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dimanche 29 mai 2011

Conference a Paris sur le patrimoine archeologique du Liban


28/05/2011 OLJ
M. Assad Seif.
L'archéologie et le patrimoine culturel du Liban étaient à l'honneur à Paris, à la mairie du 7e arrondissement, où un public nombreux est venu assister à une conférence à trois voix, avec projection de diapositives. Organisée par la « Diaspora libanaise overseas » et son président Naoum Abi-Rached, la conférence était placée sous le patronage de la maire d'arrondissement, Rachida Dati.
Françoise Briquel-Chatonnet, directrice de recherche au CNRS, devait axer son exposé savant sur les origines de l'alphabet et son évolution, de Sérabit el-Kadim, dans le Sinaï, où les premières tablettes d'un alphabet proto-sinaïtique ont été découvertes, à Ougarit et Byblos, où subsistent à ce jour des tablettes d'un alphabet mixte, d'inspiration égyptienne et sémitique à la fois, n'ayant pas été déchiffrées.
Dina Frangié Joly, post-
doctorante en archéologie et sciences de l'Antiquité, devait élaborer, pour sa part, sur la riche histoire de Beyrouth et ses différentes strates concernant les différentes époques (phénicienne, hellénistique, romaine, byzantine...).
Enfin, Assaad Seif, coordinateur des recherches et des fouilles archéologiques (DGAL), a expliqué, dans une intervention remarquée, les activités récentes de la Direction générale des antiquités libanaises en matière de fouilles et de gestion du patrimoine. Il a notamment évoqué un projet novateur par laser 3D, en matière de détection des changements ou altérations du site de Baalbeck. « Dans cette région sismique, le scan à notre disposition permet d'étudier les pathologies de surface et de suivre l'évolution des dégâts », a-t-il précisé, soulignant que ce projet a été mis en place au lendemain des bombardements israéliens de 2006, lesquels ont constitué une menace réelle pour les ruines archéologiques de Baalbeck.
M. Seif a également fait le point des sites archéologiques de Beyrouth, deuxième plus grand site de fouilles urbain au monde. Il a indiqué que, depuis 2005, « nous avons pris l'initiative de prendre en charge notre patrimoine et avons donc constitué une équipe d'étudiants et d'archéologues libanais sous l'égide de la DGA, formés à toutes les sciences auxiliaires et techniques afin de poursuivre les fouilles ». Ces équipes d'intervention archéologique urbaine ont déjà œuvré dans le centre-ville, à Mreijeh, à Ghobeyri et coordonnent leur action avec les promoteurs immobiliers en fonction d'un accord mis en place pour articuler les besoins du développement immobilier de la ville avec la nécessité de préserver son patrimoine archéologique et historique.

mardi 24 mai 2011

Les forêts libanaises à travers les âges

Les forêts libanaises à travers les âges

24/05/2011


Parution Le nouvel ouvrage du chercheur Michel Khouzami est une mine d'informations sur le passé, le présent et l'avenir des forêts du Liban.

Un nouveau livre paru en arabe sous le titre Les forêts du Liban à travers les âges (Ghabat Loubnan Aabra al-Oussour), aux éditions Librairie du Liban, offre une perspective unique, autant écologique qu'historique, sur les espaces verts du Liban, avec une insistance sur les impératifs de conservation. Michel Khouzami est un chercheur à la longue carrière, qui a occupé plusieurs postes à la FAO, a longtemps été professeur d'université et participé à de nombreux projets au Liban. En 2001, il a élaboré le plan de reboisement qui a été confié au ministère de l'Environnement. Il met à profit, dans cet ouvrage, toutes ses connaissances sur le sujet.
L'ouvrage de Michel Khouzami contient un important glossaire sur les espèces d'arbres qui forment les forêts libanaises, fournissant leurs noms arabes, tels que connus dans les pays de la région, et leur traduction en anglais et en français. L'auteur précise que l'ouvrage contribue à uniformiser les termes utilisés dans les pays arabes pour désigner les espèces d'arbres. Ses précisions sont accompagnées par des explications sur les caractéristiques de ces espèces, aussi profondes et extensives que vulgarisées, faciles d'accès au plus grand nombre.


Le plus innovateur, dans ce livre, ce sont les informations fournies sur la végétation des forêts, afin de déterminer de quoi elles étaient composées de par le passé. L'auteur revient ainsi fatalement sur les changements climatiques qui ont eu lieu au Liban, notant au passage qu'ils étaient très importants pour une superficie aussi réduite que celle de ce pays. Ces changements climatiques extrêmes ont vraisemblablement obligé les espèces à migrer d'un endroit à l'autre.

La nécessité de reboiser
Interrogé sur ses motivations pour la rédaction d'un tel livre, Michel Khouzami fait référence à sa très longue expérience en tant qu'ingénieur forestier. « C'est une expérience que je dois transmettre à d'autres », dit-il.
Prié de décrire la caractéristique la plus frappante de son livre, M. Khouzami répond sans hésiter qu'il s'agit de la longue partie consacrée à l'histoire des forêts du Liban. « Personne ne s'était encore attaqué à ce sujet dans un ouvrage, dit-il. Mes informations proviennent principalement des travaux effectués par une équipe de chercheurs français, dans les années 70, sur les graines de pollen préservées dans des régions du littoral ou dans certaines zones humides, ainsi que des travaux d'une chercheuse libanaise dans la Békaa, notamment dans les marécages de Ammick. C'est ainsi que j'ai pu revenir 100 000 ans en arrière. Ces recherches ont montré que les espèces d'arbres qui existent actuellement sont globalement les mêmes que celles répertoriées à travers les âges, à l'exception d'espèces qui avaient prospéré lors de périodes climatiques beaucoup plus froides. Aujourd'hui, ces espèces se retrouvent en Turquie, comme le frêne par exemple. Il y a d'autres espèces, comme le sapin de Cilicie, qui étaient observées plus au sud et qui n'existent plus qu'au nord du Liban. »
L'auteur rappelle qu'il a fait référence à de nombreux documents laissés par des civilisations de passage sur le territoire libanais, qui font état d'espèces disparues aujourd'hui. Il a cité également des inventaires plus récents faits en 1956 et 2005 par le ministère de l'Agriculture. « Les résultats de tels inventaires, étalés sur une période de quarante ans, ont montré que la superficie des forêts, contrairement à ce que l'on pense, ne s'est pas réduite, dit-il. Par contre, il y a eu une dégradation au niveau de la densité et de la répartition géographique des forêts. »
Selon l'expert, « il faut multiplier les soins prodigués aux forêts et les actions de reboisement afin de parvenir à une couverture d'espaces verts sur 20 % du territoire, d'ici à vingt ans ». Il déplore que « le reboisement, actuellement, se fait de manière fragmentaire, surtout par des organisations civiles qui ne peuvent assurer de suivi ». Il souligne également le rythme non soutenu des campagnes de reboisement officielles, menées par les ministères de l'Environnement et de l'Agriculture, en l'absence de moyens, de personnel et de pépinières. « Pour une gestion plus réussie des forêts, il faut des équipes techniques compétentes et une décision politique, estime-t-il. L'argent n'est pas un problème, beaucoup de nations sont prêtes à financer de tels projets. Et puis, il faut se souvenir que la sylviculture est une spécialisation et recourir à de véritables experts. »
Quel est donc le message écologique qui se dégage de l'ouvrage ? « L'environnement, il ne faut pas se contenter d'en parler, il faut agir, répond-il. Il est nécessaire de travailler sur l'éducation au respect de l'environnement. Sur un plan plus politique, il faut se souvenir que le reboisement et la gestion des forêts doivent obéir à des critères scientifiques valables à long terme, ce qui ne correspond souvent pas aux préoccupations des hommes politiques. »
Les forêts du Liban à travers les âges est sans nul doute un livre-référence pour tous les amoureux de la nature au
Liban.


Réactions des internautes à cet article

- Avec la manie et l'hystérie d'un Néron, on brûle les forêts d'un beau pays, dont la verdure est la fierté, pour des fins personnelles et lucratives, à coup sûr. On voit les bâtiments pousser comme des champignons au Liban. Chaque sommet d'un monticule, ou même d'une montagne, en est coiffé d'un qui allaidit l'environnement.
Comment stopper l'hystérie lorsqu'on l'attribue aux forces de la nature ? C'est le devoir des autorités.
Anastase ( Tasso ) TSIRIS
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mercredi 11 mai 2011

نوّار للعذراء لمسحنة الاعياد الوثنية

نوّار للعذراء لمسحنة الاعياد الوثنية
السيدة العذراء.
خصّصت الميثولوجيا اليونانية شهر ايار (نوّار) لأرتميس، الهة الخصب، كما كرمت الميثولوجيا الرومانية في الشهر اياه، فلورا، الهة الزهور. ويرمز ايار، في حضارات عدة، الى بداية الحياة الجديدة.

ابتداء من نهاية القرن الثالث عشر، عملت الكنيسة على تخصيص نوار شهرا مريميا، بهدف مسحنة الاعياد الوثنية. ويقال ان الملك الفونس العاشر (1239 – 1284) ذكر في احدى كتاباته جمال مريم وشهر ايار.
في القرن الرابع عشر، اعتاد الطوباوي الدومينيكاني هنري سوزو ان يقدم الى السيدة اكاليل من الورد في اليوم الاول من ايار.
في العام 1549 نشر الأب سيدل كتيباً بعنوان "شهر ايار الروحي". كما أن القديس فيليب نيري كان يجمع الشبان في خلال شهر ايار للصلاة حول مذبح السيدة.
في العام 1664 رفع اليسوعيون في كولونيا الصلوات في ايار للسيدة العذراء. وفي الالزاس، كانت الفتيات يقرعن الابواب، ويقدمن زهرة لتزيين مذبح السيدة في هذا الشهر المريمي.
الانطلاقة من روما
من المرجح ان تخصيص ايار شهرا للسيدة انطلق بداية من روما، قبل ان ينتشر في ايطاليا، ولاحقا في العالم المسيحي. ومن الواضح ان فكرة تكريس ايار شهرا مريميا تعود بالاصل الى الآباء اليسوعيين في ايطاليا، وتحديدا الى الاب جاكوليه الذي نشر كتيبا في الموضوع العام 1724، والى الأب لالوميا الذي نشر بدوره كتيبا مماثلا العام 1725. وتطورت الفكرة مع الأب اليسوعي الفونس موتزاريللي الذي نشر في العام 1785 كتيبا يحض على التأمل في حياة العذراء وفضائلها، والتأثر بها، لتقديس الحياة اليومية، فكان المؤمنون يتأملون طوال شهر نوار، بواحدة من حقائق الحياة المسيحية، ويرتلون ترتيلة مريمية. وصل كتيب الاب لالوميا الى فرنسا مع بداية الثورة، فنقلته لويز، ابنة الملك لويس الخامس عشر الى الفرنسية، وهو كتيب كرّسته روما في 21 تشرين الاول 1815، في عهد البابا بيوس السابع.

شهر الورود
في العام 1784، طبّق الآباء الكرمليون تكريس "شهر مريم" في ايطاليا، ويُروى انهم طلبوا أن يكرس مذبح للسيدة العذراء في الليلة الاولى من ايار، في كل منزل، ويزين بالزهور والاضواء، على ان تجتمع العائلة، كلا ليلة من هذا الشهر، لتلاوة الصلاة على شرف السيدة، فيرتلون لها اناشيد الفرح، وصلاة الوردية، وطلبة العذراء.
في لبنان
ذكر الاب هنري جالابير اليسوعي في كتابه "مريم العذراء في لبنان" ان تكريس ايار شهرا مريميا، بدأ في كنيسية سيدة النجاة للآباء اليسوعيين في بكفيا السنة 1837، وسرعان ما انتشر في سائر انحاء البلاد (ص 17).
في العام 1954، طاف تمثال السيدة ام النور، من صنع النحات اللبناني يوسف الحويك في انحاء لبنان طوال خمسة اشهر، تحمله عربة، وتواكبه مئات السيارات. وشارك اللبنانيون، مسيحيين ومسلمين، في هذا التكريم، حيث نصبت في المناطق الاسلامية اقواس نص كتبت عليها آيات من القرآن الكريم، تشيد بمريم البتول ام عيسى، عليهما السلام.
وأوردت مجلة "المسيرة" (العدد 398، الصفحة 777) أنه "في الاحد الاخير من ايار 1954، رافق عشرات الالوف تمثال "ام النور" مشيا على الاقدام من بكركي الى حريصا، في تظاهرة عارمة لا عهد للبنان بمثلها...
وفي الجنوب، كان المسلمون يشاركون بحمل التمثال، ويشتركون في شتى الاحتفالات المسيحية... وفي بعلبك، فرش المتاولة السجاد في طريق السيدة على مسافة كيلومتر تقريباً"...
تطوبها كل الاجيال
يرمز نوار بكل معانيه الى السيدة العذراء. فهو شهر الورود والجمال والحياة والتجدد والسلام، فكما أن الورد في نوار يملأ الدنيا عطراً وجمالاً، كذلك فان امنا مريم يفوح منها عطر القداسة والشفاعة للعالم اجمع.
ختاماً، يحضّنا شهر مريم على الصلاة لها، والحديث عنها باحترام كبير. انه شهرها في الواقع، وهو يدعونا لنفتح قلوبنا بطريقة مميزة، عبر الشركة والمحبة، للسيدة التي تطوبها كل الاجيال.
جان م. صدقه   Annahar 11-5-2011  
( باحث متخصص في العلوم الدينية)