Translate

Affichage des articles dont le libellé est patrimoine. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est patrimoine. Afficher tous les articles

lundi 12 mars 2012

Sur les pas du Christ au Sud-Liban

Sur les pas du Christ  au Sud-Liban
Les visiteurs émigrés du Liban sur les lieux de pèlerinage chrétiens.

Par Naji FARAH | 06/08/2012- OLJ



Beaucoup d’émigrés libanais et de touristes étrangers marchent sur les pas du Christ au Liban. À Cana notamment.

Le Liban est certes une destination privilégiée pour les descendants de ses émigrés dans le monde, qui s’y ressourcent en prélevant de la terre et des fruits de leur village d’origine, enrichis des photos de leur maison familiale et des sites environnants. 
Un autre aspect concerne aussi les amis du Liban venant, dans une région en effervescence, découvrir le pays du Cèdre et la richesse de sa culture aux visages multiples. En effet, dans le bus transportant nos touristes de toutes nationalités, Français, Biélorusses, Allemands, Mexicains, Argentins, Italiens, Hollandais et Espagnols, un point commun attire l’attention, à savoir la curiosité manifestée lors de la visite du sud du Liban où a séjourné Jésus-Christ : Sarafand, Sidon, Tyr, Cana, Marjeyoun et le mont Hermon (lieu de la Transfiguration). 
C’est l’occasion de faire découvrir l’un des volets les plus passionnants de l’histoire du Liban, que tous les Libanais gagneraient à connaître. En effet, Jésus a révélé sa nature divine à la demande de sa mère, en transformant l’eau en vin lors d’un mariage à Cana. Il existe une théorie selon laquelle cette localité, sacrée depuis l’époque phénicienne, se trouve au Liban, à 12 kilomètres à l’est de la ville de Tyr, dans un village appelé justement Cana. Ce n’est donc pas un hasard si le patriarche maronite Béchara Raï a tenu à y effectuer une visite symbolique il y a un an. 
Une rapide analyse permet d’obtenir les recoupements suivants, qui sont loin d’être exhaustifs :
– La tradition orale est conservée par les habitants, chrétiens comme musulmans, qui donnent à leur ville le nom de « Cana en Galilée ».
– Sur le chemin de la grotte, dans la magnifique vallée de Cana, sont scupltées dans les rochers des statues à l’effigie de Jésus et de ses disciples, datant du 1er siècle ap. J-C, preuve de la présence des premiers chrétiens dans cette région.
– Le village voisin, précédant Cana à partir de la côte méditerranéenne, est Hanaway, ou le chemin de « Hanneh » (Anne en arabe), la mère de la Sainte Vierge.
– C’est à Hanaway que se trouve le tombeau du roi Hiram de Tyr, trônant au bord de la route principale et représenté dans les gravures des orientalistes. Il démontre une étroite relation entre la religion phénicienne pacifique et le christianisme.
– À deux kilomètres à vol d’oiseau, dans le village de Qleilé, se trouve le mausolée du prophète Omran (Joachim en arabe), le père de la Sainte Vierge, à l’intérieur duquel sont présentés, près d’une photo du Christ, des versets du Coran louant le prophète Omran, en tant que père de la Vierge Marie et grand-père du prophète Issa (Jésus en arabe).
En 1996, lors du bombardement du Liban-Sud, une bombe israélienne tombant à 10 mètres de ce mausolée musulman a permis de découvrir les vestiges chrétiens d’une église byzantine ! 
Symboles et coïncidences s’ajoutent aux études scientifiques, comme celle menée récemment par le professeur italien Martiniano Pellegrino Roncaglia, et publiée sous le titre Sur les pas de Jésus, le Messie, en Phénicie / Liban (en anglais et en arabe) par l’Institut arabe des études orientales et occidentales à Beyrouth. Ce livre de référence est doté d’une foule de notes historiques et biographiques, apportant de nouvelles preuves quant au rôle sacré du pays des cèdres millénaires.
Une excursion est d’ailleurs organisée à Cana et à Tyr, le jeudi 9 août, par l’association RJLiban. Pour tout renseignement, appeler le 03/345528

jeudi 1 mars 2012

Tyr et son patrimoine chretien

Tyr et son patrimoine chretien
Au service de la diversité culturelle
La Cite de Tyr, au sud du Liban actuel, a connu le message chrétien du temps même du Christ et de ses premiers Apôtres et disciples. Les écrits évangéliques et les Actes des Apôtres lui consacrent plusieurs épisodes confirmant son caractère comme berceau du Christianisme et foyer du pluriculturalisme et religieux. Elle avait occupe déjà une place cosmopolite ( on dirait globalisante ) entre les 12 eme et 4 eme siècles avant J.C, notamment par son rayonnement culturel et son influence maritime. Le livre d'Ezéchiel (7eme S. avant J.C.) nous donne une description parlante du niveau de gloire atteint par la cite de Melcart. Quand, dans le monde habité ( l'œcouméné), à l'exception de l'Egypte et de la Mésopotamie bien sur , dominait le modèle du village, Tyr offrait déjà le modèle de la Cite Démocratique avec son système gouvernemental.
L'historien Paul Morand décrit ainsi Tyr et Sidon : « ces deux villages de pécheurs furent une fois toute l'histoire du monde. L'essence de l'esprit méditerranéen, de la science venue de Chaldée, l'art décoratif, l'industrie et le commerce de la race blanche vécurent sur ces deux promontoires, deux mille ans avant le Christ »
Bien qu'elle connaisse très tôt l'enseignement du Maitre Divin, l'Eglise de Tyr ne prospère réellement qu'au 2eme siècle après J.C, quand elle aura eu ses premiers archevêques, ses illustres martyrs et personnalités des divers rangs ecclésiaux et catégories sociales, ses philosophes, ses théologiens et ses juristes, aussi bien païens que chrétiens, auxquels l'Humanité doit beaucoup .Pensons au moins au leg du célèbre jurisconsulte ulpianus fils de Tyr et à son valeureux apport au Droit Humain.
Rappelons que les martyrologes des différentes églises, tant orientales qu'occidentales, ne cessent de célébrer la mémoire des centaines de martyrs tyriens ( dont Christine, Théodosia, Tyranius, les 500 martyrs fêtés selon le calendrier maronite le 19 février, etc…
La basilique de Tyr, dédiée à la Sainte Vierge, la plus illustre dans toute la chrétienté de l'époque, se distinguait par son imposante architecture, son espace et ses admirables décorations. L'homélie de ré-inauguration prononcée alors ( autour de 316) , par l'historien et le témoin oculaire Eusèbe de Césarée, en présence de l'illustre archevêque du lieu Paulinus, nous en livre un témoignage saissant.
En plus de ses éminents pasteurs , Tyr connait aussi parmi ses enfants ou originaires des papes. [ ( deux au moins, Sissinius (708) et Constantin 1er ( 708- 715 ) ] et des patriarches ;Sur son spacieux hyppodrome olympique ont eu lieu des scènes émouvantes de martyres , survenus dans les vagues successives des persécutions romaines ; des conciles régionaux y ont été tenus , entre le 3eme et le 7 eme siècles, dans la mouvance des houleuses controverses christologiques qui ont divise le christianisme en une mosaïque de sectes et de courants de pensée.
Devenue Métropole depuis le règne de l'empereur Hadrien (+113, et située entre Antioche, Jérusalem et Alexandrie, elle en subissait les influences tout en les divulguant par la suite dans les 14 diocèses qui lui étaient affectés, parmi lesquels Sidon, Beyrouth, Byblos, Tripoli etc.
Apres près de 5 siècles de domination musulmane (634-1096) durant lesquels la présence chrétienne s'est presque totalement éclipsée, les vagues successives des croisades ont laisse des empreintes visibles a travers des édifices, des institutions et des écrits inoubliables .La figure d'un Guillaume de Tyr avec son très riche héritage historiographique ainsi que la splendide Basilique à l'intérieur de laquelle se faisaient introniser les Rois croises de Jérusalem demeurent autant de signes qui devraient enrichir les pages de l'Histoire chrétienne de Tyr et de son patrimoine culturel et religieux international.
Si vers la fin du 13eme siècle Tyr sombre dans l'obscurantisme généré par l'occupation des Mamlouks, héritiers de l'armée de Saladin vainqueur des croisades, Tyr , à l'instar des différentes régions du Liban , va s'cheminer , grâce à la politique d' Emirs convertis à ou sympathisant avec la culture chrétienne , (notamment catholique , via le patriarcat et leadership laïc maronite ) , vers un essor socio- économique et culturel qui devait atteindre progressivement ses structures modernes , avec la naissance du Grand Liban ,en 1920.
La prise de conscience de la richesse patrimoniale du sol libanais, et par conséquent de l'archéologie libanaise, dans le cadre de laquelle la ville de Tyr représente depuis toujours un site privilégié, devait amener les chercheurs à multiplier leurs activités , soit dans le cadre d'expéditions officielles et méthodiques , comme celle patronnée par Napoléon III en 1860, dirigée en l'occurrence par des académiciens comme Ernest Renan, soit dans le cadre de recherches improvisées par des antiquaires et des faussaires dont le seul but est la simple recherche de trésors. Le fruit de ces recherches demeure considérable malgré sa dispersion.
Apres l'expédition française, nommée « Expédition de Phénicie » (rapportée dans un ouvrage volumineux et publié entre 1864 et 1875), Tyr, ainsi que l'ensemble du sol libanais, fut l'objet de plusieurs fouilles archéologiques qui ont fait lumière sur les trésors précieux dont une partie fait la richesse du Musée National libanais de Beyrouth.
Malheureusement, menées avec technicité, et dirigée par l'Emir Maurice Chehab, sous la supervision de l'Etat libanais, ces fouilles furent suspendues avec l'éclatement des violences au Liban, depuis 1972.Mais malgré tout, de telles fouilles ont contribué a la découverte de l'ancienne ville de Tyr, phénicienne et gréco-romaine, dans laquelle il est fait lumière et pourra l'être davantage, sur un patrimoine chrétien dans l'un de ses berceaux les plus originaux , singuliers et cosmopolites .
Certes une bonne partie du patrimoine a été dilapidée. Mais dans des conditions favorables, il serait toujours possible de sauver le reste, grâce à la contribution d'institutions internationales comme l'Unesco, les institutions concernées par le patrimoine commun des pays méditerranéens, le Conseil des Eglises du Moyen Orient ou autres…
J'ajoute à cela que, ne se réduisant pas aux éléments enfouis dans le sol, le patrimoine englobe aussi les œuvres écrites et picturales, enfouies dans les bibliothèques, les couvents, les divers centres culturels et musées du monde. Le patrimoine de Tyr est riche sur ce plan. De nos jours il n'est plus impossible de le restituer et regrouper dans un espace déterminé sur le sol même de Tyr.
Une telle tache, aussi ambitieuse parait-elle, est énormément facilitée de nos jours par le recours aux nouveaux moyens de communication (internet et autres techniques du numérique).
La prise d'une décision claire et une bonne gestion concernant un tel projet pourrait le rendre concret.
Parmi ses avantages on peut avancer, dans le contexte de doute et d'appréhension issus du prétendu « printemps arabe », touchant actuellement la majorité des chrétiens d,Orient :
-Le christianisme est chez lui, enraciné, en Orient.
-Aucune autorité ni force ne peuvent justifier son deracinement
- Il est autant un devoir, pour la famille Internationale, qu'un droit inaliénable pour les chrétiens d'Orient de pouvoir vivre en paix et dans la dignité humaine sur le sol de leur berceau historique et géographique.
« Les chrétiens font partie de l'Histoire de l'Orient ; il ne peut être question de les arracher à cette terre." a dit le President francais .
Sans cette garantie , les principes des Droits de l'Homme, fondement de notre Civilisation, deviennent des notions vides de sens.
j.T.Khoreich , fevrier 2012


J.T.Khoreich























samedi 4 février 2012

Le patrimoine chrétien de Tyr, au service de l’œcuménisme et de la diversité culturelle.

Le patrimoine chrétien de Tyr, au service de l’œcuménisme et de la diversité culturelle.
La cite de Tyr, au sud du Liban actuel, a connu le message chrétien du temps même du Christ et de ses premiers Apôtres et disciples. Les écrits évangéliques  et les Actes des Apôtres lui consacrent  plusieurs épisodes  affirmant son caractère comme berceau du Christianisme et foyer du pluriculturalisme. Elle avait occupe déjà une place cosmopolite entre les 2 eme et 4 eme siècles avant J.C, notamment par son rayonnement culturel et son influence maritime. Le livre d’Ezéchiel (7eme S. avant J.C.) nous donne une description parlante du niveau de gloire atteint par la cite  de Heracle. Quand, dans le monde habité ( l’œucouméné), à l’exception de l’Egypte et de la Mésopotamie, dominait le  modèle du village, Tyr offrait déjà le modèle de la Cite exemplaire avec son système  gouvernemental démocratique. L’historien Paul Morand décrit ainsi Tyr et Sidon : «  ces deux villages de pécheurs furent une fois toute l’histoire du monde. L’essence de l’esprit méditerranéen, de la science venue de Chaldée, l’art décoratif, l’industrie et le commerce de la race blanche vécurent sur ces deux promontoires, deux mille ans avant le Christ »
Bien qu’elle connaisse très tôt l’enseignement du Maitre Divin, l’Eglise de Tyr  ne prospère  réellement qu’au 2eme siècle après J.C, quand elle aura eu  ses premiers archevêques, ses  illustres martyrs et personnalités des divers rangs ecclésiaux et catégories sociales, ses philosophes, ses théologiens et ses juristes, aussi bien païens que chrétiens,  auxquels l’Humanité doit beaucoup ( pensons au moins au leg du célèbre jurisconsulte Ulpianus fils de Tyr et à son valeureux apport  au Droit Humain  ) . Rappelons  que les martyrologes des différentes églises, tant orientales qu’occidentales, ne cessent de  célébrer la mémoire des centaines de martyrs tyriens ( dont Christine, Theodosia, Tyranius, les 500 martyrs fêtés selon le calendrier maronite le 19  février,  etc…)
La basilique de Tyr, dédiée  à la Sainte Vierge, la plus illustre dans toute la chrétienté de l’époque,  se distinguait  par son architecture, son espace et ses admirables décorations. L’homélie de ré-inauguration prononcée alors (en 316)  , par l’historien et le  témoin oculaire Eusèbe de Césarée, en présence de l’illustre archevêque du lieu, Paulinus, nous en livre un témoignage vivant. (L’Histoire de l’Eglise,chap X)
En plus de ses éminents pasteurs , Tyr connait aussi parmi ses enfants ou originaires des papes ( Sissinius, , Jean et Constantin ) et des patriarches ; Sur  son spacieux  hippodrome  olympique  ont eu lieu des scènes émouvantes de martyres , survenus dans les vagues successives des persécutions romaines  ; des conciles régionaux y ont été tenus , entre le 3eme et le 7 eme siècles, dans la mouvance des houleuses controverses christologiques qui ont divise le christianisme en une mosaïque de sectes et de courants de pensée. Devenue Métropole depuis le règne de l’empereur Adrien (+113, et située entre Antioche, Jérusalem et Alexandrie, elle a joue avec ses 41 diocèses dont Sidon, Beyrouth, Byblos, Tripoli un rôle prépondérant sur  tous les plans.
Apres près de 5 siècles de domination musulmane (634-1096) durant lesquels la présence chrétienne s’est presque totalement éclipsée, les vagues successives des croisades ont laisse des empreintes toujours visibles  a travers des édifices et des écrits inoubliables. La figure d’un Guillaume de Tyr avec son héritage historiographique  ainsi que la splendide Basilique à l’intérieur de  laquelle se faisaient introniser  les Rois croises de Jérusalem demeurent autant de signes qui devraient enrichir les pages de l’Histoire chrétienne de Tyr et de son patrimoine culturel et religieux international.
Si vers la fin du 13eme siècle Tyr sombre dans l’obscurantisme né de  l’occupation des Mamlouks, héritiers de l’armée de Saladin, Tyr va s’cheminer, à l’instar des différentes régions du Liban  grâce à la politique d’ Emirs  convertis ou sympathisant avec la culture chrétienne , (notamment catholique , via le patriarcat et leadership laïc maronite ) , vers un essor socio- économique et culturel qui devait atteindre progressivement  ses structures modernes , concrétisées depuis 1920 par  la formule coexistentielle du Grand Liban.
La prise de conscience de la richesse patrimoniale du sol libanais, et par conséquent de l’archéologie  libanaise, dans le cadre de laquelle la ville de Tyr représente depuis toujours un site privilégié, devait amener les chercheurs à multiplier leurs activités , soit dans le cadre d’expéditions officielles et méthodiques  , comme celle  patronnée par Napoléon III en 1860, dirigée en l’occurrence  par des académiciens comme Ernest Renan, soit dans le cadre de recherches improvisées par des antiquaires et des faussaires dont le but se limitait a la simple recherche de trésors. Le fruit de ces recherches demeure considérable malgré sa dispersion.
Rapelons ici les mots pathetiques par lesquels Ernest Renan a exprime au cours de sa visite a Tyr en 1860 son admiration pour cette terre biblique qui inspirait toujours pour lui  le parfum qu’elle avait du temps de Jesus : 
" Ici,je suis déjà en terre biblique. Je vois de ma terrasse (à Tyr) Sarepta, l'Hermon, le Carmel, les montagnes de la tribu de Dan... Le Liban, la chose du monde la plus enivrante, par un rare privilège, réunit à un haut degré le grandiose et le charme ; ce sont des Alpes riantes, fleuries, parfumées. Chacun de ses sommets était couronné de temples... Tout ce que je puis vous dire, c'est que l'air du Liban est le plus suave, le plus pur, le plus vivifiant du monde, que ce pays inspire la santé, le repos, la tranquillité d'esprit, une activité bienfaisante et tempérée, que les populations en somme sont bonnes et douces, que la sécurité est plus grande qu'en aucun pays d'Europe et que je traverserais le pays seul à pied sans une ombre d'appréhension." 
Apres l’expédition française, nommée «  Expédition de Phénicie » (rapportée dans un ouvrage volumineux et publié entre 1864 et 1875), Tyr, ainsi que l’ensemble du sol libanais, fut l’objet de plusieurs explorations archéologiques qui ont fait lumière sur des trésors précieux dont une partie fait la richesse du Musée National libanais de Beyrouth, ainsi que d’autres musées en Europe et en Turquie.
Malheureusement, dirigée par l’Emir Maurice Chehab, et menées sous la supervision de l’Etat libanais,  les dernières fouilles des années 70, devaient être suspendues a cause  de la guerre qui a meurtri  le Liban. Mais malgré tout, ces fouilles  ont contribué a la découverte de l’ancienne ville de Tyr, phénicienne et gréco-romaine, dans laquelle il est fait lumière et pourra l’être davantage, sur un patrimoine chrétien sur l’un de ses  berceaux les plus originaux, singuliers et cosmopolites.
Une large  partie de ce  patrimoine a disparu ou dispersée, certes, mais, dans des conditions moins défavorables, il serait toujours possible de sauver le reste, grâce à la contribution d’institutions internationales comme l’Unesco, les institutions concernées par le patrimoine commun des pays méditerranéens, le Conseil des Eglises du Moyen Orient ou autres…
J’ajoute à cela que, ne se réduisant pas aux éléments enfouis dans le sol, le patrimoine englobe aussi les œuvres écrites et picturales, enfouies dans les bibliothèques, les couvents, les divers centres culturels  et musées du monde. Le patrimoine de Tyr est riche sur ce plan. De nos jours  il n’est plus impossible de le  restituer et regrouper dans un espace déterminé en quelques lieux , et pourquoi pas sur le sol même de Tyr.
Une  telle tache, aussi ambitieuse parait-elle, est énormément facilitée de nos jours par le recours aux  nouveaux moyens de communication (internet et autres techniques du numérique).
La prise d’une  décision claire et une bonne gestion concernant un tel projet pourrait le rendre concret.
Parmi ses avantages on peut avancer, dans le contexte de doute et d’appréhension issus du prétendu « printemps arabe « que :
-          Le christianisme est chez lui, enraciné, en Orient.
-          Aucune autorité ni force  ne peuvent justifier son départ forcé.
-          Il est autant  un devoir, pour la famille Internationale, qu’un droit inaliénable  pour les chrétiens d,Orient de laisser vivre ses derniers et se développer en paix sur le sol de leur propre berceau historique et géographique.
Sans cette garantie, les principes des Droits de l’Homme, fondement de notre Civilisation, risquent de devenir des notions et des valeurs vides de sens.

 JTK

dimanche 29 mai 2011

Conference a Paris sur le patrimoine archeologique du Liban


28/05/2011 OLJ
M. Assad Seif.
L'archéologie et le patrimoine culturel du Liban étaient à l'honneur à Paris, à la mairie du 7e arrondissement, où un public nombreux est venu assister à une conférence à trois voix, avec projection de diapositives. Organisée par la « Diaspora libanaise overseas » et son président Naoum Abi-Rached, la conférence était placée sous le patronage de la maire d'arrondissement, Rachida Dati.
Françoise Briquel-Chatonnet, directrice de recherche au CNRS, devait axer son exposé savant sur les origines de l'alphabet et son évolution, de Sérabit el-Kadim, dans le Sinaï, où les premières tablettes d'un alphabet proto-sinaïtique ont été découvertes, à Ougarit et Byblos, où subsistent à ce jour des tablettes d'un alphabet mixte, d'inspiration égyptienne et sémitique à la fois, n'ayant pas été déchiffrées.
Dina Frangié Joly, post-
doctorante en archéologie et sciences de l'Antiquité, devait élaborer, pour sa part, sur la riche histoire de Beyrouth et ses différentes strates concernant les différentes époques (phénicienne, hellénistique, romaine, byzantine...).
Enfin, Assaad Seif, coordinateur des recherches et des fouilles archéologiques (DGAL), a expliqué, dans une intervention remarquée, les activités récentes de la Direction générale des antiquités libanaises en matière de fouilles et de gestion du patrimoine. Il a notamment évoqué un projet novateur par laser 3D, en matière de détection des changements ou altérations du site de Baalbeck. « Dans cette région sismique, le scan à notre disposition permet d'étudier les pathologies de surface et de suivre l'évolution des dégâts », a-t-il précisé, soulignant que ce projet a été mis en place au lendemain des bombardements israéliens de 2006, lesquels ont constitué une menace réelle pour les ruines archéologiques de Baalbeck.
M. Seif a également fait le point des sites archéologiques de Beyrouth, deuxième plus grand site de fouilles urbain au monde. Il a indiqué que, depuis 2005, « nous avons pris l'initiative de prendre en charge notre patrimoine et avons donc constitué une équipe d'étudiants et d'archéologues libanais sous l'égide de la DGA, formés à toutes les sciences auxiliaires et techniques afin de poursuivre les fouilles ». Ces équipes d'intervention archéologique urbaine ont déjà œuvré dans le centre-ville, à Mreijeh, à Ghobeyri et coordonnent leur action avec les promoteurs immobiliers en fonction d'un accord mis en place pour articuler les besoins du développement immobilier de la ville avec la nécessité de préserver son patrimoine archéologique et historique.

vendredi 16 juillet 2010

Patrimoine de Saida

Saïda sous la loupe du Pr André Sacy
Par May MAKAREM | 15/07/2010


Patrimoine
Pythagore est né à Sidon et le Christ y a prêché ;
le château de la Terre n'a pas été habité par Louis IX et le Khan el-Franj n'a pas été construit par Fakhreddine.
Par ces affirmations, le Pr André Sacy n'a pas hésité, au cours d'une conférence donnée au musée de l'AUB, à remettre en question des données historiques, considérant certaines légendes comme « totalement erronées et infondées ».

Chirurgien-dentiste, professeur à la faculté de médecine dentaire de l'Université Saint-Joseph, actuellement régent de l' International College of Dentists, Middle East Section, féru de l'histoire de sa ville natale, Saïda, dont il a « scruté » les moindres recoins tant au niveau des lieux que de leur histoire, André Sacy a mis en exergue certaines informations « régulièrement répétées à tort » et s'est arrêté sur bien d'autres qui n'ont pas été « assez exploitées », selon lui.
Au cours de sa conférence donnée au musée de l'AUB, il s'est penché sur plus d'un millénaire d'histoire (des croisades à l'indépendance) en explorant les sites d'une ville « citée 71 fois dans la Bible ».
Se basant sur des textes anciens, des reproductions de gravures et de photos d'archives, le conférencier a affirmé que le Christ a prêché non seulement à Tyr et à Sarepta, mais aussi à Sidon, et « le rocher sur lequel il s'est installé pour s'adresser à la foule a été cité dans plusieurs textes jusqu'à la période des croisades, avant de disparaître totalement de l'histoire », a-t-il fait observer.
C'est à Maghdouché qu'il a réalisé « un de ses premiers miracles, la guérison de la fille cananéenne », rappelle-t-il, ajoutant même qu' « en l'an 60, Paul et Luc ont rencontré à Sidon l'apôtre Pierre qui a nommé un de ses disciples évêque des lieux ».
Le conférencier révèle également qu' « après le séisme de 551 qui a frappé Beyrouth, Sidon a abrité la fameuse École de droit ».


Les musulmans et les « Franj »
Le conférencier souligne, par ailleurs, que Louis IX, dit saint Louis, n'a jamais habité le château qu'on lui attribue (le château de la Terre), « puisqu'il n'était pas encore construit lors de sa visite à Sidon. Les documents de Joinville relèvent qu'en 1253, saint Louis, qui est à Acre, envoie Simon de Montcéliard pour reconstruire les fortifications détruites par Saladin. C'est suite aux razzias musulmanes venant de l'intérieur que saint Louis arrive à Sidon et fait venir des ouvriers de toute part pour élever des hauts murs et des grandes tours... La même année, à l'emplacement d'une ancienne fortification fatimide construite au Xe siècle par al-Mu'izz, il fait bâtir le château de la Terre qu'on appelle château saint Louis. Par conséquent, Louis IX n'a jamais habité aucune de ces forteresses. Elles étaient toutes les deux en chantier. Vraisemblablement, lors de son passage à Sidon, il a campé à l'extérieur de la ville ».

André Sacy a en outre signalé que le château de la Mer a été érigé en quatre étapes. Il était doté de deux tours, de deux grandes salles, dont celle des Templiers, et d'une chapelle monumentale construite en 1260. Un mur le protégeait du côté de la mer. On y accédait par deux portes : l'une reliée à un quai menant à la terre, l'autre donnant accès à la mer.

L'époque des croisés, qui s'est étendue sur deux cents ans, a été marquée par des frictions et des trahisons entre clergés grec et latin, et des problèmes entre chrétiens et musulmans ; mais elle a connu aussi des alliances entre des seigneurs francs et des musulmans.
Le conférencier cite Ibn Jubayr qui écrit : « Les musulmans vivent dans le confort et en harmonie avec les "Franj", les fermes et domaines sont restés en leur possession, ils ne souffrent pas d'injustice, contrairement à leurs coreligionnaires en territoire musulman. »
D'autre part, les croisés, qui exportent en Europe la soie locale, le coton, l'huile d'olive et « la canne à sucre qu'ils découvrent dans la région de Sidon », épousent des chrétiennes grecques, arméniennes et syriennes. « Les héritières et veuves sont recherchées, elles transmettent terre, titre et couronne », ajoute André Sacy.

La ville ottomane
Abordant le chapitre ottoman, il signale que malgré les bombardements par les Anglais et les Australiens qui ont détruit les murailles en 1840, Saïda est restée intramuros, jusqu'en 1934. Elle abritait des maisons modestes - à l'exception de quelques demeures à cour et iwan dont les anciens palais Hammoud - des commerces, des dépôts, une synagogue, quatre églises et sept mosquées. On avait accès à la vieille ville par trois portes ouvertes le jour et fermées la nuit :
la porte de Beyrouth ou porte basse (« tahta ») ;
la porte d'Acre ou porte haute (« faouka »)
et la porte du port Sud dite « porte de la tente » (el-khaïmé).
Il n'y avait pas de route côtière, mais juste un sentier qui menait à la porte du Sud.

La ville offre aujourd'hui une multitude de bâtiments ottomans civils, militaires et religieux.
Tout d'abord, le palais Hammoud, ou Madrassat Aïcha, est « une splendeur, et je vous conseille vivement d'aller le visiter », a-t-il dit. La « echleh », ou la caserne des janissaires des Hammoud chargés de la collecte des impôts au XVIIIe siècle, a servi aussi aux soldats ottomans, ensuite aux militaires français durant le mandat puis aux Forces de sécurité intérieure, avant d'être totalement abandonnée.
Quant à la cathédrale Saint-Nicolas qui se dresse à l'emplacement d'une ancienne basilique du VIIIe siècle, elle a été construite en 1690 et a été le siège de l'archevêché orthodoxe de Sidon. Elle offre quelques particularités, « une petite salle où saint Paul et saint Pierre se seraient réunis. Une trappe pratiquée dans le plancher donnerait accès à un tunnel, qui, d'après la tradition, relierait le château de la Mer au château de la Terre. Mais jusque-là, personne n'a pris la peine de le parcourir pour vérifier la véracité de la légende ».
Selon le conférencier, une voûte repose sur un mur qui aurait coupé la cathédrale en deux parties lors du schisme entre orthodoxes et catholiques, et cette voûte, qui se prolonge de l'autre côté du mur, est considérée comme « la plus grande du Moyen-Orient ».
Signalons que ce lieu, qui a gardé son iconostase et ses trois portes orientales, est actuellement en pleine réhabilitation.
Saïda a aussi sa synagogue. Selon certains historiens, elle daterait de 833 ; pour d'autres, elle remonterait à la destruction du deuxième temple, c'est-à-dire à la période du Christ.
Une photo, prise il y a une quinzaine d'années par Sami Karkabi révèle des caractères hébraïques sur les médaillons. Aujourd'hui, malheureusement, la synagogue est squattée et les caractères sont barbouillés de peinture rouge.
Quant au Khan el-Franj (caravansérail des Français), « il n'a pas été construit par Fakhreddine », a martelé le conférencier. « Il date de 60 ans avant l'émir. C'est le grand vizir Mehmed Pacha qui en est le promoteur. Il l'a loué aux consuls et aux commerçants français en 1540 pour 792 piastres. D'ailleurs, Cuinet en parle déjà en 1590 », signale-t-il encore, avant d'expliquer que le caravansérail est composé de trois propriétés différentes : le grand khan, le petit khan et la résidence du consul de France. Les deux premiers appartenaient au wakf de la Mecque ; le dernier, au wakf de Damas.
Le conférencier cite enfin la mosquée al-Omari,
la mosquée Kikhia,
la chapelle des franciscains (Terra Santa), construite par Antoine Catafago en 1856 ;
le musée du savon de la Fondation Audi ;
le palais Debbané ;
la maison Sacy, qui s'élève sur des fondations croisées ;
la place du Sérail et, à proximité du château Saint-Louis,
les Bains de Fakhreddine, vendus par un dignitaire ottoman (1856) aux jésuites puis aux maristes, qui en ont fait un collège.
Bien d'autres bâtiments plantés au cœur de la médina conservent la mémoire d'une longue histoire.

La « echleh » a servi de caserne aux ottomans, aux français et aux FSI avant d’être abandonnée. 
Note:Echleh,terme derivé de Castle, Quasr,castello ,Chateau,
http://www.blogger.com/blog-this.do?zx=1jl1vctnee0bz



dimanche 21 février 2010

آثار عيتا تردم مرتين... بإسم الإعمار

ورش إعادة بناء قرى الجنوب تساهم في دفع عجلة الاكتشافات الأثرية، ففي عيتا الشعب مثلاً عُثر على مغارة مقبرية ونواويس، ولكن هذه الآثار دُفنت مجدداً، لكي لا تعيق «البرنامج الإنمائي»... هل يستحيل أن يُوفّق بين الطرفين؟
كامل جابر ـ جوان فرشخ بجالي
منذ أكثر من أسبوع،(9-2009-1-) بدأت الجرافات في وسط قرية عيتا الشعب أعمالها لبناء سوق القرية التجاري الشعبي الجديد. وكانت المفاجأة، خلال أعمال الحفريات طالت الجرافات الآثار الدفينة في باطن الأرض. فظهرت مقبرة منحوتة في الصخر وأغطية نواويس. تسارع الأهالي إلى «مكان الحدث» لمتابعة ما يجري، ولكن قرار رئيس البلدية كان أسرع من حشريتهم. فأتت الأوامر إلى العمال: «أعيدوا طمر المقبرة قبل أن ينتشر الخبر». نُفذت رغبة رئيس البلدية. ولكن بعض السكان لم يقبلوا بهذا الواقع، وأفادوا جريدة «الأخبار» بما يجري هناك، طالبين منها التدخل لإنقاذ «ماضي القرية التي خسرت طابعها التاريخي حينما جرفت بيوتها القديمة في عملية إعادة الإعمار، والتي قد تخسر اليوم ماضيها القديم تحت عنوان الإعمار أيضاً».
كانت بلدية عيتا الشعب قد قررت إنشاء سوق تجارية شعبية في ساحة القرية على عقار تابع لوقف البلدية، وحينما اكتشفت في باطن الأرض حجارة مقطعة (بعضها ضخم جداً)، تقرر رفعها لإعادة استعمالها في تزيين القرية لاحقاً، تماماً كما حصل مع قطعتين من أغطية ناووسين اكتشفتا في الموقع عينه، فنقلتا إلى حقل قريب من النادي الحسيني. هذا بالإضافة إلى عدد كبير من الآبار المحفورة في الصخر والمطلية جدرانها التي تضرر قسم كبير منها خلال الحفريات.
رئيس البلدية عبد الناصر سرور علق على هذه الاكتشافات مؤكداً «أنه لم يُبلغ المديرية العامة للآثار لأن ما عُثر عليه كناية عن حجارة مقطعة من بيوت قديمة وبعض الآبار، ولو كانت آثاراً حقيقية لأبلغنا السلطات المختصة فوراً بأمرها». ولكن أحد أعضاء المجلس البلدي أكد أن ثمة آثاراً ظهرت خلال الأعمال. وقال طالباً عدم ذكر اسمه «نعتقد أنها مغارة مدفنية محفورة في الصخر، ولكن البلدية عملت على إعادة طمرها حتى لا تصبح شغل الناس، ولكي لا ندخل في سين وجيم ويجري الحَجر على قطعة الأرض، ما يؤخر الأعمال». وتعليقاً على تلك المعلومات، أكد رئيس البلدية أن «عيتا الشعب قائمة على قرية قديمة، وربما على آثار رومانية، ونحن لن نتهاون في شأن أية آثار قد نكتشفها خلال أعمال الحفر، لأن ثقافتنا و»استراتيجيتنا» تمنعنا من ذلك، ولكن في الوقت عينه لا يمكننا أن نقفل الأرض ونوقف الأعمال لمجرد الاشتباه بوجود آثار، فيخرب بيتنا بضياع هذه الساحة الطويلة والعريضة التي نحن بأمس الحاجة إليها».

الحفريات الأثريّة في عيتا الشعب

من الحفريات الأثريّة في عيتا الشعب ورش إعادة بناء قرى الجنوب تساهم في دفع عجلة الاكتشافات الأثرية، ففي عيتا الشعب مثلاً عُثر على مغارة مقبرية ونواويس، ولكن هذه الآثار دُفنت مجدداً، لكي لا تعيق «البرنامج الإنمائي»... هل يستحيل أن يُوفّق بين الطرفين؟
كامل جابر ـ جوان فرشخ بجالي
منذ أكثر من أسبوع، بدأت الجرافات في وسط قرية عيتا الشعب أعمالها لبناء سوق القرية التجاري الشعبي الجديد. وكانت المفاجأة، خلال أعمال الحفريات طالت الجرافات الآثار الدفينة في باطن الأرض. فظهرت مقبرة منحوتة في الصخر وأغطية نواويس. تسارع الأهالي إلى «مكان الحدث» لمتابعة ما يجري، ولكن قرار رئيس البلدية كان أسرع من حشريتهم. فأتت الأوامر إلى العمال: «أعيدوا طمر المقبرة قبل أن ينتشر الخبر». نُفذت رغبة رئيس البلدية. ولكن بعض السكان لم يقبلوا بهذا الواقع، وأفادوا جريدة «الأخبار» بما يجري هناك، طالبين منها التدخل لإنقاذ «ماضي القرية التي خسرت طابعها التاريخي حينما جرفت بيوتها القديمة في عملية إعادة الإعمار، والتي قد تخسر اليوم ماضيها القديم تحت عنوان الإعمار أيضاً».


vendredi 28 novembre 2008

liban, PATRIMOINE ET PERENNITE





لبنــان تراثــاً وأزلاً
بقلم الفيلسوف الراحل الدكتور شارل مالك

بحثي في الشؤون الخطيرة دائماً بحثّ كياني. هذا الضرب من البحث يضع الانسان الموجود بالفعل، المصارع الحياة والموت، في مركز النظر لبنــان . البحث الكياني لا يحوم حول الموضوع، ولا يتهرّب منه الى أطرافه وهوامشه. انما يرسو فوراً على الموضوع الموضوع، الذي هو في كلّ شيء الانسان الحيّ المائت. اذ لا قيمة ولا معنى لأيّ شيء الاّ بالمركز الذي يحتلّه، وبالوظيفة التي يشغلها، في كيان الانسان. فانا أرى الانسان الموجود الحيّ، وبالتالي الانسان المائت، وراء كلّ شيء.

بالنسبة لبحث لبنان كيانياً، فهو يتناول لبنان كياناً ومصيراً، كما يتناول لبنان تراثاً وأزلاً. ولقد سبق أن عالجت موضوع لبنان كياناً ومصيراً في السابق، وأنا الآن أبحث في لبنان تراثاً وأزلاً.

ولدى بحث لبنان كياناً ومصيراً، حددت أولاً، خصائص كيانه، وما يتألف منه،
وعينّت الأعمدة العشرة لهذا الكيان : 1- 
1-هذا الجبل الفريد،
2- القرية اللبنانية الفذّة،
3- مركز لبنان السياحي المميّز،
 4- تجارته العالمية الفريدة،
5 - ظاهرة الاغتراب اللبناني بكل ما تعنيه تاريخياً وكيانياً،
6- التواجد المسيحي الاسلامي السمح الرائع،
7 - الحرية الشخصية الكيانية المسؤولة،
8- الانفتاح على العالم في بعدي الزمان والمكان،
9- معنى لبنان الفكري المتواضع في الشرق الأوسط وفي العالم،
10- اسهام لبنان في المعترك الدولي، على محدوديّته وتواضعه.

وقد حددت القيم الأساسية الأخيرة، ثانياً، وهي القيم التي لا مصير للبنان الاّ بوجودها حيّة فاعلة فيه، وعينّت هذه القيم على أنها قيم ستّ :
1- الحقيقة، 
2- العقل، 
3-الانسان،
4-الحرية، 
5-المحبة، 
6-الله.

أما بحثي الآن فينحصر في لبنان تراثاً وأزلاً، أي انه يتعلق بالتراث اللبناني، وما يتألّف منه، وما يفترضه، وما يعنيه، وهل ثمة نظرة أزلية للبنان، ينبع منها ويؤول اليها كيانه ومصيره وتراثه معاً. الاّ أن الأبحاث الأربعة، في الكيان، والمصير، والتراث، والأزل، تتداخل وتتكامل فيما بينها، حتى اذا وفينا هذه الأبحاث حقها، غايةً ومادة، نكون قد اتممنا بحثنا الكياني في الشأن اللبناني. نكون قد عرفنا أنفسنا بالفعل.

التراث في كونه الشيء الموروث عن الجدود، يتضمن بعد الماضي في حدّ ذاته. ولكنّ التراث شيء حي، أي أن الحاضر يحياه ويحفظه، ولولا ذلك لما كان.- أما التراث الذي ينطوي على نفسه، ويقبع في ماضيه، دون أن يتطلع الى مستقبل، فلا يعرف، حتى أهلوه، أنه تراث.

الوجود الحقيقي هو المستقبل الفاعل في الحاضر والمتبنّي التراث. فمن لا مستقبل له يحيى حاضره كأنّه ميت، وليس له، بالتالي، أيّ تراث.- انّ تواصل الزمن، دون تقطّعه وتناوبه، هو المبدأ الذي انطلق منه في تحديد الأفكار والأشياء. أما المستقبل المترامي بأبعاده فهو الحاسم في أمر هذا التواصل. ولذلك فان تطلعي كلّه مستقبلي. من المستقبل استمدّ قوتي وحماستي، فالمستقبل يحيى الحاضر، ويغرف من الماضي ما يحتاج اليه. المستقبل يحسم حياة الحاضر وتراث الماضي في آن معاً.

والتراث الحيّ هو تواصل الزمن الذي يقرّره المستقبل المترامي بأبعاده، وكل ما ليس يؤتي نفعه مستقبلياً، مما عفى عليه الدهر، ليس من التراث في شيء. فالتطلّع الى الماضي وحده نوع من الموت، والعيش في الاوان الحاضر وحده عيش حيواني، لأن الحيوان فقط ليس له بعد ماض ولا بعد مستقبل. أما الانسان، فيعيش أولاً في مستقبله، وثانياً في ماضيه، وثالثاً في حاضره.
من هنا أهمية ما اسمّيه " بالمؤسسة "، التي يتجسّد فيها التراث، ويتطلع الى المستقبل. وأعني         " بالمؤسسة " نمطاً مشتركاً مستقراً من العيش والحكم والتعبير، يرمي الى هدف معين، ويتراضى عليه الناس، وينظّمون وجودهم على أساسه. الحاسم بشأن " المؤسسة " هو المشاركة، والاستقرار، والتراضي، والهدف الواحد، والتنظيم على أساس أصول وقواعد.

" المؤسسة " اذن تجسيد التراث. واذا قلت تراثاً، دون أن تقول " مؤسسة "، فأنت لا تقول شيئاً معّيناً واضحاً. ولا بدّ لك، ان كنت تبحث عن تراثك، ان تبحث أولاً عن مؤسّساته. فلا تراث على الاطلاق في الخيال أو التصّور الفردي، بل أنه يتجسد في المؤسسة الجماعية.-لذلك، فان بحثنا عن التراث اللبناني، هو بحث عن المؤسسات اللبنانية التي ينصب فيها التراث ويكون. حيث لا مؤسسة، فلا تراث، وحيث تراث، فثمّة حتماً مؤسسة.

ينتج عن هذا أن القول باحياء التراث هو القول بتعزيز المؤسسات التراثية، أن بخلق مؤسسات تراثية جديدة، لأنّ كلّ ما هو تراث يكمن في " المؤسسة " وينبع منها.- تأكيدي اذن على أمرين أساسيين :
المستقبل الذي يحسم كل شيء بشأن التراث.
والمؤسسة التي يتجسد فيها التراث، والتي لا مستقبل، أي لا وجود، للتراث الاّ في اطارها.

التراث اللبناني يتجسّد في سبع مؤسسات.

اولاها القرية اللبنانية التي تجسّد تراثاً حياً عظيماً، فهي تحتل مكانها في واصل الزمن، والتطلع الهنيء الواثق الى المستقبل. ويتألف تراث القرية من :
التعلّق الحميم بالأرض، والتراب، والشجرة، والداجن الأليف من الحيوان والأشياء، ثم
التكيّف الكياني على الطبيعة، بفصولها الأربعة، وبما يأتي به كلّ فصل من نفحات خاصة يطبع بها الوجود، وما هي عليه دورة الحياة الطبيعية هذه من بساطة وبراءة.
كذلك يتألّف تراث القرية من التقاليد العائلية الراسخة، والعادات والمآكل والمشارب المتوارثة، والصداقة الخالصة المتواصلة، واللقاءات الحلوة في المناسبات المختلفة، من اجتماعية ودينية وموسمية، والسهرات والغدوات وما تعنيه من سمر وحديث، وصفو معشر، ورفقة ووصال، والأغاني، والرقص، والشعر، والحبّ في القرية، وما ينقله الآباء والأمهات والجدود والجدّات والأعمام والعمّات والأخوال والخالات الى الأبناء والحفداء، مما انتهى اليهم عن آبائهم وأجدادهم، من أشياء الحلال والحرام، ودوافع الحمد وشواهد العار. وكذلك الحكم والأمثال المتداولة النابعة من معين حياتي كثيف سحيق، وهي تنظم الحياة وتنير سبيلها باطمئنان.

القرية تعني الخلق الصامد السليم.- القرية تعني الوجود المرح الطلق المنيع.-القرية تعني الطمأنينة في الكيان.-القرية تعني الركون الى قواعد ثابتة مجرّبة في الحياة.-القرية تعني فرح الحياة العميق.
القرية اللبنانية هي اذن مجتمع تراثي عريق أصيل، في جذوره وتقاليده، وعاداته، مجتمع ثبات ورسوخ وصمود، مجتمع أخلاق، وحرية، وألفة ومحبة، وطلاقة، وتطلع، واحترام.
-أتريدون احياء التراث ؟ اذن عزّزوا القرية اللبنانية، ووطّدوا أركان العيش فيها، عندئذ نهديها الى المستقبل، مؤسسة تراث أصيل.

2- مؤسسة التراث الثانية هي الوساطة، أو أدب المعاملة. وهنا أيضاً نجد أنفسنا حيال تقليد عريق، يرجع الى ألوف السنين. فالتجارة وساطة بين المنتج والمستهلك، أياً كان الانتاج المادي الذي تتوسط بينهما لتصريفه. والتعاطي الثقافي والحضاري وساطة بين الآخذ والمعطي. وكما ان اللبناني توسّط منذ القدم، في نقل البضائع التجارية بين الشعوب، كذلك توسّط في نقل الفكر ونتاج العقل، والنظر في الأشياء والكائنات والماورائيات. وليست بيروت اليوم ذلك المركز الدولي لتبادل السلع التجارية وحسب، بل انها مركز التبادل والمعاملة في ميادين الفكر والروح، وهي النافذة التي يطلّ منه الشرق على الغرب، والغرب على الشرق. ثم ان حركة النقل والترجمة اللبنانية الرائعة من العربية واليها من لغات اوربة، هي أيضاً من ضروب الوساطة. فاللبناني عندما يكتب أو حتى عندما يتكلم، يقع فعل ترجمة في ذهنه من لغة الى أخرى، سواء أوعى ذلك أم لم يعه. أما الكيان اللبناني، فهو كيان وسيط " بين " الكيانات. انه قضاؤه، وقدره، ومصيره. وهذه " البينية " الكيانية أصبحت تراثاً يتجسّد في مؤسسات، مادية تجارية، أو فكرية ثقافية، أو حضارية روحية.

البيوت التجارية الذائعة الصيت ظاهرة وساطة، كذلك المصارف التي تعمل باقدام وبعد نظر في اطار مواثيق الشرف. حتى العقلية اللبنانية هي عقلية " بينية " وسيطة متوسّطة، أكثر انسانيةً وأعمق حضارةً من العقلية البدوية أو العقلية الزراعية، أو حتى العقلية الصناعية، لأن هذه العقليات تتفاعل مع الطبيعة من حيوان ونبات وجماد، أما كمالات العقلية " البينية " فهي في النهاية كمالات انسانية، دبلوماسية، تقوم على أدب المعاملة. فالخلق الوساطي يهدف الى اكتساب الثقة عند الآخرين، والخلوص الى اتفاق يرضى به الفريقان، وذلك عن طريق المفاوضة الكّيسة والاقناع المجرد. واذا كانت الدبلوماسية هي، كما يحدّدها علماؤها، " فن المفاوضة " ( ) ، فيمكن القول ان الفينيقيين الأوائل هم الذين أسّسوا الدبلوماسية في التاريخ، وهي مأثرة لا تقلّ أهمية عن اختراعهم للأبجدية. واعتقد أن حفداءهم اليوم هم كذلك امراء كياسة ومعاملة ودبلوماسية، ان بالمعنى الضيق للكلمة، أو بالمعنى الأوسع.

أتريدون احياء التراث ؟ اذن أرهفوا أدب الوساطة والمعاملة، وطهّروه، وارفعوه فوق كل شبهة، عندئذ نورثه الى الأجيال القادمة، مؤسسة تراث عزيز.

3 - مؤسسة التراث الثالثة هي اللغة. واللغة كنز حيّ باق تكدّست فيه تجارب الأجيال والقرون. أما اللبنانيون فقد أخذوا اللغة العربية بعد السريانية واليونانية، وقبلها الآرامية، وغيرها مما يتصدر فناء العصور القديمة، وانكبوا على احياء تراثها، فاذا " بالضاد " تكتسب ليونة شطآنهم، وترتدي حلة هذا الجبل الأخضر، فتزداد روعة وتألقاً. لن أذكر ما اشتقّه اللبنانيون في عصور النهضة المتأخرة وقبلها، من ألفاظ، وما اغنوا به اللغة العربية من تعابير، وما استكشفوا من بحارها الواسعة وابعادها الغنية المشرقة، وما حقّقوا من معاجمها، ودقّقوا من فصولها الخالدة نثراً وشعراً. لن اعدّد ما شرحوه من دواوين، وما نشروه من آثار العرب والمسلمين، وما اختزنته مكتبات أديارهم ومناسكهم من لآليء الفقه والشريعة، وحماسات الجاهلية، وصدر الاسلام، ومعلّقات، ونقائض، ورسائل ومقامات، وما عكفوا عليه من معاني الحديث النبوي والسيرة، وأخبار العرب وأيامها، وما ألفوه في المعاني، والبيان، والعروض، والأدب، والأنساب، والتاريخ. ان الكلام ليعجز عن وصف هذا العطاء خلال ما يقرب من ثمانمائة عام، وعن تحديد ما عربه اللبنانيون من روائع الفكر الأوربي، وما قدّموه للعالم من تراث هذا المشرق العربي، بالصورة البهية والحلة القشيبة، وما أحيوه من معاهد العلم، وصروح المعرفة، وصحائف الحرية والنور، في مصر والشام والعراق، وما أدخلوه على فنون الطباعة والتنضيد، وما استهلكوا من جهد في تقويم الهنات اللغوية، ومحو الرطانة التي عصفت باللغة خلال أزمنة الانحطاط. كل ذلك يصعب وصفه وتعداده، وتسمية روّاده من البستانيين الى اليازجيين، الى غيرهم من جهابذة القلم وأساتذة البيان، وأكتفي الآن في هذه العجالة بتقرير واقع، وهو ان اللغة العربية مؤسسة لبنانية يتجسد فيها التراث، وعلينا أن نحب هذه المؤسسة ونعمل على حفظها وصيانتها بكل ما نملك من وسائل.

ان ما كتبناه نثراً ونظماً وشعراً باللغة العربية قلما يجاريه، في حجمه وجودته، أي نتاج آخر في العالم العربي.- وان ما أكدناه بالبحث والدليل الاختباري من شمول هذه اللغة، واتساعها الفائق، وقدرتها على استيعاب العصر، وأي عصر آخر.
لقد جعلنا من اللغة العربية، بما فيها الاسلام، مؤسسة تراثية لبنانية. ولا عبرة بصغار بعض النفوس وتفاهة بعض العقول التي تظن أن المشكلة هي في اللغة، والمشكلة انما تكمن في ذلك الصغار وتلك التفاهة. فاللغة أكبر وأشمل وأعمق من الظنون والأباطيل والانفعالات.

اللغة تعكس تجربة الشعوب التي حملتها وحضنتها. وهي اليوم تعكس تجربة الشعب اللبناني، من روائع الفصحى الى روائع العامية، في ما تعبر به أمثالها – على ما يقول أنيس فريحة – من صور التمزّق الذي حلّ بالنفس اللبنانية عبر القرون، ومن صور الطموح الذي يدفع بالنفس اللبنانية الى أبعد الآفاق.

النفس اللبنانية المتمزقة الطامحة التي امتصّت أرفع التراثات، هي التي تكيّف اللغة وتحملها الخلق المجيد والابداع المترفع السامي، وهي في طموحها الى الأرفع والأمثل، تفتش عن كمال الاتصال بالحضارة ومواكبها الأصيلة والمستجدة. ولذلك فان النفس اللبنانية تسعى الى اعتناق لغات أخرى بالاضافة الى العربية تنهل من معينها الروحي والكياني الحي.

واستدرك هنا فأقول ان لبنان يتعقم أن هو انعزل على صعيد اللغة. أما اذا وثق وثوقاً تاماً من لغته العربية، وعانق أسمى وأرفع ما في الوجود الانساني من قيم، باتقانه لغات الحضارة الحية، وأعني بالدرجة الأولى، الفرنسية، والانكليزية، والألمانية، والروسية، فان آفاق الخلق التراثي التي تنفتح أمامه عندئذ لا حدود لها، وقد لا تنفتح لسواه.

أتريدون احياء التراث ؟ اذن، حمّلوا اللغة العربية، التي بامكانها أن تحمل كل شيء، أعمق القيم والمعاني في الوجود، وصبّوا فيها قيماً ومعاني لم توجد بعد، عندئذ نقدمها الى المستقبل، في لبنان وفي العالم العربي كله، مؤسسة تراث حضاري كريم.

4- مؤسسة التراث الرابعة هي الشخصية المذهبية السمحاء. فمع أن القرية اللبنانية تتميّز عموماً بطابع مستقلّ عن المذاهب الدينية، ومع ان الوساطة اللبنانية تتبع أصولاً وقواعد وتجسد تراثاً مستقلاً تماماً عن دعاتها وعناصرها، سواء أكانوا مسلمين أم دروزاً أم مسيحيّين، ومع أن اللغة العربية هي مؤسسة تراثية مستقلة في حدّ ذاتها، مع كل ذلك أقول، ان كلّ طائفة، سواء في القرية أو في المدينة، تحافظ على شخصيتها وتراثها الخاص، وتغار عليها كل الغيرة، في الطقوس والفرائض؛ وفي الأحوال الشخصية، والحياة العائلية، والشؤون التربوية، والعلائق الاجتماعية، في الأسماء والأزياء، أسماء الأفراد والعائلات، وأزياء رجال الدين، وحتى في الكتب المدرسية، وأساليب التعليم، وحياة المجتمع. ففي هذه جميعاً تتميّز البيئات الطائفية بعضها عن بعض، بتقاليد وعادات ونزعات ذاتية مستقلة.

البيئة السنية تتميّز الى حدّ ما عن البيئة الشيعية، وكلاهما تتميزان عن البيئة الدرزية، والبيئات الثلاث تتميّز عن البيئات المسيحية، سواء أكانت مارونية أو ارثوذكسية، أو ما عدا هاتين من طوائف شرقية أو غربية. فالواضح في الواقع اللبناني أن كل طائفة تتمسك بشخصيتها، وتحتفظ بقيمها الخاصة، وتحاذر أن تطغى عليها أي قيم أخرى. الشخصية المذهبية اذن هي مؤسسة لبنانية يتجسّد فيها كلّ من الطوائف بخصائصه المستقلة، ولذلك يتعيّن علينا، لدى البحث في التراث اللبناني، على أنه شيء حقيقي باق وحيّ، ان نشدد ونؤكد على ما تختصّ به كل طائفة لبنانية من تقاليد وقيم غنية رائعة ومميزة، وان نشدّد ونؤكد في الوقت نفسه على النظام المستقّر في تعايش هذه الطوائف. فاذا كانت الشصخية المذهبية في لبنان شخصية مستقلة، فان صفتها الأساسية هي في كونها شخصية سمحاء تقوم على التعايش، والتعاون، والتسامح الخلاّق في اطار الاحترام المتبادل.-ان لبنان بلد مؤلف من طوائف متعددة، وهذه ا لمجتمعات المذهبية ذات شخصيات مستقلة تحرص عليها كل الحرص.-ان لبنان – كما يحدده جواد بولس – هو نظام فدرالي طائفي، أو اتحاد طائفي ( federation des communautes) . وهذا النظام الاتحادي المتسامح، المنسجم، المتعايش بسلام، الناقض للحقد والتعصب والكراهية والعنصرية الدينية، هو أيضاً جزء لا يتجزأ من التراث اللبناني، يجب المحافظة عليه، والتخطيط المستقبلي لانماء فضائله.

أتريدون احياء التراث ؟ اذن، قوّوا روح الألفة والاحترام المتبادل بين الطوائف في لبنان، بالشعور الذاتي، وبالفكر والقول والفعل، وفي كل مناسبة، عندئذ نترك لأولادنا وأحفادنا مؤسسة تراث اجتماعي مستقر ثابت.

5- مؤسسة التراث الخامسة هي الدولة. وهنا لابدّ من التأكيد أن دستورنا هو أقدم دستور حيّ في الشرق الأدنى، لم تعصف به نوازع التبديل والنقض. ومع أن نظامنا الديموقراطي البرلماني مقتبس من نظام الجمهورية الفرنسية الثالثة، الاّ ّ أن حياتنا السياسية عريقة في الديموقراطية. فالشعب في لبنان هو في نهاية النهايات مصدر السلطة بالفعل. وعند كل قرار سياسي يتعلّق باختيار الشعب لممثليه، سواء في الانتخابات البلدية أو في الانتخابات النيابية أو حتى الانتخابات الرئاسية، يختار الناخب من يشاء بين عدة مرشحين. أما المنافسة السياسية فهي منافسة حرّة وحادّة. وكل هذا يقع بالطبع في اطار التوازن الطائفي الذي يؤلّف هو أيضاً جانباً من التراث. وأما القضاء فهو عريق مستقل منزه، وافر التقاليد، غني المنابع من شرائع العالم المتمدّن. وفي كلّ ظاهرة من حياتنا السياسية والقضائية في لبنان نجد الأثر الواضح للسابقة، والتقليد، والعرف؛ ونحتكم أخيراً الى ما هو في صميم عاداتنا الأصيلة.-ولعلّ الخاصة المميزة للنظام اللبناني بالدرجة الأولى، هي ان الدولة ليست " مؤسسة المؤسسات "، كما هي الحال في كثير من البلدان، بل أن الدولة مؤسسة بين المؤسسات.

وقد يكون في عداد مؤسّساتنا ما هو أقوى وأعظم وأعرق من مؤسسة الحكم. فالنظم، والعهود، والحكومات، تمرّ على مسرح الحياة الوطنية، ثم تتوارى، أما القرية، والشخصية المذهبية، والوساطة، وغيرها من مؤسّسات التراث، فقائمة لا تبرح ولا تزول، وكثيراً ما برهنت هذه المؤسسات أنها أقوى من الدولة، بل أن الدولة سرعان ما تتعرض لخطر الانهيار ان هي دخلت معها في صراع التحدي.

ثم ان هذه المؤسّسات ليست أعضاء في جسم الدولة، بل أن الدولة نفسها عضو يشارك المؤسّسات التراثية الأخرى في الجسم الحضاري اللبناني المتناسق الرائع العجيب. ومن هنا أنّ ردود الفعل التي تريد أن تحمل الدولة مسؤولية كلّ شيء ليست من لبنان وتراثه في شيء. والذين لا يرون في لبنان الاّ مؤسّسة واحدة هي الدولة ينتقدون أو يمتدحون، يعيشون بعقلية غير لبنانية، هي أقرب الى النزعة البيروقراطية البوليسية الكلية، منها الى النزعة الديموقراطية الأصيلة التي شاءت أن تكون الدولة، وهي مؤسّسة خدمة الشعب والتراث، لا أكثر ولا أقل، وأن تكون بنظمها وقوانينها وفروعها المتعددة مؤسسة يتجسد فيها تراثنا السياسي الحيّ الديموقراطي الحرّ.

أتريدون احياء التراث ؟ اذن، لتحقّق الدولة معاني وجودها، في توطيد الأمن والحرّية، في رفع الظلم، في اشاعة العدالة، في تعزيز الخير العام فوق النفع الخاص، ولنساعدها جميعاً كمواطنين أحرار، بتوقّعاتنا المنضبطة، ان تعطي ما تستطيع اعطاءه في نطاقها المحدود، عندئذ نسلّم للمستقبل مؤسسة تراث انساني أصيل.

6- المؤسسة اللبنانية السادسة في عداد مؤسسات التراث، هي المدرسة : المدرسة الابتدائية، والمتوسطة، والثانوية، والمدرسة الجامعية العليا. اني لأسأل عن منشأ التراث فأراه في مدارس لبنان الأولى، تحت السنديانة، في جوار الكنائس والأديار، أو في حلقات المساجد والكتاتيب، حتى تجسّد بعد ذلك في المدارس الخاصة الى يومنا، من دور الحضانة والروضة الى عشرات الثانويات والكلّيات التي نفاخر بها تقدّماً وتنظيماً، وبعضها نشأ منذ قرون. وما برح ينمو ويزدهر ويتحّول الى وسط فكري وثقافي وتربوي، نموذجي في الشرق العربي بأسره.

أما تراثنا الفكري البعيد الأثر والانطلاق، فهو يتجسد في الجامعات. وهنا لا بدّ من الاقرار بفضل المؤسّسات العلمية الأجنبية على تراثنا المدرسي، وكل تهّرب من الاقرار بهذا الفضل هو عقوق ليس من اخلاقنا اللبنانية في شيء. فان المدارس والجامعات ذات المنشأ الوطني أو الأجنبي في لبنان أسهمت معاً في بناء تراث فكري عظيم يدخل في كيان التراث اللبناني بوجه عام. ولا أغالي اذا قلت ان لبنان سيواجه في السنوات العشر القادمة مشكلة التنسيق بين الجامعات القائمة على أرضه، والربط والتطوير في مناهجها، والتقريب فيما بينها على أسس موضوعية بعيدة عن المكابرة والتحزّب والارتجال. وعندها سيكون القرار المتعلق باللغات الأجنبية وانفتاحنا على الثقافات العالمية الحية قراراً حاسماً. فقد سبق، وأشرت، في الحديث على مؤسسة اللغة، الى أن أي انتقاص من الانفتاح اللبناني على التراثات الانسانية الكبرى بلغتها الحية، هو تنازل من جانب لبنان عن مركزه الفذّ، ودعوته الخاصة في الشرق الأدنى، وأضيف هنا أن هذا التنازل هو بمثابة كارثة ليس من المعقول أن يقدم لبنان على انزالها بنفسه، واضيف كذلك ان كل شوفينية في أمور الفكر والروح ليست من تراث لبنان في شيء على الاطلاق، فان لبنان واحد مع هوميروس، وأفلاطون، والكتاب، والاكويني، ودانته، وشكسبير، وغوته، وكانت، ودوستويفسكي، كما انه واحد مع القرآن، وعلي بن أبي طالب، وابن سينا، وابن رشد، والمتنبي، والجاحظ، وابي العلاء.

تراثنا الفكري الجامعي الذي يتعين ان نعمقه أضعافاً مضاعفة عما كان حتى الآن، يجب أن يرمي الى اكتناه الحقيقة التامة، في ميادين الوجود كافة، بالحرية المطلقة والانفتاح التام، بالمناقشة والحوار المسؤول، وبالمقاييس والاحكام العقلية المأثورة والمعترف بها في التاريخ، كل ذلك بقصد الوصول الى خلق عقلي عالمي جديد.

أتريدون احياء التراث ؟ اذن، بثّوا روح الجدّ والمسؤولية والرسالة في المدرسة والجامعة، في صفوف الطلاّب والمعلمين، واربطوا مؤسسة التربية والعقل بأرفع مراكز الخلق والابداع في العالم، في العلم والفكر والفنّ، عندئذ نخلق للأجيال الطالعة مؤسسة تراث مبدع عظيم.

7- المؤسسة اللبنانية السابعة التي تجسد التراث هي الكنيسة. واذا كانت الطوائف اللبنانية جميعاً تتفاعل متعايشة في قلب التراث، في اطار الشخصية المذهبية السمحاء، واذا كان النظام السياسي القائم في لبنان يستند الى هذا التوازن والتعاون الطائفي الذي يؤمن الاستقرار انطلاقاً من الاعتراف بالحقوق السياسية والاجتمتاعية لكل طائفة من الطوائف، فان الكنيسة التي تبدو ذات علاقة بالوجود الطائفي في لبنان، هي بطبيعتها وتراثها مستقلّة تمام الاستقلال عن أيّ شخصية مذهبية، سواء أكانت مسيحية أم غير مسيحية، وسواء أكان ذلك في لبنان أم في أي بلد آخر. فلو زال النظام الطائفي بكامله من لبنان، تبقى مع ذلك الكنيسة مؤسسة تراث حيّ فاعل.

ذلك ان الكنيسة هي " المؤسسة "، بأل التعريف، على الصعيد الانساني، وهي في لبنان المؤسسة التراثية المثلى، نظراً لقدمها وتأصلها واستمرارها، ومسكونية انتمائها. ولو انعمنا النظر في مؤسسات البشر كافة، لرأيناها تنهل من معين الكنيسة وتتأّثر بها حضارياً وتنظيمياً، بدرجات متفاوتة. الكنيسة مستقلّة تماماً عن أيّ نظام اقتصادي أو اجتماعي أو سياسي، وتراثها قائم في حدّ ذاته، بل انه معطى من خارج هذه الأنظمة جميعا.

أما أهمية الكنيسة الأم في التراث اللبناني، فهي انها وجدت في لبنان منذ أن وجدت، ولم تنفصل منذ وجودها، وخلال الألفي سنة من تاريخ وجودها في لبنان، عن مركزيها العالمّيين : القسطنطينية في الشرق، ورومة في الغرب. هذا الاتصال العضوي، الذي لم ينفصم اطلاقاً، بالمركزين الرئيسيين نكاد الاّ نجده في بلد آخر غير لبنان، ليس في الشرق الأدنى وحسب، بل في العالم بأسره.

الكنيسة لا تبتغي شيئاً من الاقتصاد أو الاجتماع أو السياسة، بل أن كل ما تبتغيه هو أن يسمح لها بالوجود والعمل الحرّ، وهي لا تتحمل مسؤولية أيّ قرار سياسي أو اجتماعي أو اقتصادي، فلديها مسؤولياتها الخاصة، في الحفاظ على الوديعة الغالية التي تسلمتها، وفي تقديم بشراها الى العالم، وفي تعهد بيعتها وصون حريتها. انها تنبه للخطأ، وتنهي عن الظلم، ولكن على المخطئين والظالمين، ومن يقع عليهم فعل الخطأ والظلم، أن يتحمّلوا مسؤولياتهم في الزمان والمكان. فللكنيسة ميدانها الخاص، ومصدر سلطتها هو مصدر آخر مستقل. غايتها انقاذ النفوس من ربقة الشرّ والفساد، واخراج العقول من الظلمة الى النور، أياً كانت الظروف أو الأنظمة التي تعايشها. ان تراث الكنيسة العظيم لا يدانيه أي تراث آخر من صنع البشر، تراث يتصل بألوف الشهداء، والقديسين، والفلاسفة، والمعلمين، والأدباء، والعلماء، والمفكّرين، والفنّانين، وأهل الخير من بناة صروح العلم، ودور التمريض، وملاجيء العجزة والبؤساء والمعذّبين في الأرض، كما يتصل بمواكب لا نهاية لها من المؤمنين بالعدالة، العاملين في اطار المحبة، الساعين الى الخير والصلاح، المنشئين هياكل الايمان والمرسين قواعد السلطان من رجال الدين والدنيا.

ولا يمكنني بعد أن أتصوّر التراث اللبناني بدون الكنيسة، هذه المؤسسة العظمى، في مسكونيتها، وقدمها، ورسوخها، وغناها، وفي كونها أسهمت كبير الاسهام في أن يظّل لبنان مطلاً مشرفاً على أبعد آفاق المعمورة، شرقاً وغرباً.

أتريدون احياء التراث ؟ اذن، صونوا حقّ الكنيسة التام في انماء ذاتها وفقاً لقوانينها وتقاليدها المستقلة، وليشترك بالفعل ابناؤها المؤمنون، بعيداً عن كل سياسة، في استحضار دفق جديد من الروح القدس عليها، عندئذ تقدّم ذاتها في لبنان، كما تقدّم ذاتها في كل مكان، بركة لكل انسان، لأنها مؤسسة تراث زاخر عريق باق الى الأبد.

قررنا، في مطلع هذا البحث، امرين أساسيين :

قررنا أولاً ان ما نسميه تراثنا يجب أن يكون حياً باقياً فينا. لذلك لا يحقّ لنا أن ندعي ارثاً لا نتعهد اليوم بالفعل، حتى ولو نشأ على أرضنا في غياهب الماضي السحيق، فتلك محاباة كاذبة، ومفاخرة في غير موضعها.

وقررنا ثانياً أن التراث الحيّ الباقي لا يكمن في الخيال والتصوّر والادّعاء، بل يتجسد في مؤسسات قائمة تسمى بأسمائها، وقد تبين لنا انها سبع مؤسسات : القرية اللبنانية، الوساطة اللبنانية، الشخصية المذهبية السمحاء، اللغة العربية وتراثها، الدولة، المدرسة، الكنيسة.

والمهّم في هذه جميعاً ليس انها توحي بتأمّلات وأفكار، بل المهّم هو كونها موجودةً بالفعل، حيّة، باقية، مستمرّة. انها تختلف ولا ريب، أصالةً، وتواصلاً، وتأصلاً، وغنى وقوة، ومراتب، وابعاداً، وبتفاوت ما تمثله في الوجود اللبناني، وما تعنيه وما تحتويه، ولكنها هي المؤسسات التراثية الحية الحقيقية التي يتعين انماؤها حاضراً ومستقبلاً.

هنالك مؤسّسات أخرى، كالأحزاب السياسية، والنقابات، والهيئات الاجتماعية، والصحافة، وبعض العائلات اللبنانية، وبعض الجمعيات والتنظيمات الأهلية، وغيرها مما لا مجال الى تعداده، ولكن هذه المؤسّسات لا يمكن أن تقارن عمقاً، واتساعاً، وشمولاً، وبعد أثر، بالمؤسسات التراثية السبع التي ذكرنا. فاذا قلنا " لبنان تراثاً " فنحن نعني هذه المؤسسات السبع بالذات، واذا قلنا باحياء التراث، فعلينا أن نعنى بهذه المؤسسات قبل أيّ شيء آخر.

والآن، ما هو الطابع الذي يطبع هذه المؤسسات التراثية جميعاً ؟ وما هي روحها المتأصّلة فيها ؟ وما هو سرها المكنون ؟انه طابع الحرّية، وروح الاحترام، لأن الحرية المسؤولة تفترض الاحترام.

لبنان التراث هو الحرية والاحترام.

يوم عانى لبنان ما عاناه في الأمم المتحدة لاثبات كرامة الانسان، وحقوقه، وحرّياته الأساسية، في الاعلان العالمي لحقوق الانسان، بصيغته الفريدة الرائعة، كانت أعماق الوجود اللبناني هي التي تنطق بأفواه ممثليه. ان قصة هذه المعاناة لم تكتب بعد، وهي، في خفاياها وأسرارها الكيانية، لن تكتب أبداً.

يبدأ الاعلان العالمي لحقوق الانسان كما يلي : " أما وان الاعتراف بكرامة الانسان المتأصّلة في كيان أعضاء الأسرة البشرية جميعاً، وبحقوقهم المتساوية، التي لا انتزاع لها عنهم، انما هو أساس الحرية والعدل والسلم في العالم..."

وتقول مادته الأولى : " يولد البشر كلهم أحراراً، متساوين، في الكرامة وفي الحقوق، وقد وهبوا عقلاً وضميراً، وعليهم أن يعامل بعضهم بعضاً بروح الاخاء."

والحقّ انه لولا هذه الكرامة وهذه الحقوق، ولولا هذه الحريةوهذا الاخاء، ولولا هذا العقل وهذا الضمير، لما كان لبنان، ولا تمكّن أن يتحدى الأزمنة والعصور حياةً وديمومة.

هذا هو الذي قلناه، وأعلنّاه، وسجّلناه أمام العالم بأسره، مراراً، وهذا ما عملنا على تجسيده أخيراً في هذه النصوص. وأؤكّد لكم ان احتفال العالم كلّ عام، في العاشر من كانون الأول، بذكرى الاعلان العالمي لحقوق الانسان هو احتفال بعيد لبنان. العالم بأسره يعرف الصنيع اللبناني، ويشهد له في هذا اليوم، ونحن لم نجعله بعد، مع الأسف، في طليعة أعيادنا الوطنية الرسمية.-أعود الى الحرية والاحترام، فأقول :

الحرية ليست فكرة أو عاطفة أو خيالاً. بل ان الحرية ليست أيّ شيء، ما لم تتجسّد في الأحرار. الحرية هي الانسان الكائن الحرّ. والانسان الحرّ المسؤول هو أعظم وأهمّ مؤسسة في التراث اللبناني.-ففي قمة التراث اللبناني يوجد الانسان الحرّ، ان هو وجد بالفعل.-الحرّ لا يكذب ولا ينافق.-الحرّ يعرف فضيلة الصمت-.الحرّ لا يغلب على أمره غوغائياً، ولا طموحياً، ولا شهوانياً. أما شهوة الحكم والتسلّط فأبعد ما تكون عنه.-الحقد والنكاية، والبغضاء والنميمة، وصغار النفس، والدس والتآمر في الظلام، كل هذه يفهمها الأحرار تماماً حين تمرّ بهم، لكنهم يمّرون بها دون أن تترك فيهم أيّ أثر.-الحرّ يخلق في كل لحظة – يخلق نفسه حرّاً.-الأحرار يقسون على أنفسهم حتى يتفجر الخلق فيهم تفجيراً.-همّهم أن يرتفعوا الى ملأ الاشراف الخلق، وفي فعل الخلق أن يوجدوا.-وهم اذ يرمقون لحظة الخلق بصبر وطول أناة، يخلقون ان هي جاءت، وان هي لم تجيء، يسجدون ويصلّون.-الأحرار يقبلون الصلب، وفي اليوم الثالث يقومون.

الأحرار لا يسألون عن الموت، ولا يهابون الحياة. يرحّبون بالموت، اذا كان فيه الحياة، واذا اقتضت الحياة الحرّة الشريفة موتاً، فانهم يحيونها.-همّهم أن يبقوا هم الأسياد، ليس على الآخرين، بل على كلّ ظلام وخسّة في نفوسهم.

هل يضبطون أفكارهم، هل ينظّمون تخيلاتهم، هل يكبحون جماح عواطفهم، هل يلجمون ألسنتهم، هل يتحملون آلامهم، هل يقبلون أقدارهم، هل ينتقدون أنفسهم – تلك هموم الأحرار.

الماضي لا يكّبلهم الاّ ما يكونون تائبين. والتوبة الصادقة تحرّرهم حتى من الماضي. تحرّرهم لأنها لا تنبع منهم. تحررّهم لأنها من لدن اللّه.-يقتنصون الوجود لأنّ الوجود وجدهم قبل أن يجدوه. وجدهم وترّبع فيهم، واستقّر، واستوى.

الأحرار لا يحلّلون، ويمحّصون، ويرفضون – الأحرار يعجبون ويحّبون.-الأحرار يقرّون بالأفضال، ويعترفون بالمصادر. الأحرار يعلنون الى من هم مدينون.-اذا عنت الحرية ضرورة السقوط أصبح الحرّ عبداً لما يسقط اليه.

أما الأحرار فيفسّرون حرّيتهم بأنها الابقاء على امكان السقوط، دون الوقوع بالسقوط بالفعل.-الحرّ يعرف تماماً أن الوجود لا يتوقّف عليه، بل على العكس، يعرف ويقّر أن وجوده هو يتوقف على الوجود الحقيقي الموجود.

الأحرار يعيشون في العالم، لكنهم ليسوا من العالم. الحرية قبس متعال آت من فوق.-الأحرار يقرون بما هو فوق، ويعترفون بمن هم متكلون عليه، ولذلك هم أحرار.-الأحرار يعنشون، ويونعون مع الأحرار، دون أن ينسخ بعضهم بعضاً، واذا كان حرّ ما نسخة تامة طبق الأصل عن أي حرّ آخر، فهو عبد.-انها الصداقة، والمعاشرة، والمشاركة، والمحبة، التي تعزّز الحرية في الأحرار.-يفتش الأحرار عن الأحرار في كل زاوية من زوايا الكون، في الزمان وفي المكان، وحين يجد بعضهم بعضاً، أيّاً كانت فوارق اللغة، والعصر، والتراث، والجنس، والدين، فكأنّهم وجدوا اللّه في وجوههم.

الوجود كله يحصر في النهاية في الانسان الشخص الكائن الحرّ. وكل تراث لا ينهض على أحرار، ولا يخلق أحراراً، هو تراث عقيم. الانسان الشخص الحرّ الكائن هو مؤسسة التراث الأولى، وكل مؤسسة أخرى انما تنحدر منه، وتؤول اليه. هو أمل الوجود، وهو قبلة المستقبل. هو الذي يبّرر كلّ ثقافة وكلّ تراث. وما لم تتمكن مؤسساتنا من خلق الانسان الشخص المسؤول، فباطل التبجح بالحرية، وعبث القول بالتراث.

وأخيراً انتقل الى " لبنان، أزلاً. "

لقد خصّ التراث العربي لبنان بأجمل الأوصاف.
ففي الحديث " أن من جبال الجنة أحد، وطور سيناء، ولبنان ."
وفي رواية للطبري عن ابن عباس ان آدم بنى البيت من خمسة أجبل : من طور سيناء، وطور زيتون، ولبنان، والجودي، وبنى قواعده .
وروي عن كعب الأحبار قوله : " لبنان أحد الجبال السبعة التي تحمل العرش يوم القيامة. "

وقد ذكر المؤرّخون العرب قول اللّه لابراهيم الخليل عندما صعد جبل لبنان : " انظر، فما أدرك بصرك فهو مقدّس. "

أما الشعراء العرب، من أمثال المتنبي، وابي نوءاس، والبحتري، والنابغة الشيباني، ونابغة بني ذبيان، وابي تمام، وابن خفاجة الاندلسي، وغيرهم، فقد تغنوا بجمال لبنان، ومنعته، وصموده، ودوامه، وبجباله المعّلقة في السماء، وضيافة أهليه، وتغزّلوا بحسانه، وخمره، وتفاحه، ومائه العليل، وشبّهوه بالبأس والعلاء.

الصديق كالنخل يزهر، ومثل أرز لبنان ينمي. المغرسون في بيت الرب يزهرون في ديار الهنا. ( 
ولعل أروع ما جاء في ذكر لبنان آيات " الكتاب " ، الذي كان الأسبق الى ذكراه بما لا يفوقه غير ذكر اللّه. فقد ذكر لبنان في " الكتاب " 71 مرة، والأرز 74 مرة، وصور 58 مرة، وصيدا 35 مرة، والصيدونيون 14 مرة. هذا ليس بالأمر التافه اذا علمنا ما هو " الكتاب ".

في سفر حزقيال نجد نبوءة قاسيةً جداً على صور، نبوءة تحققت بالفعل في التاريخ، حين سقطت صور من مجد العظمة الى ذلّ الهوان. وسبب هذا الحكم الصارم القاضي هو، كما نقرأ في الكتاب، غنى صور، وترفها، وبطرها، وتجاّريتها، وكبرياؤها، والجشع المادي الذي وقعت فيه، واكتفاؤها في ذاتها بعيداً عن اللّه. " يا ابن البشر، قل لرئيس صور، هكذا قال السيد الرب، ان قلبك قد طمح فقلت : اني اله، وعلى عرش اله جلست في قلب البحار، وانت بشر لا اله، ولكن جعلت قلبك كقلب اله... من كثرة اتجارك امتلأ باطنك جوراً، وخطئت... بكثرة آثامك في ظلم اتّجارك دنّست مقادسك... فلذلك هكذا قال السيد الرب : بما انك جعلت قلبك كقلب اله، لذلك هاءنذا اجلب عليك الغرباء معتزي الأمم، فيجّردون سيوفهم على بهجة حكمتك ويدنسون بهاءك." ( حزقيال، الفصل 028 )

هذا الحكم الرهيب الهائل أطلقه حزقيال على صور، وقد نفذ الحكم تاريخياً بالفعل. وهو ذاته يطلق اليوم، والى الأبد، على كل مادّية، وكل جشع، وكلّ ظلم، وكلّ استكبار، وكلّ اكتفاء ذاتي زائف، وكل " تفشيط "، وكلّ تأليه للانسان دون اللّه الخالق. واذا كان لعصرنا، في العالم كله، صفة مميزة، فهي بالضبط صفة المادّية، والجشع، والظلم، والاستكبار، والاكتفاء الذاتي، والابتعاد عن اللّه، أعني الصفة الصورية القديمة. لذلك فالحكم على صور أصبح حكماً أزلياّ على كل مادّية، وجشع، وجور، واكتفاء ذاتي. وهكذا يفرح لبنان اليوم، بخوف ورعدة، لأن اللّه استخدم وجهاً من وجوه الحياة في لبنان بالذات للحكم على أخطر انحراف روحي معاصر : المادّية، والالحاد، والاكتفاء الانساني.

هذا من حيث استخدام لبنان، أزلياً، للحكم على كل ابتعاد عن اللّه، وكل اكتفاء بالمادة والانسان.

قلت ان لبنان ذكر 71 مرة والأرز 74 مرة. وأهمّ من مجرد ذكر الشيء القرينة والجوّ اللذان يذكر فيهما. فاذا حصرنا بحثنا في لبنان والأرز فقط ( ما عدا الشاهد الأخير )، فالغريب في أمر ذكرهما في الكتاب أنهما لم يذكرا مرة واحدة في قرينة أو مناسبة يشتم منها أيّ نقد أو ادانة أو أيّ قدح أو تحقير. القرينة في معظم الأحيان تعبق بالمحبة والتكبير، والجوّ في معظم الأحيان يوحي الوقار والتفخيم.

دعني أجوز فارى... هذا الجبل الحسن ولبنان. ( تثنية 3 : 25 )

... وجميع آنية بيت غابة لبنان كانت من ذهب خالص لم يكن فيها فضة... ( 3 ملوك 10 : 21 )

غلته في رؤوس الجبال تتموج كلبنان، ويزهر أهل المدن مثل عشب الأرض. ( مزمور 71 : 16 )

مزمور 91 : 13 – 14 )

تروي اشجار الرب أرز لبنان التي غرسها. هناك تعشعش العصافير. ( مزمور 103 : 16 – 17 )

هلمي معي من لبنان، ايتها العروس، معي من لبنان، انظري من رأس امانة، من رأس سنير وحرمون، من مرابض الأسود، من جبال النمور. ( نشيد الانشاد 4 : 8 )

شفتاك يا عروس تقطران شهداً، وتحت لسانك عسل ولبن. ورائحة ثيابك كرائحة لبنان. ( نشيد الانشاد 4 : 11 )

عين جنات، وبئر مياه حيّة، وانهار من لبنان. ( نشيد الانشاد 4 : 15 )

ساقاه عمودا رخام موضوعان على قاعدتين من ابريز، وطلعته كلبنان. هو مختار كالأرز. (نشيد الانشاد 5 : 15 )

ستفرح البرية والقفر وتبتهج البادية وتزهر كالورد. تزهر أزهاراً، وتبتهج ابتهاجاً مع ترنيم. قد اوتيت مجد لبنان، وبهاء الكرمل والشارون، فهم ينظرون مجد الرب وبهاء الهناء. ( اشعيا 35 : 1 – 2 )

قومي استنيري فان نورك قد وافى، ومجد الرب اشرق عليك. ها ان الظلمة تغشى الأرض والديجور يشمل الشعوب. ولكن عليك يشرق الرب ويتراءى عليك مجده. فتسير الأمم في نورك، والملوك في ضياء اشراقك... مجد لبنان يأتي اليك. السرو، والسنديان، والشربين، جميعاً لزينة مقدسي، وامجد  موطيء قدمي. ( اشعيا 60 : 1 – 3 و 13 )

هل يخلو صخر حقلي من ثلج لبنان. أو هل تنشف المياه المنفجرة الباردة الجارية. ( ارميا 18 : 14 )

هكذا قال السيد الرب، ان النسر العظيم، ذا الجناحين العظيمين، الطويل القوادم، الممتلىء ريشاً، الكثير الألوان، قد أتى لبنان، وأخذ ناصية الأرز. ( حزقيال 17 : 3 )

وأكون لاسرائيل ( هنا اسرائيل تعني في العقيدة المسيحية الكنيسة ) كالندى فيزهر كالسوسن، ويمدّ عروقه كلبنان، وتنتشر فروعه، ويكون بهاؤه كالزيتون، ورائحته كلبنان. فيرجع الساكنون في ظله ويحيون بالحنطة ويزهرون كالكرم، ويكون ذكره كخمر لبنان. ( هوشع 14 : 6 – 8 )

قال يسوع للمرأة التي أتت اليه من تخوم صور وصيدا مستغيثةً من أجل ابنتها التي بها شيطان يعذّبها : " يا امرأة، عظيم ايمانك، فليكن لك كما أردت. " ( متى 15 : 28 )
هذه شهادة الكتاب عن لبنان. المهم ما تنطوي عليه هذه الشهادة من معنى وايحاء. ما الذي يعنيه لبنان في الكتاب ؟ وبماذا اقترن اسم لبنان في الكتاب ؟ وما الذي اوحى به لبنان الى الاذهان التي وضعت الكتاب ؟

لقد أوحى لبنان وعنى الجبل الجميل، غابة الأرز " التي غرسها الرب. "

أوحى وعنى الغلة المتمّوجة، أزهار العشب، الشهجد، والعسل، واللبن، والأبريز.

أوحى وعنى الذهب الخالص، والخمر المعتق، والرائحة الزكية.

أوحى وعنى السرو، والسنديان، والزيتون، والشربين، والحنطة، والكرم، والسوسن، والندى.

أوحى وعنى العصافير ومرابض الأسود وجبال النمور.

أوحى وعنى الجنات، والثلج، والأنهار، والمياه الحية، والمياه المنفجرة الباردة الجارية.

أوحى وعنى العروس الجميلة التي فاق جمالها كلّ تصور.

أوحى وعنى البر الصامد لأن " الصديق مثل أرز لبنان ينمي ."

أوحى وعنى " بيت الرب "، " ديار الهنا ."

أوحى البهاء، والمجد، والضياء، والرفعة، والطلعة المشرقة.

أوحى الفرح، والبهجة، والترنيم.

أوحى اشراق الرب.

أوحى النسر العظيم.

أوحى الايمان العظيم.

ولو علمنا ما هو الكتاب، وان وضعه استغرق ألفي سنة، وان هذه الشهادة عن لبنان واحدة فيه غير متقطعة من أوله الى آخره، وانه أكثر الكتب انتشاراً في العالم، ولو دققنا في كثافة هذه الشهادة ونوعيتها ومضمونها – لو فعلنا كل هذا، لاعترانا شعوران غريبان متناقضان. الشعور الأول فرح كبير، لأن هذا الكتاب العظيم يعطي هذه الشهادة الفائقة عن هذا البلد الصغير. والشعور الثاني خجل كياني عميق، لأن ما يعنيه لبنان في " الكتاب " وما يعنيه " الكتاب " بالنسبة للبنان، لا ينطبقان، مع الأسف، على وجوه بعض الواقع في لبنان.

وفي التوتر والمشادة الكئيبين بين ذلك الفرح وهذا الخجل، يقضي اللبناني الفاهم المخلص المسؤول حياته كلها.

لا ريب في أن الأزل هو القديم، ونحن قررنا في البداية الاّ نعكف على الماضي القديم، بل أن نتطلع الى المستقبل الآتي. ولكن المستقبل لا يخلق من العدم. المستقبل يرسمه الأزل. والكتاب يحتلّ بين كتب الأزل مركزاً خاصاً، لذلك فان شهادته ستبقى الى الأبد، وستبقى معها الصورة التي رسمها للبنان. أي ان كل من يقرأ الكتاب، من الآن والى الأبد، سيتأمل في رسمه الأزلي للبنان. نحن في لبنان نعيش في ظلّ ما كتبه الأزل لنا، وما توقعه منا، وما لن ينفك عنا حتى نكونه بالفعل. الأزل اذن ليس حيادياً بالنسبة الينا، ونحن لا نقع خارج حكمه. لقد خصّنا بعناية فريدة. وفرحنا بهذه العناية لا يعادله الاّ شعورنا بحملها الثقيل الملقى على عاتقنا. لكن اللّه لا يكلف نفساً الاّ وسعها.