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mercredi 7 septembre 2016

Sur les Pas du Christ au Sud-Liban, 15 titres neotestamentaires

“ SUR LES PAS DU CHRIST “
LE CHRIST AU LIBAN selon LES ÉVANGÉLISTES


"1- Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était.
2- Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples.3- Or il n'y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit : " Ils n'ont pas de vin. "4- Jésus lui dit : " Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore arrivée. "5- Sa mère dit aux servants : " Tout ce qu'il vous dira, faites-le. "6- Or il y avait six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures.7- Jésus leur dit : " Remplissez d'eau ces jarres. " Ils les remplirent jusqu'au bord.8- Il leur dit : " Puisez maintenant et portez-en au maître du repas. " Ils lui en portèrent.9- Lorsque le maître du repas eut goûté l'eau changée en vin - et il ne savait pas d'où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui avaient puisé l'eau - le maître du repas appelle le marié10- et lui dit : " Tout homme sert d'abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent ! "11- Tel fut le premier des signes de Jésus, il l'accomplit à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui.12- Après quoi, il descendit à Capharnaüm, lui, ainsi que sa mère et ses frères et ses disciples, et ils n'y demeurèrent que peu de jours.13- La Pâque des Juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem.14- Il trouva dans le Temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de colombes et les changeurs assis.15- Se faisant un fouet de cordes, il les chassa tous du Temple, et les brebis et les bœufs ; il répandit la monnaie des changeurs et renversa leurs tables,16- et aux vendeurs de colombes il dit : " Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce. "17- Ses disciples se rappelèrent qu'il est écrit : " Le zèle pour ta maison me dévorera. "18- Alors les Juifs prirent la parole et lui dirent : " Quel signe nous montres-tu pour agir ainsi ? "19- Jésus leur répondit : " Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai. "20- Les Juifs lui dirent alors : " Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèveras ? "21- Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.22- Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'Ecriture et à la parole qu'il avait dite.23- Comme il était à Jérusalem durant la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu'il faisait.24- Mais Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu'il les connaissait tous25- et qu'il n'avait pas besoin d'un témoignage sur l'homme : car lui-même connaissait ce qu'il y avait dans l'homme."

 Voici les textes du Nouveau Testament évoquant  la relation entre le « Jésus de l'histoire »  et le Liban .
Ils sont  cités  selon l’ordre suivant : Mathieu, Marc, Luc, Jean .
En 15 Titres impliquant 21 textes comme suit :

I-SAINT MATHIEU : Deux textes : (Mt :11/20-24 et 15/21-28)

1- Tyr et Sidon auront, au jour du Jugement, un sort moins rigoureux .( Mt 11/20-24)
« Alors il se mit à invectiver contre les villes qui avaient vu ses plus nombreux miracles mais n’avaient pas fait pénitence.(21) Malheur à toi, Chorazeïn ! Malheur à toi, Bethsaïde ! Car si les miracles accomplis chez vous l’avaient été à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu’elles auraient fait pénitence sous le sac et dans la cendre. (22) Aussi bien, je vous le dis, Tyr et Sidon auront, au jour du Jugement, un sort moins rigoureux que vous. (23) Et toi, Capharnaüm, crois-tu que tu seras élevée jusqu’au ciel ? Tu seras précipitée jusqu’aux enfers. Car si les miracles accomplis chez toi l’avaient été à Sodome, elle subsisterait encore aujourd’hui. (24) Aussi bien, je vous le dis, le pays de Sodome aura, au jour le Jugement, un sort rigoureux que toi." (Mt 11/20-24)

2- Guérison de la fille d’une Cananéenne.( Mt 15/21-28)
« (21) En sortant de là, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. (22) Or voici qu’une Cananéenne, étant sortie de ce territoire, se mit à lui crier : " Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David : ma fille est fort malmenée par un démon."(23) Mais il ne lui répondit pas un mot. Ses disciples, s’approchant, le sollicitaient : " Fais-lui grâce", car elle nous poursuit de ses cris." (24) A quoi il répondit : "Je n’ai été envoyé que pour les brebis perdues de la maison d’Israël " (25) Mais la femme était arrivée et se tenait prosternée devant lui en disant : " Seigneur, viens à mon secours !" (26) Il lui répondit : ""ne sied pas de prendre le pain des enfant s pour le jeter aux petits chiens. " – (27) " De grâce, Seigneur ! reprit-elle, aussi bien les petits chiens mangent-ils des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres ! " (28) Alors 
Jésus lui répondit : " O femme, grande est ta foi ! qu’il t’advienne selon ton désir ! " Et de ce moment  sa fille fut guérie. » .( Mt 15/21-28)


 II-SAINT MARC : Trois textes : Mc 3/7-12 ; 7/24-30 et 7/31-37


3- Les foules à la suite de Jésus, du pays de Tyr et de Sidon ( Mc Mc 3/7-12)

 « (7) Jésus se retira avec ses disciples au bord du lac et beaucoup de monde de la Galilée le suivit ; et de la Judée (8) de Jérusalem, de l’Idumée, de la Transjordane, du pays de Tyr et de Sidon, beaucoup de monde, apprenant tout ce qu’il faisait, vint à lui. (9) Il dit alors à ses disciples qu’une barque fût tenue à sa disposition, à cause de la foule, pour qu’elle ne le pressât pas trop. (10) Car il en avait guéri beaucoup, si bien que tous ceux qui étaient affligés de maladies se précipitaient vers lui pour le toucher.(11) Et les esprits impurs, lorsqu’ils le voyaient, se prosternaient devant lui et criaient : " Tu es le Fils de Dieu ! " (12) Mais il leur enjoignait avec force de ne pas le faire connaître ».( Mc 3/7-12)

4- Guérison de la fille Cananéenne ou Syrophénicienne  ( Mc 7/24-30)
« (24) Partant de là, il s’en alla au pays de Tyr. Etant entré dans une maison, il ne voulait pas que personne le sût, mais il ne put rester ignoré. (25) Car aussitôt une femme, dont la petite fille était possédée d’un esprit impur, entendit parler de lui et vint se jeter à ses pieds. (26) Cette femme était païenne, syrophénicienne de naissance, et lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille. (27) Il lui répondit : " Laisse d’abord les enfant se rassasier, car il ne sied pas de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens". (28) Mais elle de répliquer et de lui dire : " De grâce, Seigneur ! même les petits chiens sous la table mangent les miettes des enfants," (29) Alors il lui dit : " A cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille." (30) Elle retourna chez elle et trouva l’enfant étendu sur son lit et le démon parti. » ( Mc 7 24-30)

5-  Guérison d’un sourd-bègue en plein territoire de la Décapole ( Mc 7/31-37)
« (31) S’en retournant du pays de Tyr, il vint par Sidon vers la mer de Galilée, en plein territoire de la Décapole. (32) Et on lui amène un sourd, qui de plus parlait difficilement, et on le prie de lui imposer la main. (33) Le prenant hors de la foule, à part, il lui mit ses doigts dans les oreilles et avec sa salive lui toucha la langue. (34) Puis, levant les yeux au ciel, il poussa un gémissement et lui dit : " Ephphatha" , c’est-à-dire : " Ouvre toi ! " (35) Et ses oreilles s’ouvrirent et aussitôt le lien de sa langue se dénoua et il parlait correctement. (36) Et Jésus leur recommanda de ne dire la chose à personne ; mais plus il le leur recommandait, de plus belle ils la proclamaient.  (37) Au comble de l’admiration, ils disaient : "Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler le muets » ( Mc 7/31-37)

III-SAINT LUC : quatre textes : (Luc 4/14-26 ; 6/17-19 ; 10/13-15 ;11/27-28 )
6- La femme veuve , à Sarepta, dans le pays de Sidon.  (Luc 4/ 14-26)
« Jésus, revêtu de la puissance de l'Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit dans tout le pays d'alentour:….Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s'assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. . ..Jésus leur dit :
Sans doute vous m'appliquerez ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même ; et vous me direz : Fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capernaüm. Mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie. Je vous le dis en vérité : il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d'Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu'il y eut une grande famine sur toute la terre ; et cependant Élie ne fut envoyé vers aucune d'elles, si ce n'est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon ». (Luc 4/ 14-26)
7- Les foules à la suite de Jésus .. du littoral de Tyr et de Sidon  (Luc : 6/17-19 )
« (17) Descendant alors avec eux, il s’arrêta sur un plateau. Il y avait là un groupe nombreux de ses disciples et une foule immense de gens de toute la Judée et de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon, (18) venus pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. Ceux que tourmentaient des esprits impurs étaient guéris, eux aussi, (19) et toute cette foule cherchait à le toucher, parce que de lui sortait une force qui les guérissait tous. »(Luc : 6/17-19 )
 8-) Tyr et Sidon auront, lors du Jugement, un sort moins rigoureux  (Luc 10/13-15 ) identique  à ( Mt 15/21-28)
« (13) Malheur à toi, Chorazeïn !  Malheur à toi, Bethsaïde ! Car si les miracles accomplis chez vous l’avaient été à Tyr et Sidon, il y a longtemps que, sous le sac et assises dans la cendre, elles auraient fait pénitence. (14) Aussi bien Tyr et Sidon auront, lors du Jugement, un sort moins rigoureux que vous. (15) Et toi, Capharnaüm, crois-tu que tu seras élevée jusqu’au ciel ? Tu seras précipitée jusqu’aux enfers ».( 10/13-15 ) 
9-La femme de la vraie béatitude : Luc 11/27-28
" Or ,comme il parlait ainsi, une femme eleva la voix du milieu de la foule et lui dit : " Heureuse s les entrailles qui t'ont porte et les seins que tu as suces! " Mais lui repondit : " Heureux plutot ceux qui ecoutenet la parole de Dieu et la gardent "


N.B.Selon les traditions citées par des  historiens comme Godard ,Jalabert et Goujon , "la femme de  la Béatitude " ( Touba ) était  originaire de Tyr et du nom de Marcella, qui selon les Pères  Bollandistes était une dame attelée au service de Marthe soeur de Marie  dans ses divers services caritatifs .Les deux pères jésuites Jalabert et Godard ont ajouté que'il y avait près de  " La source de la Vierge " (Birkat Al Saydeh a Ras El AYN ) un tronc de colonne que  le Christ aurait escaladé  pour s'adresser a la foule qui le suivait dans la région de Tyr et de Sidon .Une partie de ce rocher aurait  été transportee  a la ville de Venise en Italie pour y orner la place de Saint Marc.


IV- Saint Jean ,4 textes sur Cana : Jean 2/1-12 ; 4/34-54 ;21/2; 1/43-51

10- Les Noces de Cana :   (2/1-12 )
15-}« Chalkos-Libanos ») Citation du nom de Liban dans le livre de l’Apocalypse de Jean :1 : 12-19


11- Le second signe de Cana : guérison du fils de l'officier royal  (Jean 4/43-54)
« 43 ,Après ces deux jours, il partit de là pour la Galilée.44,Jésus avait en effet témoigné lui-même qu'un prophète n'est pas honoré dans sa propre patrie.45,Quand donc il vint en Galilée, les Galiléens l'accueillirent, ayant vu tout ce qu'il avait fait à Jérusalem lors de la fête ; car eux aussi étaient venus à la fête.46,Il retourna alors à Cana de Galilée, où il avait changé l'eau en vin. Et il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm.47,Apprenant que Jésus était arrivé de Judée en Galilée, il s'en vint le trouver et il le priait de descendre guérir son fils, car il allait mourir.48,Jésus lui dit :" Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez pas !"49,Le fonctionnaire royal lui dit :"Seigneur, descends avant que ne meure mon petit enfant."
50,Jésus lui dit :" Va, ton fils vit."L'homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il se mit en route.
51,Déjà il descendait, quand ses serviteurs, venant à sa rencontre, lui dirent que son enfant était vivant.
52,Il s'informa auprès d'eux de l'heure à laquelle il s'était trouvé mieux. Ils lui dirent :" C'est hier, à la septième heure, que la fièvre l'a quitté. "53,Le père reconnut que c'était l'heure où Jésus lui avait dit :"Ton fils vit", et il crut, lui avec sa maison tout entière.54,Ce nouveau signe, le second, Jésus le fit à son retour de Judée en Galilée. »

12- Natanael de Cana ( surnommé Bartelemy dans les traditions )  : Jean 21/2
« 21. Dans l’Apparition de Jésus au bord du lac de Tibériade : «  …Jésus se montra encore aux disciples sur les bords de la mer de Tibériade .Voici comment . Simon-Pierre , Thomas ,appelé Dydime , Nathanaël de Cana en Galilée…. » ( Jn 21/2).

13- Rencontre de Jesus et de « Natanael de Cana en Galilee » : (Jean 1/43-51)
"Et Jésus lui dit: "Suis-moi." Philippe était de Bethsaïde, la ville d'André et de Pierre. Philippe rencontra Nathanaël et lui dit: "Nous avons trouvé celui dont Moïse a écrit dans la Loi, ainsi que les Prophètes: c'est Jésus, fils de Joseph de Nazareth." Nathanaël lui répondit: " Peut-il sortir de Nazareth quelque chose de bon?" Philippe lui dit: "Viens et vois.". Jésus vit venir vers lui Nathanaël, et dit en parlant de lui: "Voici vraiment un Israélite, en qui il n'y a nul artifice." Nathanaël lui dit: "D'où me connaissez-vous?" Jésus repartit et lui dit: "Avant que Philippe t'appelât, lorsque tu étais sous le figuier, je t'ai vu." Nathanaël lui répondit: "Rabbi, vous êtes le Fils de Dieu, vous êtes le Roi d'Israël." Jésus lui repartit: "Parce que je t'ai dit: Je t'ai vu sous le figuier, tu crois! Tu verras de plus grandes choses que celle-là." Et il ajouta: "En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez désormais le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le Fils de l'homme." Le jour suivant, Jésus résolut d'aller en Galilée. Et il rencontra Philippe." ( 1/43-51)

14- La transfiguration sur le Mont de l’Hermon : Voir; Mathieu 17/1-9 ; Luc 9/28-36 et Marc 9/2-10;



« Et, m’étant retourné, je vis sept chandeliers d’or, et au milieu des chandeliers quelqu’un de semblable à un fils d’homme, vêtu d’une robe talaire et ceint à hauteur de poitrine d’une ceinture d’or. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme la neige, et ses yeux comme une flamme de feu, et ses pieds semblables à du bronze purifié au Liban (« Chalkos-Libanos ») et sa voix était comme la voix des grandes eaux. Et il avait dans sa main droite sept étoiles, et de sa bouche sortait une épée acérée à double tranchant, et son visage était comme le soleil quand il brille dans sa puissance. Et lorsque je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Et il posa sur moi sa main droite, en disant : Sois sans crainte ; Moi Je suis le Premier et le Dernier, et le Vivant. J’ai été mort, et voici que je suis vivant pour les éternités d’éternités.style='font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;' > Écris donc ce que tu as vu, ce qui est, et ce qui va arriver dans la suite. » 
(Apocalypse de Jean, 1 : 9-19

vendredi 27 mai 2016

sur les chemins de la foi avec Jesus à Maghdoucheh

Sur les chemins de la foi avec Jésus
Au Sud-Liban
Notre-Dame de Mantara (Maghdoucheh) - Sidon

Maghdouché , en araméen , veut dire la sacrée- sainte .Cette localité libanaise située à l'entrée sud de Sidon occupe, avec son sanctuaire de Notre-Dame de Mantara , une place prépondérante parmi les lieux de passage de Jésus , quand il se déplaçait , accompagné par un groupe de ses apôtres et de sa Sainte Mère Marie , au cours des trois premières années de l'Évangélisation chrétienne . Sur l'ensemble des chemins du pays de Tyr ,de Sidon et de leurs alentours, l'étape de Mantara qui veut dire "Attente", semble être l'un des sites les plus probables selon les différents récits , tant bibliques que relevant des traditions populaires et historiques.
Par conséquent, le sanctuaire "Notre de Dame de Mantara" , situé sur la colline de Maghdouché mérite toute l'attention religieuse et culturelle du patrimoine , sur le double échelon national et mondial, pour être à la pointe des sites des pèlerinages et du tourisme religieux en Terre Sainte, surtout en ce qui nous concerne, au Sud - Liban et dans l'Anti-Liban ( Hermon) .
Ce bref document tente de souligner les principes élémentaires visant à confirmer l'historicité du site et à indiquer son importance, dans l'espoir que des recherches plus approfondies soient menées sur ce sujet ultérieurement par des spécialistes .

Parmi les plus importants de ces principes citons les suivants:

1. Le passage explicite de Jésus-Christ et de ses apôtres à Sidon est fondé dans les textes évangéliques eux-mêmes ; en témoignent les 4 textes suivants au moins :

-"Puis Il sortit des frontières de Tyr et de Sidon " (Marc 7/31 ) , 
- " S'en retournant du pays de Tyr ,Il vint par Sidon ,vers la mer de Galilée ,en plein territoire de la Décapole .." ( Mathieu 15/21-29) .
- Selon les Actes des Apôtres Paul a passé plusieurs jours à Tyr ( Actes 7 /21) ,
- mais aussi à Sidon quand il s'embarquait comme prisonnier vers l'Italie : " ...Nous touchâmes Sidon. Julius ( centurion ) fit preuve d'humanité à l'égard de Paul en lui permettant d'aller trouver ses amis ( sidoniens chrétiens ) et de recevoir leurs bons offices " ( Actes 27/3).

2, Une vieille tradition rapporte que Sainte Melanie du quatrième siècle (343-410) a vu de ses propres yeux à Sidon la maison de la femme cananéenne ou syro-phénicienne dont Jésus avait guéri la fille ( Mathieu 15/21 et sq ;Marc 7/24-30) .Laquelle maison a été transformée avec le temps en une église dédiée au saint martyr Fawka du début du quatrième siècle (303) - (voir la vie du Christ au Liban, Boutros Daou, p 265)
3. Selon des traditions rapportées jusqu'à la fin des Croisades, les pèlerins ne cessaient de contempler la présence d'un rocher intégré dans l'abside d'une église honorée par des fidèles qui croyaient que Jésus avait l'habitude de s'y assoir chaque fois qu'il fréquentait les lieux. (Ibid., P. 268)

4. La transmission par un grand nombre de pèlerins , après les croisades , de souvenirs et d' observations fréquentes, sur les vestiges ayant des rapports quelconques avec la visite du Christ à Sidon. Au XVIIe siècle, l'un des pèlerins européens mentionne , suite à son passage à Sidon ,qu'il avait visité l'église dédiée à la femme cananéenne dans le quartier dit Kanan. Certains y lisent une déformation du nom de "Canaan", par référence au nom de la cananéenne de l'Evangile.
L'église en question se situait à proximité du site qui devint plus tard l'église de Saint-Nicolas et la cathédrale de la communauté grecque catholique. (Cf: en arabe : le sanctuaire de Notre-Dame de Mantara, par l'archimandrite Saba Dagher, 13, p 2003). Cette église fait aujourd'hui un vif objet d'intérêt pour le tourisme libanais et les amis du patrimoine libanais .

5. Quant au site de Notre Dame de Maghdouché qui s'élève sur une colline à l'entrée sud de Sidon , il représente un magnifique sanctuaire commémorant la visite de Jésus-Christ et de sa mère, la Vierge Marie à Sidon et ses environs. Le lieu est dit «Notre-Dame de Mantara," parce que la Vierge Marie et les femmes qui l'accompagnaient étaient " en attente" du retour de Jésus-Christ au sommet de la colline en dehors de la ville . La raison de cette attente revenait - dit-on - aux coutumes de l'époque qui interdisaient aux femmes juives de fréquenter les villes païennes.
La fondation du sanctuaire remonte initialement au IVe siècle, lors d'une visite faite par sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin Ier, après une période de paix qui régnait dans l'empire grâce à la levée de la persécution des chrétiens en 313, conformément à l'Edit de Milan qui avait promulgué la liberté religieuse à tous les citoyens de l'Empire.

En ce temps-là , et suite aux vagues des persécutions , Sainte-Hélène a entrepris un certain nombre de projets de rénovation et de construction,concernant notamment l'église de la Nativité , de la Résurrection en Terre Sainte, et d'autres lieux de culte dans la région, y compris la cathédrale de la ville de Tyr et l'église d' "Ebla" dans la vallée de la Bekaa, dédiée à Abel premier martyr de l'Humanité et préfigure du Christ.

6. Un haut lieu de pèlerinage biblique Investi de mission œcumėnique et inter-religieuse:
Entre la date de la visite de Sainte Hélène à la région de Saïda et la redécouverte ,par hasard ,par un berger , de l'icône de " La vierge et l'Enfant "dans la grotte de Maghdoucheh en 1721, il y a environ 14 siècles. Il s'agit là en effet d'une longue aventure divine lancée avec la visite faite par Jésus-Christ ,sa mère, la Vierge Marie , et les premiers Apôtres à notre Sainte Terre Libanaise. Une aventure qui se poursuit à travers plusieurs signes, parmi lesquels le fait que la vocation du Liban comme "Pays Message " de coexistence et de dialogue œcuménique et intereligieux se fait sentir et reconnaître de plus en plus par tous.
Dans cette perspective , la vocation du sanctuaire de Mantara tend à devenir non seulement un haut lieu national , de prière et de rencontre spirituelle comme celui de Harissa , mais aussi un centre de pèlerinage ayant une vocation œcuménique et internationale à la faveur des caractéristiques spécifiquement bibliques dont il est investi .

Joseph Khoreich
JTK

jeudi 10 septembre 2015

Sur les pas du Christ au Sud-Liban ( SLPDC)

Sur les pas du Christ au Sud-Liban ( SLPDC)
10/9/2015

Texte établi à partir d'un texte plus développé rédigé en arabe
Par le même auteur
Joseph Khoreich 

Plan 
introduction
I- Première vue sur le territoire libanais et rappel de certaines Figures historiques  de l'Ancien Testament , entre Yaroun et Cana de Galilée.
II- Au pays de Tyr et Sidon,  la grande foi de la Cananéenne ou syro-phénicienne .
III- A Sidon et ses alentours, entre l'Attente et le Passage vers d'autres horizons .
IV- La montée Vers l'Hermon et la Décapole, ou de la Transfiguration au Chemin de la Croix .
V- Sur la voie des proches de Jésus et le pays des Bien Aimés du Seigneur.

Introduction:

Au cours de sa visite pontificale historique au Liban au mois de Mai 1997, le Saint Pape Jean Paul II, en s'adressant aux centaines de milliers de libanais réunis au centre de leur Capitale, Beyrouth, leur dit : " Dans cette assemblée exceptionnelle nous voulons dire l'importance du Liban, sa mission historique accomplie au long des siècles... Nous sommes ici dans la région que foulèrent les pieds du Christ , Sauveur du monde , il y a deux milles ans ... Libanais et Libanaises , le Fils de Dieu lui-même fut le premier évangélisateur de vos ancêtres . C'est un privilège extraordinaire".  ( cf: 32 heures, Histoire , page 129).

Quelques années après cette visite historique, les paroles du Saint Pape auront trouvé leur échos dans  plusieurs initiatives tant officielles que pastorales, visant à la revivification du patrimoine religieux sur le territoire libanais , surtout au Sud- Liban sur les pas du Christ, de sa Sainte Mère La Vierge  Marie  et de ses Apôtres. Dans cette perspective le projet SLPDC commençait à voir le jour.
L'objectif de cet article est d'établir une synthèse fondée sur plusieurs études et recherches ayant abordé les divers thèmes touchant aux rapports entre la Bible , l'histoire de l'Eglise et le patrimoine religieux et culturel du Liban en général. 
Notre article essaie , dans une approche biblique, historique et spirituelle, de répondre aux questions suivantes: Quels seraient les chemins que Jesus et ses premiers disciples ou proches auraient fréquentés sur le territoire libanais historique et actuel? - Quels récits , souvenirs , vestiges, nous livrent les diverses sources qui sont à notre portée ? 

Les cinq points du plan nous servent de guide dans notre analyse:

I- Première vue sur le territoire libanais , et rappel de certaines Figures  Historiques  de l'Ancien Testament , entre Yaroun et Cana de Galilée.
( Lire: Rois1 31/16; Rois3 ,17/1
Selon les cartes et croquis présentés par plusieurs historiens au sujet des chemins et routes romaines au temps de Jesus ( Alfred Durand , Daniel Rops et autres ) , le périple que Jésus aurait suivi devait passer nécessairement par une zone géographique occupée de nos jours par plusieurs localités multicommunautaires situées de part et d'autre des frontières libano-Israeliennes : A un jet de pierre de Maroun El Rass, se situe Jish ou Jiscala, berceau de la famille de Saint Paul selon St Jérome . Tout près de là , à quelques centaines de mètres, le village libanais historique de Yaroun, entre Ainebel , village natal du Patriarche Cardinal Antoine Khoreich, et Rmeiche. Dans les vallons qui prolongent ce site en allant de l'Est vers l'Ouest , deux chemins se présentent :a) Dibl, Hatzour ,  Kafra, Siddikine, Cana, Tyr... b) Ainebel, Tibnine, Deir-Ntar, Hariss,Deir Amos, Siddikine, Cana, Tyr. Nul doute que la plupart de ces noms de localités sont bibliques. 
Se référant au Nouveau Testament , plusieurs textes nous relatent la présence , parmi les foules qui suivaient jésus, d'habitants venant de Tyr et de Sidon, ou de leurs alentours . Souvent ces deux villes sont citées ensemble.( Marc 8/3; Luc 17/6) .Plusieurs fois aussi , les textes évangéliques citent les dėplacements de Jésus , accompagné de ces disciples , en territoire libanais . ( Mathieu 21/15) 
- Non loin de Tibnine où se trouve une citadelle des Croisés abritant une chapelle dédiée à la Sainte Vierge , la mémoire collective retient que le Christ s'est dressé sur un rocher pour contempler , à l'ouest , le paysage de Tyr qui ressemblait à un rocher flottant sur les eaux de la Méditerranée, et à l'est le mont Hermon couronné de neige. Le paysage prête à méditer au sujet de la richesse et des pêchers de cette ville , décrite amplement par le prophète Ezechiel, et évoquer la double origine humaine généalogique judéo- phénicienne de Jésus ,via son 20ème aïeul, le roi Joram  ( Mathieu 1/8) , époux d'Athalie , petite- fille commune du Roi juif Ahav et du roi tyrien Ithobâal 1er , via la fameuse reine Jezabelle qui fut tuée par les extrémistes , après avoir tenu tête aux prêtres du Temple en y introduisant le culte tyrien.

- Cana: 
  Cana de Galilée constitue un étape principale dans le périple de Jésus en terre libanaise, ainsi que dans l'ensemble du message évangélique lui-même.Message universaliste de joie ,de paix et de service ,en présence de Marie ,des amis, de disciples et proches de Jésus. Pays du premier miracle ( Jean  2/1-11) , Cana est aussi le pays  du disciple Natanaêl ( Jean 21/2).  
Malgré la polémique engagée à propos de son identité entre théologiens et historiens , plusieurs indices font pencher la balance au bénéfice de la localité libanaise;  preuve en est les témoignages d'éminentes et historiques figures comme Eusèbe de Césarée ( 265-340) , auteur de "l'histoire de l'Eglise" , et  du guide géographique " Onomasticon" , fondateur même de l'historiographie chrétienne depuis le début du 4ème siécle . Preuve en est aussi le témoignage de Saint Jérome, ( 347-420) , traducteur d'Eusèbe ,les  témoignages du gardien de la Terre Sainte Fracesco Suriono ( 15ème siècle) , du patriarche Maxime V Hakim d'heureuse mémoire, de Mgr Paul Féghali, d'historiens et chercheurs contemporains comme : Martiniano Roncalia, youssef Hourani etc..
Le site de Cana de Galilée, en plus de la portée historique et spirituelle de son message évangélique , présente plusieurs éléments sensibles archéologiques et bibliques , notamment les 12 figures sculptées  sur les rochers de la vallée d'Achour, imitant la Cène , sa grotte et ses jarres rappelant celles citées dans le récit évangélique. 
Le livre des actes des Apôtres fait allusion à Cana en citant la Phénicie  comme ayant été l'un des premiers sites de refuges des chrétiens persécutés depuis les premières vagues de persécution déclenchée contre eux  à  Jerusalème , suite à la mort  du premier martyr, Saint Etienne . ( Actes des Apôtres 11/19)
Dans son livre bien documenté "Sur les pas de Jésus Christ en Phénicie -Liban " Martiniano Roncalia souligne que Jésus s'est rendu deux fois à Cana , au mois de Mars en l'an 28 lors de son premier miracle, puis en Août de la même année lorsqu'Il guérit le fils d'un officier romain et rencontra Nathanaël de Cana  ( Jean 21/2) .

II- Entre  Tyr et Sarepta ( Sarafand) , la grande foi de la cananéenne ou syro-phénicienne : 
Cf: Mt 15/ 21-28 ; Mc 7/24-30

Plusieurs fois il a été question de Tyr et de Sidon dans les deux Testaments . ( cf: les notes de Mgr P.Feghali et le livre de Gh.Khalaf: "Le Liban dans la Bible") .  Souvent les noms des deux villes ou régions sont associés. ( Mc 7/24 ) . Si les livres du Nouveau Testament ne sont pas explicites au sujet du passage du Christ à l'intérieur de Tyr , il l'est par rapport à Sidon. en effet:  " S'en retournant du pays de Tyr,il vint par Sidon vers la mer de Galilée, en plein territoire de la Décapole .Et on lui amène un sourd , qui en plus parlait difficilement..." ( Marc 7/31)

De nombreuses traditions rapportent à la suite d'éminents historiens, comme Eusèbe de Césarée , que le Christ s'était reposé près des sources de Rass El Aîn , au sud de Tyr . Près de l'un des portails de cette ville  , depuis les premiers siècles jusqu'au temps des croisades ,les fidèles , surtout les pèlerins , avaient l'habitude d'honorer un rocher au sujet duquel  on racontait que Jésus avait l'habitude de s'y poser pour s'adresser à ceux et celles qui venaient pour l'écouter et en solliciter la guérison .( cf: " Le Liban dans la vie  du Christ" , Boutros Daw , 1980, p. 265-6)

Entre Tyr et Sidon, probablement à Adloun ,certains font situer le miracle de la guérison d'une jeune fille  syro- phénicienne ou cananéenne , probablement près de la localité de "Adloun" près de Sarafand.  . La fille miraculée s'appelait Justa , selon certaines traditions ; ( à traduire par Adla  ou Adloun ). Saint Mathieu rapporte que Jésus , après une virulente  discussion avec les pharisiens à propos de leurs traditions , concernant " le pur et l'impur", " se retira dans la  région de Tyr et de Sidon . Or voici qu'une Cananéenne était sortie de ce territoire ,se mit à crier." Devant son insistance , sa ferme volonté , son humilité  et sa grande foi, Jésus lui répondit: " Ô femme  grande est ta foi ! Qu'il t'advienne selon ton désir". ( Mt 15/21-30).
A mi- chemin  entre Tyr et Sidon , Jésus et ses disciples , accompagnés de Marie , passèrent sans doute par Sarafand, localité renommée en son temps par ses productions artisanales: verrerie et orfèvrerie...Son nom a été cité plus d'une fois dans la Bible, surtout en évoquant la vie du Prophète Elie avec sa compassion envers les pauvres et les veuves , durant une saison de sécheresse qui envahit toute la région. ( 1 Rois , 17-sq; 2 Rois /5 sq; Luc 4/26 sq) . 
L'épisode ( St Elie à Sarepta) a été évoqué par Jésus lui-même , deux fois au moins. Prenant la parole à la synagogue de Nazareth , au début de sa mission  il  loue une fois de plus la grande foi des dames libanaises. " En vérité je vous le dit,aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie. Assurément je vous le dit ,il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d'Elie , lorsque durant trois ans et six mois le ciel demeura fermé et qu'une grande famine sévit sur tout le pays; pourtant ce n'est à aucune d'elles que fut envoyé Elie,mais bien à une veuve de Sarepta,au pays de Sidon"  (Luc 4/24-26; 3Rois) .  Une autre fois plus tard, fustigeant l'incrédulité des villes juives, Jésus loue la foi et la bonté des habitants de Tyr et Sidon : " Malheur à toi  Chorazein ! Malheur à toi Beithsaid !... Tyr et Sidon auront  lors du Jugement un sort moins rigoureux que vous" (  Luc 10/ 12-14) .
Les traditions chrétiennes , suivies des traditions musulmanes , gardent toujours les souvenirs bibliques relatives à la visite du prophète Elie à Sarepta.Une église perpétuait depuis le 4ème siècle le souvenir du passage de saint Elie dans ladite localité. De nos jours un site religieux au nom du "Khodr" commémore le passage d'Elie à Sarafand , ouvert à tous les pèlerins. ( cf: Le Liban dans la vie du Christ ,p. 268)

III- Sidon , Maghdouché, entre Attente et Passage vers d'autres horizons :

Selon les deux évangelistes Mathieu et Marc le passage de Jésus à Sidon est explicite.( Mt 15/21-29; Mc 7/31). De même que le passage de Saint Paul à Tyr et à Sidon . A Tyr il séjourne durant une semaine parmi sa communauté ( AA 21/4 et sq) .De même à Sidon:  " Nous touchâmes à Sidon ...Julius ( officier) fit preuve d'humanité à l'égard de Paul en lui permettant d'aller  trouver ses amis et de recevoir leurs bons offices" (  AA  27/3) .Ces deux visites méritent une plus ample explication. Une tradition du 4ème siècle attribuée à sainte Mélanie souligne que cette pèlerine a vu à Sidon la maison de la Cananéenne . Maison qui fut transformée ,pus tard , en une église dédiée à saint Foqua ( cf: Daw op. cité p. 265), ou à saint Nicola . Au temps des croisés , les pèlerins contemplaient une pierre intégrée dans le mur  d'une église locale,  au sujet de laquelle on racontait  que Jesus avait l'habitude de s'y assoir quand il venait à Sidon. (Idem p. 265; le sanctuaire de N.D.de Mantara, par Mgr Saba Dagher ,2003, p. 13) .
Les lecteurs peuvent se référer aux nombreux écrits au sujet des  traditions orales et écrites relatives à la genèse et au développement du sanctuaire de N.Dame de Maghdouché .

IV- De Sidon au mont de l'Hermon et la Bekaa: 

" S'en retournant du pays de Tyr , il ( Jésus) vint par Sidon , vers la mer de Galilée , en plein territoire de la Décapole" ( Mc 7/31) .
Après Sidon , quel chemin aurait pris Jésus  dans la poursuite de sa visite au pays du Cèdre. Pour rentrer au lac de Tibériade a-t-il pris la direction est -sud, passant par le Golan, ou bien a-t-il pris un chemin plus long qui l'aurait conduit vers le nord-est traversant  des localités telles que Jezzine Machghara et la région du Mont de l'Hermon? 
Quelques soient les chemins du retour , il reste que trois parmi ses étapes ne sauraient être négligées ou omis pour notre sujet: 
Césarée de Philippe ou Panéas , le Hermon et une partie de la Bekaa où se situait Abilène ( souk wadi Barada) et où sainte Hélène , mère de l'empereur Constantin Le Grand a restauré , au début du 4ème siècle une église dédiée à Abel, préfigure du Christ martyr. 
- Dans la région de Césarée de Philippe, correspondant ,de nos jours , à Banias , en territoire syrien occupé , non loin au nord- est de la localité libanaise de Marjioun, ont eu lieu des évènements de grande importance : la Transfiguration, la Prifession de foi de Pierre et l'annonce de la Crucifixion . Par son aspect grandiose , divin et pittoresque le site est convenable à la retraite et à la contemplation. C'est pourquoi il a servi pendant des siècles comme un espace privilégié aux divers cultes religieux. 

Sur l'un des sommets de cette montagne de 2880 m d'altitude,  " Arrivé dans la région de Césarée de Philippe , écrit Saint Mathieu , Jésus posa à ses disciples cette question :" Au dire des gens qu'est le Fils de l'Homme? ...Prenant alors la parole ,Simon Pierre répondit : " Tu es le Christ , le Fils de Dieu Vivant .., En réponse Jésus lui déclara : ... Tu es Pierre , et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les Portes de l'Hadès ne tiendront pas devant elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux".( Mt : 6/13 sq; Mc 8/27,sq, Mc 9/ 1,sq ) .
Très riche en vestiges religieux , païens et chrétiens , le mont Hermon est resté jusqu' au 4ème siècle un centre de pèlerinage, abritant plusieurs temples ou symboles appartenant aux diverses religions et cultures aussi bien païennes que chrétiennes.
( consulter recherches sur le Hermon sur le site: www.libanius.blogspot.com
Dans ce contexte, au 5ème siècle, Saint Jérome adressa une lettre aux moniales de l'Hermon en ces termes: "Après vous avoir écrit tant de fois, vous n'avez pas seulement daigné me répondre un seul mot.                .Je sais que les ténèbres ne peuvent s'allier avec la lumière ... et qu'un pécheur comme moi est indigne d'avoir part à l'amitié des servantes de Dieu, mais je sais aussi qu'une femme de mauvaise vie lava de ses larmes les pieds du Seigneur, que les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maitres…. » (cf  : Correspondance de Saint Jérôme sur le website  :


De nos jours, 15 siècles après la présence des moniales, servantes de Dieu sur le mont de l'Hermon , il est fort apprécié  de constater l'émergence d'un intérêt particulier dans les différents  milieux intercommunautaires libanais pour le patrimoine culturel et religieux relatif au Mont de l'Hermon. En effet des marches touristiques et des pèlerinages annuels sont  organisés depuis une dizaine d'années dans la région , surtout au mois d'Août autour de la fête de la transfiguration. Y participent des associations  culturelles  et sociales , notamment des mouvements religieux conduits parfois par des responsables pastoraux . Le métropolite grec orthodoxe du lieu , par exemple , projette la construction d'un sanctuaire sur la montagne , en vue d'y revivifier les traditions chrétiennes .
N.B : Nous avons jugé qu'il serait superflu de citer les multiples références bibliques relatives à ce dernier thème, le Mont de l'Hermon, afin de ne pas alourdir le texte. Les notes fournies à ce sujet en arabe par Mgr Feghali , et celles contenus dans le livre du pasteur Ghassane khalaf sont d'une richesse capitale pour le lecteur arabophone. 
En plus de sa richesse en vestiges archéologiques , et en diversité écologique, la région de l'Hermon est surtout très riche en souvenirs se rapportant à la genèse de l'Eglise , concernant surtout deux réalités  importantes : 
a- La région de l'Hermon et du Golan, pays des proches parents de Jésus :
 ( Julien l'africain du 2ème siècle ,in  Daw p.331; Y. Debs in Hist de la Syrie Tom 2 p.38-40) ;
b - Pays de refuge où apparurent  les premiers écrits araméens de l'Evangile de Mathieu. ( Ernest Renan in Vie de Jésus , introduction , note 27 ).

V- Sur le chemin des patriarches et des amis de Dieu:
En se posant la question sur les objectifs qui auraient invité  le Christ et ses disciples à visiter les régions du liban, les chercheurs ajoutent aux raisons se rapportant à l'évangélisation, des raisons se rapportant aux liens essentiels de continuité entre les figures et les enseignements prophétiques  de l'Ancien et du Nouveau Testament . "N'allez pas croire que je suis venu abolir la loi ou les Prophètes ; je ne suis pas venu abolir mais accomplir" ( Mt 5/17) . En effet le territoire libanais est parsemé de hauts lieux de culte et de pèlerinage , tout au long du parcours que devaient fréquenter Jésus et ses compagnons, que ce soit sur l'axe méridional et maritime ou sur l'axe oriental de l'Anti-Liban et de la Bekaa. Ces deux régions abritent une multitude de sites portant des noms qui rappellent toujours  les figures des patriarches et prophètes de l'Ancien Testament :  Abel , Chite,Ham , Noah, etc... Ils sont associés à des dizaines de noms de localités, tant au Sud-Liban que dans la Bekka ou dans les alentours syriens. ( cf: J.Goujon , Histoire et Voyages en Terre Sainte, 1668, II,p.4) .Le père Boutros Daw souligne à ce propos : " Le souvenir d'Abel et de son sacrifice était répandu au temps du Christ dans toute la plaine de la Bekaa,l'Anti-Liban et Damas" , ajoutant : " Ceci était parmi les raisons d'être de la visite de Jésus dans ces régions" ( idem p. 296, et 224-319) .
Ces données ne se limitent pas aux seules traditions judéo-chrétiennes,  mais elles sont constatées également dans les traditions musulmanes. 
Pour illustrer cet aspect inter-religieux , rappelons en dernier point un texte rapporté par le grand mystique et jurisconsulte Abou Hamed Al-Ghazzali (12ème Siècle) , dans son livre " Revivification des sciences religieuses", en traitant du thème de l'Amour Divin" ; selon ce texte le prophète David demande à Dieu : " Seigneur , montre-moi tes Bien Aimés ! Dieu répondit: "ô David , va au Mont Liban ; tu y trouveras quatorze notables , des jeunes et des moins jeunes; Si tu te rends chez eux , salue-les de ma part, et dis leur : que demandez-vous? Car vous êtes mes amis , mes vrais amis et serviteurs. Je me réjouis  pour votre joie ....." . Après avoir re. Contré le groupe des "Bien Aimés  de Dieu" qui étaient en train de prier près d'un point d'eau, et après leur avoir expliqué sa mission,  David note la réponse de chacun des  quatorze notables libanais. Tous s'accordent pour ne solliciter que la Miséricorde divine à leurs égards , et la grâce de demeurer fidèles à Dieu. Aussitôt Dieu révèle à David que la prière des notables du Mont Liban fut exaucée. Et David de demander à Dieu : A quoi revient cette grâce divine envers les dits notables ? Le Seigneur répond: C'est à cause de leur bonne foi , leur désaffection pour les affaires du monde, et leur prédilection pour les  choses divines au-dessus de  tout autre chose. 




Pour conclure: Le projet " Sur les pas du Christ au Sud Liban" aura intérêt à tenir compte de toutes ces données patrimoniales , promouvoir et synchroniser tous les efforts et initiatives déployés, dans cette perspective , sur tous les plans, tant académiques qu' archéologiques, touristiques , culturels ou sociaux , aux fins de sa globale réalisation .

Le projet " Sur les pas du Christ au Sud-  Liban" pourra contribuer, au mieux,  à l'illustration d'un Liban , considéré non seulement en tant que Message intercommunautaire de démocratie et de paix , mais aussi un message spirituel universel , en vue d' un retour aux sources du Message chrétien lui- même,  pour le bien de  la chrétienté et de l'humanité tout entière. 







jeudi 15 novembre 2012

Fwd: "Sur les pas du Christ au Sud-Liban"


Objet: "Sur les pas du Christ au Sud-Liban"


"Sur les pas du Christ au Sud-Liban"
Un retour aux sources et une grâce 

Le projet "sur les pas du Christ au Sud -Liban " n'est pas un simple exercice touristique visant a peregriner dans  les divers espaces et sites  que le Christ  avait  parcourus en réfugié ou en Pasteur en son temps , au cours de ses 33 ans de vie terrestre , selon les termes du Nouveau Testament et des Traditions .
Le projet se situe , ou devra se situer plutôt,  dans une perspective d'engagement spirituel qui avait inspiré  les périples entamés  certes par Jesus accompagné  de ses disciples , de sa mère Marie , ainsi que plus tard au cours de l'histoire, par les  multiples generations de pèlerins, de saints ,de fidèles hommes  et femmes, voyageurs ,orientalistes,historiens mus , sinon par une foi ardente ,  du moins par une  curiosité humaine de savoir quel  était  le secret  de cette terre ou s'est réalisé les Mystères de  l'Incarnation et de la Rédemption.Terre  aujourd'hui divisée et repartie entre quatre Etats voisins ,livrés a d'interminables conflits sans issues visibles.

Il faut se rappeler que cette terre fut un jour le theatre  d'un si merveilleux message de paix , ayant bouleverse le sens de l'histoire et inauguré  la civilisation de l'Amour. 
Apres 2000 ans un tel message  devrait garder  toujours son actualité , en regard de son contexte actuel marqué  ,malgré tout  , par une noble vocation que le Liban incarne mystérieusement dans son modèle en tant que "Pays Message ",  modèle de coexistence et de fraternité , ouvrant ainsi par le témoignage de ses diverses composantes  la voie vers une réconciliation possible entre les fils d'Abraham, en prélude a un rassemblement  plus universel au niveau de toute la famille humaine.
L'adhésion au projet "sur les pas du Christ au Sud-Liban"  rejoindrait un retour aux sources , notamment pour une chrétiennete  actuelle en proie a un sécularisme  qui en dévide l'essence , et qui semble  avoir perdu sa boussole spirituelle et culturelle. 

Dans ce contexte ,Visiter  la terre du Sud-Liban est a la fois:  
- une occasion de revivifier sa foi, a travers une immersion dans l'histoire et la géographie saintes.
- un ressourcement dans l'authentique diversité religieuse et culturelle  , vécue sur la terre biblique , en "Galilee libanaise des nations", qui ,malgré  tout , n'a pas perdu son âme .
-une initiative de solidarité morale et sociale envers des populations ,longtemps victime d'une guerre relevant d'une responsabilité internationale. En témoigne et le garantit  garantit , en partie, la mission des "Gardiens internationaux  de la Paix "  .
- Une grâce que le Dieu de la Bible refuse d'accorder aux grands  et puissants de ce monde  , pour en gratifier  les plus faibles, les gens des Béatitudes,humbles et doux de coeurs,  amis de la paix.   ( Mt :5).

En nous rendant au Sud - Liban , berceau du message évangélique et de l'Eglise primitive, dont le patrimoine passe pour être ignoré même de ses propres héritiers locaux, puissions -nous dire avec le prophète: 
"Monseigneur ...ne pourrai-je passer la-bas , et voir cet heureux pays au delà du Jourdain , cette heureuse montagne et le Liban? " (Dt:  3/24- 25) , pour admirer 
avec Jesus la grande foi de la syro-phénicienne ou Cananéenne  , dans les régions de Tyr et de Sidon ( Mt 15:21-28) .
"Et elle vint et lui rendit hommage, disant, Seigneur, assiste–moi.
Et lui, répondant, dit, il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens (s'agit-il d'un jeu de mot entre "chiens" et "cananéens"? )
Et elle dit, Oui, Seigneur ; car même les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.
Alors Jésus, répondant, lui dit, O femme, ta foi est grande ; qu'il te soit fait comme tu veux. Et dès cette heure–là sa fille fut guérie."

Joseph Khoreich

Envoyé de mon iPad jtk
http://biblicalstudies.me/index.php/2020/05/22/jesus-journey-to-phoenicia-lebanon/ = حول موصوع رحلة السيد المسيح في الاراضي اللبنانية - فينيقيا = عرض سمعي بصري - تقديم جمعية الكتاب المقدس