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samedi 9 avril 2011

Les fresques de la tombe de Tyr s’offrent au regard des visiteurs


Par May MAKAREM | OLJ samedi, avril 9, 2011

Tombe de Tyr, « Enlèvement de Proserpine ».
Tombe de Tyr, « Enlèvement de Proserpine ».

Anne-Marie Afeiche, conservatrice du musée national de Beyrouth, a présenté à « L'Orient- Le Jour » les projets et les grands travaux du musée. Objectif : ouvrir au public toutes les salles de son temple et faire rayonner d'autres espaces consacrés à des collections archéologiques mises au jour au cours des deux dernières décennies.
Si le musée national de Beyrouth a réussi durant la guerre à conserver ses trésors, il le doit principalement à l'émir Maurice Chéhab. Une salle, située au rez-de chaussée et fermée depuis 1975, sera dédiée à ce grand homme. Elle contient essentiellement dix magnifiques mosaïques provenant de Byblos, de Beyrouth et de Tyr. Ces chefs-d'œuvre déploient des scènes picturales, notamment les amours d'Éros et de Psyché, les aventures de Jupiter, un portrait de Dionysos ou encore Silène de Byblos, absolument ivre, étalé sur une panthère, tenant d'une main un canthare et de l'autre son tir. Toutes sont de l'époque romaine (IIe, IIIe, IVe siècle), à l'exception de celle du Bon Pasteur qui date du Ve siècle. Découverte à Jnah, dans la banlieue sud de Beyrouth, elle représente une allégorie du Christ au paradis. Amochée par un franc-tireur durant la guerre, elle a été nettoyée, mais gardera pour mémoire la cicatrice (un gros trou) de ces années de combat.
Ces dix pièces - restaurées par Isabelle Skaf et son équipe - ne sont pas toutefois prêtes à s'offrir aux regards des visiteurs. Pesant chacune plus de 500 kilos, elles attendent d'être adhérées à un support, c'est-à-dire à un cadrage spécial, pour être accrochées aux murs. Or cette opération, indique la conservatrice du musée Anne-Marie Afeiche, nécessite un budget que le ministère des Finances n'a pas encore débloqué malgré l'insistance du ministre de la Culture Salim Wardy. Il reste aussi, ajoute-t-elle, la remise en état des lieux (peinture, réfection de la pierre et nettoyage des plinthes) pour que la salle puisse à nouveau faire partie intégrante du hall du musée.

Trente sarcophages anthropoïdes dorment au sous-sol
D'autre part, la restauration des fresques de la tombe de Tyr - altérées par les remontées d'eau et l'humidité du sous-sol où elles ont été conservées durant la période de la guerre - est terminée. Cette tombe, aux parois entièrement peintes et datant du IIe siècle après J.-C., a été découverte lors des fouilles menées par Dunand dans la région des nécropoles romaines, à Bourj Chemali, en 1937. Creusée dans le rocher, on pouvait lui accéder par un escalier de 26 marches. En 1939, ses quatre murs ornés de peintures ont été décollés, transportés au musée national puis remontés sur une structure de ferraille et de gypse.
Anne-Marie Afeiche signale que le projet de restauration de la tombe remonte à plus d'une décennie. Lors des travaux de réhabilitation du musée, les responsables de la Direction générale des antiquités (DGA) avaient fait appel à un spécialiste de l'Icrom, Georgio Caprioti, pour évaluer les dégâts et le coût de l'opération. Ensuite, Fréderic Husseini, alors directeur général des antiquités, a relancé le processus grâce à l'aide financière du bureau de la Coopération italienne qui a débloqué une enveloppe de 194 000 euros, permettant ainsi à une équipe italo-libanaise d'œuvrer à la restauration, au nettoyage et à la consolidation des fresques. Ayant opté pour « une politique de conservation très peu agressive », les spécialistes se sont abstenus de faire des rajouts et de dissimuler les lacunes, indique la conservatrice du musée national. « Ils ont utilisé la technique du strategio qui laisse voir ce qui a été retouché ». Là où il y a eu restauration, on le voit. C'est voulu », ajoute-telle, avant d'annoncer que la tombe de Tyr sera inaugurée prochainement par le ministre Wardy.
Le résultat est éclatant : au-dessus et tout autour des 14 loculis dans lesquels étaient placés les sarcophages, les scènes, reflétant une belle qualité picturale, déroulent les thèmes de la mythologie grecque. Tout d'abord, deux sirènes musiciennes (corps d'oiseau et queue de paon), l'une tenant une double flûte et l'autre une lyre, accueillent les défunts pour les transporter vers l'au-delà. Le mythe de Tantale défile ensuite, suivi du rapt de Proserpine et d'une représentation d'Héraclès domptant le cerbère, gardien des enfers qui symbolise le passage entre le monde terrestre et le monde souterrain ; on peut voir aussi Heraclès ramenant Alceste du domaine des morts à la vie. Une peinture met également en scène Achille recevant Priam qui le supplie de lui rendre le corps de son fils Hector (représenté sur une balance)... Au nombre des motifs, des guirlandes de feuilles portant des grenades (signes de renaissance) et peuplées de génies ailés (Phosphoros « porteur de lumière » ) supposés emporter les âmes des défunts ...
La partie inférieure des parois offre, quant à elle, une peinture en trompe-l'œil « typique du style de Pompéï » : partout des colonnes, des demi-colonnes (placées à l'angle), des espèces de rideaux rouges ou verts ; des portes à double battant dont une entrouverte donne l'envie d'aller voir ce qui se cache derrière. L'inscription « Courage, nul n'est immortel », gravée au-dessus d'un des loculis, a été reproduite en graffiti au IIIe siècle, lors de la réoccupation de la tombe. C'est d'ailleurs lors de cette nouvelle occupation que deux piliers portant un arc ont été dressés pour soutenir le plafond qui menaçait de s'effondrer, explique Anne-Marie Afeiche, soulignant que cet arc, dont un bout a été mis au jour, avait abîmé la tête de Phosphoros. Signalons que la muséologie de cet espace funéraire a été réalisée par le spécialiste italien Antonio Gianmarosti, en collaboration avec l'architecte libanaise Léa Coptane.
Le sous-sol étant l'espace dédié à l'archéologie funéraire, c'est là aussi que reposent les sarcophages anthropoïdes. Avant la guerre, ils étaient au nombre de 26. Aujourd'hui, le musée en expose 30, dont L'Homme à la fleur de lotus, découvert récemment. Ils sont tous en marbre de Samos. Ils proviennent tous de la nécropole de la région de Saïda et appartiennent aux IVe et Ve siècles avant J.-C. Ils déclinent « un art inspiré des boîtes à momie égyptiennes, mais les visages sont déjà très grecs, avant même l'arrivée d'Alexandre et de l'hellénisme. C'est donc un art particulièrement phénicien », observe Afeiche, ajoutant que le musée national possède la plus grande collection de sarcophages anthropoïdes au monde.
De la période romaine, on passe à la période des Mamelouks : les objets (et peut-être les momies des sept femmes et enfants) découverts lors de l'exploration de la grotte de Hadeth el-Jebbé (Qadisha) seront exposés. Un espace est également consacré aux jarres chalcolithiques de Byblos (IVe millénaire), à la reconstitution d'une tombe de tell Arqa (âge du bronze moyen) et à celle de l'âge du fer (cimetière phénicien de Tyr). L'architecte Samir Saddi a signé l'étude de l'aménagement muséographique du sous-sol. Mais le musée ne dispose d'aucun budget pour lancer les travaux !

Les musées se profilent à l'horizon
Outre les musées de Byblos, de Baalbeck et de Beiteddine, d'autres établissements, où seront rassemblées et classées des collections d'objets présentant un intérêt historique, sont prévus à Saïda, Tripoli , Tyr et Beyrouth, a indiqué Anne-Marie Afeiche. Tout d'abord, le musée de Saïda, soutenu par le Fonds koweïtien. Il se posera sur le site de l'ancienne école américaine, où les fouilles menées depuis 1998 par Claude Doumit Serhal et le British Museum ont dévoilé un haut lieu de rites funéraires et des vestiges « exceptionnels » des Ier, IIe et IIIe millénaires avant J.-C. ainsi que des époques romaines et abbassides. La première pierre a été posée au printemps 2009, et le bureau de Khatib et Alami a été chargé de dessiner les plans. Les objets qui seront exposés ont été déjà sélectionnés.
Par ailleurs, dans le cadre du projet « Cultural Heritage and Urban Development (CHUD), un musée, qui sera financé par le bureau de la Coopération italienne, est prévu sur le site de Tyr. Aussi, afin de développer les thèmes principaux du nouveau musée et par conséquent de permettre un choix judicieux des objets à exposer, le ministère de la Culture, la DGA, l'Unesco, l'IFPO, l'Agence française de développement et le CDR organisent en octobre prochain un séminaire qui réunira tous les chercheurs et les archéologues qui se sont penchés sur les lieux. Les invitations sont déjà lancées.
Dans la capitale du Nord, les travaux avancent. Dans le cadre du projet CHUD, la réhabilitation de Tripoli comprend aussi la mise en valeur de la citadelle croisée qui surplombe la ville (éclairage de la pierre, installation de panneaux signalétiques, aménagement d'un jardin autour du site, etc.), mais aussi l'aménagement intérieur des salles du château en un musée qui regroupera les objets relatant l'histoire de Tripoli et de la région, depuis la Préhistoire jusqu'à l'époque ottomane. Des sites phares vont être choisis, notamment Tell Arqa. Le chantier, sponsorisé par l'Agence française de développement, est dirigé par l'architecte Jean Yasmine et l'archéologue Yasmine Maakaroun.
Last but not least, le musée archéologique de la ville de Beyrouth va être enfin créé. Les Libanais pourront enfin découvrir une (petite) partie des tonnes de vestiges mis au jour lors des fouilles du centre-ville. Un terrain appartenant à la DGA et contigu au Tell et à l'immeuble an-Nahar est consacré à ce musée, dont l'architecture sera confiée à un spécialiste de renommée internationale. « Sa réalisation, explique Anne-Marie Afeiche, demande beaucoup de réflexion et par conséquent du temps parce qu'il faut ramasser toute la documentation pour comprendre l'évolution de la ville de Beyrouth au fil des siècles, avant d'arriver à un concept muséal. » Le financement du musée archéologique de la ville de Beyrouth a été avancé par le Fonds koweïtien.


vendredi 8 avril 2011

Ancien port phenicien de Beyrouth

LIBANIUS: h

اكتشاف أول مرفأ فينيقي في بيروت

اكتشاف أول مرفأ فينيقي في بيروت وأساسات معبد روماني في ميناء الحصن
Annahar 7-4-2011
ميناء بيروت الفينيقي كان يقع في منطقة ميناء الحصن. هذا هو الاكتشاف الجديد الذي توصل اليه المنقبون في العقار 1893 الذي تملكه "شركة فينوس العقارية" وتنوي انشاء ثلاثة مبانٍ عليه، وتبلغ مساحته 7500 متر مربع، ويقع خلف فندق مونرو.
ميناء ومعبد
منذ خمسة اشهر يقوم فريق من المديرية العامة للآثار بادارة الخبير هشام صايغ بحفريات اسفرت عن اكتشاف معالم اثرية عدة اهمها:
1- منزلقان متوازيان محفوران في الصخر يبعدان مسافة 120 مترا فقط عن الشاطىء القديم لمدينة بيروت،  تبين انهما يعودان الى ميناء فينيقي من القرن الخامس قبل الميلاد. والمنشآت المكتشفة تؤكد انها نموذجية لبناء ميناء فينيقي اذ كان يتم اختيار موقعه على خليج بين رأسين، ومن هنا تسمية المنطقة ميناء الحصن مما يشير الى وجود ميناء على الخليج الصغير. و تذكر المراجع التاريخية حتى بداية العشرينيات وجود ميناء في هذه المنطقة التي تعرضت للردم مرات عدة ايام العثمانيين بفعل شق الطرق، وايام الفرنسيين حيث بني "اوتيل النورماندي"، ثم في الحرب الاهلية حيث اقيم "مطمر النورماندي". وقد استغلت المراكب والسفن هذا الميناء للحماية بسبب وجود حاجز طبيعي للامواج. ويذكر فؤاد دباس في كتابه " بيروت ذاكرتنا" ان المدينة الرومانية امتدت حتى هذه الميناء. وبينت الحفريات ان الميناء طمر بين القرنين الاول والثاني ميلادي. ويعتقد انه الميناء الفينيقي الاول الذي يتم اكتشافه في بيروت.
2- معالم عمرانية رومانية تتمثل بجدارين ضخمين من الحجر الرملي المقصوب يمثلان جزءا من مبنى ضخم، يعتقد انها تعود الى اساسات معبد، ظهر احدهما بطول 25 مترا في الموقع، والجزء الشرقي مقطوع بالمباني الاسمنتية التي شيدت في العقار في الخمسينيات، والباقي تحت الطريق. وتؤكد هذه المكتشفات التي تعود الى بداية الحكم الروماني لبيروت، اهمية المدينة مما جعل الاباطرة الرومان ينشئون فيها مدينة كبيرة ( متروبوليس) ويقيمون في هذه المنطقة بالذات، المنشآت الضخمة مثل ميدان سباق الخيل والفوروم والفيللات الفخمة والمسرح والبرج او الحصن والحمامات وحلبة المصارعة والشوارع الجميلة عند شاطىء ميناء الحصن الزاخر بالمراكب والعائدة كلها الى القرنين الاول والثاني ميلادي ،وقد عثرعليها في حفريات سابقة. كل هذه المعالم تشكل جزءا من مشروع الاعمار الامبراطوري في بيروت مما يدل على دور بيروت كمستعمرة رومانية استثنائية.

مكتشفات اخرى
كذلك ظهرت مكتشفات اثرية اخرى من حقبات مختلفة ابرزها: معالم عمرانية عثمانية متأخرة تتمثل باساس منزل وبعض الآبار، مقلع للحجر الرسوبي الكلسي من الصخر بنيت منه معظم المكتشفات العمرانية العائدة الى النصف الثاني من الالف الاول قبل الميلاد اي الى الفترات الفينيقية الفارسية والهلنستية. وعثر كذلك على لقى فخارية متنوعة تعود الى الفترات العثمانية اي الى نهاية القرنين التاسع عشر والعشرين، والرومانية الممتدة بين النصف الثاني من القرن الاول ميلادي والنصف الاول من القرن الميلادي الثاني وجدت مع اساسات المعبد، ولقى فخارية تعود الى النصف الثاني من القرن الاول والنصف الاول من القرن الثاني وجدت في طبقات الردم داخل المنزلقين الكبيرين ما يؤكد انهما طمرا في تلك الفترة. كذلك عثر على لقى فخارية في مقلع الحجر تعود الى القرن الخامس قبل الميلاد .

اهميتها
وفي تفسير لأهمية الموقع، يعتبر صايغ انه "يتفرد بمعالمه البحرية الفينيقية التي تعطي فكرة مختلفة عن فهمنا لمدينة بيروت في تلك الحقبة، وعن امتدادها واساليب الحياة البحرية ذات الاهداف المختلفة من صيد او عسكرية او صناعية التي عاشها اهل المدينة. ويشكل الميناء مادة اساسية تشهد على الدور الذي أدته منطقة ميناء الحصن كمحتوى جغرافي واقتصادي حيوي لبيروت في الفترة الفينيقية، وتعكس مشهدا عمره اكثر من 2500 عام عن تفاصيل حياة الفينيقيين وتفاعلهم مع بيئتهم وحسن استخدامهم لمواردها لتأمين حاجاتهم في البناء والصيد والابحار والاتجار والتطور والتواصل مع بقية المدن والشعوب على حوض البحر الابيض المتوسط مما اعطاهم تميزا ساعدهم على استعمار معظم شواطىء هذا الحوض. كذلك يؤكد من خلال اسم المكان ( ميناء الحصن) الذي ما زال حيا في ذاكرة البيروتيين واللبنانيين على استمرار التميز الفينيقي كإرث متجذر في طبيعة سكان هذه المدينة خصوصا واللبنانيين عموما".
ونظرا الى الاهمية العلمية والتاريخية لهذه المكتشفات اقترح الفريق الاثري ادخال الموقع في لائحة الجرد العام وابلاغ مالكي العقار بضرورة الحفاظ عليها في موقعها ، وتعديل الخرائط الانشائية من اجل ادماجها في التصميم الجديد، خصوصا ان هذه المعالم محفورة في الصخر الطبيعي مما يجعل امكان تفكيكها لاعادة تركيبها في موضع آخر غير ممكن.
مي عبود ابي عقل     
(may.abiakl@annahar.com.lb)      

mardi 5 avril 2011

تنقيبات بحرية للعثور على مرفأ جبيل الفينيقي


النهار 5-4-2011
اين يوجد مرفأ جبيل الكنعاني - الفينيقي؟
هذا السؤال الذي يحير خبراء الآثار وعلماء التاريخ منذ فترة طويلة، ستحاول بعثة لبنانية – فرنسية الاجابة عنه في اطار مهمة علمية تحت المياه قبالة ساحل جبيل وبلاط، تبدأ في ايار المقبل وتنتهي في تشرين الاول 2012. وقد وضع اخيرا اتفاق رباعي بين وزارة الثقافة – المديرية العامة للآثار و"الكوليج دو فرانس" وبلدية جبيل و"مؤسسة طلال المقدسي الاجتماعية " من اجل "وضع مشروع استكشافات اثرية عند ساحل جبيل يهدف الى اعادة تكوين تاريخ موقع مرفأ جبيل موضع التنفيذ " على ما اعلنه وزير الثقافة سليم وردة. ويشمل المشروع ثلاث نقاط:
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اجراء تنظيف سطحي وتنقيب في منطقة عصر البرونز عند رأس جبيل مع دراسة المقلع البحري في منطقة اسفل التل.
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اجراء اسبارات في خليج السخينة وخليج نهر الفيدار، في المنطقة الواقعة الى الجنوب من موقع جبيل الاثري.
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رفع المراسي الحجرية الموجودة تحت المياه في قعر المحلة المعروفة بـ"دارة مارتين".
وستنفذه بعثة لبنانية - فرنسية مشتركة برئاسة البروفسور نيكولا غريمال من "الكوليج دو فرانس" وخبيرة الآثار مارتين فرنسيس، وتضم خبراء آثار وغطاسين لبنانيين، بالتعاون مع وزارة الثقافة - المديرية العامة للآثار التي ستقوم بالاعمال الطوبوغرافية والجيوفيزيائية، في حين ستقدم بلدية جبيل التسهيلات اللوجستية والميدانية الضرورية لحسن سير تنفيذ هذه الاعمال، بتمويل من "مؤسسة طلال المقدسي الاجتماعية " بمبلغ قيمته 50 ألف دولار للمرحلة الاولى.
ابحاث بحرية
بيبلوس المدينة المأهولة الاقدم في العالم والتي يعود عمرها الى 8 آلاف سنة، مدرجة في " لائحة التراث العالمي" للأونيسكو منذ عام 1984. المرفأ القائم حاليا والمعروف بمرفأ الصيادين يعود الى القرون الوسطى، اما المرفأ القديم الذي شهد على ازدهار تجارتها مع مصر وتصدير خشب الارز اليها مغمور اليوم تحت المياه، وموقعه غير محدد بعد ويحاول الباحثون العثور عليه، وهو يعود الى عصر البرونز الذي يمتد بين 3500 و 800 ق.م، ويعرف بالمرفأ الكنعاني.
وفي لقاء مع "النهار" تشير الرئيسة التنفيذية للبعثة مارتين ألوش الى انه " تم التنقيب سابقا على اليابسة في جبيل اي في الموقع الاثري وليس في البحر، على يد العالم الفرنسي موريس دونان، رغم انه موقع بحري بامتياز منذ العصر النيوليتي اي منذ 8 آلاف سنة. وبدءا من عام 1998 اجرت خبيرة الآثار البريطانية المعروفة بالتنقيب تحت المياه اونور فروست، سلسلة ابحاث اثرية على طول شاطىء جبيل في الاماكن الناتئة منه والمغمورة، وأعطت بعض المؤشرات التي سننطلق منها ومن نتائجها في بعثاتنا المقبلة ".
مراحل التنقيب
وتشير ألوش الى أن "المشروع الجديد للتنقيب البحري يهدف الى العثور على المرفأ الكنعاني، وسيتم على ثلاث مراحل:
المرحلة الاولى تمتد بين ايار وحزيران 2011، وهي بدورها ستقوم على 3 مراحل:
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وضع بيان طوبوغرافي عن المقلع البحري الذي كان يستخرج منه الحجر الرملي الذي بنيت منه المعابد في عصر البرونز والقائمة حاليا في الموقع الاثري، واستكمال الدراسة التي سبق ان اجرتها الدكتورة جانين عبد المسيح عن استخدام هذه المقالع البحرية.
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تنظيف منطقة رأس جبيل والتنقيب فيها لدرس المدافن وحدودها وعلاقتها بالموقع الاثري، وتعد 20 مدفنا كانت موجودة في تجويفات المقالع الحجرية وتم رفعها وتفكيكها اثر الاعمال الطوبوغرافية التي قامت في ايلول 2001.
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دراسة منطقة رأس جبيل المغمورة بالمياه والواقعة جنوب المرفأ الحالي.
ووضع كل النتائج على خريطة طوبوغرافية تربط كل مناطق جبيل الاثرية.
وهذه المرحلة ستمولها "مؤسسة طلال المقدسي الاجتماعية "بقيمة 50 ألف دولار.
المرحلة الثانية تمتد بين ايلول وتشرين الاول 2011، وسيتم خلالها اجراء اسبارات جيوفيزيائية وفحص عينات من التربة في خليجي السخينة ونهر الفيدار جنوب الموقع الاثري، بهدف العثور على الصخرة الاساسية المغطاة بالرمل على عمق امتار في المياه، والتي يمكن ان تكون قد استعملت كانشاءات مرفئية في عصر البرونز وتكون تاليا المرفأ القديم الذي منه كان ملوك بيبلوس يصدرون خشب الارز. وتشكل هذه المرحلة استكمالا لما سبق ان قامت به اونور فروست والبروفسور كريستوف مورانج والدكتورة منتهى صاغية بيضون من اسبارات في عام 2000، في اطار مشروع "سيدر" والمجلس الوطني للبحوث العلمية. وفي البعثات السابقة، ظهر في المناطق المجاورة لخليج السخينة تباين في المستويات المهمة تراوح بين متر وثمانية امتار بالنسبة الى المستوى الحالي للبحر. هذه الخسوفات المتنوعة سببها، في جزء منها، التآكل او الانجراف والتغيرات التي حصلت نتيجة الهزات الارضية والزلزال الذي وقع في المنطقة في القرن السادس. وتعتبر ألوش انه مهما كان التفسير العلمي لهذا التفاوت في المستويات، من الضروري اعادة الربط بينها وبين مختلف مناطق الموقع الساحلي القديم، لاعادة تكوين مجموعة الانشاءات المرفئية من عصر البرونز، انطلاقا من العناصر التي تم العثور عليها ومن نتائج هاتين المرحلتين.
كذلك تستند ألوش الى دراسة قام بها الاثري انيس شعيا ستنشر لاحقا، تفيد ان الخشب كان يأتي من تنورين عن طريق نهر الفيدار الى الساحل، للعثور على المستودعات التي كانت توضع فيها اخشاب الارز تمهيدا لنقلها الى مصر.
المرحلة الثالثة تمتد بين ايلول وتشرين الاول 2012، سيتم فيها رفع المراسي التي يعتقد انها تعود الى عهد البرونز، من صخرة كبيرة تحت المياه موجودة على عمق 30 مترا في منطقة "ضهرمارتين" المغمورة، على بعد كيلومترين في عرض بحر جبيل، ووجد منها 7 حتى الآن عثر عليها فريق فروست عام 2003. هذه المراسي التي يراوح طولها بين 50 و80 سنتيمترا، وعرضها بين 30 و40 سنتيمترا، سترفع الى الشاطئ وتنظيفها ودراستها والمحافظة على وضعها. وستدرج في فهرس عن المراسي البحرية باشرت فيه فروست منذ عام 1969 لوضع قاموس مقارنة بمختلف انواع المراسي التي وجدت في بيبلوس.
وستشكل هذه المراسي مؤشرا لا نقاش فيه عن التجارة البحرية القديمة لبيبلوس: فمن يقُل مراسي من الحجر يقُل سفنا قديمة ومن يقُل سفنا يقُل تجارة فينيقية.
بيبلوس ومصر
ما صلة الوصل بين مصر وجبيل؟ وما الرابط مع المرفأ الكنعاني؟
تجيب مارتين ان "العلاقات التجارية بين جبيل ومصر كانت دائما مميّزة ومزدهرة، واظهرت التنقيبات الساحلية في منطقة السخنة على البحر الاحمر وفي وادي الجرف في مصر وجود انشاءات مرفئية من ميناء كامل ومرساة وسفن كان المصريون يصفونها بأنها على النسق الجبيلي، وتبنوا تقنيات بناء المرافىء على الطريقة الجبيلية. وكل ذلك موجود في الكتابات القديمة التي تحدثت ايضا عن التجار الكنعانيين الذين كانوا يتبادلون التجارة مع المصريين ايام الفراعنة مثل خشب الارز والصنوبر لاستعماله في صناعة السفن والابواب والنواويس، وكذلك اللزاب وصمغه الذي كان يستخدم في تحنيط المومياءات.
كذلك تدل الكتابات القديمة على ورق البردى ان التجارة بين جبيل ومصر كانت مزدهرة في الحقبة الكنعانية الممتدة بين الالف الثالث والالف الثاني والالف الاول ق. م.، وابرزها لتحوتمس الثالث، التي تتحدث عن مواد مستوردة من مصر وطرق نقلها والرحلات لاستقدامها. كذلك الرسوم على جدار معبد الكرنك التي تصور سفنا محملة بالخشب ورجالا من جبيل يقطعون الاشجار، تدل ايضا على مبادلات تجارية كانت قائمة بين بيبلوس ومصر.
وفي جبيل تظهر الادلة من قطع اثرية مصرية منحوتة بالكتابة الهيروغليفية والرموز الفرعونية المهداة الى ملوك جبيل، ان التجارة كانت مهمة للمصريين وأنهم كانوا في حاجة الى جبيل والخشب المستورد منها، وثمة نصوص تدل انه عندما كانت مصر في حال انحدار كانت جبيل في الوضع ذاته". وتخلص ألوش الى ان " الوثائق التي تصف الحركة التجارية لجبيل في عصري البرونز والحديد كثيرة، ولا ينقص سوى المرفأ!".
والسؤال الكبير: هل سيتم العثور على هذا المرفأ الفينيقي؟ وأين؟
مي عبود أبي عقل     
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samedi 2 avril 2011

À la recherche du port antique de Byblos



Par May MAKAREM | 02/04/2011
OLJ

Archéologie Une avancée importante : l'installation portuaire de la cité antique de Byblos pourrait se situer sous la grande baie d'el-Skhiné, au sud du Tell ancien. Une équipe d'archéologues a obtenu du ministre sortant de la Culture, Salim Wardy, l'autorisation de mener une campagne de fouilles dans les zones côtières de Byblos. Financée par la Fondation Talal Makdessi, la première phase des travaux débutera en mai prochain.
Les témoignages historiques sur la dynamique portuaire de Byblos sont abondants, mais jusqu'à ce jour, aucune trace de ses structures n'a été trouvée. On ne connaît ni la localisation ni l'organisation spatiale du port. Cependant, les fouilles de Honor Frost, pionnière de l'archéologie sous-marine au Liban, ont permis de mettre en évidence un récif rocheux à deux kilomètres au large du Tell ancien. Selon elle, il est possible que cette « roche native », située sous la grande baie d'el-Skhiné et recouverte par l'ensablement à plusieurs mètres de profondeur, ait servi de zone d'ancrage aux « cargos » égyptiens.
Les nombreux indices recueillis par la suite ayant étayé cette hypothèse, une équipe d'archéologues s'est donné pour mission de retrouver les modalités de l'installation antique. « Au 3e millénaire, ne maîtrisant pas la navigation en mer, les pharaons avaient importé les techniques maritimes levantines (architecture navale) : les fouilles d'Ayn al-Soukhna et celles de Wadi Jarf sur la mer Rouge ont livré du matériel, bateaux et installations portuaires que les Égyptiens eux-mêmes qualifiaient de « giblites », autrement dit de Gubla - Jbayl. Ce modèle, attesté en Égypte comme étant « giblite », devrait donc exister à Byblos », insiste Martine Francis-Allouch, archéologue terrestre et sous-marine, chercheur associé à la chaire de « Civilisation pharaonique » du Collège de France et codirectrice de la mission

« Au 2e millénaire, les témoignages sont plus nombreux encore, dit-elle. Les annales anciennes, telles que celles de Thoutmosis III, par exemple, décrivent les produits importés en Égypte et le dispositif servant à leur transport. Des représentations, sur les parois du temple de Karnak, de bateaux chargés de bois et de dignitaires de Byblos coupant des arbres témoignent égalemnt des transactions commerciales entre Byblos et l'Égypte. La documentation décrivant l'activité de Byblos à l'âge du bronze et à l'âge du fer est abondante aussi. Il ne manque que... le port ! »
Pour le localiser, l'équipe archéologique (essentiellement composée de Janine Abdel Massih, professeur à l'Université libanaise et spécialiste en carrière pour l'étude des entailles rocheuses, Michel Hélou, archéologue terrestre et sous-marin, et Nicolas Grimal, professeur au Collège de France et codirecteur de la mission) a obtenu une concession de trois ans pour mener des investigations sur « le littoral émergé et immergé de Byblos », indique Martine Francis-Allouch.
L'opération sera étalée sur trois phases. La première, financée par la fondation Talal Makdessi, débutera en mai prochain. Elle couvrira la zone de la nécropole de l'âge du bronze de Ras Byblos, où une série de 23 tombes, logées dans les cavités d'extraction de la roche, ont été relevées et topographiées en 2001. « Notre objectif aujourd'hui est de retrouver les limites physiques de cette nécropole et de comprendre sa relation au site antique », précise l'archéologue, ajoutant qu'« une investigation détaillée des entailles rocheuses, nombreuses dans la zone de Ras Byblos, sera menée, en parallèle, pour compléter l'étude effectuée par Janine Abdel Massih de l'exploitation de la roche en carrière » (le grès taillé aurait servi à la construction des temples de Byblos à l'âge du bronze).

La baie d'el-Skhiné
La deuxième phase, prévue à l'automne prochain, comprendra des sondages géomagnétiques et carottages, à l'embouchure de Nahr el-Fidar et dans la baie d'el-Skhiné, à la pointe sud du Tell de Byblos, et ce afin de relever les niveaux antiques enfouis. Cette exploration est indispensable pour retrouver la roche native, recouverte par l'ensablement à plusieurs mètres de profondeur qui, l'on suppose, aurait abrité l'installation portuaire de l'âge du bronze. Car selon les archéologues, la baie sablonneuse d'el-Skhiné - partiellement protégée par des récifs affleurants et sous-marins qui ont naturellement joué le rôle de brise-lames dans l'Antiquité - est largement ouverte vers le large, et semble bien adaptée aux transbordements des bois de cèdre à l'âge du bronze. Ses reliefs sous-marins culminant vers 20-30 mètres sous la surface du plan d'eau pouvaient recevoir des bateaux de gros tonnages.
La codirectrice de la mission explique d'autre part que lors des campagnes précédentes, les zones contigües à la baie d'el-Skhiné ont montré des différences de niveaux importantes, variant selon les cas de 1 à 8 mètres par rapport au niveau actuel de la mer. « Ces subsidences ou affaissements de terrain, très variés, sont dus, en partie, à l'érosion et aux jeux des plaques tectoniques à la suite des tremblements de terre survenus dans la région au sixième siècle de notre ère. Quelle que soit l'explication scientifique de ces différences de niveaux, il est nécessaire de reconnecter entre elles les différentes zones du site côtier antique pour reconstruire, à partir des éléments déjà trouvés, et à partir des résultats de nos deux missions, l'ensemble de l'installation portuaire de l'âge du bronze. »
En septembre 2012, le programme portera sur « le levage des sept ancres en pierre, sans doute antiques, trouvées lors de nos prospections sous-marines, à trente mètres de profondeur sur le haut-fond de "Dahret Martine", à deux kilomètres au large de Byblos », signale Martine Francis-Allouch, précisant que ces ancres percées, de taille considérable (d'environ 50 à 80cm de hauteur et de 30 à 40cm de largeur), sont fortement concrétionnées aux flans du récif. L'objectif est de les extraire de la roche, de les monter à la surface, de les tracter vers le rivage et de les nettoyer. Et l'archéologue d'affirmer que ces ancres sont un indice indiscutable du commerce naval antique de la ville de Byblos. « Qui dit ancres en pierre dit navires antiques ; qui dit navires pourrait dire... commerce phénicien. »
 






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