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jeudi 15 novembre 2012

Le Seigneur Jésus a quelques fois réprimandé ses disciples pour leur manque de foi (Matthieu 8.26; 14.31; 16.8). Par contraste, il a fait l’éloge d’une inconnue en lui disant, Grande est ta foi. Cette personne n’était même pas juive, mais païenne!

Le Seigneur Jésus a quelques fois réprimandé ses disciples pour leur manque de foi (Matthieu 8.26; 14.31; 16.8). Par contraste, il a fait l'éloge d'une inconnue en lui disant, Grande est ta foi. Cette personne n'était même pas juive, mais païenne!
Nous apprenons qu'elle descendait des Cananéens,
un nom associé péjorativement aux peuplades païennes qui occupaient la Palestine avant la conquête de Josué. Dieu les avait voués à une destruction totale en raison de leur corruption. Et pourtant, malgré les origines de cette femme, Jésus lui dit, O femme, grande est ta foi.

Comment s'est manifestée la grandeur de sa foi? Et d'ailleurs, qu'est-ce qu'une 'grande foi' exactement? Ce sera le sujet de notre leçon. Lisons ce passage en Matthieu 15.21-28.

Matthieu 15.21. Et Jésus, partant de là, se retira dans les quartiers de Tyr et de Sidon.
22 Et voici, une femme cananéenne de ces contrées–là, sortant, s'écria, lui disant, Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi ; ma fille est cruellement tourmentée d'un démon.
23 Et il ne lui répondit mot. Et ses disciples, s'approchant, le prièrent, disant, Renvoie–la, car elle crie après nous.
24 Mais lui, répondant, dit, Je ne suis envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël.
25 Et elle vint et lui rendit hommage, disant, Seigneur, assiste–moi.
26 Et lui, répondant, dit, il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens.
27 Et elle dit, Oui, Seigneur ; car même les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.
28 Alors Jésus, répondant, lui dit, O femme, ta foi est grande ; qu'il te soit fait comme tu veux. Et dès cette heure–là sa fille fut guérie.

Une femme païenne

O femme, grande est ta foi. Vous savez, sur la base
de ces paroles de Jésus, on peut conclure que cette femme occupe probablement une position plus élevée que celle des apôtres dans le royaume céleste. À ses propres disciples, Jésus a plusieurs fois dit, 'Gens de peu de foi.' Mais à cette Cananéenne, il dit, O femme, grande est ta foi.

J'ai la sincère conviction que tout près du trône où Jésus est assis, nous trouverons non pas les douze apôtres, non pas de célèbres prédicateurs, non pas d'honorables anciens, mais plutôt des personnes insignifiantes comme cette femme de Canaan dont
on ne connaît même pas le nom. Voilà un bel encouragement pour les croyants qui font peu de bruit mais dont la foi n'est pas moins vibrante.

Car cette mère désespérée n'avait rien qui méritait l'attention. Constatez les faits selon le point de vue d'un Israélite. D'abord, c'était une femme. Dans la société juive du temps, les femmes jouaient un rôle effacé et on avait coutume d'ignorer leur présence dans les lieux publics.

Ajoutez à cela le fait que c'était une femme syrophénicienne, une Cananéenne. Les Juifs
voyaient les païens comme des gens pécheurs et impurs. Leur mépris était encore plus grand lorsqu'il s'agissait de Cananéens.

Et comme si cela n'était pas assez, elle avait une fille qui était tourmentée par un démon (v. 22). Qu'est-il arrivé pour qu'elle se retrouve dans une telle
condition? Les enfants ne tombent pas spontanément sous le pouvoir des démons, à moins qu'un membre
de la famille se soit adonné au spiritisme.
Cela soulève tout de suite des questions concernant l'état moral de cette famille. Y a-t-il quelqu'un dans
sa famille qui se serait livré à l'influence des esprits impurs par des pratiques occultes?

La détresse et le trouble de sa famille ont amené cette mère à Christ. Elle le supplie de guérir la maladie
de sa fille. Par sa position de femme et surtout de païenne, elle ne pouvait prétendre à rien devant un rabbin. Mais cela ne suffisait pas pour l'arrêter.
Défiant les règles sociales de cette période, elle accourt auprès du Seigneur pour implorer sa compassion.

Seigneur, Fils de David

Il faut noter que cette femme ne percevait pas Jésus comme un simple faiseur de miracles. À trois reprises, elle s'adresse à lui par le titre de 'Seigneur,' kyrie. 'Seigneur, aie pitié de moi.' 'Seigneur, viens à mon secours.' 'C'est vrai, Seigneur.' Versets 22, 25, 27.

Voulait-elle se montrer polie en l'appelant 'Seigneur'? Je ne pense pas que la courtoisie en était la raison. Regardez le v. 22. Non seulement elle s'adresse à Jésus comme 'Seigneur', mais elle l'appelle aussi 'Fils de David'. Seigneur, Fils de David. 'Fils de David' est un titre typiquement juif donné au Messie qui devait naître dans la lignée du roi David.

L'utilisation du titre 'Fils de David' par un non-Juif est tout à fait remarquable. Cette femme possédait manifestement une certaine connaissance du Judaïsme. Vivant dans le voisinage de la Galilée, elle avait sans doute entendu parler du Sauveur dont les Juifs attendaient la venue. Ce descendant naturel du roi David devait établir un royaume éternel. Le nom qu'elle donna à Jésus, 'Fils de David', montre qu'elle voyait réellement en lui le Messie promis par le Dieu des Juifs. Une foi authentique se développa en elle. Elle était maintenant prête à l'accepter comme son Seigneur, son Maître. C'est pourquoi elle l'appelle 'Seigneur, Fils de David.'

Nous voyons qu'elle a su mettre en pratique sa foi
en Christ dans le contexte de la souffrance de sa fille.
Elle s'est dite, 'Ce rabbin est Celui en qui les Juifs espèrent le salut. J'irai à sa rencontre et je lui dirai, 'Seigneur, Fils de David, tu es le Messie promis, celui qui apporte de l'espoir aux désespérés et le salut à ceux qui sont perdus. Aie de la sympathie pour ma misère. S'il te plaît, aide-moi.' Et c'est exactement ce qu'elle fit.

En dépit du rejet

Jésus entendit sa requête mais garda le silence. Il ne lui dit pas un seul mot (v. 23). Mais loin de se décourager, la femme continua à le suivre et à faire du bruit.

Les disciples commençaient à s'irriter de son comportement car elle attirait sur eux l'attention qu'ils cherchaient justement à éviter. Lors de son déplacement dans la région de Tyr et de Sidon, Jésus désirait demeurer incognito. Nous lisons en Marc 7.24 que Jésus, étant entré dans une maison(alors qu'il se trouvait dans le territoire de Tyr) … ne voulait pas que personne le sût, mais il ne put rester ignoré.

Les disciples suggérèrent au Seigneur de la 'renvoyer'. Douze hommes auraient très bien pu se débarrasser de l'importunité d'une femme par eux-mêmes. Pourtant ils ont demandé à Jésus d'agir. Il semble évident que par les mots, Renvoie–la, car elle crie derrière nous, ils voulaient dire, 'Accorde-lui ce qu'elle demande pour qu'elle arrête de nous suivre.'

Jésus explique son silence initial en faisant cette affirmation. Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël (v. 24). Sa mission personnelle concernait les Juifs seulement, ceux de la maison d'Israël. Le tour des Gentils viendra plus tard. Selon le plan divin, l'évangile sera porté au monde païen seulement après la résurrection du Christ. 'Je n'ai pas la tâche d'aller vers les païens,' dit Jésus. 'Mon ministère ne vise que la nation juive. Or tu n'appartiens pas à cette nation. Tes ancêtres viennent du pays de Canaan. Je n'ai donc pas de faveur à te donner.'

Mais ce refus apparent ne la découragea pas. Une fois encore, elle supplia Jésus de l'aider. Seigneur, secours–moi (v. 25). Par ces trois mots, elle semblait exprimer cette pensée : 'Je ne comprends vraiment
pas pourquoi tu dois restreindre ta mission de cette façon. Mais je sais une chose. Ta puissance n'a pas
de limite et tu peux redonner la santé à ma fille.
Je t'en pris, aide-moi.' Notez également le geste qui accompagne ses mots. Elle vint se prosterner devant lui (v. 25). Elle s'adresse à lui comme Seigneur. Et devant son Seigneur, elle lui exprime son adoration avec humilité.

Après l'absence de réaction de la part de Jésus
au v. 23, puis sa déclaration concernant les limites
de son ministère au v. 24, le v. 26 rapporte
maintenant des paroles qui paraissent encore plus blessantes. Le Seigneur lui dit, Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. Jésus parle maintenant en termes figurés des limites de sa mission terrestre. Sa métaphore aurait pu être perçue dans n'importe quelle culture comme une
pure diffamation chez ceux que les chiens représentent. Jésus utilise ici le langage coutumier
d'un Juif dans lequel les chiens symbolisent
les païens, et les enfants sont les Israélites.
C'est comme si Jésus disait à la femme, 'Les païens sont dans la même situation que les chiens. Ils sont impurs. Ils n'ont pas part à l'alliance divine. Et c'est justement ton cas.'

Comment réagit-elle? 'Je ne m'attendais pas à entendre une réponse aussi arrogante de ta part. J'avais des sentiments très favorables sur
ta personne. Je pensais que tu étais quelqu'un de compatissant. Et qu'est-ce que je constate?
Ton esprit sectaire est à la ressemblance de
bien des chefs religieux! Tu n'es qu'un autre
bigot juif!' Non, elle n'a pas répondu de cette façon. Mais avouons que nous étions prêts à lui pardonner si elle l'avait fait.

Sa réponse est sublime. Oui, Seigneur ;
car même les chiens mangent des miettes
qui tombent de la table de leurs maîtres.
'Oui, tu as raison, Seigneur. Je ne suis que
l'un de ces chiens méprisables. Mais n'est-il
pas vrai que même les chiens peuvent avoir
les miettes de nourriture qui se trouvent sous
la table? Ne me laisserais-tu pas prendre quelques miettes? Je sais, je ne suis pas digne que tu guérisses ma fille mais par compassion, je te supplie de le faire.'

'O femme,' lui dit alors Jésus, 'ta foi est grande.
Qu'il te soit fait comme tu le veux. Ton désir a été exaucé.' Le Seigneur la loua pour sa grande foi et accorda la guérison de son enfant.

Mais en quoi consiste la grandeur de sa foi? Est-ce qu'elle réside dans la conviction que Jésus pouvait véritablement guérir sa fille? Je ne pense pas. Des foules venaient à Jésus avec l'espoir de retrouver la santé. Beaucoup croyaient que Jésus avait la capacité de faire disparaître leurs maux. S'agissait-il dans leur cas d'une grande foi? Pas nécessairement. Ce n'est pas exactement le point qui est mis en évidence dans notre passage.

Regardez à nouveau ce que Jésus nous raconte à son sujet. Bravant les conventions sociales, elle vint à lui à cause de difficultés personnelles même s'il y avait peu de chance qu'elle obtienne sa faveur. Elle a persévéré quand sa requête avait été ignorée. Elle a encore plaidé quand la réponse était un refus. Elle continua d'insister malgré une apparente insulte. Avec opiniâtreté, elle a attendu aux pieds du Seigneur jusqu'à ce que celui-ci tienne compte de sa requête. Il est juste, je pense, de dire que la grandeur de sa foi s'est manifestée dans sa persistance à demander la faveur de Christ. Sa persévérance, voilà ce qui impressionna Jésus.

Devenir un en s'attachant

J'aimerais illustrer cet aspect d'une foi grande par un mot tiré de l'AT. Il s'agit du mot 's'attacher' (dabaq), s'attacher au Seigneur. Dans le sens biblique, s'attacher à quelqu'un signifie s'unir à une personne et l'accompagner sans relâche. C'est ce que la femme cananéenne a fait. Elle s'est attachée à Christ. Elle refusa de le laisser partir jusqu'à ce qu'elle ait reçu miséricorde. Si vous avez une foi qui se manifeste de cette façon, Dieu pourra dire de vous que votre foi est grande.

Nous allons maintenant nous pencher sur l'usage biblique de ce terme 's'attacher'. Cela nous permettra, j'en suis sûr, de mieux comprendre ce qui contribue à la grandeur d'une foi.

Tout d'abord, ce mot est utilisé dans le contexte du mariage. Prenons l'exemple de Genèse 2.24 où nous lisons cette phrase bien connue. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. Quand deviennent-ils une seule chair? Quand l'homme laisse son père et sa mère, et ensuite s'attache à sa femme. Le mari se 'colle' littéralement à son épouse. C'est l'idée primaire du mot 's'attacher'.

Ce passage, Genèse 2.24, est cité trois fois dans le NT (Matthieu 19.5; Marc 10.8; Éphésiens 5.31). À chaque occasion, le mot hébreux pour 's'attacher' est traduit par le mot grec proskollao. Proskollao a comme racine le mot kollao qui se définit de la même manière, i.e., lier fermement ensemble ou s'unir fortement à quelqu'un ou quelque chose. C'est le terme utilisé par Paul en 1Corinthiens 6.17. Mais celui qui s'attache au Seigneur est avec lui un seul esprit. 'Celui qui s'attache à Dieu.' L'apôtre applique ici le mot 's'attacher' à notre relation avec Dieu alors que le même mot dans la Genèse concerne l'intime union entre le mari et sa femme. Celui qui s'unit au Seigneur, celui qui s'attache à lui, devient comme une seule personne avec lui. Le lien avec Dieu, tout comme le lien marital, est aussi étroit qu'il peut l'être. De même que l'homme et la femme s'unissent pour former une seule chair, Christ s'unit en esprit à chaque croyant qui s'attache et se donne complètement à lui.

Une vie chrétienne victorieuse

Revenons à l'AT. Sous l'Ancienne Alliance, il ne fait pas de doute que cet 'attachement' reflète l'intimité qui devait exister entre Dieu et son peuple. Et c'est également la relation que Dieu désire entretenir avec nous aujourd'hui.

Voici l'instruction qu'il a prescrit à Israël en Deutéronome 10.20. Tu craindras l'Éternel, ton Dieu, tu le serviras, tu t'attacheras à lui, et tu jureras par son nom. Tels étaient les devoirs de l'Israélite. Il se devait tout entier à son Dieu, que ce soit en paroles (tu jureras), en actes (tu serviras), ou en dispositions intimes (tu t'attacheras).

Que se produira-t-il quand il s'attache ainsi au Seigneur? Lisons Deutéronome 11.22-23. Car si vous observez tous ces commandements que je vous prescris, et si vous les mettez en pratique pour aimer l'Éternel, votre Dieu, pour marcher dans toutes ses voies et pour vous attacher à lui, l'Éternel chassera devant vous toutes ces nations, et vous vous rendrez maîtres de nations plus grandes et plus puissantes que vous. Notez bien ceci : 'Si vous faites cela, l'Éternel chassera à votre profit les autres nations.' Autrement dit, en vous attachant au Seigneur, celui-ci vous rendra victorieux.

À cet égard, je dois vous parler d'Ézéchias. L'AT fait l'éloge de ce personnage. Ézéchias fut l'un des meilleurs rois qu'Israël ait jamais connus. En 2Rois 18.5, nous lisons que parmi tous les rois de Juda qui vinrent après lui ou qui le précédèrent, il n'y en eut point de semblable à lui. Dans quel sens n'y a-t-il pas eu de roi comme lui dans l'histoire d'Israël? Dans son attachement au Seigneur. Personne ne s'est attaché à Dieu autant que lui. C'est ce que le verset suivant nous révèle. Il demeura attaché à l'Éternel… Et en s'attachant à Dieu, il ne s'écarta pas de lui et observa les commandements(v. 6)…

Durant le règne d'Ézéchias, une victoire miraculeuse se produisit. Le roi d'Assyrie voulait prendre le contrôle de Jérusalem. Une lettre fut envoyée personnellement à Ézéchias pour le forcer à abdiquer. L'armée assyrienne, qui semait la terreur parmi les nations du monde à cette époque, mit le siège devant la capitale. Que pouvaient Ézéchias et son peuple devant une telle puissance militaire? Toute tentative de résistance semblait futile. Mais au lieu de se laisser vaincre par le désespoir, Ézéchias se rendit au temple en apportant la lettre et il ouvrit son cœur devant Dieu. Il le supplia d'intervenir à la faveur d'Israël afin que tous les royaumes de la terre sachent que lui seul, Yahvé, est Dieu (2Rois 19.19). Même si les circonstances étaient totalement à son désavantage, Ézéchias garda sa confiance en l'Éternel. Il demeura attaché au Seigneur.

Dieu répondit à Ézéchias par la voix du prophète Ésaïe avec un message d'espoir. Il s'engagea à défendre son peuple. 'Soyez sans crainte car vous n'aurez pas à vous battre. Pas une seule flèche ne sera lancée. Le roi des Assyriens n'entrera pas dans la ville. Il retournera chez lui sans vous toucher (2Rois 19.32-33).' Et Dieu fit ce qu'il a promis. Dans la nuit qui suivit cette annonce, un ange destructeur vint exterminer le corps principal de l'armée assyrienne, faisant mourir 185,000 hommes. Ceci força le roi ennemi à battre aussitôt en retraite. Cette victoire Israélienne fut le résultat de la prière d'un homme, un homme qui s'est attaché au Seigneur. Cet homme était le roi Ézéchias. Nous l'avons dit plus tôt et je le répète, celui qui s'attache au Seigneur a l'assurance de mener une vie victorieuse.

La ceinture de Dieu

Pour conclure, j'aimerais vous donner un autre exemple d'attachement. Ce passage me touche particulièrement. Nous le trouvons dans le livre de Jérémie 13.1-11. Devant l'insensibilité du peuple hébreux au message de Jérémie, Dieu ordonne au prophète d'accomplir un acte symbolique afin d'obtenir leur attention. Il lui demande d'abord de se procurer une ceinture de lin et de la porter autour de la taille. Après quelque temps, une nouvelle instruction est donnée. 'Va vers l'Euphrate et enterre ta ceinture là-bas.' Puis, plusieurs jours plus tard, Dieu lui demande de retourner à l'endroit où il avait enfoui sa ceinture et de la reprendre. En la sortant du sol, Jérémie constate qu'elle était très abîmée, tellement abîmée qu'elle ne pouvait plus servir. Dieu fait alors cette remarque, 'Mon peuple s'est montré infidèle en cédant à l'attrait des religions païennes. Et la ceinture pourrie est l'image de cette corruption. De même que la ceinture s'est dégradée, Israël s'est corrompu moralement par l'adoration d'autres divinités.'

Mais quelle est la principale leçon à tirer de cette parabole? Elle est résumée au v. 11. Car, comme une ceinture s'attache aux reins d'un homme, ainsi je me suis attaché à toute la maison d'Israël et toute la maison de Juda, dit l'Éternel, pour être mon peuple, et un renom, et une louange, et un ornement ; mais ils n'ont pas écouté. Il y a dans le symbole de la ceinture quelque chose d'émouvant. Voyez-vous, cette ceinture représentait Israël et Juda. La ceinture attachée aux reins de Jérémie était une façon imagée par laquelle Dieu décrivait aux fils des maisons d'Israël et de Juda la relation intime qu'il aurait voulu établir entre eux et lui. Il voulait que la nation soit comme une ceinture ajustée autour de ses riens. 'Attachez-vous à moi,' dit l'Éternel, 'afin que vous soyez pour moi un peuple.' Comment devenons-nous pour lui un peuple? En s'attachant à sa taille comme une ceinture. Et non seulement devenons-nous son peuple, nous devenons aussi son nom, sa louange et sa gloire au milieu des peuples de la terre.

C'est précisément la position qu'avait la femme syrophénicienne par rapport à Christ. Elle était comme une ceinture fixée à sa taille. Elle s'est attachée fermement à Jésus. Par sa foi persévérante, elle est devenue son nom, sa louange et sa gloire. Et plus encore, cette Cananéenne d'origine fait maintenant partie du peuple de Dieu.

http://www.entretienschretiens.com/086%20O%20femme,%20grande%20est%20ta%20foi%20-%20Mt%2015(21-28).htm

Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A.
www.entretienschretiens.com



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