c’est peut-être Ézechiel, environ six siècles av. J.-C., le troisième des quatre grands prophètes, qui nous surprend le plus dans ses prophéties énigmatiques sur le Liban. En voici deux célèbres extraits assez saisissants :

« La parole de l’Éternel me fut adressée en ces termes : Fils de l’homme, propose une énigme, dis une parole à la maison d’Israël. Tu diras : Ainsi parle le Seigneur : Un grand aigle, aux longues ailes, aux ailes déployées, couvert de plumes de toutes couleurs, vint sur le Liban, et enleva la cime d’un cèdre. Il arracha le plus élevé de ses rameaux, l’emporta dans un pays de commerce, et le déposa dans une ville de marchands. Et il prit un rejeton du pays, et le plaça dans un sol fertile ; il le mit près d’une eau abondante, et le planta comme un saule. Ce rejeton poussa, et devint un cep de vigne étendu, mais de peu d’élévation ; ses rameaux étaient tournés vers l’aigle, et ses racines étaient sous lui ; il devint un cep de vigne, donna des jets, et produisit des branches. Il y avait un autre aigle, grand, aux longues ailes, au plumage épais... » (Ézechiel, 17, 1-10)

« Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Le jour où il est descendu dans le séjour des morts, J’ai répandu le deuil, J’ai couvert l’abîme à cause de lui, et J’en ai retenu les fleuves ; les grandes eaux ont été arrêtées ; J’ai rendu le Liban triste à cause de lui, et tous les arbres des champs ont été desséchés. Par le bruit de sa chute J’ai fait trembler les nations, quand Je l’ai précipité dans le séjour des  morts, avec ceux qui descendent dans la fosse ; tous les arbres d’Éden ont été consolés dans les profondeurs de la terre, les plus beaux et les meilleurs du Liban, tous arrosés par les eaux. Eux aussi sont descendus avec lui au chéol vers les victimes du glaive, ainsi que ses auxiliaires qui habitaient à son ombre au milieu des nations. » (Ézechiel, 31 : 15-17)


Même l’Apocalypse de Jean n’échappe pas à cette loi du symbolisme libanais, et s’appuie sur le Liban pour peindre le Fils de l’Homme… qui doit venir à la fin des temps :

« Moi Jean, votre frère, [...] je me trouvai dans l’île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. Je fus ravi en Esprit le jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix forte, comme d’une trompette qui disait : Ce que tu regardes, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept Églises [...] Et je me retournai pour regarder la voix qui parlait avec moi. Et, m’étant retourné, je vis sept chandeliers d’or, et au milieu des chandeliers quelqu’un de semblable à un fils d’homme, vêtu d’une robe talaire et ceint à hauteur de poitrine d’une ceinture d’or. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme la neige, et ses yeux comme une flamme de feu, et ses pieds semblables à du bronze purifié au Liban (« Chalkos-Libanos » dans le texte original grec [2 ] : un mot-clé important que presque tous les traducteurs omettent irresponsablement dans leur traduction), et sa voix était comme la voix des grandes eaux. Et il avait dans sa main droite sept étoiles, et de sa bouche sortait une épée acérée à double tranchant, et son visage était comme le soleil quand il brille dans sa puissance. Et lorsque je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Et il posa sur moi sa main droite, en disant : Sois sans crainte ; Moi Je suis le Premier et le Dernier, et le Vivant. J’ai été mort, et voici que je suis vivant pour les éternités d’éternités. Écris donc ce que tu as vu, ce qui est, et ce qui va arriver dans la suite. » (Apocalypse de Jean, 1 : 9-19)



Le Liban d’autrefois
et le Liban actuel :

La plus ancienne mention de Liban apparaît sur un texte de la Bible, vers l’an 1000 av. J.-C., sous la forme sémitique, que les Grecs traduisirent littéralement en « Libanos ». Dans des textes plus récents, d’époque arabo-musulmane, on trouve aussi « Djébal-Loubnâne » (Mont-Liban), que les Orientalistes de la fin du XIXe siècle finirent par raccourcir en « Liban » pour désigner la Montagne proprement dite (Djabal Sannîn en arabe), puis par la suite un des pays formés par le Mandat à la chute de l’Empire Ottoman et au partage, en petits États arabes, d’une partie de ses provinces. Souvent confondu avec la Syrie ou la Palestine, son nom ne fit son apparition que depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale… et plus précisément encore, à la Conférence de la Paix de Versailles.

[…]




1 D’autres disent « abandonne-t-elle les rocs du Siryôn » : « Les Sidoniens appellent l’Hermon Siryôn, les Amorrhéens l’appellent Senir ». (Deutéronome 3,9)


2 Jean Gosjean, un des traducteurs de la Bible, et un des rares traducteurs aussi à avoir respecté le texte originel grec du Nouveau Testament, dit : « Ses pieds sont pareils à du bronze-de-Liban. » Presque tous les traducteurs ont omis ce mot, Chalkos-Libanos, d’une importance clé indicative du retour du Christ à la fin des temps. Un métal inconnu pour eux, et qui ne l’était pas au temps des Hittites, les anciens habitants du Liban qui travaillaient le fer, le bronze et bien d’autres métaux encore, comme on le sait de la Bible. Aussi tous les traducteurs dans toutes les langues du monde, copiant l’un de l’autre, omettent irresponsablement ce mot principal et écrivent : « Ses pieds étaient semblables à de l’airin ardent, comme s’il eût été embrasé dans une fournaise. » (La Sainte Bible, traduite d’après les textes originaux hébreu et grec par Louis Segond) « His feet were like fine brass, as if refined in a fumace. » (The Holy Bible, The New King James Version) « His feet were like burnished bronze refined in a furnace. » (The Oxford Study Bible, Revised English Bible with the Apocrypha) Le mot « Liban » a sauté de presque tous les textes connus. Jean à la fin de son Apocalypse, n’a-t-il pas dit : « Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. » En corrigeant ce mot, nous aurions rendu à la fois au Liban ce qui est au Liban, et à Dieu ce qui est à Dieu.