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samedi 25 août 2018

Convention du patrimoine mondial


1 - La Convention du patrimoine mondial La Convention concernant la protection du patrimoine culturel et naturel mondial, appelée aussi Convention du patrimoine mondial a été adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO à sa dix-septième session à Paris, le 16 novembre 1972. Elle est entrée en vigueur après que le 1er Comité du patrimoine mondial ait été créé et ait tenu sa première session en 1976. L’objectif de cette Convention est double : d’une part protéger les biens (monuments, ensembles, sites archéologiques et biens naturels) dont la dégradation ou la destruction constituerait une perte irremplaçable pour l’humanité et, d’autre part faire de la protection et de la gestion de ces biens des modèles à suivre pour les autres biens patrimoniaux culturels ou naturels. La protection de ces biens par la Convention du patrimoine mondial se fait à la demande du propriétaire – dans ce cas l’Etat partie à la Convention, selon une procédure rigoureuse de justification de la valeur universelle exceptionnelle, sur la base de l’engagement de l’Etat partie à bien protéger le bien soumis au classement et après une évaluation du dossier de classement et du bien lui-même par les spécialistes de l’ICOMOS pour les biens culturels et de l’UICN pour les biens naturels. Le classement sur la Liste du patrimoine mondial est ensuite voté par le Comité du patrimoine mondial. Depuis la signature de la Convention, le nombre des biens placés sous la protection de cette convention s’élève à845 culturels, 209 naturels et 36 mixtes, soit un total de 1092 biens (voir tableau ci-dessous)

En ce qui concerne notre bien, il répond directement au moins aux critères (iii) et (vi) ét pourrait répondre à d’autres1 (ceci est recommandé par le Comité du patrimoine mondial). A première vue, il pourrait s’agir d’une route au même sens que le Chemin de Compostelle, répondant aux critères suivants : certainement le (vi) pour ses valeurs spirituelles, et, sur la base d’une visite approfondie des constituants du bien, et après la sélection finale des constituants qui mériteraient d’être classés, voir lesquels ou lequel des critères (ii), (iii) ou (iv) s’appliqueraient aussi.

La liste indicative du Liban - pas mise à jour depuis sa présentation le 1er juillet 1996 – comporte les biens suivants : Nom du Bien Date d’inscription Type de bien
Centre historique de Batroun 01/07/1996 Culturel
 Centre historique de Saida 01/07/1996 Culturel
 Centre historique de Tripoli / Mina 01/07/1996 Culturel
 Ensemble du site naturel de la région du Chouf avec les monuments et les sites archéologiques qui s'y trouvent 01/07/1996 Culturel
Ensemble du site naturel de la Vallée du Nahr el Kelb avec les monuments et les sites archéologiques qui s'y trouvent 01/07/1996 Culturel
Ensemble du site naturel de la Vallée du Nahr Ibrahim avec les monuments et les sites archéologiques qui s'y trouvent 01/07/1996 Culturel
Ensemble du site naturel des sources et de la Vallée de l'Oronte avec les monuments qui s'y trouvent 01/07/1996 Culturel
 Monument : Temple d'Echmoun 01/07/1996 Culturel
Parc naturel de l'Ile des Palmiers 01/07/1996 Naturel

Notre site n’y est pas et la première étape est de l’inscrire sur la liste indicative. 

En ce qui concerne notre bien, il répond directement au moins aux critères (iii) et (vi) ét pourrait répondre à d’autres1 (ceci est recommandé par le Comité du patrimoine mondial). A première vue, il pourrait s’agir d’une route au même sens que le Chemin de Compostelle, répondant aux critères suivants : certainement le (vi) pour ses valeurs spirituelles, et, sur la base d’une visite approfondie des constituants du bien, et après la sélection finale des constituants qui mériteraient d’être classés, voir lesquels ou lequel des critères (ii), (iii) ou (iv) s’appliqueraient aussi. Il est important de noter et d’appliquer le paragraphe 78 de l’extrait ci-haut : intégrité et authenticité du bien sont deux critères très importants sur lesquels le Comité se fondera pour sa décision. En ce qui nous concerne, une église qui ne dispose de l’authenticité (insertion de matériaux modernes pour son extension ou sa restauration ne pourrait nullement être considérée. Ces deux critères d’authenticité et d’intégrité sont très limitatifs pour la sélection des biens.

A première vue, il pourrait s’agir d’une route au même sens que le Chemin de Compostelle, répondant aux critères suivants : certainement le (vi) pour ses valeurs spirituelles, et, sur la base d’une visite approfondie des constituants du bien, et après la sélection finale des constituants qui mériteraient d’être classés, voir lesquels ou lequel des critères (ii), (iii) ou (iv) s’appliqueraient aussi. Il est important de noter et d’appliquer le paragraphe 78 de l’extrait ci-haut : intégrité et authenticité du bien sont deux critères très importants sur lesquels le Comité se fondera pour sa décision. En ce qui nous concerne, une église qui ne dispose de l’authenticité (insertion de matériaux modernes pour son extension ou sa restauration ne pourrait nullement être considérée. Ces deux critères d’authenticité et d’intégrité sont très limitatifs pour la sélection des biens.

La procédure privilégiée pour cette inclusion du bien sur la liste indicative nationale est la suivante : a) Le responsable du bien prépare une équipe de spécialistes de trois à cinq personnes (historien, archéologue, architecte, spécialiste des paysages, paysagiste, gestionnaire) ; b) Cette équipe est chargée, sous la direction d’un de ses membres, de préparer un brouillon de demande d’inscription sur la liste indicative ; c) Une fois le brouillon prêt, un courrier des autorités compétentes (en l’occurrence religieuses) est transmis au Ministre de la culture et aux responsables techniques ; d) La Direction générale des antiquités demande à se réunir avec les responsables du bien et désignent un responsable pour suivre la finalisation du dossier de classement sur la liste indicative ;

La procédure privilégiée pour cette inclusion du bien sur la liste indicative nationale est la suivante : a) Le responsable du bien prépare une équipe de spécialistes de trois à cinq personnes (historien, archéologue, architecte, spécialiste des paysages, paysagiste, gestionnaire) ;
b) Cette équipe est chargée, sous la direction d’un de ses membres, de préparer un brouillon de demande d’inscription sur la liste indicative ;
c) Une fois le brouillon prêt, un courrier des autorités compétentes (en l’occurrence religieuses) est transmis au Ministre de la culture et aux responsables techniques ;
d) La Direction générale des antiquités demande à se réunir avec les responsables du bien et désignent un responsable pour suivre la finalisation du dossier de classement sur la liste indicative ;

e) Une fois le dossier officiellement inclus dans la liste indicative libanaise, le Ministre le transmet officiellement au Centre du patrimoine mondial à l’UNESCO à Paris ; f) Le Centre du patrimoine mondial étudie la proposition d’inclusion du bien dans la Liste indicative libanaise, l’accepte ou demande des renseignements supplémentaires.
https://mail-attachment.googleusercontent.com/attachment/u/0/?ui=2&ik=6994124801&attid=0.1&permmsgid=msg-f:1608684457819919414&th=165331fdc00c5436&view=att&disp=inline&saddbat=ANGjdJ-ajW5eRclepVZvf44k8S_junaB9Ty6g4NPpjzl7VYeCVNcSHQWhsuflPSo-G-8vfVRghbG01eXX08arjMOyfwBzi4mkJugF8xU7V1Mlo3m1S4ieJbrQHnj87_BAnMWMQrVtaWZVAs3SkSmAHkqT_P505l0iqugFyK6zZhC7O9zZuzRkSHVbWGz6dzSVqwMaPjbFc6CO8SPdwcZQ6wabwaloMb5pJZudx90lb6xLBaLccvD3G_dALNNhYAtW4BCLwxhDBBX86ELH-4gDS7IETOaljsZDU-OeJ6a3lJ06-h0uk7ibJdKxaPxYa3bNKni0SF_dyI3x3q5967KQrkHVM1pknOOO2Ono67AsARA7BgNvCa9v9-qgHQKUWzgEoPHISD7dqhb24v3DqO1V0SwwB-X3BZ4Ev59akB41OoP-vlh2L8vDjelLnRw6onjYV6T0SUzKOJItzM2qOJoBdcn33-6Fi25MW-V3OA72EVFLJw5LGBS3t5MW-vUqPN2mfjD9WlfW80lFnAeQBgt9Y-1f8U_x5vqS6m6Fu4VEtA7DD53fPyoSkv2dMtrVtG3LXoVISBbTWVcRlOmkL8asStUfegk-jkm4fhimPsHa13wkex97ayefa_jRLSR6ScqOpH27vWG2KWCILKDmlcA

dimanche 22 juillet 2018

Liban Terre Sainte

ANI – Le chargé d’affaires de l’ambassade du Liban au Vatican, Khalil Karam, a informé les autorités libanaises officielles que le Vatican remettra le Liban sur la liste des pays de pèlerinage, publiée chaque année, à partir de l’année 2019, et ce, après 12 d’absence de ce pays de la liste.
Le président de la République, Michel Aoun, avait évoqué ce dossier avec des responsables lors de sa visite officielle au Vatican.
L’ambassadeur Karam a suivi les concertations relatives à ce dossier avec l’évêque responsable des affaires de pèlerinage, et il lui a présenté une exposition des lieux que pourraient visiter les pèlerins au Liban, ainsi que des facilitations dont ils peuvent bénéficier.
 Nicole Khattar

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Il y a 7 jours - Alors que la première application électronique pour le tourisme religieux au Liban, baptisée « Holy Lebanon », vient d'être mise en...
*http://www.agendaculturel.com/Divers_Application_sur_le_tourisme_religieux_rencontre_avec_Nour_Farra_Haddad

Liban Terre Sainte

LIBAN TERRE SAINTE
Par Andre Sacy 
Il y a quelques jours, le Liban a appris officiellement que le Vatican avait remis le pays sur la liste du tourisme religieux. On sait depuis longtemps que le Vatican bouge très lentement, et c’est une bonne chose. Mais c’est oublier que le Liban a déjà été mis sur la liste du patrimoine mondial du tourisme religieux depuis longtemps, le dernier lieu a y être inclus étant le sanctuaire de Maghdouché il y a deux ans et en grande pompe par l’Organisation internationale du tourisme religieux! Tout en étant fiers de la vallée sainte de la Qadicha, de tous nos saints libanais, et de Harissa, il existe tout un patrimoine religieux écarté ou ignoré.

Bien avant les Croisades déjà, Tyr, mais surtout Acre, recevait des groupes de pèlerins chrétiens arrivés par mer pour aller en Terre Sainte visiter Cana, mais surtout Nazareth, Bethléem et Jérusalem. Toutefois, la grande majorité venait par terre, par petits groupes, et les heureux élus qui avaient eu la chance de passer entre les mailles des filets étaient les privilégiés qui n’avaient pas été massacrés en chemin. C’est avec les arguments de la libération du tombeau du Christ des mains des Infidèles, et le drame de l’insécurité lors de leur passage et des sévices auxquels ils étaient soumis que les prêches pour les Croisades ont débuté.
Aujourd’hui encore et très régulièrement, peu de Chrétiens, aussi bien en Orient qu’en Occident, et par méconnaissance historique, considèrent le Liban comme partie intégrante de la Terre Sainte, au même titre que la Palestine, centre de l’activité du Christ de Son vivant, que l’Egypte, première terre refuge de la Sainte Famille après la Nativité, que la Syrie de Paul, de ses sept papes et de ses empereurs romains, ou de la Jordanie, berceau du Jourdain et du baptême de Jean-Baptiste. Que même la Turquie, aujourd’hui pratiquement entièrement musulmane, a revendiqué cette sainteté territoriale du fait des tout premiers Conciles et des Pères de l’Eglise qui ont jeté les bases de la religion du Christ sur son territoire, de la Trinité à l’Incarnation. Que la Terre Sainte ne se limite pas à la terre d’Israël aujourd’hui, de la Palestine et du Jourdain. Et que le Christianisme est d’abord une religion orientale.
Déjà dans le Cantique des Cantiques, on parle souvent des cascades d’eaux qui déferlent du Liban, et de ses cèdres avec lesquels ont a construit les temples et les palais. Quand à Tyr et Sidon, elles sont citées plus d’une cinquantaine de fois dans la Bible.
Aucune certitude, aucun fondement historique ou archéologique par contre quand à la localisation exacte et l’authenticité des lieux vénérés par les habitants de ces pays, aussi bien juifs que chrétiens. Les références données par les quatre évangélistes sont le plus souvent floues et ne permettent aucune conclusion certaine. La plus ancienne avérée, celle de la grotte de la Nativité, et la découverte de la vraie Croix, remonte à 331 avec Hélène, mère de l’empereur Constantin. La Galilée, où la majorité des miracles se sont passés, avec ses contours géographiques flous, la fuite en Egypte et son chapelet d’églises et monastères sensés parsemer les pas de la Sainte Famille, le lieu du baptême du Christ dans les eaux du Jourdain, autant de lieux que les traditions populaires se déchirent. 
Les évangélistes Luc, Marc et Matthieu l’attestent. Le Christ a foulé le sol du Liban. Il a prêché et fait des miracles à Tyr, à Sarepta-Sarafand de Sidon, à Cana de Galilée et à Sidon, comme le certifient les évangiles. Et le mont Hermon, à la lisière entre le Liban, la Syrie et la Palestine, est bien la montagne de la Transfiguration. Sur quelle cime, sur quelle colline, sur quelle mont ou sur quel versant, qui pourra jamais le certifier, et de toute façon, quelle importance !
Les habitants de Tyr et Sidon sont cités de nombreuses fois dans les divers Evangiles comme exemples, et parmi les fidèles venus nombreux écouter la parole du Christ.
Saida possède une place, Sahat el Canane, où la tradition religieuse locale, aujourd’hui oubliée, situe le miracle de la femme cananéenne qui avait imploré le Christ pour qu’Il guérisse sa fille, et lui avait arraché le premier miracle sur une non juive. Canane serait dérivé de Canaan. 
Egalement une salle, attenante à la très ancienne église Saint Nicolas, où cette même tradition veut que les apôtres Pierre et Paul se seraient rencontrés, en présence de Luc l’évangéliste. Pierre y prêchait, et Paul, de passage pour Rome, y aurait fait escale pour y rencontrer ses amis. Dixit les Actes des Apôtres.
A cette liste, il faudrait également ajouter la grotte, sanctuaire marial inscrit récemment au patrimoine mondial du tourisme religieux, Saydet el Mantara au dessous de Maghdouché, où la Vierge attendait le Christ alors qu’Il prêchait dans la ville, toujours selon la tradition orale. A l’époque, les femmes juives ne rentraient pas dans les villes et localités païennes. Cette grotte sera redécouverte incidemment en 1721 par un berger à la recherche d’une de ses brebis tombée dans un trou. Dans la grotte, un autel creusé dans le rocher avec une ancienne icône de la Vierge Marie devait raviver la mémoire ancestrale de ce sanctuaire perdu. Une basilique monumentale, construite depuis, se veut le reflet de la vénération et de l’adoration des nombreux visiteurs, tant chrétiens que musulmans. Egalement, et sur le flanc de la colline, un sentier de réflexion, une variation du Chemin de Croix où les étapes figurent les épisodes et les lieux de la Bible et de l’Evangile consacrés au Liban.
Le premier miracle du Christ s’est fait à Cana de Galilée, Cana al Jalil comme nous disent les textes, à la demande de Sa mère qui avait constaté l’épuisement du vin servi aux convives lors d’un mariage auquel ils avaient été conviés. Peu de gens savent que la Galilée de l’époque était composée de la Haute Galilée, la montagne au dessus de Tyr et Sidon, et plus à l’Est, la Basse Galilée, ce que l’on appelle aujourd’hui le doigt de la Galilée, en Israël. L’appellation Galilée pour la montagne libanaise était courante jusqu’au siècle dernier. Deux localités du même nom se trouvent aujourd’hui en Israel, Kfar Cana et Kherbet Cana, et, au Liban, Cana, qualifiée de Cana Mayor, Cana la grande, sur une carte ancienne. Les trois localités revendiquent le lieu du miracle, et personne ne pourra jamais le certifier. Les trois étaient habitées à l’époque, avec des vestiges et des traces de vie, et régulièrement explorées par d’éminents archéologues et historiens. Et les trois villages, ainsi que la Galilée, à tour de rôle et à différentes époques, ont été soit totalement ignorées sur les cartes anciennes et par les pèlerins, soit visitées en pèlerinage.
Ironie de l’histoire, seuls les Israêliens ont intitulé leur occupation du Sud-Liban Paix en Galilée, alors que, Dieu sait pourquoi, nous avons occulté chez nous cette appellation ! 
Une tradition, vénérée jusqu’aux temps des Croisades, magnifiait une pierre à Saida sur laquelle se serait tenu le Christ pour prêcher. Elle aurait été emportée par des pèlerins Croisés, et transportée en Italie avant de tomber dans l’oubli avec la fin des Croisades. Ce rocher avait son pendant à Tyr, sur lequel le Christ se serait également hissé pour prêcher. Ce serait, au dire des historiens, la base d’un fût de colonne que l’on devine encore dans la chapelle croisée et byzantine, au centre de l’hippodrome de la ville. Ces deux traces ont été occultées depuis le départ des Croisés, la mainmise des Mamaliks et l’exode forcé des Chrétiens de la région. Un troisième rocher se trouve sous l’autel d’une église en Palestine, et se rapporte à un des miracles du Christ. Mais qui parle encore aujourd’hui de la Couronne d’épines, ou de la Vraie Croix du Christ, pour lesquelles on s’est tant battu, que l’on a maintes fois trouvées, perdues et récupérées, et tombées dans l’oubli depuis la fin des Croisades. La seule encore vénérée aujourd’hui serait la relique ramenée en France par Louis IX, et pour laquelle il a fait construire la Sainte Chapelle à Paris. Ou encore le Saint Suaire de Turin, tant et tant de fois expertisé. Autant de questions, et jamais d’assurances impossibles. C’est surtout la foi qui déplace les montagnes…
Que dire aussi du séjour de Louis IX de longs mois à Saida. Il est vrai que, à l’époque, il n’était pas encore le Saint Louis béatifié après son décès, mais son passage a laissé des traces indélébiles : collège et foyer Saint Louis des Jésuites à Saida, cathédrale latine de Saint Louis des Français à Beyrouth comme à Rome. 
Les pèlerins croisés vénéraient également sur leur passage vers la Palestine l’église dédiée à ND de Tortose, Tartous, et le monastère melkite de la Vierge à Saidnaya, Sardenay pour les Croisés, en Syrie. Et plus tard, la vallée sainte de la Qadicha, au Nord Liban, foyer de tant d’ascètes, d’ermites, et refuge des patriarches maronites et de leurs ouailles persécutées. Ils s’arrêtaient également à l’abbaye cistercienne de Belmont, aujourd’hui Balamand, passée aux moines melkites après le départ des Croisés. Alors Liban, Terre Sainte, bien sur et de plein droit.
Bien avant les Croisades déjà, Tyr, mais surtout Acre, recevait des groupes de pèlerins chrétiens arrivés par mer pour aller en Terre Sainte visiter Cana, mais surtout Nazareth, Bethléem et Jérusalem. Toutefois, la grande majorité venait par terre, par petits groupes, et les heureux élus qui avaient eu la chance de passer entre les mailles des filets étaient les privilégiés qui n’avaient pas été massacrés en chemin. C’est avec les arguments de la libération du tombeau du Christ des mains des Infidèles, et le drame de l’insécurité lors de leur passage et des sévices auxquels ils étaient soumis que les prêches pour les Croisades ont débuté.
Avant et après les Croisades, et avec la conquête de l’Islam, la ville de Saida recevait plus volontiers les pèlerins et voyageurs musulmans de passage qui rejoignaient Damas, lieu de départ traditionnel de la caravane en route pour le Hajj. Celle-ci était organisée annuellement par le Wali de Damas, qui en portait la responsabilité, et financée par la Sublime Porte qui envoyait chaque année un trésor en donation à la Mecque. Le Wali devait sécuriser le pèlerinage vers le Hedjaz et les lieux saints de l’Islam, et en assurer le ravitaillement. La caravane était sinon régulièrement attaquée par des bédouins des tribus arabes, qui rançonnaient et pillaient les pèlerins. Elle avait déjà dû, à plusieurs reprises, rebrousser chemin ou être carrément annulée quand les conditions de sécurité n’étaient pas réunies. Et, traditionnellement, ceux qui partaient étaient nettement plus nombreux que ceux qui en revenaient. Ceux-ci, plus rares, avaient eu la baraka de ne pas se faire rançonner, massacrer et piller, ou n’étaient pas morts d’épuisement avec les difficultés du voyage.

Creuset des trois plus grandes religions du monde à qui on veut imputer tous les malheurs de l’humanité, cette région à du mal à se défaire du poids de l’Histoire, et de l’omniprésence et du poids de ces religions. Mais Terre Sainte, oui, mille fois oui. Nous devons le revendiquer haut et fort, c’est aussi notre rôle et le sens de notre présence en Terre Sainte.
Pr. André Sacy

mardi 19 juin 2018

Cana -Is this where Jesus turned water into wine?

J-P Mauro | Jun 18, 2018 Aliteia 

Archaeologist believes he has identified the site of the wedding at Cana.

The very first miracle Jesus performed in the Gospels took place during a wedding in Cana of Galilee. When the party had run out of wine, Jesus — at the urging of his mother, Mary — ordered six stone jars be filled with water, which he then turned into finest wine.
While we know the wedding party took place in Cana, over the course of the last 2,000 years we’ve lost track of exactly where the town was located. There are several promising areas that researchers say could be Cana, but archaeologist Tom McCollough believes he has identified the most probable site of Jesus’ first miracle.
In his study, “Searching for Cana: Where Jesus Turned Water into Wine”from the November/December 2015 issue of Biblical Archaeology Review, McCollough discusses the site of Khirbet Cana (or Khirbet Qana—“the ruins of Cana”), which he has worked to uncover since 2000.
Khirbet Cana is nine miles away from Nazareth. Excavations of the site, which began in 1998, led to the discoveries of a Roman-period synagogue, several miqva’ot (Jewish ritual baths), six Maccabean coins and an ostracon incised with Hebrew letters. These old buildings and relics identified Khirbet Cana as a Jewish village from the Hellenistic and Roman periods (323 BC–AD 324).
Biblical Archaeology explains that the most compelling evidence was found in a large network of underground Christian worship tunnels, the walls of which were marked with crosses and ancient Christian graffiti of the phrase “Kyrie Iesou” (“Lord Jesus”) and names of pilgrims who visited.
Even more fascinating, the archaeologists found in this first cave what may be an altar: A sarcophagus lid (see image above) inscribed with Maltese-style crosses had been turned on its side to serve as a kind of altar, its top edge worn smooth, perhaps by pilgrims who placed their hands on it during prayer. Above the “altar,” a shelf with two stone vessels had been found.
McCollough notes that “there was space for another four [stone vessels]” on the shelf. The presence of six stone jars above an alter in a shrine underneath a possible location of the Wedding at Cana strongly suggests that the early Christians of the Byzantine era believed that this was the Cana from the Gospels.
While these are merely educated guesses (there have been no writings or relics found in the area identifying the name of the settlement), the Christians of the Byzantine era (founded 330) were not so far removed from the Hellenistic and Roman periods that it seems unlikely they would have lost the location of Cana.

https://aleteia.org/2018/06/18/is-this-where-jesus-turned-water-into-wine/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_source=onesignal&utm_medium=notifications

samedi 9 juin 2018

نور حداد أطلقت أول تطبيق الكتروني للسياحة الدينية الرياشي: قدمت لبنان بحلة الإيمان كيدانيان: يمكننا التفوق على كل دول المنطقة

مؤسسة مهارات تطلق تقرير “حرية الانترنت في لبنان-٢٠١٨”

اطلقت الدكتورة نور فرا حداد أول تطبيق الكتروني يعنى بالسياحة الدينية في لبنان “HOLY LEBANON APP”، في مؤتمر عقد في المركز الثقافي في بلدية سن الفيل برعاية وزيري الاعلام في حكومة تصريف الاعمال ملحم الرياشي والسياحة اواديس كيدانيان، وفي حضور الأب خليل علوان ممثلا البطريرك الماروني الكاردينال مار بشارة بطرس الراعي، رئيس دير البلمند الأرشمندريت رومانوس الحناة ممثلا بطريرك الروم الارثوذكس يوحنا العاشر، مجيد العيلي ممثلا رئيس حزب الكتائب النائب سامي الجميل، مدير وادي قاديشا رولان حداد ممثلا النائبة ستريدا جعجع، الشيخ احمد مرتضى من المجلس الاسلامي الشيعي الأعلى، الشيخة نايلة بو غنام من المجلس المذهبي لطائفة الموحدين الدروز، رئيس دير مار مخائيل الأب شربل فياض ممثلا الرئيس العام للرهبانية اللبنانية المارونية الاباتي نعمة الله الهاشم، نقيب ادلاء السياحة في لبنان هيثم فواز، بولا ميشال فرعون وشخصيات.
فرا

وقدمت فرا شرحا مفصلا عن التطبيق الالكتروني الجديد، مشيرة الى ان “هولي ليبانون- اب” هو دليل عملي عن لبنان وارضه المقدسة، يدعم التنمية المستدامة والحوار بين الأديان”.

واوضحت ان “التطبيق يقدم لبنان كوجهة سياحية جذابة، فهو يجمع الكثير من المعلومات عن أماكن العبادة في لبنان ومعالمها لدى الطوائف المسيحية والاسلامية، والطقوس، والاحتفالات والعطل الدينية في لبنان، وكذلك الأطباق والحلويات التي تعد خلال المناسبات الدينية، كما يسلط الضوء على السكن والمطاعم في جوار المعابد الدينية، والمنتجات”.
وقالت: “يقدم التطبيق معلومات تثقيفية الى اللبنانيين والأجانب حول ثراء المواقع الدينية ومواقع الحج الى الأماكن النائية والمزارات التاريخية الصغيرة في القرى الخلابة، اضافة الى صفحة تتضمن روزنامة بأعياد القديسين ومختلف الاحتفالات الدينية وهو تطبيق يمكن أن يصل إلى الآلاف من الناس، كما يمكن استخدامه خلال زيارة البلاد، او الاستمتاع بمغامرات افتراضية وتصفح محتوياته عبر الانترنت من اي مكان في العالم”.
واعتبرت ان “هذا الدليل يشكل اداة بين يدي الافراد والمنظمات والجمعيات تساعدهم على التخطيط للقيام بزيارات دينية وتنظيم رحلات الحج واكتشاف لبنان”.
الرياشي

ثم تحدث الرياشي فقال: “حضر إناء كبير من السماء فيه كل حيوانات الأرض، فقال الصوت لبطرس: “يا بطرس إذبح وكل”، فقال بطرس: “كيف أذبح يا رب وآكل وأنا لا أعرف ما هو نجس مما هو طاهر؟”. قال الصوت لبطرس: “يا بطرس ما قدسه الله لا تنجسه أنت”.

أضاف: “كلنا مقدسون في عيني الله. ليس هناك مسيحي ومسلم ويهودي وبوذي وسوى ذلك، هناك إنسان يسعى دائما الى النبوءة، وما فعلته نور فرا اليوم معنا هو جزء على هذا الطريق. لقد قدمت لبنان، من خلال تقديم هذه التطبيقات الافتراضية، بصورة مختلفة الى العالم. قدمت لبنان منذ الميتولوجيا، منذ عشتار وادوناي وصولا الى موسى وإبراهيم مرورا بالرب يسوع وصولا الى محمد وما بعدهما”.
وتابع: “لقد قدمت لبنان بحلة الإيمان وبحلة الحضارة التي لا تفنى، هذه هي الصورة التي نحبها جميعا عن لبنان، ونريدها جميعا له، أن يكون محتوى حضانيا كبيرا، أن يكون إناء كبيرا للجميع، طاهرا لا يعرف النجاسة، ولا يعرف الخساسة. هذا المشهد الذي نراه اليوم ونراه مجهودا فرديا، كيف بالحري إذا تبنته الدولة؟”.
وقال: “أنا أدعو زميلي وزير السياحة الى تبني مشروع نور وتقديمه للبنانيين بحلة الدولة اللبنانية. وأضيف كلمة صغيرة في هذه المناسبة: بربكم، علنا بعد هذا المشهد نتعلم كيف نوقف ونتوقف عن الصراعات على الله، والصراعات على الآلهة ومن يتقدم منا عند الله ومن يتراجع. كلنا عند الله سواسية، فلنتصارع بمحبة لأجل الإنسان وتطويره وتقدمه، لأن صراعاتنا على الله قد تفقدنا ما حصلنا عليه في لبنان وما يمكن أن نحصل عليه في هذه الأرض”.
وأكد أن “الأرض جديرة بإنسان يقيم فيها ويطورها ويحدثها ويقدمها للبشرية ويقدمها لله وكأنها قربان وذبيحة، ولا يتقاتل على الله الذي لا يريد هذا القتال ولا يريد ما نفعله لأجله إلا المحبة، وأن نعطي بعضنا بعضا بشجاعة وشجاعة وشجاعة لا تتوقف لأجل المحبة”.
أضاف: “بنت نور جسرا، ونحن ندعو الجميع الى بناء الجسور لأن هذه الجسور هي التي توصلنا من ضفة الموت الى ضفة الحياة، ومن ضفة التخلف الى ضفة الحضارة، ومن ضفة الانحطاط الذي نغرق فيه ونعيش فيه يوميا، الى ضفة نهضة نحتاج اليها جميعا، ونريدها جميعا، ولكن نسعى إليها فرديا، كما سعت نور. نريد أن نسعى كجماعات لهذه الحضارة، مسلمين ومسيحيين ويهودا، وكل الطوائف الموجودة في لبنان، والتي تسعى الى التطور، وأخص بالذكر صديقي أواديس الذي أخبرني منذ قليل أن الطائفة الأرمنية الكريمة أتت من أرمينيا عام 1700 حين اجتاح الإمبراطور دكران المتوسط، وكان لها آثارات كبيرة أيضا في لبنان تستحق التكريم وتستحق أن يراها السائح ويشاهدها المهتم، ويتابعها المثقف والمثقف”.
وختم: “هذا التطبيق الذي بين أيدينا هو مثقف ومثقف، يحتاج ربما الى لغة عربية ولغة أرمنية ولغة فرنسية أيضا، ولكن هذا هو النقد البناء كما طلبت نور، وهذا ما نطلبه من معالي الوزير الصديق الذي ندعوه الى التعهد بهذا الأمر، له ولمن يأتي من بعده”.
كيدانيان

أما كيدانيان فقال: “لقد حملني معالي الوزير الرياشي عبئا كبيرا بتبني هذا المشروع، لكن العادة جرت أن نتبنى ما نحن قادرون أن نعيشه، بمعنى أن نتبنى ولدا نكون قادرين على اعالته وتربيته وتعليمه وتطبيبه والاهتمام به، وانا لا أقوم بذلك لأني أخاف من “دعسة ناقصة”، بمعنى أن أقدم وعودا ولا افي بها. ونور تعرف هذا الشيء، وقد زارتني مرات، وكانت اليوم دقيقة في كلامها وتوصيفها للامور، وانا سعيد بذلك، لكني مثلك معالي الوزير لا أحب أن أتكلم في الإعلام بشيء وافعل شيئا آخر، وانا اعرف كيف تهتم بالأمور وتذهب بها حتى النهاية. لذلك أعد بأني سأقوم بالمستحيل لمساعدة نور، لكن ما كان معروضا عليها لم يكن يمكنني أن ألبيه، وما كان عرض في السابق على أشخاص ومؤسسات من مشاريع لم تنفذ لا أقوم به”.

أضاف: “من هنا سنحاول أن نكون إلى جانب نور، لأني مؤمن بأن لبنان يمكن أن يتفوق على كل دول المنطقة بالسياحة الدينية التي لا ينافسنا فيها أحد في المنطقة، وقد أدركت ذلك من خلال ممارستي في الوزارة لسنة ونصف سنة. لدينا آلاف المقامات الدينية الإسلامية والمسيحية، واذا ما اهتم الناس بالتنوع السياحي ستكون السياحة الدينية متقدمة جدا، لكن علينا أن نعرف كيفية ترويجها. والمبادرة الشخصية التي قامت بها نور ومبادرة رئاسة مجلس الوزراء برعاية دولة الرئيس سعد الحريري وادارة السيدة رولا العجوز ومبادرات اخرى، يجب ان نوحدها في مكان واحد هو المواقع الإلكترونية الجديدة لوزارة السياحة، خصوصا اننا أطلقنا موقعين الكترونيين جديدين، الاول للسياحة الترفيهية والثاني لسياحة المؤتمرات، وسنكمل توحيد كل المواقع لتكون لنا هوية واضحة كي لا نقع في الخطأ. يجب أن نضع كل التطبيقات التابعة للمدن والقرى والمقامات الدينية المسيحية والإسلامية لأن لدينا منتجا رهيبا علينا أن نسوقه”.
وختم: “أتعهد أن اقوم بكل ما هو ممكن لأكون إلى جانب نور، خصوصا ان هناك اشياء كثيرة تجمعني بالوزير ملحم الرياشي دفاعا عن هذا البلد”.
الرومي

وكان المؤتمر استهل بجلسة تناولت “اهمية التراث الديني الملموس وغير المادي الذي يساهم في تطوير السياحة المستدامة”، تخللتها مداخلات قصيرة قدمت من خلالها مبادرات خاصة وإعلامية مختلفة للترويج للسياحة الدينية في لبنان، منها مداخلة لمديرة البرامج في “اذاعة لبنان” ريتا نجيم الرومي عن “ترويج السياحة الدينية عبر اذاعة لبنان”، اكدت فيها ان “اذاعة لبنان تتبع سياسة السلام والحوار والتواصل كما اعلنها الوزير الرياشي، وتسلط الضوء على لبنان الغني بتنوعه الثقافي والحضاري بطوائفه وطاقات ابنائه وارضه”.

وتحدثت عن اهمية الدور الذي تؤديه الاذاعة “في التثقيف الديني والعمل على تقبل معتقدات الآخر الدينية، وهي ترافق السياحة الدينية وتسلط الضوء على عاداتنا وتقاليدنا”.
واعتبرت “ان لبنان متحف في الهواء الطلق وموزاييك من الطوائف التي تجعل من هذا الوطن وطن الرسالة وتجعل من لبنان وجهة سياحية دينية”.
وطنية
http://www.ucipliban.org/%D9%86%D9%88%D8%B1-%D8%AD%D8%AF%D8%A7%D8%AF-%D8%A3%D8%B7%D9%84%D9%82%D8%AA-%D8%A3%D9%88%D9%84-%D8%AA%D8%B7%D8%A8%D9%8A%D9%82-%D8%A7%D9%84%D9%83%D8%AA%D8%B1%D9%88%D9%86%D9%8A-%D9%84%D9%84%D8%B3%D9%8A/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+ucipliban+%28%D8%A7%D9%84%D8%A7%D8%AA%D8%AD%D8%A7%D8%AF+%D8%A7%D9%84%D9%83%D8%A7%D8%AB%D9%88%D9%84%D9%8A%D9%83%D9%8A+%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%A7%D9%84%D9%85%D9%8A+%D9%84%D9%84%D8%B5%D8%AD%D8%A7%D9%81%D8%A9-+%D9%84%D8%A8%D9%86%D8%A7%D9%86%29

vendredi 27 avril 2018


 Sur les traces de saint Paul au Liban
16/02/2009

« Mère de Dieu Hodigitria », patriarcat d’Antioche, école d’Alep, Neemeh al-Moussawir (présentée à Paris lors de l’exposition « Icônes du Liban » en 1996).
« Mère de Dieu Hodigitria », patriarcat d’Antioche, école d’Alep, Neemeh al-Moussawir (présentée à Paris lors de l’exposition « Icônes du Liban » en 1996).


Au moment où les pèlerinages religieux redeviennent d'actualité, le père Bruno Pin, aumônier du Collège Notre-Dame de Jamhour, qui vit au Liban depuis 1965, nous livre un document passionnant qu'il a préparé à propos de la route de saint Paul. En voici quelques extraits :
La référence à la Phénicie est un indice précieux pour évaluer l'expansion de la foi en Phénicie à l'époque apostolique. Nous savons, grâce aux Actes des Apôtres, que cette évangélisation avait commencé une bonne dizaine d'années plus tôt, vers l'an 36. Aujourd'hui, le pèlerin paulinien peut se permettre d'imaginer la marche de Paul et de ses compagnons lancés avec entrain sur les routes de Phénicie. Pour cela, il peut s'arrêter auprès du vieux pont romain de Maameltein dont l'arche antique enjambe le lit asséché du fleuve. 
Les escales de Tyr et de Sidon nous révèlent la présence organisée de communautés chrétiennes vivantes et actives. Ce sont des communautés ouvertes à l'action de l'Esprit. Elles sont unies et familiales. Elles prient lors de leurs rassemblements publics, à l'extérieur. Elles sont attentives aux nouvelles des autres Églises. Elles font preuve de compassion spirituelle et d'assistance fraternelle. Elles sont missionnaires envers l'environnement païen qui est le leur. Enfin, elles partagent la joie de l'évangélisation. Aussi, comment ne pas reconnaître dans ces caractéristiques, celles-là mêmes qui furent la marque de la communauté de Jérusalem, au lendemain de la Pentecôte ? Ainsi, à l'automne de l'an 60, saint Paul est emprisonné. Il est embarqué pour Rome où il doit comparaître devant le tribunal de l'empereur. Le navire fait escale à Sidon, où « Julius fit preuve d'humanité à l'égard de Paul en lui permettant d'aller trouver ses amis », et ce pour un jour. Qui sont donc ces amis de Paul à Sidon ? Certainement des frères de la communauté qu'il connaît et avec qui il a pu entretenir des liens amicaux lors de précédents passages. 
En notre temps, l'Eglise qui est au Liban se considère historiquement et apostoliquement comme l'héritière de ces communautés du Ier siècle, visitées et sanctifiées par la présence de Paul. Toute notre Église, dans son unité et sa diversité, assume cette fidélité au patrimoine apostolique qui lui a été transmis dès les origines. Nous découvrirons ainsi l'héritage de saint Paul dans cinq domaines : des légendes locales (saint Paul et le miel à Sidon, la petite crique de Tabarja d'où l'apôtre s'embarqua pour Chypre), l'iconographie paulinienne (dans la vallée de la Qadisha et à Hadchit, Amioun, Maad, Kfar Qahel, Eddé, Balamand, Beyrouth, Bqaatouta, Jezzine), la transmission des écrits (documents de la Bibliothèque orientale de l'Université Saint-Joseph, des couvents de l'ordre basilien aleppin à Sarba et à Bmakkin, du couvent Saint-Jean-Baptiste à Choueir, ainsi que la Bible polyglotte de Paris, publiée en 1645 et à laquelle ont participé deux orientalistes maronites de renom, Gibraïl al-Sahyouni et Youhanna al-Hasrouni, et la grande Bible en arabe publiée par l'Imprimerie catholique de Beyrouth en 1881 sous la supervision des pères jésuites), la présence liturgique (fête de la conversion de saint Paul le 25 janvier et fête des saints Pierre et Paul le 29 juin), et la pierre et l'esprit (de nombreux sanctuaires et ermitages à Ehden, Beit-Chabab, Qattine, Ghabalé, Harissa, Akoura et Annaya où vécut saint Charbel Makhlouf). 
Au terme de ce parcours dans le temps et la vie de la foi, nous avons la conviction que la relation du Liban avec saint Paul n'est pas finie. C'est justement la finalité de « l'année Saint-Paul » de pouvoir intensifier encore les liens si réels qui unissent l'Église au Liban et l'apôtre. Aussi une question s'impose à notre esprit pour conclure cette longue démarche : quel message l'apôtre Paul peut-il nous délivrer ? Oui, quelles paroles précises et opportunes veut-il adresser aujourd'hui à tous ceux qui revendiquent à juste titre, d'être les héritiers de ces « frères » qui l'accueillirent à Tyr et qui y ont prié avec lui, de ces « amis » de Sidon qui lui ont manifesté leur assistance fraternelle dans ses épreuves, de ces jeunes communautés de Phénicie avec qui il a partagé la joie de l'évangélisation ? Parmi tant d'exhortations possibles tirées de ses Épîtres, nous en avons préféré une. Nous invitons chacun à ouvrir la « lettre aux Colossiens » en son chapitre 3, 12-17. Le pèlerin spirituel de ce jubilé y entendra l'apôtre tracer en toute fraternité la voie du renouveau de cette « année Saint-Paul » pour ses frères et ses amis du Liban. 

Saint Paul à Tyr 
(Actes 21, 1-6). Cette nouvelle citation des Actes nous est particulièrement précieuse. Paul achève son troisième voyage missionnaire qui l'a conduit de l'Asie (Turquie) en Grèce. Il décide alors de retourner à Jérusalem. Nous sommes en l'an 58. Les communautés chrétiennes sont alors bien implantées dans les cités du littoral, à Tyr et à Sidon. L'escale à Tyr nous en fournit un témoignage précis et révélateur. Pendant sept jours, Paul accompagné de son ami Luc (remarquer l'emploi du pronom « nous ») découvre une communauté qui semble importante et il en reçoit une hospitalité chaleureuse. Sa réputation missionnaire, les échos de son enseignement épistolaire et de sa prédication l'ont certainement précédé. Imaginons cette semaine que Paul a passée au sein de la communauté de Tyr. On lui aura fait narrer ses périples et ses aventures, faites de joies et de peines, d'épreuves et de grâces. Les anciens de Tyr n'auront pas manqué de lui demander de préciser des points de son enseignement : le Christ qui avait lui aussi séjourné dans cette ville, l'Église, la mission, la vie de foi et de charité des disciples. Peut-être, en la veille du jour du Seigneur, dans la maison d'un frère, il aura refait le repas du Seigneur selon « ce qu'il avait reçu de la tradition qui vient du Seigneur ».

En peu de phrases, les Actes nous dépeignent cette communauté de Tyr et ses charismes. « Poussés par l'Esprit... », ils supplient l'apôtre de ne pas monter à Jérusalem, où ils pressentent que de graves épreuves l'attendent. Et surtout, il y a cette description d'une Église qui prie. C'est un témoignage direct, simple et pourtant si émouvant : « Hors de la ville, nous nous mîmes à genoux sur la grève pour prier... ». C'est là un tableau saisissant d'une communauté en pleine communion spirituelle avec le Christ et en communion fraternelle avec Paul. Elle nous dévoile aussi une communauté familiale dans laquelle prient les épouses et les enfants. Remarquons aussi que toute cette communauté se rassemble, chante et prie à genoux sans aucune gêne face à l'environnement païen de Tyr, ouvert à tous les cultes. Mais quelle prière les disciples de Tyr, unis à Paul, ont-ils fait monter vers le Seigneur ? Ce fut une prière de supplication pour que le Seigneur protège son apôtre. Ce fut une prière d'action de grâce pour l'action de l'Esprit dans la mission. Ce fut, dite très fraternellement, la prière du Seigneur, à genoux, sur le rivage de Tyr. 

P. Bruno Pin


mercredi 28 février 2018

بيان رؤساء الكنائس المسيحية في مدينة القدس

بيان رؤساء الكنائس المسيحية في مدينة القدس :

إننا رؤساء الكنائس المسؤولة عن القبر المقدس (كنيسة القيامة) والوضع الراهن Status Quo الذي يحكم مختلف المواقع المقدسة المسيحية في القدس: البطريركية الرومية الأرثوذكسية، وحراسة الأراضي المقدسة والبطريركية الأرمنية؛ نتابع بقلق بالغ الحملة الممنهجة ضد الكنائس والجماعة المسيحية في الأرض المقدسة، في انتهاك صارخ للوضع القائم.

لقد وصلت هذه الحملة الممنهجة والعدوانية في الآونة الأخيرة إلى مستوى لم يسبق له مثيل، حيث أصدرت بلدية القدس إشعارات فاضحة وأوامر بالاستيلاء على أصول الكنيسة وممتلكاتها وحساباتها المصرفية للديون المزعومة من الضرائب البلدية العقابية. وهذه خطوة تتعارض مع الوضع التاريخي للكنائس داخل مدينة القدس المقدسة وعلاقتها بالسلطات المدنية. إن هذه الإجراءات تخرق الاتفاقات القائمة والالتزامات الدولية التي تضمن حقوق الكنائس وامتيازاتها، وكمحاولة لإضعاف الوجود المسيحي في القدس. إن أكبر ضحايا هذه الإجراءات هم الأسر الفقيرة التي ستذهب دون طعام وسكن، فضلا عن الأطفال الذين لن يتمكنوا من الالتحاق بالمدارس.

تصل اليوم هذه الحملة الممنهجة المسيئة للكنائس والمسيحيين إلى ذروتها، من خلال الترويج لقانون يتميز بالعنصرية يستهدف مميزات الجماعة المسيحية في الأرض المقدسة. ومن المقرر أن يتقدم بهذا المشروع البغيض اليوم في اجتماع اللجنة الوزارية، وإذا ما تمت الموافقة عليه، فسيجعل مصادرة ممتلكات الكنائس ممكنة. إن هذا يذكرنا جميعًا بقوانين مماثلة تم اتخاذها ضد اليهود خلال فترة مظلمة في أوروبا.

ينتهك هذا الهجوم المنهجي وغير المسبوق ضد المسيحيين في الأرض المقدسة، وبشدة، الحقوق الأساسية والحقوق السيادية، ضاربًا نسيج العلاقات الحساس بين الجماعة المسيحية والسلطات لعقود خلت. وبناءً على ذلك، وبالإشارة إلى بيان البطاركة ورؤساء الكنائس المحلية في القدس، بتاريخ 14 شباط 2018، وإلى البيان الصادر في أيلول 2017، وكإجراء احتجاجي، فقد قررنا اتخاذ هذه الخطوة غير المسبوقة بإغلاق كنيسة القبر المقدس (القيامة).

إننا نقف جنبًا إلى جنب مع جميع رؤساء الكنائس في الأرض المقدسة، متحدين وحازمين في حماية حقوقنا وممتلكاتنا، طالبين أن يستجيب الروح القدس إلى صلواتنا، وأن يجلب لنا الحل لهذه الأزمة التاريخية في مدينتنا المقدسة.

البطريرك ثيوفيلوس الثالث، بطريرك القدس للروم الأرثوذكس

الأب فرانشيسكو باتون، حارس الأراضي المقدسة

البطريرك نورهان مانوغيان، بطريرك القدس للأرمن الأرثوذكس

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2099824333362854&id=1884914284853861


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dimanche 17 décembre 2017

Balade au beau milieu des Cèdres de Dieu, au Liban nord

BEYROUTH | iloubnan.info - Le 16 décembre 2017 à 09h48

Balade au beau milieu des Cèdres de Dieu, au Liban nord

BEYROUTH | iloubnan.info - Le 16 décembre 2017 à 09h48

Photo: Camille Bex
Quand on visite le nord du Liban, se rendre à Bcharré sans visiter la fameuse forêt des cèdres serait un sacrilège, un outrage au patrimoine de la région !
En bonne élève, j’arrive donc en fin de matinée pour rendre hommage aux arbres millénaires et j’aperçois quelques touristes qui m’ont déjà devancée.
Moi qui m’était imaginé une forêt sauvage et indomptée par l’homme, je découvre avec surprise un site parfaitement aménagé pour les visites. Des chemins tracés sur le sol et des panneaux nous indiquent le parcours à suivre, mais cela n’enlève cependant rien au charme de ma balade.
Un premier regard sur les lieux me fait réaliser la beauté d’une telle merveille de la nature : les arbres sont imposants, majestueux, ils défilent devant moi avec panache comme les témoins des siècles passés auxquels ils ont résisté.
A ce moment précis, je comprends que cette forêt ai pu inspirer des auteurs tels que Khalil Gibran ou encore Alphonse de Lamartine.
La présence de Lamartine justement honore encore les lieux, puisque l’un des arbres porte le nom du poète et qu’une plaque commémorative nous rappelle sa venue en 1832.
Tout bon amateur de poésie devrait alors s’extasier devant cette découverte : c’est à cet endroit qu’aurait pu être écrit les fameux vers :
« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! suspendez votre cours : laissez-nous savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours »
Quelques dizaines de mètres plus loin j’aperçois, bien cachée, une petite chapelle. Personne n’ose s’y aventurer. Je m’y retrouve donc seule, à l’abri de toute présence humaine. Seuls des bougies et quelques rayons du soleil éclairent non sans peine le petit autel et les statues qui ornent les lieux, donnant à cette chapelle un coté presque mystique.
En sortant, je n’ai qu’à suivre les chemins pour me retrouver à la sortie.
Une ou deux heures suffisent à visiter la forêt, l’occasion de passer un agréable moment dans cet endroit incontournable de la région. 
http://www.iloubnan.info/flaner/94785/Balade-au-beau-milieu-des-Cedres-de-Dieu-au-Liban-nord

lundi 4 décembre 2017

Cana of Galilee - Facts


The toponym found in the Old Testament refers to a locality belonging to the tribe of Aser located near the 

city of Sidon (Js 19,28) which locality is generally identified with the village of the same name 10km to 


the Southeast of Tyre.



The Gospel of John places the first of the signs performed by Jesus in the locality of Cana of 


Galilee where he changed the water into wine during a marriage celebration:


On the third day there was a wedding at Cana in Galilee, and the mother of Jesus was there. 


Jesus and his disciples had likewise been invited to the celebration. At a certain point in time 


the wine ran out, and Jesus' mother told him, "They have no more wine." Jesus replied,


 "Woman, how does this concern of yours involve me? My hour has not yet come." His mother 


instructed those waiting on table, "Do whatever he tells you." As prescribed for Jewish 


ceremonial washings, there were at hand six stone jars, each one holding fifteen to twenty 


gallons. "Fill those jars with water, "Jesus ordered, at which they filled them to the brim. 


"Now," he said, "draw some out and take it to the waiter in charge." They did as he instructed


 them. The waiter in charge tasted the water made wine, without knowing where it had come 


from; only the waiters knew, since they had drawn the water. Then the waiter in charge called 


the groom over and remarked to him, "People usually serve the choice wine first; then when


 the guests have been drinking awhile, a lesser vintage. What you have done is keep the choice 


wine until now." Jesus performed the first of his signs at Cana in Galilee. Thus did he reveal 


his glory, and the disciples believed in him. (Jn 2, 1.11)


In the same village Jesus performs his second miracle, from a distance, when he cures the 


servant of the roman centurion:


So Jesus came again to Cana of Galilee where He had made the water wine. And there was a 


certain nobleman whose son was sick at Capernaum. When he heard that Jesus had come out 


of Judea into Galilee, he went to Him and implored Him to come down and heal his son, for he 


was at the point of death. Then Jesus said to him, "Unless you people see signs and wonders, 


you will by no means believe." The nobleman said to Him, "Sir, come down before my child


 dies!" Jesus said to him, "Go your way; your son lives." So the man believed the word that


 Jesus spoke to him, and he went his way. And as he was now going down, his servants met him 


and told him, saying, "Your son lives!" Then he inquired of them the hour when he got better. 


And they said to him, "Yesterday at the seventh hour the fever left him." So the father knew 


that it was at the same hour in which Jesus said to him, "Your son lives." And he himself 


believed, and his whole household.This again is the second sign Jesus did when He had come 


out of Judea into Galilee (Jn 4,46-54). Nathaniel, one of the disciples of Jesus, was from Cana 


of Galilee (Jn 21, 2).


The historian Josephus Flavius recounts how he, during the first Jewish Revolt against Rome 


(66-70 AD) stayed for some time "in a village of Galilee named Cana" (Life 16, 86).


We find also that in this village there lived the members of the family of Eliashib, one of the 24 


priestly families (mishmarot).


St. Jerome distinguished Cana of Js 19,28 from the Cana of Galilee of John,


Cana of Galilee lies on the way which passes from Nazareth to Sephoris. St. Jerome writes 


about this. He tells how his disciple, St. Paula, visited Cana when she went from Nazareth to


 Capharnaum. She, together with her daughter, wrote to Marcella and stated that not far from


 Nazareth they visited Cana where Jesus changed water into wine and from there they 


continued by Tabor. (Epist. XXXI)


The pilgrims, including St. Jerome, commemorated the first miracle of Jesus and the 


beginning of his public ministry, in a locality of Galilee quite near the town of Nazareth. 


Initially they (Anonymous Pilgrim of Piacenza, Willibaldus) mention a church and later on 


(medieval period) the ruins of the same. The Anonymous pilgrim of Piacenza wrote in 570: 


"after walking three miles (from Diocesarea-Seforis), we arrived at Cana, where the Lord was


 present for the marriage, and we sat at the same place, there I, the unworthy, wrote the names 


of my parents. There are still two vases, I filled one of them with water and out of it I poured 


wine; full as it was I placed it on my shoulder and placed it on the altar; then we washed at the 


spring for the blessing" (Itinerarium 4, 4-5).


St. Louis, King of France, during the second half of the 13th century, traveled from St. JohnÕs 


in Acre and went through Sephoris. He reached Cana of Galilee and from there Mount Tabor 


and then reached Nazareth. He did all this in one single day.


A Franciscan, Niccolo` da Poggibonsi, in 1347, wrote that "the village of Cana of Galilee is not 


large . . . within it there is a church where Christ changed water into wine". The Poggibonsi 


friar also spoke about a spring from which water was drawn which was used to fill the water 


jars in which Jesus changed the water into wine. (Baldi Ench. N. 258).



In 1551-64 Farther Boniface da Ragusa found the church in ruins and the Moslems were 


showing pilgrims the place where the miracle took place.


Today we have two localities which maintain the name of the Gospel village: the ruins of 


Khirbet Qana and the village of Kefer Kenna. Khirbet Qana, lies on an isolated hilltop at al-


Battuf to the North of Seforis, on the road which joins Acre with the Lake of Galilee. Here the 


explorers had noted the remains of a small village with tombs and a columbarium. A multi-


plastered grotto reveals traces of a medieval cult. and there is no spring nearby.


The village of Kefer Kenna lies 6km to the North of Nazareth on the road which goes down to


 Tiberais on the Lake of Galilee. At the centre of the village, where today rises the Church built 


by the Franciscans in 1881, archaeological remains have come to light in different 


archaeological soundings . Just outside the village there is a spring while roman tombs were 


found at the peak of Karm el-Ras to the west of the village. Other monumental remains at the 


centre of a roman enclave were found on the peak of Khirbet Kenna which the locals call el-


Dayr - the monastery.


In 1641 the Franciscans tried to acquire some remains at Kefar Kenna, an intricate deal 


carried out with patience and sacrifice which went on for almost two hundred years and was 


concluded only in 1879 thanks to the support of the governor of Damascus, Midath Pascia. 


During these years the friars were using an Arab house close to the ancient ruins, which house 


was enlarged in 1881 by Fr Aegidius Geissler, which was later on renewed with a new façade in 


1901. The main altar of the Church was consecrated on 30th September 1906 by the


 Archbishop of Bergamo, Mons. Giacomo M. Radini Tedeschi who was accompanied by his


 secretary, Angelo Roncalli, the future Pope John XXIII who on this particular day wrote: "I 


am leaving Cana, but not without leaving a greeting, a cordial vote: (...) May the Lord make 


that this new altar which today was consecrated and dedicated to the 'mysterium initii 


Signorum Jesu' calls around it all the dispersed souls and gathers them in the unity of the 


catholic faith, in the favoured and constant practice of the Christian life".


The Custody of the Holy Land undertook important reconstruction at the shrine of Cana. The 


project was completed for the Great Jubilee of 2000: a building for divine worship with two 


levels - the lower one for the use of the shrine and its activities, there can be found the 


architectural remains of past ages. Pilgrims and visitors can view and ponder them there. The 


upper level is reserved for the parish functions and activities.


Before beginning the restructuring project, it was decided to have a thorough exploration of 


what lay underground. This has likewise been done in other undertakings of this type. The 


responsibility was given to Father Eugene Alliata, a professor of Archaeology at the Studium 


Biblicum Franciscanum of the Flagellation at Jerusalem


 making it clear that during this period (IV century) Cana of Galilee was identified with a particular village (Onomasticon 117, 3: "est hodie oppidum in Galilaea gentium").