Translate

Affichage des articles dont le libellé est Homelie sur cana. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Homelie sur cana. Afficher tous les articles

mardi 14 juin 2016

A Cana Jesus livre le secret d sa mission



JTK

Début du message transféré :

Expéditeur: "ZENIT" <info@zenit.org>
Date: 8 juin 2016 23:10:35 UTC+3
« A Cana, Jésus livre le secret de sa personne et le but de sa venue parmi nous », explique le pape François.
Le pape François a en effet consacré sa catéchèse en français à la miséricorde aux Noces de Cana, ce mercredi 8 juin 2016, place Saint-Pierre, en présence de nombreux francophones.
« Frères et sœurs, le premier signe de miséricorde accompli à Cana illumine tout le mystère du Christ et ouvre le cœur des disciples à la foi », a expliqué le pape.
Il souligne que Cana est une « manifestation » de Jésus qui se révèle comme « époux »: « Jésus se manifeste comme l'époux du peuple de Dieu et révèle la profondeur de la relation qui nous unit à lui. »
Et le vin le meilleur, c'est celui des noces des baptisés aujourd'hui encore: « Le vin exprime l'abondance du banquet et la joie de la fête à laquelle nous sommes appelés. »
Le pape invite à accueillir la parole de Marie adressée aux baptisés d'aujourd'hui: « L'ultime recommandation, simple mais essentielle, de la Vierge – faites tout ce qu'il vous dira – est le programme de toute vie chrétienne. »
« Il s'agit de s'en remettre à la Parole de Dieu pour faire l'expérience de son efficacité dans la vie », a insisté le pape.
Il souligne aussi que l'évangile des noces de Cana est un récit de conclusion d'Alliance: « A Cana, Jésus livre le secret de sa personne et le but de sa venue parmi nous : l'époux inaugure les noces qui s'accompliront dans le mystère pascal ; il se lie à ses disciples par une Alliance nouvelle et définitive. »
Et comme cette catéchèse était consacrée à des noces et au vin meilleur, le pape François avait salué, avant sa catéchèse en italien, un groupe de couples célébrant leurs 50 ans de mariage, en disant spontanément: «C'est le bon vin de la famille ! Les nouveaux époux et les jeunes doivent apprendre de votre témoignage. C'est un beau témoignage, merci! »

mercredi 8 juin 2016

Audience générale : les noces de Cana, évènement fondateur d'une alliance d'amour

Audience générale : les noces de Cana, évènement fondateur d'une alliance d'amour

8-6-2016

Le Pape salue des enfants lors de l'audience générale du 8 juin 2016. - ANSA
08/06/2016 12:34

(RV) Le premier miracle de Jésus accompli à Cana «illumine tout le mystère du Christ et ouvre le cœur des disciples à la foi». Lors de l’audience générale, ce mercredi, le Pape François, en cette année de la miséricorde, a proposé une méditation sur le récit évangélique des noces de Cana. Le Saint-Père a notamment rappelé que c’est à Cana, que Jésus livre le sens de sa venue parmi nous.
Xavier Sartre
 
Les noces de Cana, explique le Pape, «sont bien plus qu’un simple récit du premier miracle de Jésus». C’est «à Cana que les disciples de Jésus deviennent sa famille et que nait la foi de l’Eglise»«Jésus se manifeste comme l’époux du peuple de Dieu». Il «inaugure les noces qui s’accompliront dans le mystère pascal ; Il se lie à ses disciples par une Alliance nouvelle et définitive»«Une Alliance d’amour», et le Saint-Père rappelle que le fondement de notre foi est«un acte de miséricorde avec lequel Jésus nous a uni à Lui».
«La vie chrétienne, poursuit-il, est la réponse à cet amour, c’est comme l’histoire de deux amoureux. Dieu et l’homme se rencontrent, se cherchent, se trouvent et s’aiment. Tout le reste est une conséquence de cette relation». Ainsi, nous sommes tous invités aux noces de Cana, indique le Saint-Père car«le bon vin ne vient plus à manquer». Le vin qui «exprime l’abondance du banquet et la joie de la fête à laquelle nous sommes appelés»«Imaginez,déclare le Pape en sortant de son texte, de finir la fête des noces en buvant du thé. Ce serait une honte».
«Le vin est nécessaire à la fête»«Quand Jésus transforme l’eau en vin, dans les amphores destinées “à la purification rituelle des juifs”, Jésus accomplit un signe éloquent, explique le Saint-Père : Il transforme la Loi de Moïse en Évangile, porteur de joie». Dans sa catéchèse, le Saint-Père met également en exergue «l’ultime recommandation, simple mais essentielle, de la Vierge Marie : “Tout ce qu'il vous dira, faites-le !”. «Servir le Seigneur, précise le Pape, signifie écouter et mettre en pratique sa Parole. C’est le programme de toute vie chrétienne».
Saluts aux groupes présents
Avant de débuter sa catéchèse le Saint-Père a salué publiquement un groupe de couples célébrant leurs 50 ans de mariage. «C’est le bon vin de la famille !», s’est-il exclamé. «Les nouveaux époux et les jeunes doivent apprendre de votre témoignage. C’est un beau témoignage, merci» a déclaré le Pape.
Parmi les pèlerins de langue française salués par les Pape François : les pèlerins du diocèse de Besançon, venus avec leur archevêque Mgr Jean-Luc Bouilleret, les membres de la Confédération Internationale de la Société Saint Vincent de Paul, les membres du Séminaire du Prado de Lyon, ainsi que les pèlerins de Suisse, de Belgique et du Canada.
(CV-HD)

http://fr.radiovaticana.va/news/2016/06/08/audience_g%C3%A9n%C3%A9rale__le_pape_revient_sur_les_noces_de_cana/1235619

mardi 19 janvier 2016

معجزة قانا لا تخصّ فقط الأزواج. إن كلّ إنسان هو مدعو إلى اللقاء بالرّب فيحياته – ZENIT – Arabic

معجزة قانا لا تخصّ فقط الأزواج. إن كلّ إنسان هو مدعو إلى اللقاء بالرّب فيحياته – ZENIT – Arabic


17/1/2016


معجزة قانا لا تخصّ فقط الأزواج. إن كلّ إنسان هو مدعو إلى   اللقاء بالرّب في  حياته


Angelus
أيها الأخوة والأخوات الأعزّاء صباح الخير!
يقدّمُ لنا إنجيلُ هذا الأحد الآية التي تمّت في قانا، وهي قرية من الجليل، خلال حفل زواج شاركت فيه مريم مع يسوع وتلاميذه الأوائل (را. يو 2، 1 – 11). الأم تنبّه الابن بأن الخمر قد نفدت، ويسوع، بعد أن أجابها بأن ساعته لم تأتِ بعد، لبَّى طلَبَها وأعطى العروسين الخمرة الجيدة في الحفل. ويشير الإنجيلي بأن "هذِه أُولى آياتِ يسوع أَتى بها في قانا الجَليل، فأَظهَرَ مَجدَه فَآمَنَ بِه تَلاميذُه" (آية 11).
الآيات هي إذًا علامات غير اعتيادية ترافق اعلان البشارة بالإنجيل وتهدف إلى إيقاظ الإيمان بيسوع أو تقويته. ويمكننا أن نرى في معجزة قانا، علامة بركة للزوجين مِن قِبَلِ يسوع، علامةً للبركة الإلهية للزواج. فالحب البشري بين رجل وامرأة هو إذًا طريق صالح لعيش الإنجيل، أي للسير بفرح على درب القداسة.
ولكن معجزة قانا لا تخصّ فقط الأزواج. إن كلّ إنسان هو مدعو إلى اللقاء بالرّب فيحياته. الإيمان المسيحي هو عطيّة ننالها بالمعمودية ويسمح لنا باللقاء بالله. والإيمان يمرّ بأوقات فرح وأوقات ألم، بأوقات مشرقة ومظلمة، كأي اختبار حبّ أصيل. ورواية عرس قانا تدعونا لأن نكتشف من جديد بأن يسوع لا يعرّف عن نفسه كقاضٍ مستعدّ للحكم على خطايانا، ولا كقائدٍ يفرض علينا أن نتبع أوامره بشكل أعمى؛ إنما يظهر نفسه كمخلص للبشرية، كأخ، كأخينا الأكبر، ابن الآب: يقدم نفسه كالذي يحقّق تطلعات ووعود الفرح التي تكمن في قلب كلّ منا.
يمكننا إذًا أن نتساءل: هل أعرف حقًّا الرّب يسوع؟ هل أشعر بأنه قريب منّي، من حياتي؟ هل أجيبه على نفس موجة الحبّ الزوجيّ الذي يُظهِرهُ يوميًّا للجميع ولكلّ كائنٍ بشري؟ والمسألة هي أن ندرك بأن يسوع يبحث عنا وبأنه يدعونا إلى تحضير مكان له في أعماق قلبنا. فنحن لسنا متروكين لوحدنا في طريق الإيمان معه هذا: لقد نلنا هبةَ دمِ المسيح. والأجرانُ الحجريّةُ الكبيرةُ التي طلبَ يسوع أن تُملأ بالماءِ كي يحوّلها إلى خمر (آية 7) هي علامة العبور من العهد القديم إلى العهد الجديد: لقد نلنا، بدلَ الماء المستعمل للتطهير الطقسي، دمَ يسوع المُهرق بشكلٍ سرّي في الافخارستيا وبشكل دمويّ في الآلام وعلى الصليب. إن الأسرار التي تنبع من السر الفصحي تسكب فينا القوة الفائقة الطبيعة وتسمح لنا بتذوق رحمة الله اللامتناهية.
لتساعدنا العذراء مريم، مثال التأمل في كلام الرب وأعماله، على الاكتشاف من جديد بإيمان، جمالَ وغنى الإفخارستيا وباقي الأسرار، التي تجعل محبّةَ الله الأمينة لنا حاضرة. فيمكننا هكذا أن نَهيم أكثر فأكثر بحبّ الرّب يسوع، شريك حياتنا، ونذهب للقائه ومصابيحنا مشتعلة بإيماننا الفرح، ونصبح هكذا شهودًا له في العالم.
ثم صلاة التبشير الملائكي
أيها الأخوة والأخوات الأعزاء،
أتمنى لجميعكم أحدًا مباركًا. ومن فضلكم لا تنسوا الصلاة من أجلي. غداء هنيئا وإلى اللقاء!
***********
© جميع الحقوق محفوظة – حاضرة الفاتيكان 2016


Jtk

Cana : les miracles suscitent ou renforcent la foi en Jésus – ZENIT – Francais

Cana : les miracles suscitent ou renforcent la foi en Jésus – ZENIT – Francais

Cana : les miracles suscitent ou renforcent la foi en Jésus

Pope Francis greets the faithful during the Angelus of Sunday 26th of July 2015
« Les miracles sont des signes extraordinaires qui accompagnent la prédication de la Bonne Nouvelle et leur but est de susciter ou renforcer la foi en Jésus », explique le pape François.
Le pape François a présidé la prière de l'angélus, dimanche, 17 janvier, à midi, depuis la fenêtre du bureau qui donne place Saint-Pierre. Il a, à son habitude, commenté l'Evangile du jour : celui des Noces de Cana et de la transformation de l'eau en vin.
« Dans le miracle accompli à Cana, nous pouvons déceler un acte de bienveillance de Jésus envers les époux, un signe de la bénédiction de Dieu sur le mariage. L'amour entre l'homme et la femme est donc une bonne voie pour vivre l'Evangile, pour avancer joyeusement vers la sainteté », a précisé le pape.
Mais il a ajouté immédiatement : « Mais le miracle de Cana ne concerne pas seulement les époux. Chaque personne humaine est appelée à rencontrer le Seigneur dans sa vie. »
Il a invité les baptisés à s'interroger : « Est-ce que c'est vraiment comme ça que je connais le Seigneur ? Est-ce que je le sens près de moi, dans ma vie ? Est-ce que je lui réponds du même amour conjugal que Lui nous manifeste chaque jour, à tous, à chaque être humain ? »
« Il s'agit, a insisté le pape, de se rendre compte que Jésus nous cherche et nous invite à lui faire de la place dans l'intimité de notre cœur. »
A.B.
Avant l'angélus
Chers frères et sœurs, bonjour !
L'Evangile de ce dimanche illustre l'événement prodigieux survenu à Cana, un village de Galilée, durant un banquet de noce auquel Marie et Jésus participent, ainsi que ses premiers disciples (cf. Jn 2,1-11). La Mère fait remarquer au Fils qu'il n'y a pas de vin, et Jésus, après lui avoir répondu que son heure n'est pas encore venue, considère néanmoins sa remarque et donne aux époux le meilleur vin de toute la fête. « Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit », souligne l'évangéliste (v. 11).
Les miracles sont donc des signes extraordinaires qui accompagnent la prédication de la Bonne Nouvelle et leur but est de susciter ou renforcer la foi en Jésus. Dans le miracle accompli à Cana, nous pouvons déceler un acte de bienveillance de Jésus envers les époux, un signe de la bénédiction de Dieu sur le mariage. L'amour entre l'homme et la femme est donc une bonne voie pour vivre l'Evangile, pour avancer joyeusement vers la sainteté.
Mais le miracle de Cana ne concerne pas seulement les époux. Chaque personne humaine est appelée à rencontrer le Seigneur dans sa vie. La foi chrétienne est un don que nous recevons à travers le baptême et qui nous permet de rencontrer Dieu. La foi traverse des moments de joie et de douleur, de lumière et de ténèbres, comme dans toute expérience d'un amour authentique. Le récit des noces de Cana nous invite à redécouvrir que Dieu ne se présente pas à nous comme un juge prêt à condamner nos fautes, ni comme un commandant nous imposant de suivre aveuglement ses ordres ; il se manifeste comme Sauveur de l'humanité, comme un frère, notre frère aîné, Fils du Père : il se présente sous les traits de Celui qui répond aux attentes et aux promesses de joie qui habitent nos cœurs.
Alors nous pouvons nous demander : est-ce que c'est vraiment comme ça que je connais le Seigneur ? Est-ce que je le sens près de moi, dans ma vie ? Est-ce que je lui réponds du même amour conjugal que Lui nous manifeste chaque jour, à tous, à chaque être humain ? Il s'agit de se rendre compte que Jésus nous cherche et nous invite à lui faire de la place dans l'intimité de notre cœur. Et dans ce cheminement avec Lui nous ne sommes pas laissés seuls : nous avons reçu le sang du Christ en don. Les grandes amphores en pierre que Jésus fait remplir d'eau pour la transformer en vin (v. 7) marquent le passage de l'Ancienne à la Nouvelle Alliance : à la place de l'eau utilisée pour la purification rituelle, nous avons reçu le sang de Jésus, versé sous forme de sacrement dans l'Eucharistie et de manière sanglante dans la Passion et sur la Croix. Les sacrements qui proviennent du Mystère pascal, infusent en nous une force surnaturelle et nous permettent de goûter à la miséricorde infinie de Dieu.
Que la Vierge Marie, modèle de méditation des paroles et des gestes du Seigneur, nous aide à redécouvrir avec foi la beauté et la richesse de l'eucharistie et des autres sacrements, qui sont une marque concrète de l'amour fidèle de Dieu pour nous. Nous pourrons ainsi nous éprendre de plus en plus du Seigneur Jésus, notre Epoux, et aller à sa rencontrer, éclairés par les lampes de notre foi, une foi joyeuse, pour devenir ses témoins dans le monde.
© Traduction de Zenit, Océane Le Gall


Jtk

lundi 18 janvier 2016

Cana et le don de la joie – ZENIT – Francais

Cana et le don de la joie – ZENIT – Francais

Cana et le don de la joie

Pope Francis at Santa Marta
« Cana et le don de la joie » : c'est le titre de la méditation proposée par Mgr Francesco Follo, Observateur permanent du Saint-Siège à l'UNESCO, à Paris, sur les lectures de la messe de dimanche prochain, 17 janvier 2016. Mgr Follo évoque une « troisième épiphanie ».
Comme lecture patristique, Mgr Follo propose une homélie de saint Maxime de Turin ( + vers 415).
Lectures, rite romain : Isaïe 62,1-5 ;  Psaume 95 ; 1Corinthiens 12,4-11 ; Jean 2,1-12.
1) La troisième Épiphanie du septième jour
Après nous avoir fait célébrer – dimanche dernier – le baptême de Jésus dans le Jourdain, la liturgie d'aujourd'hui nous propose de faire mémoire des noces de Cana, où le Christ s'est manifesté en changeant l'eau en vin.
C'est la troisième Épiphanie (mot d'origine grec qui signifie « manifestation ») de Jésus que l'hymne et l'antienne des vêpres de l'Épiphanie unissent à celle des Rois mages et à celle du Baptême de Jésus dans le Jourdain. A Bethléem, le Messie se présente comme le Fils de Dieu qui commence sa vie terrestre en apportant la lumière et qui est adoré par les Rois mages. Au Jourdain, baptisé par Jean, Il est manifesté par Dieu le Père indiquant qu'Il est son fils bien-aimé, l'Aimé, qui débute son ministère du pardon. A Cana, en Galilée, à la fête des noces, en changeant l'eau en vin, le Christ manifeste sa gloire pour aider la foi des disciples, en se mettant au service de l'amour humain purifié et racheté par Lui.
La présence de Jésus aux noces de Cana est située par l'Evangéliste Jean sept jours après le début de l'activité publique du Baptiste (Jn 1,19-28), « l'ami de l'époux » (Jn 3,29), qui prépare la rencontre avec Jésus. C'est ainsi que s'établit une semaine [1] particulière, renvoyant au premier chapitre du livre de la Genèse : le récit de la création du monde ; Dieu le créa en 6 jours, après lesquels –ayant créé le premier couple humain – « Dieu avait achevé l'œuvre qu'il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l'œuvre qu'il avait faite » (Gn 2,2). Mais il faut prendre en considération que, si le samedi est alors le jour du repos, quelque chose de surprenant est arrivé dans l'Église naissante : au lieu du samedi, du septième jour, il s'agit du premier jour de la semaine : le dimanche. Ce jour du Seigneur est le jour de la rencontre avec Dieu à travers Jésus Christ, Lui qui, le premier jour – le dimanche –, a rencontré les siens en tant que ressuscité, après que ces derniers aient trouvé vide le sépulcre. La structure de la semaine est maintenant bouleversée. Elle n'est plus dirigée vers le septième jour, pour participer lors de ce jour au repos de Dieu. Elle débute par le premier jour de la semaine, par le jour de la rencontre avec le ressuscité. Le dimanche est donc une fête « active ».
L'Evangile d'aujourd'hui nous montre comment le Christ fête activement le « nouveau samedi » : le Fils de Dieu manifeste sa gloire pour aider la foi de ses disciples. En participant à une fête qui célèbre la beauté et la joie d'un amour humain entre un homme et une femme qui s'unissent par le mariage, Jésus donne une signification pleine et resplendissante à la famille. Il se rend à une fête de noces, il y fait un miracle généreux – 600 litres de vin pour une fête qui va se terminer – et il agit afin que la joie ne se transforme en déception à cause du manque de vin : il manifeste un amour plus grand. Mais quel amour ? Le sien ou celui des mariés ? L'amour de Jésus et l'amour des mariés en même temps ? La réponse est : l'amour humain dans l'amour divin.
2) Une Épiphanie nuptiale
L'amour nuptial de deux jeunes époux, qui célèbrent le début de leur vie de famille, s'enracine dans l'amour du Christ qui « célèbre » le début de sa donation nuptiale à l'humanité représentée, en particulier, par ses disciples. Les noces sont le symbole de l'alliance entre l'homme et Dieu, le plus beau signe, ce que l'homme expérimente dans l'amour : la réciprocité, le don, la joie, la fiabilité, la compagnie, la tendresse. « Avec ce "signe" de Cana, Jésus se révèle comme l'Epoux messianique, venu établir avec son peuple la nouvelle et éternelle alliance, selon la parole des prophètes : "Comme la jeune mariée fait la joie de son mari, tu seras la joie de ton Dieu" ( Is 62,5). Et le vin est le symbole de cette joie de l'amour ; mais il fait aussi allusion au sang, que Jésus versera à la fin, pour sceller le pacte nuptial avec l'humanité » (Benoît XVI, 20 janvier 2013).
Jésus, le Seigneur ressuscité, n'est jamais absent à nos fêtes d'amour et l'amour de ces deux époux de Cana, le jour de leur noces, entre – d'une façon étonnante – dans le temps de Dieu et dans l'heure de la Passion et de la Résurrection de Jésus.
Lorsque la fête de l'amour est célébrée par le sacrement du mariage, l'eau est transformée en vin, comme à Cana en Galilée, et les époux reçoivent comme don de Dieu la purification et la stabilité de leur amour. L'amour est merveilleux et fragile, mais dans le sacrement du mariage Dieu fait le miracle de le rendre saint et stable, fidèle et fort pour défier le temps et les difficultés et pour le rendre fécond.
Comme à Cana, Jésus unit le chemin des époux à Son Chemin d'obéissance amoureuse et fidèle au Père, une obéissance qui le conduira à la croix et à la gloire.
Dans cette petite ville de Galilée, grâce à l'amour des deux époux et à la sollicitude de sa Mère, Jésus commence à manifester la gloire de son amour : amour qu'il dévoilera pleinement par sa Pâque et qu'il nous laissera dans le signe de la Cène eucharistique.
En se nourrissant de l'Eucharistie, chaque famille chrétienne participe à l'amour du Christ et apprend à aimer comme Lui nous a aimés. Dans l'Eucharistie, comme à Cana, l'amour de Jésus apparaît dans le signe du vin, dont il remplit le calice doux de la fête et celui amer de la passion, parce que l'amour est don et offrande. Donc, si une famille veut vivre la plénitude de l'amour, elle doit apprendre toujours plus cet amour en participant à l'Eucharistie dans laquelle Jésus offre son amour pour nous.
Dans la petite Cana de Galilée, Jésus commence ses miracles.
Dans la petite « Cana » de nos familles, le Christ accomplit des « signes ». Dans la foi et dans la prière, dans l'écoute réciproque et la confrontation quotidienne, chacun de nous peut s'apercevoir qu'encore aujourd'hui des miracles adviennent, petits et grands « signes » que Dieu met sur notre chemin.
3) Noces virginales
En se référant au miracle de l'eau transformée en vin, le passage de l'Evangile d'aujourd'hui termine ainsi : « Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C'était à Cana en Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui » (J 2,11). Avec cette phrase finale l'évangéliste saint Jean synthétise le but de ce son récit. Le miracle de Cana a manifesté pour la première fois la « gloire » du Messie et a produit son résultat : la foi des disciples. Si nous voulons répéter la même expérience, nous devons nous laisser persuader par la Vierge Marie de faire ce que Jésus dit. Chaque moment de notre vie, chaque désir de joie et de plénitude peuvent être apaisés par le bon vin nouveau de l'Evangile qui est le vin de la charité : « Le Christ a transformé l'eau de la peur en vin de charité, en nous faisant des fils adoptifs qui dans l'esprit disent "Abbà, Père" » (saint Thomas d'Aquin, Commentaire de l'Evangile de Jean, chap. 1, lect. 1). Avec ce miracle, Jésus « manifesta sa gloire, c'est-à-dire sa puissance, et les disciples crurent en lui. Comment crurent-ils en lui s'ils étaient déjà ses disciples et, donc, croyaient déjà en lui ? Avant, ils croyaient en lui comme un homme bon, qui enseignait des choses bonnes et justes. A partir de ce moment, ils le crurent Dieu » (ibid.).
Le Christ, le Fils de Dieu, est l'époux, et les vierges consacrées dans le monde « devant tous les fidèles sont un rappel de cet admirable mariage opéré par Dieu et qui se manifestera pleinement dans le siècle futur, donc, l'Église a le Christ comme unique Époux » (Perfectae Caritatis, 12). C'est dans cette relation nuptiale que l'on découvre la valeur fondamentale de la virginité d'un ordre consacré à Dieu.
La vérité de ces noces est manifestée par divers passages du Nouveau Testament.
Par exemple, Jean le Baptiste désigne Jésus comme l'époux qui possède l'épouse, au peuple qui accourt à son baptême ; tandis que lui, le Précurseur, se définit comme « l'ami de l'époux qui est présent et l'écoute », et qui « exulte de joie à la voix de l'époux » (Jn 3,29). Jésus aussi parle de lui-même comme de l'époux annoncé et attendu : l'Epoux-Messie (cf. Mt 9, 15 ; 22, 2 ; 25, 1 – 13 ; Mc 2, 19-20 et Lc 12, 35-38). On peut dire en ce sens que le premier miracle de Jésus fait à Cana est significatif, parce qu'il le fait pour un banquet de noces (cf. Jn 2, 1-12). Jésus Epoux invite à répondre à son don d'amour divin par un amour nuptial, qui implique don et accueil réciproque et pour toujours. Il faut souligner que, s'il est vrai que tous sont appelés à répondre avec amour à l'amour, il est vrai aussi qu'il demande à quelques-uns une réponse plus forte, plus radicale, plus pleine : celle de la virginité « pour le Règne des cieux ».
Qui vit dans la virginité consacrée n'est pas dans la solitude mais dans la communion avec Dieu en Christ. Dans cette union, le Christ s'offre entièrement à chaque âme virginale et chaque âme virginale s'offre entièrement au Christ, son époux. C'est pour cela que l'apôtre Paul reconnaît dans la virginité le charisme de l'amour parfait et indivisé, de la charité totale et féconde. A cet égard, l'exemple éminent est la virginité féconde de Marie, la Mère de Dieu. En elle, plus qu'en toutes les autres créatures, le mystère de l'Alliance a trouvé son accomplissement. Il ne faudrait jamais séparer la maternité de Marie de sa virginité, parce que c'est par son don d'elle-même à Dieu, dans sa virginité, qu'elle est devenue Mère de Dieu et de nous tous. La vocation des vierges consacrées est d'être aujourd'hui les épouses du Christ et de continuer cette fécondité spirituelle dans l'Église d'aujourd'hui (cf. Rituel de consécration pontifical des vierges, n° 17 : « Voulez-vous prendre le Christ pour Époux ? »).
Lecture patristique
Saint Maxime de Turin ( + vers 415) Homélie 23 (PL 57. 274-276)
Le Fils de Dieu est donc allé aux noces pour sanctifier par sa présence bénie le mariage qu'il avait institué par une décision souveraine. Il est allé à des noces célébrées selon l'ancienne coutume, en vue de se choisir dans la société des païens une épouse qui resterait toujours vierge. Lui qui n'est pas né d'un mariage humain est allé aux noces. Il y est allé non point pour prendre part à un joyeux banquet, mais pour se révéler par un exploit vraiment admirable. Il est allé aux noces non pour boire des coupes de vin, mais pour en donner. Car, dès que les invités manquèrent de vin, la bienheureuse Marie lui dit : Ils n'ont pas de vin. Jésus apparemment contrarié lui répondit : Femme, que me veux-tu (Jn 2,3-4)?
De telles paroles sont, sans aucun doute, le signe d'un mécontentement. Elles s'expliquent pourtant, à mon avis, par le fait que la mère lui avait signalé d'une manière inattendue qu'on manquait d'une boisson matérielle, alors qu'il était venu offrir aux peuples de la terre entière le calice nouveau de l'éternel salut. En répondant : Mon heure n'est pas encore venue (Jn 2,4), il prophétisait certainement l'heure très glorieuse de sa passion, ou bien le vin de notre rédemption qui procurerait la vie à tous. Car Marie demandait une faveur temporelle, tandis que le Christ préparait une joie éternelle.
Le Seigneur très bon n'a toutefois pas hésité à accorder cette grâce moindre, alors que de grandes grâces étaient attendues. La bienheureuse Marie, parce qu'elle était véritablement la mère du Seigneur, voyait par la pensée ce qui allait arriver et connaissait d'avance la volonté du Seigneur. Aussi prit-elle bien soin d'avertir les serviteurs par ces mots : Faites tout ce qu'il vous dira (Jn 2,5). Sa sainte mère savait assurément que la parole de reproche tombée de la bouche de son fils, le Seigneur, ne cachait pas le ressentiment d'un homme en colère, mais contenait une mystérieuse compassion.
Alors, pour rassurer sa mère déconcertée par cette réprimande, le Seigneur révéla aussitôt son pouvoir souverain. Il dit aux serviteurs qui attendaient : Remplissez d'eau les cuves (Jn 2,7). Les serviteurs, dociles, s'empressèrent d'obéir. Et voici que d'une manière soudaine et merveilleuse, ces eaux commencèrent à recevoir de la force, à prendre de la couleur, à répandre une bonne odeur, à acquérir du goût, et en même temps à changer entièrement de nature. Et cette transformation des eaux en une autre substance a manifesté la présence de la puissance créatrice. Personne, en vérité, hormis celui qui a créé l'eau de rien, ne peut la transformer en une substance destinée à d'autres usages.
Il n'y a aucun doute, mes bien-aimés, que celui-là même qui a changé l'eau en vin, lui a donné aussi, à l'origine, la consistance de la neige et la dureté de la glace. Il l'a changée en sang pour les Égyptiens. Pour étancher la soif des Hébreux, il lui a ordonné de couler d'un dur rocher, dont il a fait jaillir, comme du sein d'une mère, une source nouvelle qui a fait vivre une multitude innombrable de peuples.
Tel fut, dit l'Écriture, le commencement des signes que Jésus accomplit. C'était à Cana en Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui (Jn 2,11). La foi des disciples ne s'appliquait pas du tout à ce qui s'accomplissait sous leurs yeux, mais à ce que les yeux du corps ne peuvent voir. Ils ont cru, non que Jésus Christ était le fils d'une vierge, car ils le savaient, mais qu'il était aussi le Fils unique du Très-Haut, ce dont le miracle leur fournissait la preuve.
Voilà pourquoi, mes frères, nous devons croire, nous aussi, de tout notre cœur, que celui-là même que nous appelons le fils de l'homme, est également le Fils de Dieu. Puisqu'il était présent aux noces en tant qu'homme, et qu'il a changé l'eau en vin en tant que Dieu, croyons que non seulement il partage notre nature, mais aussi qu'il est par nature égal au Père, afin que notre Seigneur, dans sa bonté, veuille nous donner à boire, en raison de cette foi, le vin très pur de sa grâce.
———–
[1] En effet, l'évangéliste et apôtre Jean regroupe les premiers épisodes du ministère public du Christ en une semaine :
– le premier jour, il est fait mention du témoignage du Baptiste, précédant la délégation envoyée par les chefs de Jérusalem (Jn 1,19-28) ;
– le jour suivant, c'est l'indication du Messie qui est décrite, l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, l'élu de Dieu qui baptise avec l'Esprit Saint (Jn 1,29-34) ;
– le troisième jour, est racontée la vocation des premiers disciples (Jn 1, 35-42) ;
– le quatrième jour est marqué par l'appel de Philippe et la rencontre de Nathanaël avec Jésus (Jn 1, 43-51) ;
– trois jours plus tard, c'est la transformation de l'eau en vin pendant la fête des noces (Jn 2, 1-12).
Lors de cette semaine inaugurale de la manifestation du Christ, tout tend vers le passage final, dans lequel l'évangéliste déclare solennellement que « Jésus a commencé ses signes à Cana en Galilée, et a révélé sa gloire » (Jn 2, 11). Le Baptiste a préparé l'œuvre du Christ, il a en effet proclamé être venu baptiser par l'eau, afin que le Messie soit révélé à Israël (Jn 1,31). La manifestation du vin constitue ainsi la manifestation initiale emplie de la personne divine de Jésus. Cette gloire propre au Fils unique du Père (Jn 1,14), fut contemplée pour la première fois par les disciples à Cana en Galilée (cf. Olsson B., Structure and Meaning in the Forth Gospel, Lund 1974, 102sqq ; Panimolle S.A., Lecture pastorale de l'Evangile de Jean, 1, EDB, Bologne, 1978, 147sq ; Serra A., Marie à Cana et près de la Croix, Rome, 1978, 13 sqq).


Jtk