Quand on visite le nord du Liban, se rendre à Bcharré sans visiter la fameuse forêt des cèdres serait un sacrilège, un outrage au patrimoine de la région !
En bonne élève, j’arrive donc en fin de matinée pour rendre hommage aux arbres millénaires et j’aperçois quelques touristes qui m’ont déjà devancée.
Moi qui m’était imaginé une forêt sauvage et indomptée par l’homme, je découvre avec surprise un site parfaitement aménagé pour les visites. Des chemins tracés sur le sol et des panneaux nous indiquent le parcours à suivre, mais cela n’enlève cependant rien au charme de ma balade.
Un premier regard sur les lieux me fait réaliser la beauté d’une telle merveille de la nature : les arbres sont imposants, majestueux, ils défilent devant moi avec panache comme les témoins des siècles passés auxquels ils ont résisté.
A ce moment précis, je comprends que cette forêt ai pu inspirer des auteurs tels que Khalil Gibran ou encore Alphonse de Lamartine.
La présence de Lamartine justement honore encore les lieux, puisque l’un des arbres porte le nom du poète et qu’une plaque commémorative nous rappelle sa venue en 1832.
Tout bon amateur de poésie devrait alors s’extasier devant cette découverte : c’est à cet endroit qu’aurait pu être écrit les fameux vers :
« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! suspendez votre cours : laissez-nous savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours »
Quelques dizaines de mètres plus loin j’aperçois, bien cachée, une petite chapelle. Personne n’ose s’y aventurer. Je m’y retrouve donc seule, à l’abri de toute présence humaine. Seuls des bougies et quelques rayons du soleil éclairent non sans peine le petit autel et les statues qui ornent les lieux, donnant à cette chapelle un coté presque mystique.
En sortant, je n’ai qu’à suivre les chemins pour me retrouver à la sortie.
Une ou deux heures suffisent à visiter la forêt, l’occasion de passer un agréable moment dans cet endroit incontournable de la région.
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