Le Jourdain est si pollué qu'il est dangereux d'y procéder aux baptêmes sur le site où Jésus a été baptisé, affirme l'association écologiste les Amis de la terre/Proche-Orient.
«Nous appelons les autorités régionales à stopper les baptêmes dans le bas Jourdain jusqu'à ce que la qualité de l'eau y soit conforme aux normes requises pour des activités touristiques», affirme dans un communiqué cette association de défense de l'environnement qui évoque un risque sanitaire. Le ministère israélien de l'environnement n'a momentanément pas apporté de commentaire à ces affirmations.
98% des eaux sont détournées
http://www.la-croix.com/Le-Jourdain-est-trop-pollue-pour-les-baptemes/photo2/2433300/4085
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vendredi 23 juillet 2010
وفد "مؤسساتي" ماروني في قنوبين
جال وفد من الرابطة المارونية و"المؤسسة المارونية للانتشار" في وادي قنوبين ومحيطه، وضم: أمين المال في المؤسسة شارل الحاج، وعضو مجلس الامناء جوزف الفغالي، وعضوي المجلس التنفيذي للرابطة انطونيو عنداري وطلال الدويهي، وعضوي الرابطة جورج بشير وشوقي الدكاش، والامين العام للمجلس الاعلى للخصخصة زياد الحايك، وأمناء من "رابطة قنوبين للرسالة والتراث".
بداية الجولة، كانت لقاء مع البطريرك الماروني الكاردينال مار نصرالله بطرس صفير في الديمان الذي تناول اهمية الوادي المقدس الروحية، و"ضرورة المحافظة على هذه الهوية التي تمثل ثروة كبيرة للكنيسة المارونية". وشدد على "تعزيز التواصل مع اجيال الشباب المنتشرين، وتعريفهم بتراثهم الروحي والوطني".
ثم إنتقل الوفد الى حديقة البطاركة، وجال في ارجائها وتوقف أمام أرزات البطاركة الحاملة كل منها تاريخ ولاية كل بطريرك، من البطريرك الاول مار يوحنا مارون وصولا الى البطريرك السادس والسبعين الكاردينال صفير.
واطلع الوفد من منسق انشطة الحديقة الزميل جورج عرب على عدد من المبادرات لتطوير الحديقة كموقع تراثي طبيعي مميز بخصوصيته الروحية.
ومن الحديقة، سلك الوفد طريق المشاة نزولا الى وادي قنوبين، فإلى دير سيدة قنوبين حيث أقام كاهن رعية وادي قنوبين الخوري حبيب صعب قداسا خدمته جوقة الراهبات الانطونيات المقيمات في الدير، والقى عظة رحب فيها بالوفد.
وفي نهاية الجولة، اوضح امين المال في مؤسسة الانتشار شارل الحاج "ان الزيارة اتاحت الفرصة لنا لنطلع على وضع الوادي وحاجاته الانمائية الملحة للمحافظة على اهله في وجه مغريات الهجرة"، مشيرا الى "ان موضوع الوادي سيكون موضع متابعة منا، وسادرس سبل تعزيز العناية بحديقة البطاركة من اجل تطويرها الى مزيد من الخصوصية ذات الابعاد الثقافية والروحية
بداية الجولة، كانت لقاء مع البطريرك الماروني الكاردينال مار نصرالله بطرس صفير في الديمان الذي تناول اهمية الوادي المقدس الروحية، و"ضرورة المحافظة على هذه الهوية التي تمثل ثروة كبيرة للكنيسة المارونية". وشدد على "تعزيز التواصل مع اجيال الشباب المنتشرين، وتعريفهم بتراثهم الروحي والوطني".
ثم إنتقل الوفد الى حديقة البطاركة، وجال في ارجائها وتوقف أمام أرزات البطاركة الحاملة كل منها تاريخ ولاية كل بطريرك، من البطريرك الاول مار يوحنا مارون وصولا الى البطريرك السادس والسبعين الكاردينال صفير.
واطلع الوفد من منسق انشطة الحديقة الزميل جورج عرب على عدد من المبادرات لتطوير الحديقة كموقع تراثي طبيعي مميز بخصوصيته الروحية.
ومن الحديقة، سلك الوفد طريق المشاة نزولا الى وادي قنوبين، فإلى دير سيدة قنوبين حيث أقام كاهن رعية وادي قنوبين الخوري حبيب صعب قداسا خدمته جوقة الراهبات الانطونيات المقيمات في الدير، والقى عظة رحب فيها بالوفد.
وفي نهاية الجولة، اوضح امين المال في مؤسسة الانتشار شارل الحاج "ان الزيارة اتاحت الفرصة لنا لنطلع على وضع الوادي وحاجاته الانمائية الملحة للمحافظة على اهله في وجه مغريات الهجرة"، مشيرا الى "ان موضوع الوادي سيكون موضع متابعة منا، وسادرس سبل تعزيز العناية بحديقة البطاركة من اجل تطويرها الى مزيد من الخصوصية ذات الابعاد الثقافية والروحية
annahar 23-7-2010".
mardi 20 juillet 2010
Liban : Le patriarche Sfeir évoque la situation de la Vallée sainte,Quadisha
ROME, Vendredi 16 juillet 2010 (ZENIT.org) - Le patriarche Sfeir évoque la situation de la Vallée sainte, rapporte « Jérusalem & Religions » dans cette dépêche. Il invite à sauvegarder ces lieux de tourisme religieux.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a reçu hier au siège d’été du patriarcat, à Dimane, une délégation de la Fédération des municipalités de Becharré, conduite par le président de la fédération, Élie Makhlouf. L’entrevue a été axée principalement sur la situation de la Vallée sainte et des lieux de culte de la région.
La délégation a exposé au patriarche maronite les efforts déployés par la fédération à plus d’un niveau afin de préserver la Vallée sainte et les lieux de culte. Le cardinal Sfeir a mis l’accent à cette occasion sur l’importance d’une sauvegarde de ces lieux de tourisme religieux, soulignant la nécessité de fournir toutes les facilités possibles aux touristes qui visitent la région.
Par ailleurs, le patriarche Sfeir a reçu une délégation du parti el-Tahrir (« Libération ») qui l’a informé de la rencontre que le parti tiendra dimanche prochain à l’hôtel Bristol. La délégation comprenait Salah Salam, Mohammad Sayyed et Jamal Zoghbi.
À l’issue de la rencontre, M. Salam a déclaré que le parti el-Tahrir opte, depuis sa fondation, pour la voie « du dialogue et de la pensée intellectuelle ».
Source : L’Orient-Le Jour, 16/7/2010
vendredi 16 juillet 2010
Patrimoine de Saida
Par May MAKAREM | 15/07/2010
Patrimoine
Pythagore est né à Sidon et le Christ y a prêché ;
le château de la Terre n'a pas été habité par Louis IX et le Khan el-Franj n'a pas été construit par Fakhreddine.
Par ces affirmations, le Pr André Sacy n'a pas hésité, au cours d'une conférence donnée au musée de l'AUB, à remettre en question des données historiques, considérant certaines légendes comme « totalement erronées et infondées ».
Chirurgien-dentiste, professeur à la faculté de médecine dentaire de l'Université Saint-Joseph, actuellement régent de l' International College of Dentists, Middle East Section, féru de l'histoire de sa ville natale, Saïda, dont il a « scruté » les moindres recoins tant au niveau des lieux que de leur histoire, André Sacy a mis en exergue certaines informations « régulièrement répétées à tort » et s'est arrêté sur bien d'autres qui n'ont pas été « assez exploitées », selon lui.
Au cours de sa conférence donnée au musée de l'AUB, il s'est penché sur plus d'un millénaire d'histoire (des croisades à l'indépendance) en explorant les sites d'une ville « citée 71 fois dans la Bible ».
Se basant sur des textes anciens, des reproductions de gravures et de photos d'archives, le conférencier a affirmé que le Christ a prêché non seulement à Tyr et à Sarepta, mais aussi à Sidon, et « le rocher sur lequel il s'est installé pour s'adresser à la foule a été cité dans plusieurs textes jusqu'à la période des croisades, avant de disparaître totalement de l'histoire », a-t-il fait observer.
Se basant sur des textes anciens, des reproductions de gravures et de photos d'archives, le conférencier a affirmé que le Christ a prêché non seulement à Tyr et à Sarepta, mais aussi à Sidon, et « le rocher sur lequel il s'est installé pour s'adresser à la foule a été cité dans plusieurs textes jusqu'à la période des croisades, avant de disparaître totalement de l'histoire », a-t-il fait observer.
C'est à Maghdouché qu'il a réalisé « un de ses premiers miracles, la guérison de la fille cananéenne », rappelle-t-il, ajoutant même qu' « en l'an 60, Paul et Luc ont rencontré à Sidon l'apôtre Pierre qui a nommé un de ses disciples évêque des lieux ».
Le conférencier révèle également qu' « après le séisme de 551 qui a frappé Beyrouth, Sidon a abrité la fameuse École de droit ».
Les musulmans et les « Franj »
Le conférencier souligne, par ailleurs, que Louis IX, dit saint Louis, n'a jamais habité le château qu'on lui attribue (le château de la Terre), « puisqu'il n'était pas encore construit lors de sa visite à Sidon. Les documents de Joinville relèvent qu'en 1253, saint Louis, qui est à Acre, envoie Simon de Montcéliard pour reconstruire les fortifications détruites par Saladin. C'est suite aux razzias musulmanes venant de l'intérieur que saint Louis arrive à Sidon et fait venir des ouvriers de toute part pour élever des hauts murs et des grandes tours... La même année, à l'emplacement d'une ancienne fortification fatimide construite au Xe siècle par al-Mu'izz, il fait bâtir le château de la Terre qu'on appelle château saint Louis. Par conséquent, Louis IX n'a jamais habité aucune de ces forteresses. Elles étaient toutes les deux en chantier. Vraisemblablement, lors de son passage à Sidon, il a campé à l'extérieur de la ville ».
André Sacy a en outre signalé que le château de la Mer a été érigé en quatre étapes. Il était doté de deux tours, de deux grandes salles, dont celle des Templiers, et d'une chapelle monumentale construite en 1260. Un mur le protégeait du côté de la mer. On y accédait par deux portes : l'une reliée à un quai menant à la terre, l'autre donnant accès à la mer.
L'époque des croisés, qui s'est étendue sur deux cents ans, a été marquée par des frictions et des trahisons entre clergés grec et latin, et des problèmes entre chrétiens et musulmans ; mais elle a connu aussi des alliances entre des seigneurs francs et des musulmans.
Le conférencier cite Ibn Jubayr qui écrit : « Les musulmans vivent dans le confort et en harmonie avec les "Franj", les fermes et domaines sont restés en leur possession, ils ne souffrent pas d'injustice, contrairement à leurs coreligionnaires en territoire musulman. »
D'autre part, les croisés, qui exportent en Europe la soie locale, le coton, l'huile d'olive et « la canne à sucre qu'ils découvrent dans la région de Sidon », épousent des chrétiennes grecques, arméniennes et syriennes. « Les héritières et veuves sont recherchées, elles transmettent terre, titre et couronne », ajoute André Sacy.
La ville ottomane
Abordant le chapitre ottoman, il signale que malgré les bombardements par les Anglais et les Australiens qui ont détruit les murailles en 1840, Saïda est restée intramuros, jusqu'en 1934. Elle abritait des maisons modestes - à l'exception de quelques demeures à cour et iwan dont les anciens palais Hammoud - des commerces, des dépôts, une synagogue, quatre églises et sept mosquées. On avait accès à la vieille ville par trois portes ouvertes le jour et fermées la nuit :
La ville ottomane
Abordant le chapitre ottoman, il signale que malgré les bombardements par les Anglais et les Australiens qui ont détruit les murailles en 1840, Saïda est restée intramuros, jusqu'en 1934. Elle abritait des maisons modestes - à l'exception de quelques demeures à cour et iwan dont les anciens palais Hammoud - des commerces, des dépôts, une synagogue, quatre églises et sept mosquées. On avait accès à la vieille ville par trois portes ouvertes le jour et fermées la nuit :
la porte de Beyrouth ou porte basse (« tahta ») ;
la porte d'Acre ou porte haute (« faouka »)
et la porte du port Sud dite « porte de la tente » (el-khaïmé).
Il n'y avait pas de route côtière, mais juste un sentier qui menait à la porte du Sud.
La ville offre aujourd'hui une multitude de bâtiments ottomans civils, militaires et religieux.
Tout d'abord, le palais Hammoud, ou Madrassat Aïcha, est « une splendeur, et je vous conseille vivement d'aller le visiter », a-t-il dit. La « echleh », ou la caserne des janissaires des Hammoud chargés de la collecte des impôts au XVIIIe siècle, a servi aussi aux soldats ottomans, ensuite aux militaires français durant le mandat puis aux Forces de sécurité intérieure, avant d'être totalement abandonnée.
Quant à la cathédrale Saint-Nicolas qui se dresse à l'emplacement d'une ancienne basilique du VIIIe siècle, elle a été construite en 1690 et a été le siège de l'archevêché orthodoxe de Sidon. Elle offre quelques particularités, « une petite salle où saint Paul et saint Pierre se seraient réunis. Une trappe pratiquée dans le plancher donnerait accès à un tunnel, qui, d'après la tradition, relierait le château de la Mer au château de la Terre. Mais jusque-là, personne n'a pris la peine de le parcourir pour vérifier la véracité de la légende ».
Selon le conférencier, une voûte repose sur un mur qui aurait coupé la cathédrale en deux parties lors du schisme entre orthodoxes et catholiques, et cette voûte, qui se prolonge de l'autre côté du mur, est considérée comme « la plus grande du Moyen-Orient ».
Selon le conférencier, une voûte repose sur un mur qui aurait coupé la cathédrale en deux parties lors du schisme entre orthodoxes et catholiques, et cette voûte, qui se prolonge de l'autre côté du mur, est considérée comme « la plus grande du Moyen-Orient ».
Signalons que ce lieu, qui a gardé son iconostase et ses trois portes orientales, est actuellement en pleine réhabilitation.
Saïda a aussi sa synagogue. Selon certains historiens, elle daterait de 833 ; pour d'autres, elle remonterait à la destruction du deuxième temple, c'est-à-dire à la période du Christ.
Une photo, prise il y a une quinzaine d'années par Sami Karkabi révèle des caractères hébraïques sur les médaillons. Aujourd'hui, malheureusement, la synagogue est squattée et les caractères sont barbouillés de peinture rouge.
Quant au Khan el-Franj (caravansérail des Français), « il n'a pas été construit par Fakhreddine », a martelé le conférencier. « Il date de 60 ans avant l'émir. C'est le grand vizir Mehmed Pacha qui en est le promoteur. Il l'a loué aux consuls et aux commerçants français en 1540 pour 792 piastres. D'ailleurs, Cuinet en parle déjà en 1590 », signale-t-il encore, avant d'expliquer que le caravansérail est composé de trois propriétés différentes : le grand khan, le petit khan et la résidence du consul de France. Les deux premiers appartenaient au wakf de la Mecque ; le dernier, au wakf de Damas.
Le conférencier cite enfin la mosquée al-Omari,
Quant au Khan el-Franj (caravansérail des Français), « il n'a pas été construit par Fakhreddine », a martelé le conférencier. « Il date de 60 ans avant l'émir. C'est le grand vizir Mehmed Pacha qui en est le promoteur. Il l'a loué aux consuls et aux commerçants français en 1540 pour 792 piastres. D'ailleurs, Cuinet en parle déjà en 1590 », signale-t-il encore, avant d'expliquer que le caravansérail est composé de trois propriétés différentes : le grand khan, le petit khan et la résidence du consul de France. Les deux premiers appartenaient au wakf de la Mecque ; le dernier, au wakf de Damas.
Le conférencier cite enfin la mosquée al-Omari,
la mosquée Kikhia,
la chapelle des franciscains (Terra Santa), construite par Antoine Catafago en 1856 ;
le musée du savon de la Fondation Audi ;
le palais Debbané ;
la maison Sacy, qui s'élève sur des fondations croisées ;
la place du Sérail et, à proximité du château Saint-Louis,
les Bains de Fakhreddine, vendus par un dignitaire ottoman (1856) aux jésuites puis aux maristes, qui en ont fait un collège.
Bien d'autres bâtiments plantés au cœur de la médina conservent la mémoire d'une longue histoire.
Note:Echleh,terme derivé de Castle, Quasr,castello ,Chateau,
http://www.blogger.com/blog-this.do?zx=1jl1vctnee0bz
mercredi 23 juin 2010
TYr, Ville des Civilsations
Libnanews, Beyrouth, le 21/05/2010 - Tyr… «Rocher» en phénicien… C’est l’une des plus anciennes villes Phéniciennes. Ses habitants l’appelaient « SR », dont l’origine pourrait être « TR », ce qui signifie « silex » ou « roche dure » dans les dialectes sémitiques.
Fondée au début du IIIème millénaire av. J.-C, Tyr était constituée en cette époque d’un double village, insulaire et continental , construit non seulement sur la côte, mais également sur le groupe d’îlots rocheux qui y font face.
La ville a connu son apogée au début du premier millénaire av. J.-C, quand son roi Hiram réalisa de nombreux projets de construction, reliant les îlots et agrandissant la ville portuaire en remblayant la mer. Mais la ville ne tarda pas à dépasser ses frontières, grâce à ses marins et ses commerçants qui ont sillonné la méditerranée pour atteindre les côtes de l’Atlantique, où ils ont fondé des colonies et des stations commerciales, dont Carthage, construite en 815 av. J.-C environ.
En cette époque, grâce aux produits de ses colonies, mais aussi à son industrie locale - la fabrication du verre transparent et du pourpre -, Tyr a connu une prospérité grandissante. Mais cela n’a pas suffi pour les commerçants de la ville qui ont également transmis leur culture aux peuples des régions où ils arrivaient. Et c’est ainsi que l’alphabet Phénicien est parvenu jusqu’aux Grecs qui, par reconnaissance, ont transcrit l’histoire de Cadmus, fils du roi de Tyr qui leur a appris l’alphabet, et de sa sœur Europe qui donna son nom au continent Européen.
Au VIème siècle av. J.-C., Nabuchodonosor, roi de Babylone, tenta d’occuper la ville, mais ses solides murailles l’en empêchèrent. Un siège de 13 ans s’ensuivit. Toutefois, l’échec des Babyloniens n’arrêta pas les macédoniens et, en 332 av. J.-C., Alexandre le Grand assiégea la ville, qui ne se rendit pas à l’instar des autres villes Phéniciennes, pendant sept mois. Toutefois, quand il désira occuper l’Egypte, il lui était impossible, d’un point de vue stratégique, de laisser derrière lui une ville résistante qui possède l’un des plus importants ports travaillant pour le compte des Perses, et qui menace de couper à son armée les approvisionnements maritimes et terrestres. Il détruisit alors la ville continentale, remblaya le détroit qui la séparait de la partie insulaire et construisit une jetée liant les deux parties de la ville, ce qui permit à son armée de parvenir à la ville insulaire et de l’occuper. Les historiens relatent que le courroux d’Alexandre face à la résistance de la ville et aux dépenses nécessitées pour la faire tomber le poussa à détruire la moitié de la ville, à tuer ses hommes et à captiver femmes et enfants.
Tyr connut très tôt le christianisme, et le nom de la ville apparaît à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament. Elle fut assez prospère à l’époque Byzantine - comme en témoignent les anciens écrits, les cimetières et les anciens bâtiments de la ville -, et son évêque présidait en ce temps les évêchés des villes Phéniciennes.
En 634, les armées musulmanes ont conquis la ville sans aucune résistance des Tyriens, et Tyr connut une prospérité grandissante sous le règne des califes Omeyyades et Abbassides. Les fontaines fleurirent alors dans la ville, et de nouvelles marchandises remplirent les marchés, comme les tapis et les bijoux en or et en argent. Le commerce du sucre et des verreries s’est également accru. Toutefois, l’affaiblissement du califat Abbasside et l'arrivée des Fatimides au pouvoir en Egypte et leur contrôle des villes côtières permit à la ville de gagner une certaine autonomie, sous le règne de ses juges de la famille Bani al-Aqil.
Les solides murailles de la ville firent qu’elle ne tomba entre les mains des Croisés qu’en 1124, dix ans après la chute de la dernière ville côtière. La ville resta sous leur emprise jusqu’en 1291, lorsqu’elle fut prise par les Mamelouks. Et au début du XVIème siècle, à l’instar de toutes les villes de la région, Tyr fut soumise aux Ottomans. Elle l’est restée jusqu'aux lendemains de la première guerre mondiale, quand elle fit désormais partie de l’Etat du Grand Liban.
Position Géographique de Tyr
Située sur la côte Libanaise, sur la rive orientale du bassin méditerranéen, sur une latitude 35-16 et longitude 33-16, la péninsule de Tyr est à 85 km de la capitale Libanaise Beyrouth, et à mi-distance de Saïda et de Acre en Palestine. La ville est entourée par une étroite bande côtière d’une largeur variant entre 1 et 2 km, s’étendant de la mer au Mont Amel. La zone environnante est riche en eau douce, avec les sources de Ras-El-Ayn et de Rachidieh respectivement à 5km et à 2km au sud, et les sources de Bakbouk et Ayn-Ebrin respectivement à 3 et 7 km au nord. Sans oublier le fleuve Litani, connu à Tyr sous le nom de Kasmieh, qui coule à 10 km de la ville.
Au début du mandat Français, la ville fut divisée en neuf quartiers, nommés en accord avec la confession de leurs habitants ou avec certains sites géographiques de la région en cette époque. C’est ainsi qu’ils prirent le nom de quartier catholique, quartier orthodoxe, quartier maronite, quartier Manara (le phare), quartier Al-Masraoui, quartier Al-Joura, quartier Husseinieh, quartier Ras-El-Ayn et Albasatin, quartier de la mosquée et récemment le quartier Chebriha. Toutefois, dans son histoire contemporaine, la ville de Tyr n’a jamais connu de discrimination entre ses habitants qui ont toujours vécu sous l’égide de la coexistence, même au cours de la guerre qui a dévasté le Liban.
En 1991, alors que des fouilles étaient entreprises, des urnes funéraires, des monuments et des bijoux furent retrouvés dans la nécropole de la ville phénicienne. Ces « trésors » ont été déposés dans les coffres de la Banque du Liban, en attendant leur exposition au Musée national.
Situation Sociale et constructions
La ville de Tyr n’a pas bénéficié du développement et des constructions qui débutèrent avec l’indépendance. Elle demeura embourbée dans la négligence, comme si elle était exilée du reste du pays, tout projet de développement se confrontant aux considérations familiales et politiques qui ont régi la ville pour une certaine période.
Les Conseils Municipaux
Tyr a connu les activités municipales en 1920, avec la création de la première municipalité de la ville qui fut présidée par Ismaïl Yehya Khalil. Ce dernier ne tarda pas à démissionner et à être remplacé par Sayyed Hussein Safieddine. Toufic Halawi lui succéda en 1926.
En 1961, le gouvernement nomma un conseil municipal présidé par Mounir Arab. Abdel Rahman Khalil lui succéda en 1963, suite aux élections municipales, les dernières à avoir lieu avant 1998.
Abdel Rahman quitta ses fonctions en 1984, et la municipalité fut respectivement présidée par les caïmacans Ghassan Haydar et Moussa Dabouk, puis en 1991 par l’actuel caïmacan de Tyr Hussein Kabalan.
Suite au retrait Israélien de Tyr en 1985, de grands changements ont eu lieu dans la ville sur le plan des routes et de leur organisation, de l’électricité, de l’eau, du marché des légumes. Sans oublier l’ouverture d’un abattoir, la construction d’écoles et le développement d’un hôpital public. De nouvelles entrées pour la ville, des côtés Nord et Sud, ont également vu le jour.
Au début de 1998, des élections municipales ont eu lieu et un conseil municipal de 21 membres fut élu. Ce conseil, qui fut réélu avec la majorité de ses membres en 2005, a favorisé le développement et la croissance de la ville qui témoigne jusqu'à présent d’un important développement au niveau de la construction et du développement sur différents niveaux, notamment le projet du patrimoine culturel qui constitua un tournant dans l’image de la ville, puisqu’il entre dans le cadre d’une stratégie travaillant sur la réhabilitation de la ville afin qu’elle reprenne son rôle de « cité de Mont-Amel ». Ce projet est divisé en deux parties : la première, entièrement réalisée, consiste en la réhabilitation de l’infrastructure, des routes et des trottoirs, ainsi que l’éclairage des rues et la restauration de sites culturels qui constituent l’image historique de la civilisation de la ville. La deuxième partie du projet, qui est actuellement en cours et qui touche à sa fin, consiste en la création de jardins, de parkings, de places publiques, d’un marché commercial et d’une raffinerie pour les eaux usées, en plus de la création d’un port commercial et d’un port de pêcheurs, ainsi que la restauration des façades des immeubles pour souligner le patrimoine archéologique et culturel de la ville.
Reste à noter que Tyr est une ancienne ville touristique par excellence. Quelques pages ne suffisent pas pour résumer toute son histoire et évoquer ses nombreux sites…
Source : ANI
Libnanews
dimanche 20 juin 2010
Navire baptisé Mariam se dirige vers Gaza
« Nous sommes des femmes libres, nous n’appartenons à aucune organisation politique. »
Pourquoi cette référence à Marie ?
« Parce que, chrétiens et musulmans, nous avons Marie en commun. Marie était une femme libre, elle nous inspire ».Mariam a appelé à une prière de bénédiction, cet après midi, à l’église Notre Dame du Mantara-Maghdouché, au sud de Saïda (l’ancienne Sidon). D’après la Tradition, la Vierge Marie y attendait Jésus pendant qu’il prêchait à Sidon. Les participantes ont reçu la bénédiction du patriarche grec melkite catholique au Liban, Grégoire III Laham. Et le Comité d’organisation du bateau
Le bateau devrait quitter prochainement le Liban pour Chypre, puis partira en direction de Gaza. Pour des raisons de sécurité, les participantes n’ont pas souhaité révéler la date exacte de leur départ. Le Mariam emportera des médicaments contre le cancer dans ses cales. « Le nombre de femmes et d’enfants atteintes de différentes formes de cancer, a considérablement augmenté dans la Bande de Gaza », explique encore Samar Hajj, « et les médicaments font défaut, à cause du blocus ».
« Nous sommes des femmes libres, nous n’appartenons à aucune organisation politique », insiste-t-elle, alors qu’un responsable israélien les a accusées d’être liées au Hezbollah, le parti chiite libanais, proche de l’Iran. « Nous n’avons aucun rapport avec le Hezbollah, même si c’est un honneur pour nous de soutenir la résistance », répond Samira Hajj dont le mari, Ali, est un des quatre généraux à avoir été détenus pendant près de quatre ans au Liban dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, en 2005.
« Nous sommes toutes animées par une cause, celle des respects des droits de l’homme et de l’enfant. Il existe une Convention Internationale des droits de l’enfant, pourquoi Israël ne la respecte pas ? » s’indigne Samira Hajj. Adoptée à l’ONU en 1989, elle a été ratifiée par l’État hébreu en octobre 1991.
Les organisatrices du bateau Mariam affirment que le mouvement « Free Gaza » est chargé de la logistique du projet. Free Gaza était l’un des organisateurs en Israël, de la flottille internationale pour le territoire palestinien, dont l’abordage par l’armée israélienne le 31 mai a fait neuf victimes, toutes turques. Suite à cette affaire, la Turquie a rappelé son ambassadeur, et les relations entre Israël et la Turquie, deux pays autrefois très proches, pourraient être durablement contrariées.
Ce mouvement, qui dispose de relais dans de nombreux pays, avec un bureau important à Chypre, est né à l’automne 2006. Ses organisateurs ont pour mot d’ordre : « Au lieu d’attendre que le monde agisse, nous irons à Gaza nous-mêmes et mettrons nousmêmes directement à l’épreuve le siège de Gaza ». Le mouvement qui se présente comme non violent, regroupe des militants et des organisations pro-palestiniennes de défense des droits de l’Homme telles que le Mouvement international de solidarité (ISM), avec le soutien de personnalités comme le prix Nobel de la paix 1976 Mairead Maguire ou l’intellectuel juif américain Noam Chomsky. Le premier voyage a été organisé en août 2008 : deux bateaux de pêche, avec 44 militants à bord, avaient accosté à Gaza.
Les « Maries » libanaises savent qu’elles encourent le risque que leur bateau soit arraisonné par l’armée israélienne. « Nous ne serons pas armées, Dieu nous protégera. Soit les Israéliens croient au principe des droits de l’homme et de l’enfant, et ils nous laisseront passer, soit ils ne croient qu’en l’usage de la force. Mais dans tous les cas, nous resterons à bord, toutes ensemble. De toute façon, il y aura des Mariam 2, des Mariam 3, tant que le blocus durera, car Gaza a besoin d’aide. Ses frontières doivent être rouvertes ». Article écrit par Agnès Rotivel dans le journal La Croix 17 juin 2010
Le navire est baptisé Mariam en référence à la Vierge Marie
«N ous serons toutes des ‘‘Mariame’’», (nom arabe de Marie, NDLR), lance au téléphone Samar Hajj, l’une des organisatrices libanaises, du bateau du même nom. Il partira pour Gaza avec à son bord, un groupe de 50 femmes dont trente Libanaises chrétiennes, musulmanes et druzes. « Nous recevons énormément d’appels de femmes de tous les coins du monde. Quatre religieuses américaines qui vivent en Afrique du Sud vont essayer de nous rejoindre. Celles qui ne pourront pas venir écriront des messages, des lettres, que nous emporterons avec nous ». Pourquoi cette référence à Marie ?
« Parce que, chrétiens et musulmans, nous avons Marie en commun. Marie était une femme libre, elle nous inspire ».Mariam a appelé à une prière de bénédiction, cet après midi, à l’église Notre Dame du Mantara-Maghdouché, au sud de Saïda (l’ancienne Sidon). D’après la Tradition, la Vierge Marie y attendait Jésus pendant qu’il prêchait à Sidon. Les participantes ont reçu la bénédiction du patriarche grec melkite catholique au Liban, Grégoire III Laham. Et le Comité d’organisation du bateau
Le bateau devrait quitter prochainement le Liban pour Chypre, puis partira en direction de Gaza. Pour des raisons de sécurité, les participantes n’ont pas souhaité révéler la date exacte de leur départ. Le Mariam emportera des médicaments contre le cancer dans ses cales. « Le nombre de femmes et d’enfants atteintes de différentes formes de cancer, a considérablement augmenté dans la Bande de Gaza », explique encore Samar Hajj, « et les médicaments font défaut, à cause du blocus ».
« Nous sommes des femmes libres, nous n’appartenons à aucune organisation politique », insiste-t-elle, alors qu’un responsable israélien les a accusées d’être liées au Hezbollah, le parti chiite libanais, proche de l’Iran. « Nous n’avons aucun rapport avec le Hezbollah, même si c’est un honneur pour nous de soutenir la résistance », répond Samira Hajj dont le mari, Ali, est un des quatre généraux à avoir été détenus pendant près de quatre ans au Liban dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, en 2005.
« Nous sommes toutes animées par une cause, celle des respects des droits de l’homme et de l’enfant. Il existe une Convention Internationale des droits de l’enfant, pourquoi Israël ne la respecte pas ? » s’indigne Samira Hajj. Adoptée à l’ONU en 1989, elle a été ratifiée par l’État hébreu en octobre 1991.
Les organisatrices du bateau Mariam affirment que le mouvement « Free Gaza » est chargé de la logistique du projet. Free Gaza était l’un des organisateurs en Israël, de la flottille internationale pour le territoire palestinien, dont l’abordage par l’armée israélienne le 31 mai a fait neuf victimes, toutes turques. Suite à cette affaire, la Turquie a rappelé son ambassadeur, et les relations entre Israël et la Turquie, deux pays autrefois très proches, pourraient être durablement contrariées.
Ce mouvement, qui dispose de relais dans de nombreux pays, avec un bureau important à Chypre, est né à l’automne 2006. Ses organisateurs ont pour mot d’ordre : « Au lieu d’attendre que le monde agisse, nous irons à Gaza nous-mêmes et mettrons nousmêmes directement à l’épreuve le siège de Gaza ». Le mouvement qui se présente comme non violent, regroupe des militants et des organisations pro-palestiniennes de défense des droits de l’Homme telles que le Mouvement international de solidarité (ISM), avec le soutien de personnalités comme le prix Nobel de la paix 1976 Mairead Maguire ou l’intellectuel juif américain Noam Chomsky. Le premier voyage a été organisé en août 2008 : deux bateaux de pêche, avec 44 militants à bord, avaient accosté à Gaza.
Les « Maries » libanaises savent qu’elles encourent le risque que leur bateau soit arraisonné par l’armée israélienne. « Nous ne serons pas armées, Dieu nous protégera. Soit les Israéliens croient au principe des droits de l’homme et de l’enfant, et ils nous laisseront passer, soit ils ne croient qu’en l’usage de la force. Mais dans tous les cas, nous resterons à bord, toutes ensemble. De toute façon, il y aura des Mariam 2, des Mariam 3, tant que le blocus durera, car Gaza a besoin d’aide. Ses frontières doivent être rouvertes ». Article écrit par Agnès Rotivel dans le journal La Croix 17 juin 2010
jeudi 17 juin 2010
L'Orient-Le Jour | Le secteur viticole libanais entre défis internes et concurrence externe
L'Orient-Le Jour | Le secteur viticole libanais entre défis internes et concurrence externe: "Économie
Liban - Viticulture
Le secteur viticole libanais entre défis internes et concurrence externe
jeudi, juin 17, 2010
Avec une production annuelle avoisinant les 7 millions de bouteilles, dont la moitié est exportée à l'étranger, l'industrie locale du vin - l'une des rares au Liban caractérisée par une balance commerciale excédentaire - n'a cessé de se développer au cours des dix dernières années en dépit des nombreux obstacles.
Au cours des dernières années, la production de vin et le nombre de vignobles n'ont cessé d'augmenter. Selon une étude récemment publiée sur le secteur viticole, le Liban a en effet produit 7 millions de bouteilles de vin en 2009, dont plus de la moitié ont été fabriquées par les deux principaux producteurs. À titre comparatif, 6 millions de bouteilles ont été produites en 2005 et 5 millions au début des années 2000, selon les chiffres de l'Union viticole du Liban (VUL). En parallèle, le nombre de vignobles s'est élevé à environ 30 territoires, selon le PDG de Massaya, Sami Ghosn, comparé à 18 en 2005, cinq en 1998 et trois au début des années 90. La majeure partie de ces terrains plantés de vignes se trouve dans le sud de la vallée de la Békaa, mais également dans d'autres régions comme le Batroun et Jezzine, qui commencent également à attirer de plus en plus de viticulteurs.
L'étude, élaborée par The Lebanon Brief, bulletin hebdomadaire de la BlomInvest, montre que le marché local du vin est également devenu un pôle d'attraction pour de nouveaux investisseurs, comme pour le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, malgré le fait que les investissements dans ce secteur ne sont rentables qu'à long terme. Selon les experts, dans les cinq années à venir, dix nouveaux producteurs devraient en effet faire leur entrée sur le marché en dépit du rétrécissement de la surface réservée à la viticulture. Les vignes couvraient en 2000 plus de 11 400 hectares, dont 40 % étaient consacrés au vin, sachant que la production locale de grappes de raisin s'est stabilisée à près de 105 000 tonnes par an en moyenne.
Un marché soutenu par les exportations
L'essor dans la production locale de vin est notamment dû au dynamisme de la demande locale et à la vigueur des exportations qui ont toutes les deux constamment augmenté au cours des dernières années. Selon le PDG de Massaya, huit millions de bouteilles sont consommées chaque année au Liban, pour une valeur totale de 30 millions de dollars. Les importations ont représenté le tiers de cette valeur avec 10,7 millions de dollars en 2009, contre 8,6 millions en 2008 et 4,7 millions en 2006. Elles ont toutefois été largement compensées par les exportations qui ont totalisé 11,5 millions de dollars ou 3,5 millions de bouteilles (50 % de la production), faisant de la production de vin l'une des rares industries libanaises ayant une balance commerciale positive. Avec ses variétés françaises (Cabernet Sauvignon, Merlot, Cinsaut, Carignan, Grenache, Syrah) et ses grappes indigènes (Merwah, Obaideh), le vin libanais est très apprécié dans le monde. Il est essentiellement exporté au Royaume-Uni (24 % des exportations), en France (18 %), aux États-Unis (10 %), en Syrie (7 %), aux Émirats arabes unis (5 %), en Suisse (4 %), en Suède (4 %), en Allemagne (3 %) et en Irak (3 %).
Les viticulteurs locaux ont d'ailleurs capitalisé sur le succès local et international de leurs produits pour développer, en parallèle, une industrie touristique du vin. Aujourd'hui, plusieurs agences de voyages organisent des visites guidées de vignobles essentiellement situés dans la Békaa, à proximité de vestiges historiques romains et arabes. En outre, plusieurs producteurs de vin sont en train de développer leurs infrastructures et de créer des restaurants, situés au sein même de leur site de culture.
L'Institut du vin et de la vigne, une nécessité urgente
Il n'en reste pas moins que le Liban reste un très petit producteur comparé aux grands exportateurs de vin, notamment les pays en développement, comme l'Argentine (302 000 tonnes en 2006), le Chili (472 000 tonnes) et l'Afrique du Sud (272 000 tonnes). Le Liban peut toutefois concurrencer ces géants par la qualité de ses produits. Le lancement de l'Institut de la vigne et du vin (VWI) revêt à cet égard une grande importance, pour mettre en avant la compétitivité de l'industrie locale. Cet organisme a été créé en vertu d'une loi votée en 2000, mais qui est restée lettre morte et qui attend toujours un décret d'application. Pendant plusieurs années, les producteurs de vin ont appelé le gouvernement à accélérer ce processus et à nommer les membres de cet institut, mais en vain. Concrètement, le VWI sera tenu de contrôler la composition chimique du vin libanais, sa qualité, ses méthodes de production et ses origines géographiques. L'institut va également créer, réguler et accorder des appellations d'origine contrôlée (AOC) pour garantir la traçabilité et la qualité du vin local, aidant les vignobles à exploiter de nouveaux marchés.
Le Liban, un des plus vieux sites de production de vin
L'essor que connaît le secteur viticole à l'heure actuelle puise quelque part sa source dans l'héritage légué au fil des siècles. En effet, le Liban est l'un des plus vieux sites de production de vin au monde. Mentionnée dans la Bible, la production locale remonte au début de l'Antiquité, quand les Phéniciens ont planté des vignobles le long de la côte, devenant ainsi les premiers exportateurs de vin. Dans les temps modernes, les pères jésuites et des entrepreneurs européens ont redonné vie à cette industrie durant la seconde moitié du XIXe siècle. Cependant, la production de vin a drastiquement souffert de la guerre civile, baissant de manière significative entre 1975 et 1990, avant de reprendre de plus belle au cours de la dernière décennie.
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Liban - Viticulture
Le secteur viticole libanais entre défis internes et concurrence externe
jeudi, juin 17, 2010
Avec une production annuelle avoisinant les 7 millions de bouteilles, dont la moitié est exportée à l'étranger, l'industrie locale du vin - l'une des rares au Liban caractérisée par une balance commerciale excédentaire - n'a cessé de se développer au cours des dix dernières années en dépit des nombreux obstacles.
Au cours des dernières années, la production de vin et le nombre de vignobles n'ont cessé d'augmenter. Selon une étude récemment publiée sur le secteur viticole, le Liban a en effet produit 7 millions de bouteilles de vin en 2009, dont plus de la moitié ont été fabriquées par les deux principaux producteurs. À titre comparatif, 6 millions de bouteilles ont été produites en 2005 et 5 millions au début des années 2000, selon les chiffres de l'Union viticole du Liban (VUL). En parallèle, le nombre de vignobles s'est élevé à environ 30 territoires, selon le PDG de Massaya, Sami Ghosn, comparé à 18 en 2005, cinq en 1998 et trois au début des années 90. La majeure partie de ces terrains plantés de vignes se trouve dans le sud de la vallée de la Békaa, mais également dans d'autres régions comme le Batroun et Jezzine, qui commencent également à attirer de plus en plus de viticulteurs.
L'étude, élaborée par The Lebanon Brief, bulletin hebdomadaire de la BlomInvest, montre que le marché local du vin est également devenu un pôle d'attraction pour de nouveaux investisseurs, comme pour le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, malgré le fait que les investissements dans ce secteur ne sont rentables qu'à long terme. Selon les experts, dans les cinq années à venir, dix nouveaux producteurs devraient en effet faire leur entrée sur le marché en dépit du rétrécissement de la surface réservée à la viticulture. Les vignes couvraient en 2000 plus de 11 400 hectares, dont 40 % étaient consacrés au vin, sachant que la production locale de grappes de raisin s'est stabilisée à près de 105 000 tonnes par an en moyenne.
Un marché soutenu par les exportations
L'essor dans la production locale de vin est notamment dû au dynamisme de la demande locale et à la vigueur des exportations qui ont toutes les deux constamment augmenté au cours des dernières années. Selon le PDG de Massaya, huit millions de bouteilles sont consommées chaque année au Liban, pour une valeur totale de 30 millions de dollars. Les importations ont représenté le tiers de cette valeur avec 10,7 millions de dollars en 2009, contre 8,6 millions en 2008 et 4,7 millions en 2006. Elles ont toutefois été largement compensées par les exportations qui ont totalisé 11,5 millions de dollars ou 3,5 millions de bouteilles (50 % de la production), faisant de la production de vin l'une des rares industries libanaises ayant une balance commerciale positive. Avec ses variétés françaises (Cabernet Sauvignon, Merlot, Cinsaut, Carignan, Grenache, Syrah) et ses grappes indigènes (Merwah, Obaideh), le vin libanais est très apprécié dans le monde. Il est essentiellement exporté au Royaume-Uni (24 % des exportations), en France (18 %), aux États-Unis (10 %), en Syrie (7 %), aux Émirats arabes unis (5 %), en Suisse (4 %), en Suède (4 %), en Allemagne (3 %) et en Irak (3 %).
Les viticulteurs locaux ont d'ailleurs capitalisé sur le succès local et international de leurs produits pour développer, en parallèle, une industrie touristique du vin. Aujourd'hui, plusieurs agences de voyages organisent des visites guidées de vignobles essentiellement situés dans la Békaa, à proximité de vestiges historiques romains et arabes. En outre, plusieurs producteurs de vin sont en train de développer leurs infrastructures et de créer des restaurants, situés au sein même de leur site de culture.
L'Institut du vin et de la vigne, une nécessité urgente
Il n'en reste pas moins que le Liban reste un très petit producteur comparé aux grands exportateurs de vin, notamment les pays en développement, comme l'Argentine (302 000 tonnes en 2006), le Chili (472 000 tonnes) et l'Afrique du Sud (272 000 tonnes). Le Liban peut toutefois concurrencer ces géants par la qualité de ses produits. Le lancement de l'Institut de la vigne et du vin (VWI) revêt à cet égard une grande importance, pour mettre en avant la compétitivité de l'industrie locale. Cet organisme a été créé en vertu d'une loi votée en 2000, mais qui est restée lettre morte et qui attend toujours un décret d'application. Pendant plusieurs années, les producteurs de vin ont appelé le gouvernement à accélérer ce processus et à nommer les membres de cet institut, mais en vain. Concrètement, le VWI sera tenu de contrôler la composition chimique du vin libanais, sa qualité, ses méthodes de production et ses origines géographiques. L'institut va également créer, réguler et accorder des appellations d'origine contrôlée (AOC) pour garantir la traçabilité et la qualité du vin local, aidant les vignobles à exploiter de nouveaux marchés.
Le Liban, un des plus vieux sites de production de vin
L'essor que connaît le secteur viticole à l'heure actuelle puise quelque part sa source dans l'héritage légué au fil des siècles. En effet, le Liban est l'un des plus vieux sites de production de vin au monde. Mentionnée dans la Bible, la production locale remonte au début de l'Antiquité, quand les Phéniciens ont planté des vignobles le long de la côte, devenant ainsi les premiers exportateurs de vin. Dans les temps modernes, les pères jésuites et des entrepreneurs européens ont redonné vie à cette industrie durant la seconde moitié du XIXe siècle. Cependant, la production de vin a drastiquement souffert de la guerre civile, baissant de manière significative entre 1975 et 1990, avant de reprendre de plus belle au cours de la dernière décennie.
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