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mardi 28 octobre 2014

La Vie religieuse au Liban sous l'Empire romain - Hermon est - Presses de l’Ifpo

La Vie religieuse au Liban sous l'Empire romain - Hermon est - Presses de l'Ifpo

Hermon est

1Architecture : Krencker & Zschietzschmann 1938, p. 256-264, 292-293, pl. 110-115 et 118, 27 (état des lieux en 1905, compléments en 1933) ; Dentzer-Feydy 1999, p. 531-532 et 551 (notes et dessins de W.J. Bankes) ; Chéhab 1949-1950, p. 111 (tête tourelée de Tyché). Photos : Taylor 1971, p. 86-89 ; Blas de Roblès, Pieri & Yon 2004, p. 179-180 ; Nordiguian 2005, p. 104-105. Site revu.
Épigraphie : IGLS 11, 4 (dédicace).
2Le village moderne de Deir el-Aachaiyer (1250 m d'altitude) est établi sur les terrasses qui surplombent le poljé de Birket el-Bouhairi, au pied du Jabal el-Qabchouniyé. Il occupe le site d'une bourgade antique sans doute appelée Kiboreia. D. Krencker et W. Zschietzschmann se concentrent sur l'édifice le mieux conservé, un grand temple romain, qu'ils placent parmi les bâtiments cultuels récents de la montagne. Ils proposent d'identifier à des propylées ou à un autre temple romain l'un des édifices qui s'élevaient en contrebas, vers l'est.
3Ouvert à l'est, le grand temple repose sur un massif de fondation qui compense la pente du terrain. Il s'élève sur un haut podium de quatre assises (fig. 242). Rien ne subsiste de son escalier monumental. Le temple était initialement conçu comme un périptère d'ordre ionique avec un pronaos et une cella au fond de laquelle la plate-forme d'un adyton devait s'élever au-dessus d'une crypte. Au-dessus du podium, le stylobate est dallé ; comme il ne présente aucune trace d'installation de colonne, il est possible que le péristyle n'ait jamais été réalisé.
Fig. 242. Deir el-Aachaiyer (105) : le temple, vue du nord-ouest.
Fig. 242. Deir el-Aachaiyer (105) : le temple, vue du nord-ouest.
Photo J. Aliquot 2002.
4Les murs de la cella sont dressés en appareil simple, avec des blocs de moyen appareil de dimension assez régulière. En façade, ils se prolongent par des antes. À l'arrière du bâtiment, ils sont pourvus de pilastres d'angle qui reposent sur une base attique. Avec leurs volutes obliques et leur gorgerin orné d'un méandre en svastikas, les chapiteaux d'antes et de pilastres d'angle ressemblent à ceux du grand temple de Rakhlé (106 B). Au fond du pronaos, la façade de la cella présente une baie axiale unique aux chambranles moulurés ; de part et d'autre de l'entrée, des niches cintrées sont aménagées au niveau de la troisième, de la quatrième et de la cinquième assise.
5À l'intérieur du temple, les murs gouttereaux et les angles de la cella sont ornés d'une succession de pilastres engagés peu saillants et autrefois surmontés de chapiteaux corinthiens. L'adyton occupe le tiers ouest de la pièce. Il présente une organisation tripartite, avec un escalier intégré dans la plate-forme, deux portes latérales menant à la crypte, une façade à colonnes largement ouverte sur la cella et des cages d'escalier permettant d'accéder aux parties hautes du temple (fig. 243).
Fig. 243. Deir el-Aachaiyer (105) : la plate-forme de l'adyton.
Fig. 243. Deir el-Aachaiyer (105) : la plate-forme de l'adyton.
Photo J. Aliquot 2002.
6La dédicace trouvée en contrebas du temple laisse supposer que le sanctuaire est consacré aux dieux de Kiboreia et que son culte est placé sous la responsabilité d'un grand-prêtre en 132 apr. J.-C. Le siège cultuel qu'elle mentionne a dû servir à transporter l'image des divinités locales en procession.

7Architecture : Krencker & Zschietzschmann 1938, p. 222-230, pl. 94-97 et 118, 34 (état des lieux en 1905). Site revu.
Épigraphie : IGLS 11, 20-35.
8Rakhlé (1500 m d'altitude) occupe une petite dépression cernée de rochers au nord-est de l'Hermon. Son nom conserve celui de la bourgade antique de Rakhla, tardivement promue au rang de cité sous le nom de Zénonopolis. Les membres de la mission allemande ont étudié ses ruines en détail en 1905. La continuité d'occupation du site depuis l'époque romaine empêche d'identifier et de dater tous les édifices. Les bâtiments les plus clairement reconnaissables appartiennent à deux sanctuaires villageois situés respectivement au nord/nord-est (A) et à l'ouest (B) du bourg moderne, mais il existait peut-être un troisième temple (C).

9Architecture : Krencker & Zschietzschmann 1938, p. 223-226, pl. 97.
10Au nord/nord-est du village, les blocs d'un sanctuaire païen ont été remployés pour construire une basilique chrétienne à l'époque protobyzantine. Au début du xxe s., le site de ces bâtiments cultuels se présentait déjà sous l'aspect d'un champ de ruines confus. Seuls quelques vestiges étaient visibles sur place, recouverts eux aussi par la basilique chrétienne pareillement détruite. Des travaux effectués plus récemment ont abouti à la dispersion complète de ces vestiges dans le quartier nord du village. Aucun élément repéré autrefois n'étant resté en place, à l'exception de la base et de la première assise d'un pilastre d'angle, il faut toujours se reporter à la publication de D. Krencker et W. Zschietzschmann pour l'étude architecturale du temple romain (fig. 244-245). Ces derniers le restituent sous la forme d'un temple sur podium à antes ou prostyle, d'ordre ionique, ouvert à l'est et pourvu de pilastres d'angle à l'arrière. Le bloc tympanal médian du fronton a été taillé et remployé dans la construction de la basilique : il était orné d'un gorgoneion en haut-relief, à l'intérieur d'un bouclier.
Fig. 244. Rakhlé (106) : site de la basilique chrétienne et du sanctuaire nord/nord-est (A), état des lieux en 1905.
Fig. 244. Rakhlé (106) : site de la basilique chrétienne et du sanctuaire nord/nord-est (A), état des lieux en 1905.
Dessin T. von Lüpke, dans Krencker & Zschietzschmann 1938, p. 222, fig. 328.
Fig. 245. Rakhlé (106) : base et première assise du pilastre d'angle nord-ouest du temple nord/nord-est (A).
Fig. 245. Rakhlé (106) : base et première assise du pilastre d'angle nord-ouest du temple nord/nord-est (A).
Photo J. Aliquot 2003.
11Le lieu de culte est vraisemblablement consacré à Leucothéa, la déesse tutélaire du village, éventuellement associée à un grand dieu. Les inscriptions qui se rapportent à son aménagement et à sa gestion par la communauté locale sont datées entre la seconde moitié du ier s. apr. J.-C. et la fin du iiie s. apr. J.-C. (IGLS 11, 20-30). L'existence du sanctuaire est attestée dès 60 apr. J.-C., date à laquelle des diocètes supervisent des travaux (IGLS 11, 20). Entre 253 et 294 apr. J.-C., des constructions et des restaurations sont à nouveau effectuées (IGLS 11, 22-25). D'autres inscriptions non datées (IGLS 11, 27-30) pourraient se rapporter à des travaux plus importants à une époque antérieure : cette deuxième étape, qui concerne les fondations d'un bâtiment, une colonnade prostyle, des colonnes, une porte et des niches, correspondrait à l'état du temple restitué par D. Krencker et W. Zschietzschmann avec ses annexes.

12Architecture : Krencker & Zschietzschmann 1938, p. 226-228, pl. 94-97 et 118, 34 ; Gawlikowski 1989, p. 338-339 ; Dentzer-Feydy 1999, p. 533-534, fig. 8-9 (vue panoramique et plan de W.J. Bankes).
13Un petit temple s'élève sur l'éminence rocheuse qui domine le village à l'ouest (fig. 246). Ouvert à l'est, il repose sur un podium précédé d'un escalier et se présente sous l'aspect d'un édifice distyle in antis d'ordre ionique, comprenant un pronaos et une cella en forme d'exèdre. Le bâtiment présente la particularité de comporter une abside hémisphérique couverte par une coupole. Cette partie constituant l'adyton est creusée dans le roc. Un décor de niches à colonnettes ornait les murs de part et d'autre de la niche centrale. Une crypte était peut-être aménagée sous le pronaos et sous la plate-forme de l'adyton.
Fig. 246. Rakhlé (106) : le temple ouest (B), vue en coupe longitudinale et restitution de la façade.
Fig. 246. Rakhlé (106) : le temple ouest (B), vue en coupe longitudinale et restitution de la façade.
Dessins T. von Lüpke, dans Krencker & Zschietzschmann 1938, pl. 95-96.
14Deux dédicaces rappellent que deux frères ont financé l'élévation des colonnes du pronaos en 158 apr. J.-C. (IGLS 11, 31-32). Elles fournissent un terminus ante quem pour la construction du temple.

15Description : Conder 1881, p. 113-115 ; Jalabert 1907, p. 269-270 ; Mouterde 1959, p. 78. Linteau : Seyrig 1933, p. 255-256, fig. 15 (AntSyr 1, p. 104-105) (fragment gauche) ; Krencker & Zschietzschmann 1938, p. 229-230, fig. 346-347 (fragment droit) ; Nordiguian 2005, p. 73 (fragment gauche, attribué à tort au temple d'El-Hadet, 55).
16C.R. Conder, L. Jalabert et R. Mouterde évoquent l'existence d'un troisième temple à Rakhlé. Il n'en reste plus rien aujourd'hui, mais il est possible de lui attribuer le linteau orné d'un aigle éployé qui a été remployé dans la basilique chrétienne (fig. 247). D. Krencker et W. Zschietzschmann soulignent que son relief de facture archaïque est d'une époque antérieure à celle des deux autres temples. L'usage du motif de l'aigle éployé laisse en outre supposer que l'édifice était consacré à un grand dieu. Ce dernier aurait été le parèdre masculin de Leucothéa. Selon certains, son nom ou l'un de ses noms pourrait être Durahlun, « Celui de Rakhla », dieu attesté uniquement à Palmyre, où il est cité à plusieurs reprises comme parèdre de Baalshamin dans le sanctuaire de ce dieu (en dernier lieu Kaizer 2002, p. 29, 81-86, 249, pour les textes araméens, et p. 226-227, avec la restitution peu vraisemblable du théonyme en grec d'après J.-T. Milik).
Fig. 247. Rakhlé (106) : fragment de linteau à l'aigle éployé.
Fig. 247. Rakhlé (106) : fragment de linteau à l'aigle éployé.
Photo © Ifpo, photothèque.

17Architecture : Krencker & Zschietzschmann 1938, p. 231-244, 296, pl. 98-105 (état des lieux en 1905, compléments en 1933) ; Deichmann 1939, p. 116, n° 10 (christianisation) ; Freyberger 1990 ; Ruprechtsberger 1992b, 1994 et 1996. Étude : Aliquot 2007 (avec les sources sur Burqush-Barkousa). Site revu.
18Burqush (1580 m d'altitude) occupe la crête et les versants du Jabal Burqush, à l'ouest du Ouadi Baqdouch, au-dessus de Qatana et de la plaine de Sahra. Depuis J.L. Burckhardt (1822, p. 50), le premier voyageur européen à avoir rendu compte d'une visite sur place, le site est surtout décrit comme un lieu de culte comportant des édifices religieux païens et chrétiens. On y trouve en effet un temple à abside, au nord (A), et un grand temple pseudo-périptère, au sud (B), recouvert à l'époque protobyzantine par un ensemble de bâtiments chrétiens. Ces édifices font l'objet d'un chapitre dans la publication de D. Krencker et W. Zschietzschmann, que les études plus récentes ne dispensent pas de consulter. Deux nécropoles romaines, diverses installations rupestres et une zone d'habitat sont aussi repérables aux abords des sanctuaires. La première nécropole, sur une éminence rocheuse au sud-ouest du site, comprend des tombes rupestres à nefesh. La seconde, au nord du temple nord, comporte plusieurs sarcophages partiellement taillés dans le rocher. Le rocher au sud-est du temple nord est aménagé sur plusieurs niveaux. Enfin, six bâtiments rectangulaires de grande taille, à moitié rupestres, occupent le versant ouest de la colline où se trouvent les sanctuaires, tandis que le versant est de cette colline est occupé par une trentaine de bâtiments en appareil quadrangulaire irrégulier de dimensions plus réduites (fig. 248-249). Si la fonction des premiers édifices demeure indéterminée, celle des seconds ne semble pas faire de doute : il s'agit de maisons. Il est donc très probable qu'à l'époque romaine, les sanctuaires de Burqush aient été associés à un village. Cette agglomération est vraisemblablement Barkousa, bourgade tardivement promue au rang de cité sous le nom de Justinianopolis.
Fig. 248. Burqush (107) : bâtiments au sud-ouest de la terrasse des sanctuaires.
Fig. 248. Burqush (107) : bâtiments au sud-ouest de la terrasse des sanctuaires.
Photo J. Aliquot 2003
Fig. 249. Burqush (107) : habitat à l'est de la terrasse des sanctuaires.
Fig. 249. Burqush (107) : habitat à l'est de la terrasse des sanctuaires.
Photo J. Aliquot 2003.

19Le temple s'élève à environ 60 m au nord de la basilique chrétienne (fig. 250-251). Partiellement rupestre, il repose sur un massif qui s'ajuste aux irrégularités du terrain : tandis que le long côté est et le mur de façade s'appuient sur un massif fait de blocs d'un module inférieur à celui des blocs du mur, l'angle nord-ouest de l'édifice repose directement sur le sol. Le bâtiment se présente sous la forme d'une petite chapelle absidale, ouverte au sud/sud-ouest, peut-être voûtée, et fermée en façade. Moins puissant que les murs gouttereaux, le mur d'entrée présente une porte axiale précédée d'un escalier. La porte était encadrée par un ordre complet dont seuls les piédestaux sont encore en place, tandis que les blocs où sont taillés les demi-colonnettes engagées, les demi-chapiteaux corinthiens, l'entablement et le fronton sont épars autour du bâtiment. Il semble que l'on pouvait également entrer dans le bâtiment par une petite porte ménagée dans le mur de fond au nord.
Fig. 250. Burqush (107) : temple nord (A).
Fig. 250. Burqush (107) : temple nord (A).
Photo J. Aliquot 2003.
Fig. 251. Burqush (107) : temple nord (A), façade restituée.
Fig. 251. Burqush (107) : temple nord (A), façade restituée.
Dessin T. von Lüpke, dans Krencker & Zschietzschmann 1938, pl. 101.
20Le temple se compose d'une cella rectangulaire, dont le sol est surbaissé de quelques marches par rapport au niveau du seuil. Au fond à l'intérieur, l'abside est à un niveau encore plus bas et son axe est déporté vers la gauche par rapport à celui du temple et de la porte principale, de sorte que les passages latéraux de part et d'autre sont de largeur inégale. Malgré ces irrégularités, le temple doit être rapproché des autres édifices cultuels à abside du Proche-Orient romain, dont l'aménagement intérieur correspondrait au mode d'exposition des statues cultuelles. Peu nombreux, les bâtiments de ce type se trouvent soit dans l'arrière-pays montagneux des cités phéniciennes, soit dans le Hauran. M. Gawlikowski (1998a, p. 39-40) en dénombre quatre en plus de celui de Burqush, l'exèdre à abside de Hosn Souleiman dans le Jabal el-Saheliyé (Ansariyé), le temple à abside de Rakhlé (106 B) sur l'Hermon, le Tychaion de Sanamein en Batanée et le prétendu « prétoire » de Mismiyé au nord-ouest du Léja. À Burqush comme dans le Tychaion de Sanamein et comme dans les temples de Nébi Safa (99) et d'Habbariyé (103) (dont l'allure est toutefois plus classique), des cages d'escalier occupent le fond de la cella : elles permettaient peut-être d'accéder à une pièce située au-dessus de la chapelle. La présence d'éboulis dans le corps du bâtiment effondré empêche de vérifier l'existence d'une crypte sous l'abside. Dans l'état actuel de la documentation, on ne peut retenir l'identification du temple à un mithréum, proposée sans argument par D. Krencker et W. Zschietzschmann. Le titulaire du temple est inconnu.
21Quant à la datation du bâtiment, elle ne peut être déterminée de manière précise en l'absence d'inscription. Non sans réserves, D. Krencker et W. Zschietzschmann placent le temple nord de Burqush parmi les temples de la montagne libanaise édifiés au cours du ier s. apr. J.-C. Plus récemment, K.S. Freyberger (1990, p. 160-161) a proposé de faire remonter la construction de l'édifice cultuel à l'époque augustéenne, en se fondant sur l'analyse du demi-chapiteau corinthien qui détermine l'ordre de sa porte. Le rapprochement de ce demi-chapiteau avec ceux du péribole du sanctuaire de Bel à Palmyre est peut-être probant, mais, si l'on suit M. Gawlikowski (1998a, p. 43), ces derniers dateraient au plus tôt de l'époque flavienne. La présence de l'abside, élément importé dans l'architecture religieuse de la Syrie, fournit un autre élément de comparaison utile pour dater l'édifice de Burqush : la construction des autres édifices cultuels à abside du Proche-Orient romain ne semble pas remonter plus haut que le début du iie s. apr. J.-C. Si l'on ne dispose d'information précise ni sur la chronologie de l'abside de Hosn Souleiman ni sur celle du temple à abside de Rakhlé (106 B), on peut néanmoins faire l'hypothèse que ce dernier était encore en cours d'aménagement en 158 apr. J.-C. (IGLS 11, 31-32). Des inscriptions attestent que les édifices cultuels de Mismiyé et de Sanamein ont été construits respectivement entre 161 et 169 apr. J.-C. et en 191 apr. J.-C. (Waddington, I. Syrie 2413 f, pour Sanamein, et 2528, pour Mismiyé). Les caractéristiques du temple nord de Burqush sont donc également présentes au nord de l'Hermon et dans les régions voisines sur des monuments du dernier tiers du ier et du iie s. apr. J.-C., ce qui suggère de retenir cette époque comme date de sa construction.

22Un second temple occupait la terrasse où l'on voit actuellement par les vestiges de la basilique chrétienne. Son axe médian nord-est/sud-ouest est perpendiculaire à celui de l'église. Cette orientation le place face au temple nord, selon un principe d'alignement qui se retrouve sur l'Hermon à Arné (113). En l'absence de traces d'un péribole, on ne sait si les deux temples de Burqush étaient englobés ou non dans l'enceinte d'un seul sanctuaire.
23Il ne reste du temple sud que quelques vestiges de la base finement moulurée du podium encore en place du côté nord-est (fig. 252-253). Le bâtiment (ou ce qui en restait) a été arasé à l'occasion des travaux de terrassement nécessaires à l'aménagement de l'esplanade où s'élevait la basilique (arasement des rochers d'une part, aplanissement et consolidation du terrain par la construction de murs et de substructions d'autre part). Les demi-colonnes du bâtiment ont été remployées dans les piliers de l'édifice chrétien. En partant de ces maigres vestiges, D. Krencker et W. Zschietzschmann restituent un temple pseudo-périptère sur podium d'ordre ionique. Au Proche-Orient, seuls deux bâtiments cultuels présentent un plan au sol comparable : un temple de Baalbek (54 D), peut-être construit au début du ier s. apr. J.-C. et d'ordre corinthien, et le grand temple ionique de Hosn Souleiman-Baetocécé, daté du iie ou du iiie s. apr. J.-C. Le riche décor du temple de Burqush n'est connu que par quelques fragments, à savoir un chapiteau ionique, qui permet d'identifier l'ordre du bâtiment cultuel, un chapiteau d'ante à volutes obliques, plusieurs blocs d'architrave-frise et de corniche, ainsi qu'un linteau de porte.
Fig. 252. Burqush (107) : temple sud (B), base du podium.
Fig. 252. Burqush (107) : temple sud (B), base du podium.
Photo J. Aliquot 2003.
Fig. 253. Burqush (107) : basilique à piliers, plan au sol des vestiges.
Fig. 253. Burqush (107) : basilique à piliers, plan au sol des vestiges.
Dessin H. Kohl, dans Krencker & Zschietzschmann 1938, pl. 98.
24Sur la datation du bâtiment, D. Krencker et W. Zschietzschmann (1938, p. 239 et 296) sont contradictoires : ils estiment tout d'abord que l'édifice fait partie des temples anciens de la région, puis le classent implicitement avec l'ensemble des bâtiments hermoniens dans la catégorie des temples construits au cours des iie et iiie s. apr. J.-C. Pour sa part, K.S. Freyberger (1990, p. 156-160) propose une datation augustéenne d'après des arguments stylistiques et des rapprochements discutables entre le décor de ce temple et celui du temple de Bel à Palmyre ou celui des bâtiments les plus anciens de la Syrie du Sud. Le décor du temple de Burqush comporte plusieurs éléments caractéristiques du répertoire ornemental habituel en Syrie à partir de la fin du ier s. apr. J.-C., à une époque où la survivance de formes décoratives locales ou importées s'accompagne d'emprunts aux productions de l'Asie Mineure (cf. Aliquot 2007, p. 253-258). Les rapprochements invoqués par K.S. Freyberger permettent plutôt d'identifier des survivances de l'art décoratif de la Syrie hellénistique dans le décor architectural des monuments de Burqush comme dans celui d'autres temples hermoniens et hauranais. La chronologie des édifices cultuels présentant des caractéristiques semblables à celles du temple sud amène à privilégier l'hypothèse d'une datation du dernier tiers du ier s. ou du iie s. apr. J.-C., contemporaine de celle du temple nord.
25Le temple sud a été recouvert à l'époque protobyzantine par une basilique chrétienne à piliers et à trois nefs. Dans l'angle sud-ouest de la nef et dans la sacristie méridionale, deux volées d'escalier conduisent à une vaste galerie partiellement souterraine située à l'extérieur du long côté méridional de l'ensemble architectural. Selon D. Krencker et W. Zschietzschmann (1938, p. 231-234), cette construction aurait été utilisée comme un bâtiment conventuel. J. Lassus (1947, p. 111 n. 2) n'adopte cette solution que par défaut. Il faut peut-être considérer la galerie comme une simple dépendance de l'église. Du reste, si la basilique de Burqush est la cathédrale de Barkousa, comme on peut le supposer, il convient de renoncer à l'identification d'un monastère. La datation de l'ensemble ecclésial, quant à elle, peut se fonder sur l'étude du plan de la basilique chrétienne. Celle-ci appartient au groupe des églises à piliers. L'extension de ce modèle architectural dans la région paraît consécutive à son développement en Syrie du Nord à partir de la fin du ve s. apr. J.-C. Près de l'Hermon, les basiliques de Baalbek (54), de Hosn Niha (60) et de Yanouh (24) fournissent des exemples comparables à celui de Burqush : si les deux premières ne sont pas précisément datées, en revanche, celle de Yanouh est datée du viie s. apr. J.-C. La construction de l'église de Burqush pourrait être elle aussi très tardive. La christianisation du site a pu avoir lieu longtemps après la fermeture et l'abandon des deux temples païens.

26Description : von Kremer 1853, p. 173-174. Site revu.
27Dans la partie ancienne du bourg de Qatana (850 m d'altitude), près du maqâm du cheikh Hassan al-Qatani, des fûts de colonne, des chapiteaux et un linteau de calcaire sont remployés à l'entrée d'un hammam (fig. 254). Ces vestiges pourraient appartenir au bâtiment antique décrit comme un temple par le voyageur A. von Kremer.
Fig. 254. Qatana (108*) : blocs antiques à l'entrée du hammam.
Fig. 254. Qatana (108*) : blocs antiques à l'entrée du hammam.
Photo J. Aliquot 2003.

28Épigraphie : IGLS 11, 38 (Qalaat Jendal), 39 (Ain el-Bourj). Site revu.
29Qalaat Jendal (1450 m d'altitude) occupe les pentes du vallon d'un affluent du Nahr el-Aouaj. L'éperon rocheux qui domine le village porte les ruines d'une forteresse médiévale. Les maisons modernes remploient de nombreux blocs appartenant à des bâtiments antiques. La dédicace d'une niche à Zeus par le prêtre Julius Hadrianus et sa famille, gravée sur l'un de ces blocs, indique l'existence d'un sanctuaire romain. Il faut peut-être rapporter au même lieu de culte la dédicace à la déesse Leucothéa de Ségeira trouvée en remploi à Ain el-Bourj, à 2 km en contrebas du village.

30Description (A) : Saulcy 1853, p. 565-568, pl. 50 ; Benzinger 1891, p. 72 ; Aliquot 2002, p. 241-246. Site revu.
Épigraphie : IGLS 11, 45.
31Le village de Kafr Hawar (1050 m d'altitude) s'étend de part et d'autre d'un affluent du Nahr el-Aouaj. Son nom conserve un toponyme syriaque signifiant « village blanc ». Son site pourrait correspondre à celui de la station ad Ammontem de la Table de Peutinger. La Lettre des archimandrites d'Arabie (trad. J.-B. Chabot, p. 153) signale la présence d'un couvent à Kafr Hawar au vie s. apr. J.-C.

32F. de Saulcy décrit de la manière la plus complète le petit temple sur podium qui s'élevait encore à Kafr Hawar au milieu du xixe s. (fig. 255). Le bâtiment a disparu depuis la fin de ce siècle. J. Benzinger signale que ses éléments ont été remployés pour construire un khan voisin, sans doute celui de Saassa, sur la route de Damas à Qouneitra. Dans la partie ancienne du village, néanmoins, la concentration de quelques blocs de grand appareil en calcaire blanc indique toujours l'emplacement du sanctuaire. La dédicace d'un autel découvert aux abords des ruines suggère d'attribuer le temple à Atargatis.
Fig. 255. Kafr Hawar (110) : podium du temple (A).
Fig. 255. Kafr Hawar (110) : podium du temple (A).
Dessin dans Saulcy 1851, pl. 50.

33Au sud du village, l'escarpement rocheux du Jabal el-Qalaa surplombe la vallée sur la rive droite du cours d'eau. Ses pentes sont occupées par une carrière de calcaire blanc (d'où les blocs du temple ont dû être extraits), une nécropole antique et des installations rupestres. Parmi ces dernières, la plus remarquable se présente sous la forme d'un petit lieu de culte rupestre connu localement sous le nom de Korsei el-Debb : ce « Fauteuil de l'Ours » est un autel monumental taillé dans la roche, au fond d'une pièce rectangulaire ouverte au nord/nord-est ; de chaque côté, une volée de quatre marches permet d'accéder à l'espace situé derrière l'autel (fig. 256).
Fig. 256. Kafr Hawar (110) : sanctuaire rupestre (B).
Fig. 256. Kafr Hawar (110) : sanctuaire rupestre (B).
Photo J. Aliquot 2003.

34Architecture : Krencker & Zschietzschmann 1938, p. 267. Site revu.
Épigraphie : IGLS 11, 46-47 (inscriptions du temple), 48-51 (épitaphes), 52 (cuve cultuelle dédiée par un trésorier sacré).
35Le village de Hiné (1060 m d'altitude), établi sur un tell archéologique (fig. 257), correspond à l'antique Ina, bourgade sans doute comprise dans les domaines de l'Ituréen Zénodoros, puis dans ceux de l'Hérodien Philippe, avant d'être attribuée à la cité de Damas (cf. IGLS 11, p. 81). La Lettre des archimandrites d'Arabie (trad. J.-B. Chabot, p. 149, 152-153) mentionne les couvents de Hiné et de ses environs au vie s. apr. J.-C.
Fig. 257. Hiné (111) : le tell.
Fig. 257. Hiné (111) : le tell.
Photo J. Aliquot 2008.
36Deux nécropoles antiques sont repérées à l'ouest et à l'est du village. Les ruines d'un grand temple romain ouvert à l'est d'au moins 40 m de long occupent le sommet du tell. Les membres de la mission allemande n'ont pu relever que deux assises du soubassement et la base du podium du bâtiment (fig. 258). Aujourd'hui, la route asphaltée recouvre le soubassement et le podium a été en grande partie démonté. Deux inscriptions étaient gravées sur ces parties du temple. Elles se rapportent à l'aménagement du sanctuaire sous la surveillance d'épimélètes. La plus longue indique qu'entre 179 et 182 apr. J.-C., la construction du temple et de son péribole a été ordonnée de manière exceptionnelle par le gouverneur de la province de Syrie (le futur empereur Pertinax) et financée grâce aux fonds sacrés (IGLS 11, 46).
Fig. 258. Hiné (111) : le podium du temple.
Fig. 258. Hiné (111) : le podium du temple.
Dessin D. Krencker, dans Krencker & Zschietzschmann 1938, p. 267, fig. 412.

37Épigraphie : IGLS 11, 41. Site revu.
38À Rimé, dans la haute vallée du Nahr el-Aouaj, une dédicace commémore la fondation d'un temple de Théandrios par un certain Munatius et sous sa propre autorité en 198-199 apr. J.-C. L'emplacement du bâtiment est indéterminé, mais l'occupation du site à l'époque romaine est bien attestée. D. Krencker et W. Zschietzschmann (1938, p. 269, pl. 116) relèvent le plan d'un tombeau romain. Des blocs décorés (fûts de colonne, chapiteau) sont remployés dans les maisons modernes. Des installations rupestres (citerne, tombes, niches) sont aménagées sur l'éperon rocheux qui domine le village.

39Description : Warren 1870c, p. 224-225 ; Mouterde 1959, p. 83. Site revu.
Épigraphie : IGLS 11, 42.
40Arné (1400 m d'altitude) occupe la tête de la haute vallée du Nahr el-Aouaj, sous la crête de l'Hermon. D'après une inscription remployée sur place dans une maison moderne, son nom actuel conserve celui l'antique Ornéa. Le même texte indique aussi qu'en février 330 apr. J.-C. le dieu tutélaire d'Ornéa a financé la réalisation du décor d'un temple tandis que deux responsables (diocètes) supervisaient l'aménagement de terrains sacrés appartenant au village. Le temple n'est pas localisé. Il pourrait appartenir à l'un des deux sanctuaires repérés à proximité de la source d'Ain el-Qasr, sur le site de Qasr Chbib, qui surplombe le village au nord-est, à environ 1550 m d'altitude. C. Warren et R. Mouterde signalent déjà les ruines des deux sanctuaires alignés l'un derrière l'autre et ouverts tous les deux au nord/nord-est. Plus à l'est, on peut encore voir la carrière d'où proviennent les blocs de calcaire gris-bleu utilisés dans la construction des bâtiments cultuels.

41Le sanctuaire présente un plan au sol rectangulaire. Il occupe une terrasse. Tout son long côté nord, dont la longueur totale atteint environ 80 m, est majoritairement constitué de la paroi rocheuse inégalement taillée. Des blocs complètent le mur là où la paroi présente des imperfections. En revanche, le long côté sud, vers la pente, est appareillé (fig. 259-260). La plupart des éléments constitutifs du mur d'entrée et du long côté sud du temple se sont effondrés sur place ou vers le sud. Plusieurs éléments du bâtiment sont épars : il s'agit de plusieurs fûts de colonne monolithes, du chambranle et du linteau de la porte d'entrée, de chapiteaux doriques uniquement épannelés, et de blocs moulurés appartenant à l'entablement du temple.
Fig. 259. Arné (113) : ruines du sanctuaire est (A).
Fig. 259. Arné (113) : ruines du sanctuaire est (A).
Photo J. Aliquot 2003.
Fig. 260. Arné (113) : ruines du sanctuaire est (A).
Fig. 260. Arné (113) : ruines du sanctuaire est (A).
Photo J. Aliquot 2003.

42Un second sanctuaire de plan rectangulaire se trouve à une trentaine de mètres à l'ouest du premier. Sa construction tire également parti de la configuration du terrain. Son mur de fond et sa partie postérieure sont entièrement rupestres. Le rocher qui le domine au nord a lui-même été aménagé : plusieurs degrés d'un escalier rupestre y sont visibles. À l'est, le site est totalement bouleversé. Il ne ressemble plus qu'à un vaste éboulis (fig. 261). Le tracé du mur d'entrée du péribole et du long côté méridional reste cependant identifiable, de même que l'angle sud-est du temple. La plate-forme de l'adyton doit à son caractère rupestre d'avoir été préservée des destructions naturelles ou artificielles (fig. 262). On y accède par une volée de quatre ou cinq marches, encadrée par deux murs. Plusieurs blocs repérés parmi les éboulis signalent la présence de niches cintrées.
Fig. 261. Arné (113) : ruines du sanctuaire ouest (B).
Fig. 261. Arné (113) : ruines du sanctuaire ouest (B).
Photo J. Aliquot 2003.
Fig. 262. Arné (113) : adyton rupestre du temple ouest (B).
Fig. 262. Arné (113) : adyton rupestre du temple ouest (B).
Photo J. Aliquot 2003.
43En contrebas du sanctuaire, plusieurs terrasses ont été aménagées sur le versant abrupt de la colline. On y trouve des installations rupestres, sous la forme de petites pièces carrées à ciel ouvert de 4 m de côté environ, dont le mur de fond est creusé d'une cavité rectangulaire ou carrée peu profonde et dont les murs latéraux sont soit entièrement, soit partiellement rupestres.

44Description : Porter 1855, 1, p. 293-296 ; Warren 1870b ; Conder 1874, p. 51-53 ; Clermont-Ganneau 1903d, p. 352-353 ; Mouterde 1951-1952, p. 22-23 ; Ehrl 1990 ; Ruprechtsberger 1992a, 1992b, 1994 et 1996. Site non revu.
Épigraphie : IGLS 11, 40.
45Dans son Onomasticon (s.v. Aermon), Jérôme mentionne le haut-lieu qui couronne le Mont Hermon, à 2814 m d'altitude, sur le site de Qasr Antar. Depuis Rachaiya el-Ouadi à l'ouest ou depuis Arné (113) à l'est, l'ascension pédestre jusqu'au site dure au moins six heures (fig. 263). Le sanctuaire occupe une terrasse naturelle, autour d'un cône rocheux creusé en son centre. Il se compose d'une enceinte ovale faite de blocs de grand appareil soigneusement dressés. Un petit temple ouvert à l'est s'élève au sud/sud-ouest du temenos (fig. 264). Une grotte se trouve au nord-est du sanctuaire. L'inscription grecque découverte au nord-ouest du péribole indique que le haut-lieu est consacré à un dieu qualifié de très grand et de saint. Le même texte laisse supposer que l'accès au site est réservé à des fidèles qui prêtent serment.
Fig. 263. Arné (113) et Qasr Antar (114) : le site de Qasr Chbib (en bas à droite) sous le sommet de l'Hermon.
Fig. 263. Arné (113) et Qasr Antar (114) : le site de Qasr Chbib (en bas à droite) sous le sommet de l'Hermon.
Photo J. Aliquot 2006.
Fig. 264. Qasr Antar (114) : plan du sanctuaire.
Fig. 264. Qasr Antar (114) : plan du sanctuaire.
Croquis d'après Warren 1870b.


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samedi 25 octobre 2014

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mercredi 22 octobre 2014

"طريق الأبجدية”

في المنتدى الخامس لـ"رابطة المدن الكنعانية، الفينيقية والبونية" في اليونان لمناقشة مشكلاتها وإحياء تراثها وترسيخ شبكة العلاقات بينها ونشر ثقافة السلام

22 أكتوبر,2014  في إعلام و ثقافة, مقالات  النهار-

يؤكد المؤرخ اليوناني هيرودوت ان الابجدية نشأت على يد الفينيقيين، وأن قدموس، حين ذهب للبحث عن اخته اوروبا، نقل الى اليونانيين ابجدية "phoinikeia grammata" . ويقول "عند مجيئهم الى البلاد جلب الفينيقيون الكثير من المعارف الجديدة، ومن بينها الابجدية، التي لم تكن معروفة في اليونان حتى ذلك الحين، في البداية لم يكن هناك سوى الابجدية التي كان كل الفينيقيين يستعملونها، ومع الوقت، تطورت الاصوات ومعها شكل الاحرف".

الاختراع الذي اعطى العالم وسيلة التواصل والحوار ما بين الشعوب والمجتمعات، وشكل نقلة نوعية في تطور الانسانية، وأساسا لحضارات جديدة ونهضة فكرية حملها الفينيقيون الى البلاد التي استكشفوها واستوطنوها، كان محور المنتدى الذي نظمته "رابطة المدن الكنعانية، الفينيقية والبونية"، المنبثقة من "الجمعية الدولية للمحافظة على صور" في 11 و 12 تشرين الأول الجاري، في اثينا، برعاية وزارة الثقافة والرياضة اليونانية، واللجنة الوطنية اليونانية للاونيسكو، بالتعاون مع متحف بيرايوس، وشاركت فيه شخصيات بارزة من دول حوض البحر الأبيض المتوسط التي اسسها الفينيقيون، او وصلوا اليها، او اقاموا علاقات تجارية واقتصادية وسياسية وانسانية مع مدنها، مثل تونس وفرنسا واليونان واسبانيا والبرتغال وبلجيكا وايطاليا والجزائر ولبنان.

احتضنت قاعات متحف مدينة البيريه اليونانية اعمال المؤتمر وجلساته العلمية والتاريخية، وفي ظل القطع الاثرية والتماثيل الحجرية واللوحات المنقوشة التي تعود الى آلاف العصور، عرض نحو 20 شخصية من كبار المؤرخين وعلماء الآثار من كبريات الجامعات والمعاهد في العالم، لنشوء الابجدية والكتابة وأصولها وتطورها. كما تناولوا كذلك المشكلات والتحديات التي تواجه مدن البحر المتوسط في مجالات السياحة الثقافية والتربية والتعليم والتلوث والبيئة البحرية، وتداولوا في سبل انعاش صناعة الحرفيات، في حضور اساتذة جامعيين واثريين ومهندسين وديبلوماسيين واعلاميين، وعدد من رؤساء بلديات الرابطة التي تضم 50 مدينة من حوض البحر المتوسط، كانت تقيم علاقات تاريخية وجغرافية وتجارية وتربطها مصالح مشتركة مع مدينة صور.

محاور وعناوين
تنوعت موضوعات المنتدى، وتجاوزت الموضوع الاساس الذي أدرج تحت عنوان الابجدية – العصب الاساس الذي تقوم عليه بلاد فينيقيا وتاريخها وحضارتها وتفخر به شعوبها، الى عرض التحديات الاقتصادية والبيئية والثقافية التي تواجه المدن الفينيقية، وبحثت في العلاقات التاريخية والاجتماعية التي كانت تربطها.
على مدى يومين ناقش المؤتمرون المشكلات والصعوبات التي تواجه مدن البحر المتوسط، وتوزعت على 4 محاور:

1- الثقافة والتعليم:
تناول موضوع تطورالابجدية، من الفينيقية الى عصر الابجدية الرقمية، وعرضاً للعلاقات الفينيقية – اليونانية وللعادات والتقاليد التي كانت ترعاها.

2- السياحة الثقافية:
جال خلاله الحضور في رحلة عبر الزمن في بعض المدن المتوسطية، حيث عرض رئيس بلدية غادير الاسبانية المسار الفينيقي السياحي، الذي تنفذه السلطات في المدينة وأعمال التطوير القائمة في هذا الموقع. وكشف الدكتور ناجي كرم عن مشروع " على خطى المسيح في جنوب لبنان" الذي تعمل عليه احدى المؤسسات الدينية، بهدف تجذير المسيحيين في المدن التي وطأتها قدما المسيح، وتشجيعهم على البقاء فيها.
3-
الحرفيات:
تناول المحاضرون سر اللون الارجواني ولغز استخراجه، الذي لا يزال يحير العلماء، واكدوا ضرورة احياء الحرفيات التي كانت موجودة ايام الفينيقيين وانقرضت في العديد من مدنهم، مثل الزجاج المنفوخ والخزفيات وغيرها
4-
البيئة البحرية:
عرض المنتدون خلاله للتدهور البيئي والتلوث اللذين يهددان المدن المتوسطية، والتحديات التقنية والسياسية التي تواجه مرافىء المتوسط، وتأثير الاعمال التي يقوم بها الانسان في البيئة البحرية المتوسطية، وناقشوا التدابير التي يجب اتخاذها لمواجهتها. وعرض الدكتور عصام خليفة دور الاونيسكو والمعاهدات الدولية في حماية التراث والممتلكات الثقافية في حالات السلم وفي النزاعات المسلحة، متخذا من لبنان نموذجا.

بلديات وسيدات مكرّمات
وشهد المنتدى الخامس لـ"رابطة المدن الكنعانية، الفينيقية والبونية" انضمام ست مدن جديدة الى عضويته، والتوقيع على "ميثاق قيم" يتضمن بروتوكول تعاون في ما بينها. وشارك من لبنان وفد ضم رئيس بلدية طرابلس نادر الغزال، ورئيس اتحاد بلديات بعلبك حسين عواضة، ورئيس بلدية ايعات علي عبد الساتر، ونائب رئيس بلدية جبيل ايوب برق وعضو البلدية انطوان صفير. وبحث رؤساء البلديات ومندوبوها في اجتماع عقد في مبنى بلدية اثينا مشاريع عدة ابرزها: تحويل المرافىء في هذه المدن مرافىء خضراء غير ملوثة للبحر المتوسط، (وسبق لمدينة جبيل ان اتخذت هذه الخطوة وشكلت لجنة خاصة لوضع خطة عمل والشروط التطبيقية للوصول الى هذا الهدف)، واقامة سباق للسفن الشراعية بين المدن الفينيقية، وتشجيع زراعة الموركس لانتاج الارجوان.
واختتم المنتدى بحفل عشاء في متحف الأكروبوليس في أثينا، على شرف أربع سيدات مميزات فزن بجائزة "إليسا- ديدون" الذهبية، التي تمنح سنويا لمبدعات قمن بعمل مؤثر في مجتمعاتهن في بلدان في مدن الرابطة الفينيقية، وكن لهذا العام: الليدي ايفون كوكرن من لبنان، تقديرا لاهتمامها بالمحافظة على التراث اللبناني، السيدة رودي كراتسا من اليونان، تقديرا لدعمها تعزيز دور المرأة في بلدان حوض البحر المتوسط، السيدة شريفة خدار من الجزائر لكفاحها ضد العنف الاسري، والسيدة سهير بلحسن من تونس، لمكافحتها من اجل حقوق الانسان.

شلبي
وفي لقاء مع "النهار" اعلنت رئيسة "الجمعية الدولية للحفاظ على صور" مهى شلبي عن مباشرة العمل في تنفيذ المشروعين الكبيرين، اللذين اقيم من اجلهما سحب تومبولا على لوحة عالمية للفنان بيكاسو العام الفائت، ويدخلان في اطار اهداف "رابطة المدن الكنعانية" الاساسية التي تقوم على اساس المحافظة على التراث الفينيقي ونشره، وهما:
1-
انشاء "معهد البحوث حول الحضارات الكنعانية والفينيقية والبونية"، وقد اقر نظامه الاساسي وباشر طاقمه الوظيفي العمل. وعقدت طاولة مستديرة لوضع اسس التعاون والتنسيق ما بين المعهد والجامعات والمراكز الثقافية. كذلك يصبّ الاهتمام بمشروع المكتبة المتخصصة، ووضع اطلس كبير عن فينيقيا، ونشر مجلة بحوث في مجالات الآثار والفن والتاريخ الفينيقي وغيرها.
2-
انشاء المدينة الحرفية "أشتار" في صور، وأصبحت خرائطها جاهزة للتنفيذ. وتهدف الى مساعدة الحرفيين العاملين، وتشجيع الشباب على المحافظة على عادات الجدود وديمومتها، واحياء حرفيات فينيقية انقرضت، مثل صناعة الارجوان، وخلق فرص عمل والمساهمة في تطوير السياحة.
واكدت ان الهدف من هذا المنتدى كان "المناداة بالتعددية الثقافية، من اجل ارساء ثقافة السلام في مدننا، التي نحن بأمس الحاجة اليها في هذا العالم الذي يتآكله البغض وتجتاحه اعمال العنف الاجرامية واللانسانية، ونحن في هذا نتبع خطى اجدادنا الفينيقيين، رواد السلام العالمي".

مي عبود ابي عقل / النهار

JTK

المسيح في لبنان ...

المسيح في لبنان ...

بحث اخر حول  " المسيح في لبنان " يلقي فيه الكاتب  الضوء مستعينا بمراجع مسيحية وغير مسيحية ، مشيرا الى ابعاد وجذور الرسالة اللبنانية
http://elloubnanioun.org/index.php/1994/284-2013-04-27-18-05-32
المسيح في لبنان ...لقد اصبح من المؤكد والمحقّق اليوم ان المسيح اقام وتجوّل وبشّر في لبنان اكثر بكثير مما يظنّ او ممّا قيل وكتب ... ولقد طمست ايضا" هذه الحقائق عن قصد او عن جهل! فكل ما له علاقة بلبنان ذكر لماما"، هامشيا"، وبسرعة خاطفة . أمّا اليوم فقد «فك الرصد عن لبنان ...»! وأخذ «حجاب إيزيس» ينزاح، شيئا" فشيئا"، عن وجه «الوطن - الرسالة» المشعّ كالشمس .لقد اتفقت روايات الاناجيل جميعا" على ان يسوع كان يعرف جيّدا" ضواحي صور وصيدا . فهو حين كان يريد الاختفاء كان يذهب دوما" الى هناك . وعندما ندّد بخطايا صور وصيدا عند انذاره «لكورزين» وبيت صيدا (لوقا 10 : 13 – 14)، انما كان يندّد ببلدين يعرفهما تماما" . ولم تكن هذه الخطايا، كما يبدو، الاّ الازدهار وحياة الرفاه التي كانت تنعم بها صور وصيدا، مع ما يتبع ذلك من ترف وبذخ ...وعندما نعرف ان المسيح كان غائبا"، اكثر الأحيان، عن الناصرة، الى حدّ ان اهل قريته تساءلوا عنه لما شاهدوه يقرأ في مجمعهم، فلا نجد تفسيرا" لهذا الغياب الاّ أنه كان في مناطق صيدا وصور وقانا وغيرها من قرى «جليل الامم» ...في لبنان باشر المسيح رسالته الخلاصية . فأول معجزة قام بها «في قانا الجليل» قرب صور، حيث حوّل الماء خمرا" في عرس أنسبائه . والانجيل نفسه يقول : «... هذه الآية الاولى صنعها يسوع في قانا الجليل وأظهر مجده فآمن به تلاميذه». (يوحنا 2: 11). في لبنان بدأ اذا" الايمان المسيحي، وفي لبنان تأسست المسيحية والكنيسة .بعد عرس «قانا الجليل»، حيث اقام المسيح فترة من الزمن، «انحدر الى كفرناحوم هو وأمه وأخوته وتلاميذه ولبثوا هناك أياما" غير كثيرة (يوحنا 2 : 21) وكان سبب تركه الجليل حضور عيد الفصح في اورشليم . «وبعد العيد ترك المسيح اورشليم ومضى الى الجليل ... فلما أتى الى الجليل قبله الجليليّون لانهم عاينوا كل ما صنعه في اورشليم في العيد، لانهم هم أيضا" جاؤوا الى العيد. فأتى ايضا" الى قانا الجليل حيث حوّ الماء خمرا"...» (يوحنا 4 : 46 -54). وبعد آيته الثانية هذه مكث المسيح في الجليل اكثر من شهرين. واستقبله اخوته الجليليون بالتكريم والحفاوة «لانهم عاينوا ما صنعه في اورشليم ...». وعند اقتراب عيد العنصرة عاد يسوع من الجليل الى اليهوديّة للاشتراك بالعيد في أورشليم .وبعد عيد العنصرة «خرج يسوع من هناك (أي من اليهوديّة) وأتى الى تخوم صور وصيدا ... (متّى 15: 21- 28)، حيث شفي ابنة المرأة الكنعانيّة- الفينيقيّة . ويؤكّد مرقس (27: 26): «وكانت المرأة فينيقية ...». أمضى المسيح فترة طويلة في مناطق صور وصيدا، «ثم خرج من تخوم صور ومرّ في صيدا وجاء فيما بين تخوم المدن العشر الى بحر الجليل». (مرقس 7 :31).ثورة النقمة والحقد التي تأججت في صدور زعماء اليهود وشيوخهم وكهنتهم وفرّيسيهم ضد يوحنا المعمدان، اصبح هدفها الوحيد يسوع بعد استشهاد المعمدان. وظل هذا التيّار المتعصّب في تصاعد مستمر ضد يسوع. وخوفهم من الانهيار جعلهم في صراع شديد مع يسوع اذ كانت القضيّة بنظرهم مسألة حياة او موت. «لذلك خرج يسوع من هناك» أي من مناطق نفوذ الكتبة والفرّيسيين وكهنة اليهود، وأتى الى تخوم صور وصيدا اي الى لبنان ...وخلال رحلته الطويلة من صور الى صيدا الى تخوم المدن العشر الى بحر الجليل مرّ المسيح بمزارات يكرّم فيها العديد من آباء العهد القديم واجداد البشر والأنبياء والصدّيقين. فالبلدان التي اجتازها حافلة بذكريات هؤلاء الآباء والاولياء المشهورين. ومهمة هؤلاء تمهيد الطريق امام المسيح، وجاء هو ليتمم ويكمّل ما بدأوه. «ما جئت لانقض بل لأكمل ...». وكانت العادة عهد ذاك ان يزور الناس مقامات الانبياء والاولياء. وخلال خروج المسيح من تخوم صيدا الى تخوم المدن العشر كان لا بد له – وهذا مثبت ومحقّق- من أن يمرّ ببعض نواحي لبنان الغربيّ والبقاع الغربي ولبنان الشرقي. وكانت هذه المناطق اللبنانيّة بالذات عابقة، عهد ذاك، بتذكارات الآباء الاولين من آدم الى هابيل وشيت واحنوح ونوح واولادهم وأحفادهم... وكانت مقاماتهم ومزاراتهم مقصد الحجّاج والاتقياء من كل صوب. هذا كان من دواعي زيارة المسيح لهذه المقامات في رحلته. وقد حفظ المؤرخون العرب تقليدا" يؤكد ذلك اي زيارة المسيح لمقامات الآباء في هذه المناطق اللبنانيّة، كياقوت الحمويّ (78)، وابن عساكر (79)، وابن شداد (80)، وابن جبير (81) ، وشهاب الدين العمريّ (82)، والقزويني (83)، والطبري (84)، وغيرهم كثيرين... بالاضافة الى التقاليد المحلية المتواصلة والمستمرة في تلك المناطق اللبنانيّة عند المسيحيين والمسلمين... وفضلا" عن مقامات الآباء الاولين المارّ ذكرهم، هناك أيضا" مزارات الاولياء والأنبياء امثال أيّوب، وطوبيا البار وايليا وباراق والنبي عوبديا وغيرهم ... (85) .وزيارة المسيح لهذه المقامات والاماكن المقدّسة جاءت تكريسا" وتتويجا"لقدسية هذه المزارات وتذكار اوليائها الذين مهدوا السبيل امام المسيح وجاؤوا كرموز مسبقة له ولعمله الخلاصيّ، وذلك منذ أقدم العصور الكنعانيّة...وحتى بعد موته، وقبل صعوده الى السماء، ظلّ المسيح جليليا". تراءى لهم في الجليل، ومن جبل في الجليل صعد امام تلاميذه الى السماء. فيوحنّا يقول: « وتراءى يسوع بعدئذ للتلاميذ مرة أخرى. وكان ذلك على شاطئ بحيرة طبريّا في الجليل (يوحنا 21 : 1). ومتّى بدوره يقول بعد القيامة وبلسان الملاك الى مريم المجدلية ومريم الأخرى: «أسرعا في الذهاب الى تلاميذه وقولا لهم: إنه قام من بين الأموات، وها هوذا يتقدّمكم الى الجليل، غهناك ترونه... ها اني قد بلّغتكما...(متّى 28 :7). ويتابع متى، ولكن هذه المرّة على لسان يسوع نفسه فيقول:« وقال لهما يسوع (اي لمريم المجدلية ومريم الاخرى): لا تخافا إذهبا فقولا لاخوتي ان يمضوا الى الجليل فهناك يرونني...» (متى 28: 10) .وحتى الصعود نفسه، صعود المسيح الى السماء بنفسه وجسده، حصل ايضا" في الجليل! ولماذا حصل الصعود في الجليل، في أرض «إيل»، ولم يحصل في ارض اليهود اي في اليهودية؟ اليس لان المسيح كان- في الحقيقة- منذ الحبل به وولادته ... الى صعوده، كان جليليا"؟ اليس لأنه هو «عمانوئيل»- أي «إيل معنا»، او «الله معنا» كما يقول الوحي الالهي والانجيل المقدس نفسه، بالوضوح التام والاسم والحرف الواحد؟!يقول الانجيل: «واما التلاميذ الأحد عشر، فذهبوا الى الجليل، الى الجبل الذي امرهم يسوع ان يذهبوا اليه. فلما رأوه سجدوا له، ولكن بعضهم ارتابوا. فدنا يسوع وكلّمهم قال: إني اوليت كل سلطان في السماوات والارض. فاذهبوا وتلمذوا جميع الامم، وعمّدوهم ان باسم الآب والابن والروح القدس، وعلموهم ان يحفظوا كل ما اوصيتكم به. وهائنذا معكم كل الايام الى نهاية العالم...» (متى 28: 16- 20). ويزيد مرقس، خاتما" انجيله، فيقول: «... وبعد ان كلّمهم الرب يسوع صعد الى السماء، وجلس عن يمين الله. فذهب اولئك يبشّرون في كل مكان، والرب يعمل معهم ويؤيد كلمته بما يصحبها من الآيات...» (مرقس 16: 19- 20) .والحقيقة التي بدأت تسطع- من جديد-هي ان العلاقة بين الله ولبنان علاقة سريّة، قوية، وطيدة، راسخة تمتد جذورها من سحيق المواضي، وتينع ثمارها في اعالي الآتيات والمستقبل البعيد. قلنا: «من جديد»، لان لبنان كان في القديم، وطوال قرون عديدة، أرض «إيل» الإله الكنعاني العالمي الكوني الأول والاوحد، ومن ارض لبنان_ المهد الموئل- انطلقت الديانة التوحيديّة الاولى مع الحضارة العالمية الاولى الى كل أصقاع الأرض... واليوم وفي عهد «إيل المتجسّد»- «عمانوئيل»- «إيل معنا»- اي المسيح، وبعد الفي سنة، بدأت العلاقة السريّة بين المسيح ولبنان تسطع من جديد: انطلاقا" من «قانا الجليل» !! وسوف تسطع اكثر فأكثر في الالف الثالث، فيلعب لبنان دوره الحضاري ويقوم برسالته الانسانية في اطار اكثر عالميّة وكونية...



Envoyé de mon Ipad 

على خطى يسوع المسيح في فينيقيا/لبنان | Orientaliska Katolska Maronitiska Kyrkan Södra Sverige

على خطى يسوع المسيح في فينيقيا/لبنان | Orientaliska Katolska Maronitiska Kyrkan Södra Sverige
Ci-joint un résumé pratique sur l'œuvre de l'éminent orientaliste Martinianio Roncalia auteur d'un livre sur Jesus et Le Liban. Ouvrage scientifique touffu mais exploitable dans  la mise au point du périple de Jesus au sud-Liban.


على خطى يسوع المسيح في فينيقيا/لبنان

Catherdral S:t George

كاتدرائية ما جرجس قرب ساحة النجمة تحتوي على آثار يونانية وبيزنطية وعثمانية ورومانية وفينيقية. 
لا تنسى زيارتها عندما تزور لبنان هذا الصيف

غاب المستشرق الإيطالي المؤرخ مارتينيانو رونكاليا الذي أحبَّ لبنان، وعاش فيه أكثر من نصف قرن، عن 85 عاماً أمضى معظمها في بيروت بحثا واستقصاء وكتابة عن المعالم الأثرية والتاريخية والدينية في لبنان. وكان أصدر في العام الماضي كتابه "على خطى يسوع المسيح في فينيقيا/لبنان خلال الأعوام 28-29-30 – في قانا الجليل، صور، صيدا، الصرفند، وجبل حرمون"، وأحدث الكتاب ضجة إعلامية وأكاديمية كبرى لما احتواه من معلومات جديدة عن حياة يسوع المسيح وجولاته في لبنان، وفيه نقاط جدلية مثيرة، منها:
• عندما نقول "فينيقيا" نقول "الساحل اللبناني" ونُلمِح الى مرور المسيح فيه.
• على الساحل اللبناني مرّت الحضارة منذ ولادة الأبجدية حتى اليوم.
• الكتاب موضوع بطريقة البحث الألمانية ومراجعة 40 سنة مع باحثين ولغويين ألْمان حريصين على صلابة البحث ودِقّتِه وأمانة مراجعه. واستغرق تأليف الكتاب ثماني سنين متواصلة.
• قانا الجليل التي فيها اجترح يسوع أعجوبته الأولى خلال العرس بتحويل الماء نبيذا (يوحنا 2:1-11) هي نفسها قانا في جنوب لبنان، لا كفركَنّا قرب الناصرة.
• عن "أسوشيايتدبْرِس" (22/11/2004) أنّ عالِم الآثار الإسرائيلي شيمون غيبسون يشُكّ في صحة أجران كفركَنّا، وهذا دليلٌ كافٍ الى أن قانا لبنان هي موقع حصول أعجوبة تحويل الماء نبيذا.
• نَقَّب رونكاليا عن موضوع قانا أعواما طويلةً في الكتب والمراجع والوثائق لدى مكتبات عامة غربية وجامعات أجنبية عديدة، وتوصَّل الى أدلة وقرائن، وسنة 1956 مشى المسافة من الناصرة الى قانا طوال يوم ونصف اليوم واستشهد بِنَصّ مؤرخ الكنيسة عالِم الطوبوغرافيا والجغرافيا أوزابيوس مطران قيصرية فيلبس الذي أكّد وجود قانا في فينيقيا/لبنان (ثم أكّدها القديس جيروم).
• وادي عاشور اليوم في قانا هو نفسه وادي أشير المذكور في العهد القديم، واستند إليه القديس جيروم حين مشى المسافة ثمانية أميال من صور الى قانا كما جاء في الإنجيل.
• زار يسوع قانا مرتين: الأُولى في آذار عام 28 حين اجترح أُعجوبته الأُولى، والأُخرى في آب من السنة نفسها حين شفى ابن أحد الضبّاط، وآمن به ناتانائيل من قانا.
• الخرائط اليهودية القديمة أغفلت قانا وأشارت الى كفركَنّا قرب الناصرة. أعاد رونكاليا في كتابه رسم الخرائط من جديد وفق الأُصول القديمة، فظهرت قانا الحقيقية قرب مدينة صور.
• أدّى يوسف ومريم الجزية عن ختان الطفل يسوع في الهيكل ودفعاها بالشيكِل الصُّوْري الذي كان العملة الأقوى والوحيدة المقبولة يومئذ لدى خزانة الهيكل. وعاد يسوع، عند بلوغه العشرين، فدفع الجزية نفسها بعملة صُور التي كانت الوحيدة المقبولة مع العملة اليهودية.
• يسلّط الكتاب أضواء على "رحلات" يسوع المسيح الى مدن فينيقية في جنوب لبنان ما بين سنة 28 والسنة 30، في اكتشافات تاريخية مدعومة بمصادرها، تصدر للمرة الأولى في تاريخ لبنان.
• يُثبت الكتاب في خرائط علمية موثَّقة أن للجليل أيام المسيح جزءاً في أراضي لبنان.
• كان المسيح يغادر فلسطين مراتٍ ليبتعد عن المنازعات مع الفرّيسيّين والعشّارين والكتبة وكهنة الهيكل اليهود، فيأتي الى صيدا وصور والصرفند ويجترح عجائب أمام وثنيّي فينيقيا.
• على سفح حرمون، حيث النهر الجاري من ذوبان الثلوج، أعلن المسيح إرادته في إقامة كنيسته وسمّى تلميذه سمعان بن يونا "الصخرة" ("كيفاس" بالآرامية، "بتروس" باليونانية) فعُرِّب بـ"بُطرس".
• عند إحدى تلال حرمون تَجلّى المسيح لتلامذته، وتنبَّأ بوقوع آلامه ومحاكمته وموته وقيامته.
• في منطقة حرمون وسفحها وتلالها كان المسيح يُعِدُّ تلامذته للتبشير برسالته السماوية.
• يُثبت الكتاب، بالوثائق والأدلة والوقائع التاريخية الموثَّقة، أنّ الأراضي المقدّسة ليست فقط في فلسطين بل كذلك في لبنان وتحديداً في أراضي جنوبه المقدّس.
• ويُثبت رونكاليا في كتابه علاقة الجليل بِـجبال لبنان، ونبوءة حزقيال عن صُوْر التي شفى فيها المسيح بنت الكنعانية (متى 21:15)، ومعلوماتٍ جاءت في العهد الجديد عن صيدا التي نزل المسيح على شاطئها مع تلامذته (مرقس45:6)، وإثبات العالِم الفرنسي موريس دونان أن صربتا هي نفسها صرفند جنوب لبنان (لوقا 26:4). كما أثبت رونكاليا علمياً أنَّ التجلي حصل على جبل حرمون لا على جبل ثابور في فلسطين (متى1:17)؟
• وضع رونكاليا هذا الكتاب بكل دراية وروح علمية عميقة متجردة. وهو ليس كتاباً دينياً بل دراسة علمية موثَّقة لتاريخ لبنان الثقافي والاجتماعي. وفي نهاية الكتاب ثَبْتٌ معجميّ يعرِّف بالأسماء والأمكنة ويقدّم شروحاً وافية عن كل سؤال.

البروفسور مارتينيانو بيليغرينو رونكاليا من مواليد ريجيولو (شمال إيطاليا) عام 1923.
– يحمل الدكتوراه في التاريخ والدكتوراه في الآداب والآثار من جامعة السوربون (باريس).
– يُتقن 12 لغة بينها الإيطالية والفرنسية والإنكليزية والألمانية والإسبانية واللاتينية والفينيقية والعبرية.
– أسَّس مركز الدراسات الشرقية المسيحية في القاهرة.
– عضو الجمعية الدولية للدراسات الشرقية في اسطمبول.
– عضو الجمعية الدولية للدراسات القبطية في جنيف.
– أستاذ زائر في جامعات فرنكفورت وليون وروما ونابولي ولايبنتز وديجون.
– جاء الى لبنان منذ مطلع الخمسينات، وهو متزوّج من اللبنانية الدكتورة (في اللاهوت) سميرة باسيل.
– زاول تدريس التاريخ في الجامعة اللبنانية.
– كان مدير المكتبة في مركز الدراسات الألمانية (بيروت).
– يحمل وسام الاستحقاق بـرتبة فارس من الجمهورية الإيطالية، ووسام الأرز برتبة فارس من الجمهورية اللبنانية.
– شارك في إعداد "الموسوعة الكاثوليكية" (الفاتيكان)، والموسوعة القبطية (نيويورك)، والموسوعة الإسلامية
الديبلوماسية باللغات الثلاث العربية والتركية والفارسية (جامعة بيروت العربية)، والموسوعة الأرمنية (جامعة هايكازيان – بيروت)، والموسوعة المارونية (جامعة سيدة اللويزة).
– وضع كتاب "تاريخ الكنيسة القبطية" في أربعة أجزاء موسوعيّة.
– كتابه "على خطى المسيح في فينيقيا لبنان" (بالإنكليزية) هو كتابه الثاني (صدرت ترجمته الى العربية قبل أشهر).
– كان قبيل وفاته أنْجز كتابه الثالث "يوميات فخرالدين في توسكانا وفق المصادر والوثائق الإيطالية".


قراءات أخرى:


Envoyé de mon Ipad 

lundi 8 septembre 2014

Papes - d'origine phénicienne, libano -syrienne



Envoyé de mon Ipad 

Objet: Papes - origine libano syrienne
A part deux papes nés à Tyr  Sisinius et Constantin ,quatre autres  sont originaires du proche Orient.
Le père Emile Eddé ,auteur et historien , a écrit la notice suivante à l'occasion de la visite du Pape St Jean Paul II au Liban en Mai 1997
Papes d'origine libano -syro - phénicienne
sources: www.opuslibani.org

http://www.angelfire.com/nm/lebanonl/lespapesdoriginelibanaise.html

Des empereurs d'origine libanaise ont gouverné l'immense état romain dans sa gloire. Aussi les historiens nous rapportent que d'éminents hommes religieux d'origine libano–phénicienne ont occupé les plus hauts rangs dans l'Eglise Catholique et assumé la plus haute responsabilité ecclésiale: celle du Saint-Siège. Du Vatican, ils ont gouverné l'Eglise Universelle. 
L'histoire cite Saint Anicète, premier pape originaire du Moyen-Orient, après St Pierre, bien sur  . Il vécut au (IIe) deuxième siècle. Cinq autres aux septième et huitième siècle.

1 – Le Pape Saint Anicète (155 – 166):
Après la mort de Saint Pie I, l'an 155, les responsables dans la capitale de l'Eglise Catholique se réunissent et, après consultation du clergé et du peuple, ils nomment (ou élisent) pour successeur, l'évêque Anicète d'origine libano-phénicienne.
Il est connu à Rome où il a passé la plus grande partie de sa vie. Ce pontife est connu sous le nom d'Anicète ler. Il se distingue par la piété, la mortification, l'humilité et l'amour de la vie simple et pauvre. Il est le premier à publier un décret interdisant au clergé le soin excessif de la coiffure ainsi que les habits somptueux permis uniquement dans les cérémonies de culte. Au cours de son pontificat, Saint Polycarpe évêque de Smyrne se rend à Rome pour un colloque avec le Saint-Père au sujet de certaines questions en litige dans les Communautés Chrétiennes.
Entre autres, il fallait fixer une date commune dans l'Eglise occidentale et l'Eglise orientale pour la fête de Pâques. Mais les négociations n'ont pas abouti. Après quelques années, le pape Victor ler tente vainement de résoudre ce problème. Ainsi depuis le IIème siècle, l'Eglise célèbre deux fois la fête de Pâques (le plus souvent). Il est temps de renoncer à des calculs lunaires démunis de toute clarté et de fixer ensemble une date commune pour célébrer Pâques. L'histoire rapporte qu'Anicète ler décida que l'on fête Pâques un dimanche, selon la tradition de Saint-Pierre. Le pape Saint Anicète ler est mort martyr, l'an 166, sous le règne de l'empereur romain Marcos Aurelius. Sa dépouille mortelle est transférée à plusieurs reprises d'une Eglise à l'autre jusqu'en 1617 où elle est déposée définitivement à Rome dans un sacrophage en marbre doré qui avait servi pour la dépouille de l'empereur Alexandre Sévère. On fête la Saint-Anicète, le 17 Avril.

2 – Jean V (6S5 – 686):
Né à Antioche, l'an 630 (environ). Il passe la plus grande période de sa vie à Rome. L'an 680, il est  delegue  par le pape Agathon au sixième concile de Constantinople convoqué par l'empereur Constantin IV. Il y remplit un rôle remarquable qui le rend illustre, en Orient comme en Occident, en tant que penseur et théologien. Cinq ans plus tard, le 23 juillet 685, il succède au pape Benoît II. Il réorganise le diocèse de Sardaigne qu'il adhère à l'administration de l'Eglise Centrale à Rome. Au cours de son pontificat qui ne dura qu'un an, est mort le roi Constantin IV auquel succède son fils Justinien II, le grand ennemi des Maradat et de Saint Jean-Maroun. Le pape Jean V est décédé le ler août 686.

3 – Saint Serge ler (687-701):
Après le décès de Jean V (686), c'est le pape Saint Serge ler qui lui succède. Originaire d'une famille phénicienne immigrée en Europe, Saint Serge ler est né à Palerme (Sicile). Il est réputé à Rome où il termine ses études et s'engage dans l'enseignement supérieur. Il est élu en une période agitée au sein de l'Eglise: deux antipapes ambitionnent le titre de souverain pontife. Le premier, Théodore qui finit par se soumettre. Le second, Pascal qui se montre opiniâtre et rebelle. Il est emprisonné dans un couvent où il meurt cinq ans plus tard, sans se réconcilier avec l'Eglise.
A la fin de la seconde moitié du VIIe siècle, le pouvoir temporel du pape connaît une grande influence aux dépens du pouvoir de l'empereur byzantin. C'est le pape Serge ler qui réussit à établir le pouvoir temporel du Saint-Siège. N.B.: Avec Etienne II (752-757), commence le pouvoir temporel de l'Eglise. D'après Charles DIEHL: "de tout l'Orient byzantin, des villes italiennes, des îles méditerranéennes, de l'Afrique même, tous les peuples avaient recours à l'évêque de Rome, cherchant la protection... auprès des représentants de l'Empereur... et auprès des représentants du pape. Leur choix est fait à l'avance... car au Vlle siècle, Rome ne connaît qu'un seigneur au pouvoir absolu: c'est le Pape". Une telle situation contrarie l'empereur Justinien II qui convoque un concile (691-692) dans son palais à Constantinople. Au nombre de 608, des évêques orientaux y adhèrent – (ni le pape, ni les évêques occidentaux ne sont convoqués). Tandis que les participants considèrent ce concile comme complémentaire au sixième concile de "Concile intrus". Le pape Serge ler n'hésite pas à s'opposer aux décisions du "Concile intrus" de Constantinople. Plutôt mourir qu'admettre de telles résolutions! Irrité et blessé dans son amour-propre et son orgueil, l'empereur ordonne à Zakarie Exarque Ravenne de se rendre à Rome, de saisir le pape et de l'emmener prisonnier à Constantinople. A peine la nouvelle s'est-elle répandue que le peuple romain se soulève ainsi que l'armée nationale. Même la section menée par Zakarie se détache de lui et se joint aux défenseurs du pape. Epouvanté et consterné, Zakarie cherche secours auprès du pape de qui il implore le pardon. Le pape l'accueille dans sa chambre privée pour le protéger, puis, il lui facilite le chemin du retour à Constantinople pour y arriver sain et sauf. Justinien II est haï du peuple pour sa dureté et sa méchanceté. Une révolution le détrône et l'exile en 695. Quant au pape Serge ler, il traite avec l'empereur de questions doctrinales en litige. D'origine phénicienne, il comprend très bien la situation des Eglises Orientales. Probablement, le patriarche Youhanna Maroun, ler patriarche maronite est élu grâce au représentant du pape Serge 1er en Jordanie. Une telle attitude du pape Serge ler inspire à l'un de ses successeurs le pape Benoît XIV la réflexion suivante: "A la fin du Vlle siècle, alors que l'hérésie désole le patriarcat d'Antioche, les maronites, en vue d'éviter cette contagion décident de choisir un patriarche dont l'élection est certifiée par les souverains pontifes". Serge ler, ce pape libano – phénicien, se distingue, – à l'instar d'autres orientaux - par son culte de la Vierge Marie. Il institue de grandes cérémonies à l'occasion de ses fêtes: l'Annonciation, la nativité de la Vierge, l'assomption (bien que ce dogme ne soit pas encore un dogme de foi). Après une vie remarquable par les vertus et les bonnes oeuvres, le pape Saint Serge ler retourne à la maison du Père, le 7 septembre 701. Il est canonisé. On le fête le 9 ou le 8 septembre.

* 4 – Le pape Sisinius(708):
Né à Tyr. Elu le 15 janvier 708. Décédé le 4 février 708. Après le pape Jean VII mort le 17 octobre 707, est élu, – environ trois mois plus tard –, le pape Sissinius (de Tyr, Liban), le 15 janvier 708. Agé et malade, son pontificat de brève durée ne comporte aucune ceuvre importante. Il s'occupe de la restauration des murs de Rome continuellement attaqués et menacés par les Lombards et les Sarrasins. Mais la mort l'emporte avant de terminer son projet.

* 5 – Le pape Constantin ler (708 – 715):
Né à Tyr, Elu en Mars 708, il continue l'oeuvre de son prédécesseur. Il s'occupe notamment de questions religieuses théologiques. Il condamne la doctrine monophysiste qui ne reconnaît qu'une nature au Christ. (Monophysisme). D'où la contestation avec les représentants de l'Eglise Catholique. Les historiens rapportent que Justinien II ennemi des maronites est revenu à Constantinople, dix ans plus tard, et gouverna plus tyranniquement encore. Il insiste auprès du pape Constantin ler de se rendre à Constantinople pour des concertations au sujet des décisions prises au dernier Concile de Constantinople que le pape Serge ler avait refusées.
Après une période d'hésitation, le pape quitte Rome pour Constantinople, le 5 octobre 710. Il est bien accueilli dans toutes les villes, notamment dans la capitale où son entrée est triomphale. Il réussit à convaincre Justinien II pour modifier certaines résolutions du Concile précité. Après un an d'absence, le pape, victorieux, regagne sa résidence au Saint-Siège. Mais après le retour du Saint-Père à Rome, l'empereur Justinien II tente de se rétracter. Le clergé et le peuple s'opposent à lui. De même, l'armée se soulève et l'assassine l'an 771. Quant au pape Constantin ler, il retourne à la Maison du Père le 9 avril 715. Il est inhumé à la Cathédrale Saint Pierre au Vatican.

6 – Le pape Saint Grégoire III (731 – 741):
Après la mort de Grégoire II, l'an 731, le peuple choisit pour successeur un évêque d'origine phénicienne: Grégoire III. Quant aux autorités religieuses romaines, elles se contentent d'appuyer la volonté du peuple. Le nouvel élu est surnommé "l'ami des pauvres et des misérables". Il est remarquable par sa vertu et sa culture. Il inaugure son pontificat en multipliant les relations avec les chefs spirituels et civils. Il envoie le pallium à l'évêque Saint Boniface et lui confie le soin de fonder de nouveaux diocèses en Allemagne. Mais ces diocèses ne se rattachent au Saint-Siège qu'au début de l'an 1000.
Grégoire III préside un Concile au Vatican. 193 évêques y participent. Ils condamnent l'attitude de l'empereur à l'égard des icônes et des images qu'il ordonne de détruire. L'une des plus importantes résolutions du Concile consiste à excommunier ceux qui défigurent l'icône du Christ, de la Vierge Marie, des Apôtres et des Saints. Tandis que le délégué du pape se dirige vers Constantinople en vue de confier à l'empereur le décret pontifical, il est arrêté par l'armée byzantine et mis en prison. D'autres délégués subissent le même sort. L'attitude négative de l'empereur à l'égard des icônes entraîne l'immigration à Rome, des artistes. C'est ainsi que l'art byzantin oriental s'est répandu en Occident, notamment à Rome où il fut encouragé par le Souverain Pontife et par les autorités ecclésiales, en général. C'est alors que l'empereur Léon III tente la miniaturisation de l'autorité du Saint-Siège et la mainmise sur les propriétés de l'Eglise dans les villes de Sicile, Calbéria et autres. Dans ce but, il envoie une flotte en Italie pour combattre les villes non soumises à ses ordres. Il étend les droits du patriarche de Constantinople sur toutes les régions (districts) de l'Italie du Sud et ne laisse au pape que la région du Nord que les Lombards ne cessent d'assaillir. Alors, le pape invoque le secours de Charles Martel, roi des Francs, pour repousser les Lombards, il met sous la protection des Francs toutes ses propriétés et leur demande de reconquérir l'Italie. Après avoir remporté la victoire contre les Lombards (Arabes) à Poitiers, le roi de France écrit au pape Grégoire III lui annonçant l'heureuse nouvelle. Depuis, la plupart des rois de l'Occident respectent cette nouvelle force de France. C'est de là que vient à Charles Martel le titre de "Très Chrétien" accordé par le pape et auquel ont droit tous ses successeurs. Au cours de son pontificat, le roi des Saxons se rend en pèlerinage à Rome. A son retour dans son pays, il ordonne une contribution annuelle, offrande charitable, appelée "obole de Saint-Pierre". Elle demeure jusqu'à nos jours. Elle est offerte au Saint-Siège pour les bonnes oeuvres. Le pape Grégoire III est mort le 27 novembre 741. Sa fête le 28 novembre.
Pere emile Edde - 1995
Lire aussi :
https://www.lorientlejour.com/article/886003/cinq-papes-dorigine-libano-phenicienne-.html#:~:text=C'est%20saint%20Gr%C3%A9goire%20III,vertu%20que%20pour%20sa%20culture.

vendredi 25 juillet 2014

Deir Kifa-Tyr : 100 km de course « solidaire » pour 100 militaires français et libanais - Hélène QUINQUETON - L'Orient-Le Jour

Deir Kifa-Tyr : 100 km de course « solidaire » pour 100 militaires français et libanais - Hélène QUINQUETON - L'Orient-Le Jour

Deir Kifa-Tyr : 100 km de course « solidaire » pour 100 militaires français et libanais

Une « course de la solidarité », qui réunira cent militaires sur cent kilomètres dans le sud du Liban, a été présentée hier soir à la Résidence des Pins devant une trentaine de personnes, dont l'ambassadeur de France, Patrice Paoli.
Deir Kifa, Tibnine, Rmeich, Naqoura, Qana et – enfin – Tyr. C'est l'itinéraire de la course solidaire que vont entreprendre des membres du contingent français de la Finul aux côtés de leurs collègues des forces armées libanaises. Celle-ci s'incrit dans le cadre de l'amitié libano-française et est organisée en signe de solidarité avec les familles des soldats libanais et français qui ont consenti des sacrifices au service de leurs pays respectifs et de la paix.
La boucle fait 100 km et traverse une vingtaine de villages du Sud. Cent kilomètres pour cent militaires, qui se répartissent en équipe de dix pour un relais d'environ treize heures, la nuit du jeudi 31 juillet. Ali Wehbé sera aussi de la partie. Ce coureur franco-libanais de l'extrême courra à lui tout seul les 100 km. C'est un habitué des défis de la sorte : il avait effectué en avril le tour du Liban au profit des enfants autistes.
Ce n'est pas uniquement le goût du défi et la collaboration jusque dans l'effort sportif qui réuniront le contingent français et les forces armées libanaises. C'est aussi et surtout la volonté de soutenir deux associations : la Fondation François Hajj et l'Ado (Association pour le développement des œuvres d'entraide dans l'armée). Concrètement, deux voies pour venir en aide aux familles des soldats, en France et au Liban. Mme Laudy Hajj, présente pour l'occasion, sourit : « Ce n'est pas juste pour mon mari, pas juste pour les soldats libanais. Il faut penser à tous les soldats autour du monde et à leurs familles. »
Il s'agit aussi d'exprimer, encore une fois, le soutien de la France. « C'est également une manière, pour les Français et les Libanais, de dire que nous croyons en ce pays », relève ainsi l'ambassadeur de France. « Au-delà de ce que ça représente au niveau sportif, c'est une sorte d'exorcisme de ce que l'on vit aujourd'hui au Liban », ajoute-t-il.
Pour la levée de fonds, des sponsors ont été sollicités, tant des entreprises que des particuliers, français ou libanais. La somme totale n'est pas encore fixée, mais pour le moment, plus de 6 000 euros auraient été récoltés.

« Personne n'a jamais fait ça avant »
La question du la sécurité a été soulevée, en amont et lors de cette conférence de lancement. La motivation de tous est naturellement empreinte d'une réelle conscience de la situation au sud du pays. Situation tendue, toutefois pas dangereuse, puisque les forces armées libanaises ont donné leur accord et courront elles aussi. Citant le président du conseil municipal de Tyr, le commandant Gabin, en charge du projet, souligne qu' « au Liban, oui, il y a des préoccupations sécuritaires. Mais rien que parce qu'on le sait, il faut aller de l'avant ». S'il y a un danger, les coureurs seront mis à l'abri, ajoute-t-il, approuvé par d'autres personnalités militaires et diplomatiques présentes à la conférence.
En attendant, les militaires qui ont préparé l'événement sont formels : les populations des « villages étapes », les entreprises, les élus semblent favorables et enthousiastes. « Alors, pour tous ces gens-là, on va la faire, cette course ! » a clos le commandant Gabin. Coup d'envoi le 31 juillet à 18h.



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jeudi 24 juillet 2014

حرمون- “لنسر حيث سار المسيح” في يوم التجلّي مخيّم

حرمون- "لنسر حيث سار المسيح" في يوم التجلّي مخيّم ومسيرة على دربه في جبل الشيخ

23 يوليو, النهار 

لجبالنا اللبنانية ألف قصة وقصة، ولجبل حرمون او جبل التجلي او جبل الشيخ، شيخ الجبال، قصص عديدة إذ قدّسته الاديان على اختلافها على مر العصور.
هناك سار السيد المسيح وتجلى، ولسنوات بقي اهل المنطقة يسيرون على خطاه. وهذه السنة في نهاية الاسبوع الاول من شهر آب سيحيي اهل المنطقة هذه الذكرى على طريقتهم "لنسر حيث سار المسيح" مشروع سياحة بيئية دينية ثقافية، ومخيم سياحي اطلقته لجنة مهرجانات راشيا، مع اتحاد بلديات جبل الشيخ، وجمعية حرمون للمكفوفين، في رعاية وزير السياحة ميشال فرعون.
هذه المسيرة كانت بدأتها جمعية حرمون للمكفوفين في عيد التجلي في 5 آب من كل عام، وفي ظل الظروف الامنية الصعبة بدأ عدد المشاركين في المسيرة يتقلص الى ان توقفت منذ سنتين.
المرشد السياحي مهدي فايق اقترح على لجنة مهرجانات راشيا ان تستعيد السير الى الجبل في عيد التجلي، فتم الاتصال بالامين العام للمدارس الكاثوليكية الاب بطرس عازار وهو اعتاد على متابعة هذه المسيرة ورئيس جمعية حرمون للمكفوفين ميشال مالك، فرحبا بالموضوع وكذلك رئيس اتحاد بلديات جبل الشيخ العميد مروان زاكي. ووافقت وزارة السياحة على رعاية المشروع وكذلك تبنيه ليصبح محطة سياحية سنوية اول نهاية اسبوع من شهر آب كما اوضحت لـ"النهار" منسقة المشروع المهندسة المعمارية ليليان جامو معلولي.
واوضحت ان التجمع سيكون الساعة السادسة مساء السبت 2 آب في ساحة راشيا الوادي لتنطلق مسيرة سلام نحو سفح الجبل، للوصول الساعة السابعة مساء، حيث ستبدأ صلاة تأمل وسلام بمشاركة ممثلين عن كل الطوائف. وهذه السنة الصلاة على نية مسيحيي الشرق المضطهدين، واطفال غزة وسوريا والعراق. وسيتم عرض وثائقي عن جبل حرمون مستوحى من كتاب "حرمون من آدم الى المسيح" (حقائق لم تكشف بعد) للدكتور نبيل ابو نقّول، ودراسة اعدتها المهندسة معلولي وفيها لمحة عن عيد التجلي حيث تجلى المسيح بصورة الرب امام 3 من تلامذته. "في الدراسة وثائق تاريخية تظهر ان جبل حرمون هو المكان المذكور في الاناجيل الاربعة، اولا لارتفاعه، وثانيا لقربه من قيصرية فيليبوس التي ذكرها الانجيل ولقدسية هذا الجبل من التوراة الى يومنا هذا مرورا بكل الاديان، وعليه آثار لمعابد قديمة، مثل قصر عنتر، وهو اعلى معبد".
والى الجانب الروحي، تحدثت عن الجانب البيئي لهذا الجبل ونقاوة الهواء، وتنوع الاعشاب المفيدة التي تنمو على سفحه. واوضحت ان احياء فكرة السير على خطى المسيح، ليس ممارسة دينية روحية فقط، انما للتشديد على اهمية المكان من حيث جماليته ورمزيته بالنسبة الى كل الطوائف، وكذلك تنوعه البيئي. "بعد المسيرة والصلاة عشاء قروي ستعده السيدات من جمعيات المنطقة، وتستفيد منه في تسويق انتاجها، كما يستفيد منه المشاركون من خلال تناول وجبة صحية من منتجات الجبل. يليه شرب "المتي" وهو تقليد في المنطقة تأكيدا على العيش المشترك الذي طالما تحلت به. وبعد مراقبة النجوم وسهرة نار عائلية، يبيت المشاركون في خيمهم للصباح، ليتقاسموا من جديد وجبة الفطور الصحية من منتجات البلدة. ويبدأون نهارهم بمسيرة على الجبل مع المرشد السياحي، ويتذوقوا مونة البلدة ويتبضعوا قبل مغادرتهم، العسل والدبس والخروب ومشتقات حليب الماعز".
ويشار الى ان لجنة مهرجانات راشيا انبثقت من لجنة انماء قضاء راشيا التي اسسها السيد وهبي ابو فاعور، بالتعاون مع اتحادي بلديات قلعة الاستقلال وجبل الشيخ، وجمعيات المجتمع الاهلي في المنطقة. وتهدف الى احياء المنطقة سياحيا وثقافيا وبيئيا لما تختزنه في طياتها من قصص وحكايات تاريخية عظيمة، وكذلك لتحفيز اهلها خصوصا واللبنانيين عموما، للتمتع بخيراتها على كل الاصعدة، وابراز غناها الروحي والثقافي والبيئي.
رلى معوّض / النهار ٢٣/٧/٢٠١٤- 


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mercredi 11 juin 2014

قلعة أرنون التاريخية بحلة جديدة – قديمة… وستسلّم في 30 حزيران

قلعة أرنون التاريخية بحلة جديدة – قديمة… وستسلّم في 30 حزيران

على تلّة من تلال جبل عامل، تقع قلعة تعود إلى ما قبل الحروب الصليبية بسنوات عديدة، شامخة تتحدى الغزاة منذ بدء التاريخ، دارت فيها حرب الحضارات قديما، بنيت ودمرت مرات، استخدمت كحصن لسد الثغرات، وتعتبر من أروع القلاع التي بناها الصليبيون، أعلى منحدر صخري شاهق يقع على علو كيلومترين من مجرى نهر الليطاني، شهدت على مرور الحضارات اليونانية، الرومانية، العربية والاحتلال الصليبي… هي قلعة شقيف أرنون الجنوبية أو ما يطلق عليها Beau fort وهو الحصن الجميل.
تبعد قلعة الشقيف حوالي كيلومتر عن أرنون، وهي تشرف على نهر الليطاني وسهل مرجعيون ومنطقة النبطية، وتطل على سوريا وتشرف من الشمال على فلسطين، وهي كغيرها من القلاع، بدأت كبرج صغير في عهد الفينيقيين قبل الميلاد وتطورت على يد الرومان والصليبيين ورممها فخر الدين المعني الثاني في عهده، إلى أن أصبحت قلعة عظيمة العام 1982.
بعد التحرير العام 2000، شهدنا إهمالاً لهذه القلعة، فعراقة القلعة حضّتنا على إجراء تحقيق حول أسباب إهمالها والأسباب التي أدت الى تأخير إعادة ترميمها، ونشهد إعادة لترميم هذه القلعة ولو جاءت متأخرة.
موقع عسكري
يؤكد رئيس بلدية أرنون فواز قاطبي أهمية هذه القلعة واعتبارها من أهم المعالم السياحية في لبنان من حيث موقعها الاستراتيجي الجغرافي المطلّ على الساحل وفلسطين وسوريا وموقعها التاريخي الذي شهد على حروب عدة.
تعرضت القلعة للتخريب من جيش الاحتلال الإسرائيلي ،فتم قصفها مرات عدّة قبل اجتياح العام 1982، ثم استخدمت كمركز عسكري من جانبهم. ومن ثم قام الإسرائيليون بتفجيرها في العام 2000، وأعادوا قصفها في حرب 2006. وعملت قوات الاحتلال بجهد لتدمير معالم هذه القلعة، حيث تداعت وتشققت جدرانها بسبب تحرّك الآليات العسكرية داخل حرمها، وأدت الغارات والقصف المدفعي إلى تدمير البرج الرئيسي والجدران الخارجية للقلعة خلال حقبة الاحتلال، ما أدى إلى تغيير شكلها الهندسي.
أما الخندق الذي حفره الصليبيون، والذي يهدف إلى تأمين مركز دفاع عن القلعة فردمه الإسرائيليون أولاً بالاسمنت ثم شيّدوا تحصينات في داخله.
وقبل الانسحاب كان جيش الاحتلال الإسرائيلي ينوي تفجير المنشآت داخل الخندق، ما كان سيؤدي حتماً إلى تدمير الموقع، لكن التوسط عبر اليونسكو أدى إلى تغيير في طرق التفجير التي أدت إلى زيادة التصدّع في الجدران.
ويشير فواز الى أنها كانت مقصداً سياحياً قبل الأحداث اللبنانية، ولكن بعدها لجأت المنظمات الفلسطينية والأحزاب اللبنانية، لتحويل القلعة الى موقع عسكري، ما أدى الى قصفها من الطيران الاسرائيلي مرّأت. وفي رأيه "تعبّر القلعة تعبيراً صادقاً عن المقاومة الفعلية التي ضمّت كلّ الأطراف الذين شاركوا في المقاومة"، وسقط لهم شهداء، من الحزب الشيوعي، والحزب القومي، وحزب الله، وحركة أمل ومن كل الأحزاب العربية.
حدودها
للقلعة مدخل واحد من الجنوب، وشكلها مثلث الزوايا، وقياسها 160 مترا طولا و100 متر عرضا، تحيط بها من بقية جهاتها آبار محفورة في الصخر، ويحميها من الجهة الشرقية مجرى ماء مهيب يسمى نهر الليطاني تسيل مياهه في واد عميق، وفي الجنوب خارجا يوجد حوض في الصخر، وفي الغرب صهاريج وأحواض جمة في الصخر الصلد مسقوفة بعقود حجرية. وفي الشمال حوض قسم منه في الصخر، وقسم عليه بناء. وجدرانها المحيطة بها منحدرة وفي داخل القلعة أحواض كثيرة كان يجمع فيها من المياه ما يسد حاجة المحاصرين فيها.
وهي محاطة من الجنوب ومن الغرب بهوة عميقة محفورة في الصخر عمقها 15 مترا إلى 36 مترا.
أما من الجنوب فقد تتصل القلعة بذروة الجبل، ومدخلها الى الجنوب الشرقي وطولها 120 مترا وعمقها 35 مترا. ومن طرفها الشمالي بناء ناتئ طوله 21 مترا متجه الى الشرق. فناؤها في الجهة الشرقية عمقه نحو 16 مترا، ومثله الأبنية الخارجية، ولها انحدار يختلف من ستة إلى تسعة أمتار. وقد قام على الحائط الجنوبي برجان على شكل نصف دائرة. أما القلعة، من حيث البناء، فهي مستطيلة وضيقة جدا وفق طبيعة الأرض التي بنيت عليها، ولا يوجد تناسب هندسي بين طولها وعرضها. وأما حجارتها فكلها مربعة الزوايا، إلا انها ليست كبيرة كالحجارة في القدس وبعلبك ولا مُحْكَمَة النحت، ومن جهة الوسط الحجر نافر وغير منحوت.
تعود من جديد
قاطبي، بعد سؤالنا ما هي الأسباب التي أدت الى إهمال هذه القلعة كل هذه السنوات قال "أنه بعد سنة التحرير، بدأت الدراسات من الفرنسيين لاعادة ترميم القلعة وذلك بسبب مدى أهميتها، وكلّفت هذه الدراسات حوالي 3 ملايين دولار، وأذكر عام 2001 جاء الفرنسيون وسكنوا في الضيعة حوالي العام، وقاموا بفحص كل حجر. والدراسات استمرّت حوالي 5 سنوات. فكان هناك تأخير أو اهمال بسيط الى أن حظيت القلعة باهتمام الصندوق الكويتي للتنمية الاقتصادية العربية، بعد زيارة السفير الكويتي لها في العام 2007، ووضع حجر الأساس، بالتعاون مع وزارة الثقافة اللبنانية ومجلس الإنماء والإعمار، لترميمها وتأهيلها حتى تنعم باستقطاب السياح إليها ليشهدوا تاريخها العريق، ولتكون معلماً ثقافياً وسياحياً، ورمزاً للصمود والتحرير.
واليوم، ها هي قلعة الشقيف تعود من جديد وبحلة جديدة، قديمة، لتصبح معلماً سياحياً مهماً في قلب الجنوب اللبناني، وفق ما قال رئيس البلدية فواز قاطبي ان تسليم القلعة سيكون في نهاية حزيران الجاري، ليبدأ هنا دورهم كبلدية لتنظيم القلعة، واقامة برامج لاستقبال الناس وتسهيل دخول السيارات إليها.
مراحل تنفيذ الترميم
المهندس المسؤول عن ترميم القلعة علي حايك، شرح لنا مراحل التنفيذ من بعد التحرير حتى اليوم، ولفت الى ان الدراسات لاعادة ترميم هذه القلعة بدأت مباشرة بعد التحرير، هذه الدراسات تأخذ الكثير من الوقت خاصة أنها تتعامل مع بناء أثري، فهناك صعوبة ودقة أثناء العمل فيها. فسنة 2000 عملت مديرية الآثار مساراً للزوار، مثل درج للصعود من الطبقة السفلية الى العلوية، وذلك بسبب قصف القلعة أعوام 1978، 1982، وأيضا السنة 2000، فكانت في معظمها مدمّرة ومتداعية، فمن وقتها بدأ التفكير باعادة ترميها. فمديرية الأثار من ذلك الوقت بدأت بالدراسات لترميمها.
فبدأ التنفيذ أواخر السنة 2010، وكما ذكرت سابقا، العمل هو عمل دقيق وصعب، وهو مختلف تماما عن باقي الأشغال، حيث الحجر أو كسرة الفخار الذي نراها لأول مرة، يأتي مباشرة خبراء معنيون ويقومون بدراستها.
ولفت حايك الى أن المطلوب اليوم هو فقط، عملية تنظيف القلعة فـ 90% من الأشغال هي عملية ترميم أثري، أي ازالة الردميات الأثرية وتدعيمها، إضافة الى أن الترميم كان 10% لأربع – خمس أماكن في القلعة فقط مثل برج القلعة، والأدراج، ولاحقا ان كان هناك مراحل جديدة ستقتصر على شق الترميم أكثر من شق التدعيم حيث القلعة اليوم باتت آمنة 100%.
وكشف حايك، بأنه تمّ العثور على أثارات جديدة داخل القلعة، لم يكن هناك أحد يتكلم عنها ، فتم العثور على 8 جثث في الطبقة السفلية من القلعة، وطبعا جاء الخبير وتمت دراسة هذه الجثث فتبين أن احداها تعود الى 800 سنة. وأيضا تم العثور على مجموعة كبيرة من الغليون وبعض الغرف التي كانت مخفية تحت الردم. وتتضمن القلعة نظام تصريف مياه الأمطار،وهذا النظام قديم جداً ورائع ومن أروع الآثار الباقية، أنابيب محفورة بداخل الصخور بطريقة لا تؤثر على الأحجار داخل القلعة. وختم بأنه سيتمّ تسلم القلعة في 30 حزيران من العام الحالي.
حسن عجمي / النهار
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