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mardi 19 février 2013

Quand l’ambassadeur britannique au Liban se prend à rêver... | À La Une | L'Orient-Le Jour

Tom Fletcher a fait un rêve. Et quel rêve. L'ambassadeur britannique au Liban a rêvé le Liban de 2020, le Liban centenaire. Et tant qu'à rêver, l'ambassadeur a rêvé dans les grandes largeurs
Son billet, publié sur le blog du ministère britannique des Affaires étrangères, s'intitule Beirutopia. Il porte bien son nom.
 « Cher secrétaire aux Affaires étrangères,
Je vous ai représenté aujourd'hui pour les célébrations du centenaire à Beyrouth.
Des dirigeants du monde entier étaient présents. La nouvelle opulence du Liban, résultat de la découverte d'énormes réserves de gaz offshore, suscite beaucoup d'intérêt. Le président de l'Eurozone m'a dit que le Liban était le nouveau Singapour, avec plus de ski, ou le nouveau Qatar, avec plus de culture ».
Ce billet est construit comme la lettre qu'adresserait le successeur de Tom Fletcher à Beyrouth au ministère des Affaires étrangères britannique après les célébrations marquant le centenaire de l'indépendance du pays du Cèdre.
 Après cette introduction qui donne le ton, suit une description de Beyrouth redevenue l'épicentre de la renaissance culturelle arabe, refuge des poètes, musiciens et réalisateurs. Au point que les films libanais sont downloadés au Royaume-Uni.
 Dans ce Liban version 2020, dans sept petites années donc, le nouveau président syrien est un invité d'honneur. « Le traité de reconnaissance et de coopération signé entre la Syrie et le Liban en 2014 a établi une relation d'égal à égal. La frontière a été délimitée, et les dirigeants économiques et communautaires libanais ont joué un rôle central dans la reconstruction de la Syrie après la terrible guerre civile de 2011-2013 ». Dans ce Liban de 2020, les ambassadeurs iraniens et israéliens sont assis côte à côte, grâce au traité de paix israélo-libanais de 2015, année qui fut également marquée par l'établissement de la Palestine et le retour des réfugiés palestiniens sur la terre de leurs ancêtres.
L'ambassadeur évoque ensuite les députés libanais « dont la plupart ont moins de 40 ans » et sont d'anciens émigrés rentrés au Liban pour remettre le pays sur pied. « L'on parlait autrefois de la fuite des cerveaux, l'on parle aujourd'hui du flot nouveaux de cerveaux », écrit l'ambassadeur rêveur.
 « Les nouvelles technologies ont permis à la diaspora libanaise de créer l'un des réseaux de business les plus dynamiques au monde, avec Beyrouth en tant que hub entre l'Europe et l'Asie ».
 Le Liban de 2020 est dirigé par une femme, l'une des premières citoyenne à s'être mariée civilement avec un homme d'une autre confession. Un rappel, en passant : en 2013, le Parlement libanais compte quatre députées pour 128 sièges… Et aucune ministre femme.
Dans le Liban utopique de l'ambassadeur, l'on débat toujours avec passion de la question de la représentation politique, mais « toutes les parties estiment que leurs intérêts sont préservés » et les interférences étrangères sont unanimement rejetées. Est-il nécessaire de préciser que ce Liban nouveau est exempt de partis confessionnels ? Dans ce Liban un parangon de coexistence, Hassan Nasrallah veut beaucoup de réformes, mais plus du tout d'armes.
 L'on débat aussi et surtout de quoi faire des revenus du gaz, un parti proposant de placer les revenus de cette manne dans un fond souverain, un autre parti proposant une division du pactole entre les Libanais.
 Le Liban de 2020 est doté d'un train, d'un centre-ville piéton, d'électricité 24h sur 24… Le patrimoine est préservé, et le Sky Bar est toujours bien 
Pour continuer à rêver
Les énergies renouvelables pourraient-elles sauver le secteur de l'électricité au Liban ?
 Un objectif libanais de 12 % d'électricité par les énergies renouvelables
Des jardins suspendus à Beyrouth , un projet qui prend forme !
Envoyé de mon iPad jtk

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